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EAN : 978B089NX41KY
Guy Saint-Jean (10/06/2020)
4/5   5 notes
Résumé :
Le destin entremêlé de deux familles de la belle région des Bois-Francs, à la fin des années 1940. Une histoire remplie d’émotions vécues dans un magnifique décor! Veuf, Placide Bécotte est le doyen d’une famille d’agriculteurs qui vit sur sa terre : son fils Auguste et son épouse Clara; sa petite-fille Adèle, son mari Jean-Claude et leur fille Gabrielle. Joseph-Ovide Maheu, lui, est forgeron. Avec son épouse Marie-Alice et leur fils Hyacinthe, il tente de repousser... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!

Une fois de plus, un coup de coeur pour un roman de Lucy-France Dutremble, est-ce une surprise ? Non vraiment pas !
Dès le début de la lecture, on est embarqué très solidement dans l'histoire de ces 2 familles avec lesquelles on partagera le quotidien, bonheur, malheur, décès, naissance, tout y est, et on a vraiment l'impression d'être sur place dans ce village québécois.
Les deux familles se fréquentent, les chefs de famille, l'un est forgeron, l'autre agriculteur. Plusieurs générations composent ces familles également.
Lors d'une promenade, les Maheu, Joseph-Ovide et sa femme Marie-Alice, alors qu'ils font une pause, trouvent un bébé abandonné. Il n'en faut pas plus pour que le coeur de Marie-Alice se mette à battre pour cette petite fille à qui elle a déjà donné un nom, Lina. Mais ça ne se fait pas comme ça, ils doivent remettre l'enfant aux services sociaux et ils feront une demande d'adoption en bonne et due forme pour adopter la petite.
Cette histoire de bébé n'est qu'une partie de l'histoire, parce qu'il y a tant de choses qui s'y passent, que c'est presque impossible de toutes les nommer.
Adèle, qui commettra un geste irréparable poussée à bout par les agissements de son mari Jean-Claude.
Sébastien ce jeune, qui lui aussi, poussé à bout parce qu'il se sent exclu de la famille.
Le patriarche, qui ne veut qu'une chose aller rejoindre sa femme.
C'est une histoire de famille, des plus vieux aux plus jeunes, ils viennent chercher notre coeur, certains personnages, on les aime un peu moins, et je crois bien que j'aurais aimé en brasser quelques-uns, mais tous prennent une grande place dans notre coeur.
J'ai beaucoup aimé plusieurs expressions typiques des gens de la campagne et de ces années-là, j'avais l'impression d'entendre mes grands-parents, de reconnaître leurs façons de parler, et ça fait chaud au coeur.
À plusieurs reprises, mes émotions étaient au summum. Il m'est arrivé d'avoir la grosse boule dans la gorge et les larmes aux yeux. Mais à d'autres moments, un petit sourire, une petite phrase qui m'a fait rire, mais c'est ça la vie n'est ce pas ? Un mélange de rires, de larmes, d'émotions. La tristesse de voir partir ceux qu'on aime, et la joie avec la naissance d'un nouveau bébé ou d'un nouvel amour. Parce que la forge des Maheu, et bien oui, c'est tout simplement la vie.
Lucy-France Dutremble a encore une fois réussi à nous offrir un roman touchant, émouvant, vibrant d'émotions, un roman que l'on ne veut pas voir se terminer, parce qu'on voudrait rester encore et encore avec ces gens qui, au fil des pages, sont devenus un peu notre famille.
Des descriptions qui nous amènent dans cette belle région du Québec, des personnages colorés, typiques des gens du Québec, et surtout, des rebondissements qui se présentent et qui nous font dire : ''bien voyons donc''. Oui Lucy-France Dutremble et bien, c'est tout ça, et c'est la raison pourquoi, c'est si souvent un coup de coeur quand je lis ces romans !
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Tout comme lors du premier roman que j'ai lu de cette auteure, je ressors avec un avis quelque peu mitigée.

En premier lieu, j'ai vraiment apprécié les personnages qu'il y a au sein de ce roman. L'auteure a su créer des personnages attachants et imparfaits. J'aime bien lorsque les auteurs n'ont pas peur de rendre leurs protagonistes tels qu'ils devraient être dans la réalité.

Par contre, j'ai eu quelques difficultés à adhérer au récit en raison de la plume de l'auteure qui, selon moi, manquait de fluidité. Il y a certains éléments historiques que l'auteure insère, ici et là, et qui surcharge un peu le texte. Ce n'est pas que je n'apprécie pas la mise en contexte de l'époque, loin de là! Mais c'est plutôt la façon d'intégrer le tout qui m'a quelque peu perturbé.

Toujours est-il que j'ai bien apprécié l'intrigue. L'auteure a su créer une petite aura de mystère autour de ses personnages. Tous ces secrets qui entourent Joseph-Ovide et Jean-Claude rendent le roman plus captivant. Il est également intéressant de constater l'impact de l'industrialisation sur les métiers.

Au cours de ce roman, j'ai pu également constater à quel point la religion était omniprésente au sein de la société. Tout comme lors de ma précédente lecture, j'ai senti que cela prenait trop de place au sein du roman.

Au final, je ne peux pas dire que je n'ai vraiment pas apprécié lire ce roman puisque l'intrigue est intéressante, mais je n'ai pas non plus eu de coup de coeur.


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L'auteure a une belle plume et du vocabulaire. J'ai même appris quelques nouveaux mots, dont : patenôtrier (artisan qui fabrique des chapelets), gélifié (transformé en gel) et glèbe (champ). de plus, l'histoire est suffisamment intéressante pour lire le roman jusqu'à la fin. J'avoue cependant que, s'il y avait une suite, je ne m'empresserais pas de l'acheter, parce que j'ai eu de la difficulté à m'attacher et à m'identifier aux personnages. Parmi ces derniers, il y en avait plusieurs qui m'étaient antipathiques, parce que je ne comprenais ni leurs réactions ni leurs motivations.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Marie-Alice n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Elle s’était relevée aussitôt que son mari s’était endormi. Puis, elle avait sorti la petite de son moïse pour la bercer et lui parler doucement.
— Je connais mon gros matou, ma belle puce. Je l’ai vu te caresser avec ses yeux de papa. Je sais que son grand souhait est de t’envelopper de ses gros bras, comme il le faisait avec nos enfants quand ils sont venus au monde. Une naissance apporte tellement de joie dans le cœur des parents.
Le lendemain matin, dans la salle d’attente de l’hôpital Hôtel-Dieu d’Arthabaska, Lina dormait au creux des bras de Marie-Alice.
— Monsieur et madame Maheu ? Vous pouvez me suivre ? appela le médecin Godette, avant de les conduire à son cabinet.
La petite pièce peinte en vert était dépourvue de chaleur.
— Bonjour ! Que puis-je faire pour vous ? Est-ce le bébé qui est malade ?
Le praticien regardait l’enfant dans les bras de sa protectrice.
— C’est une fille, précisa Marie-Alice, le regard triste. Mon mari et moi, on l’a trouvée hier, et on désire la faire examiner pour savoir si elle est en bonne santé.
— Une enfant abandonnée ? C’est ce que vous voulez dire, madame ?
Le généraliste prit place à son bureau pour écouter ses visiteurs attentivement.
Ce fut Joseph-Ovide qui expliqua la découverte du poupon dans le chalet.
— Pauvre enfant ! soupira le médecin, l’air triste. Je vais l’examiner, mais je vous préviens que vous ne pourrez pas la ramener chez vous. Nous la garderons ici jusqu’à ce que notre demande soit acceptée.
— Votre demande ?
— Oui. Ma secrétaire va s’occuper de rédiger les documents pour qu’elle soit conduite à la crèche pour une éventuelle adoption.
Après que le médecin de garde eut fait l’examen médical et confirmé le bon état de santé de la petite, il avait remercié chaleureusement le couple d’avoir conduit l’enfant dans son établissement.
— Je m’étais déjà attachée à elle, docteur.
Marie-Alice sortit un mouchoir de la poche de son manteau.
— Je comprends, madame Maheu. Je vais faire tout mon possible pour qu’elle soit envoyée à la crèche Saint-Vincent-de-Paul à Québec. Ce sera moins loin que le pavillon d’Youville à Montréal si vous désirez lui rendre visite.
— Vraiment ? demanda-t-elle, le cœur gonflé de gratitude.
— Je vais mettre une note à son dossier… Sur la fiche, il n’y aura qu’un « x » et la date de sa naissance. Cela signifie « bébé de parents inconnus ». En donnant votre nom, les sœurs pourront vous guider vers elle. Mais je ne peux rien vous promettre concernant l’endroit où elle sera conduite, la décision ne m’appartient malheureusement pas.
De retour chez elle, durant la soirée, Marie-Alice défit les petites couvertures au fond du moïse placé dans la chambre à coucher.
Cette femme était une maman pour la vie. Même si la petite Lina n’avait pas habité son sein durant neuf mois, une fibre maternelle s’était néanmoins développée dans son cœur.
— J’aime pas te voir triste comme ça, soupira son mari, en entourant ses épaules.
— Je suis si inquiète. Elle pourrait être adoptée et manger de la misère toute sa vie, pauvre petite !
— Pense pas comme ça, voyons !
— Bien, je peux pas m’empêcher de penser à la petite Aurore Gagnon, qui est morte en 1920. Elle avait juste dix ans, elle avait toute la vie devant elle. Tu t’en souviens pas ? C’était dans les journaux.
— Oui, je m’en souviens, Marie-Alice. Elle avait été victime de maltraitance. On se demandait pourquoi les parents pouvaient être aussi cruels, quand nous, on surprotégeait nos enfants. Hyacinthe avait juste un an…
— Oui, Arlène, quatre ans et Georgette, huit ans. Les années ont passé trop vite !
Joseph-Ovide prit les mains de son épouse et il l’invita à s’asseoir près de lui, sur le lit recouvert d’une courtepointe à motifs floraux.
— Écoute. Demain, on va téléphoner à l’hôpital pour savoir si Lina est à la crèche de Québec. Si elle y est, on ira lui faire une visite en après-midi.
— C’est vrai ? Tu es si beau quand tu me regardes comme ça avec tes grands yeux bleus ! Même après trente-six ans de mariage, j’en frissonne encore.
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C'était ça, la magie de Noël : des gens heureux réunis dans un foyer bien chauffé, alors qu'à l'extérieur, dans le froid hivernal, les flocons dansaient avec allégresse.
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