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EAN : 9782897587277
Guy Saint-Jean (04/06/2019)
4.5/5   3 notes
Résumé :
À la mort de ses parents en 1918, Louis-Jean Bériau, quatorze ans, unique garçon au milieu de quatre sœurs, décide de suivre les traces de son père. Treize ans plus tard, la cordonnerie Bériau du village de Wickham est prospère grâce au talent, à la persévérance et au grand cœur de Louis-Jean. À vingt-sept ans, le jeune homme rêve du jour où il rencontrera une femme qui l’aimera pour ce qu’il est et qui sera fière de marcher à son bras, malgré son pied en moins, rés... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!

Est-ce que je m'attendais à un coup de coeur avec cette lecture, oui, parce que tous les romans de Lucy-France Dutremble ont été des coups de coeur pour moi. Par contre, c'est un énorme coup de coeur que cette lecture.
Dès le départ, on tombe amoureuse de Jean-Louis Bériau, on s'attache tout de suite à lui.
Jean-Louis, suite à une engelure sévère du pied, se voit amputer d'une jambe à l'âge de 6 ans, mais ça ne l'arrêtera pas. Seul garçon, d'une famille de 5 enfants, il sera le grand frère protecteur pour la jeune Juliette, lorsque les 2 parents décèdent et que les grands-parents paternels prendront la relève auprès des enfants pour en prendre soin.
En suivant l'exemple de son père, il deviendra le cordonnier de Wickham, petit village, et continuera à avancer dans la vie, malgré son handicap.
Le quotidien pour cette famille, pour ces villageois, avec ces joies et ces peines. Les drames et les bonheurs également. Jean-Louis ne sera pas épargné, croyant avoir trouvé l'âme soeur, il se rend compte après quelque temps, que non, son coeur ne bat pas pour cette personne. Puis Claudine entrera dans sa vie, petite parenthèse pour moi ici, elle qui jonglera avec le coeur de Jean-Louis pour l'appâter solidement mais après le mariage, c'est une toute autre Claudine avec qui Jean-Louis devra vivre, mais qui malgré tout lui donnera une petite fille, qui deviendra un des grands bonheur de Jean-Louis, et bien disons que ça n'a pas été un de mes personnages favoris. Entre-temps il y a Juliette, jeune soeur de Jean-Louis, qui vit un amour impossible, et cet amour restera impossible, le mal de vivre, qui s'empare de son coeur n'ira qu'en empirant, et ce jusqu'au drame. Jean-Louis a connu un chemin pavé d'adversités, mais à chaque fois, il a su se relever avec courage et continuer à avancer, on ne peut que lui souhaiter que finalement le bonheur viendra frapper à sa porte, parce qu'il le mérite vraiment.
Autres que les personnages principaux comme Jean-Louis, j'ai adoré mémère, personnage qui aime ses petits-enfants sans aucune limite, qui adoucira leurs vies et sera là pour les accompagner dans les bons et les mauvais moments. Et Malvina, qui fera son entrée plus tard dans l'histoire, une autre que j'ai beaucoup aimé. Je ne vous raconterai rien de plus sur l'histoire, il vous faudra lire ce roman. 512 pages qui ont passé vite comme l'éclair et une fois à la fin, j'en aurais pris encore et encore.
Lucy-France Dutremble survole plein de sujets dans ce roman, l'amour, les handicaps, le deuil, le suicide, la mort, la vieillesse, l'homosexualité, la résilience, le courage, la persévérance, et j'en passe. Elle m'a fait pleurer à quelques reprises, elle m'a fait sourire de bonheur à d'autres moments. Bref, elle m'a fait vivre tout plein d'émotions comme elle sait si bien le faire. Je me suis vu dans la cuisine de mémère, ou encore au magasin général, et même sur le terrain de baseball ou encore à la fête paroissiale au village. J'ai senti la peine des grands-parents, le désespoir de Juliette et de Donatien. Et chaque fois que je croyais que finalement tout ce beau monde était stable, et bien l'auteure arrivait avec une bombe qui chamboulait tout le monde, moi y compris. Lucy-France nous confirme encore une fois son beau talent d'écrivaine, on ne se trompe pas avec un roman de cette auteure. C'est toujours un coup de coeur assuré ! Merci Lucy-France de m'avoir permis de rencontrer Jean-Louis, mémère, Malvina et tous les autres, je ne suis pas prête à oublier mon séjour à Wickham chez les Bériau... Et je vous invite à lire ce roman, je puis vous assurer que ce sera un coup de coeur pour vous aussi !
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Je ressors de cette lecture avec un avis quelque peu mitigé et j'espère réussir à vous partager mes impressions avec justesse.

En premier lieu, je tiens à préciser que l'intrigue est intéressante et j'ai bien apprécié l'époque où se situe notre protagoniste. D'un côté nous pouvons suivre les personnages du village de Wickham et de l'autre, ceux de la grande ville de Drummondville. Bien intéressant de voir la différence entre ces deux endroits, à une époque où les déplacements n'étaient pas toujours aisés et où les conditions de vie étaient parfois limitées.

De plus, il est intéressant de voir l'évolution du personnage de Louis-Jean au travers des années. Il aura eu quelques épreuves à surmonter et le tout correspond bien à cette époque. Par contre, le personnage en lui-même m'a laissée plutôt froide. Je l'ai trouvé trop parfait, trop lisse. J'aurais bien aimé qu'il ait quelques faiblesses comme tout être humain.

Quant au style narratif et la plume de l'auteure, je dois avouer que j'ai eu parfois quelques difficultés à adhérer. Personnellement, j'ai trouvé que certains passages étaient trop détaillés. Surtout en ce qui concerne les éléments entourant la religion. Je comprends qu'à cette époque l'Église avait une très grande emprise sur la vie de ses paroissiens, mais cela m'a quelque peu dérangée et je ne crois pas que cela aurait brimé le récit qu'il y ait moins d'éléments à cet effet.

Dans l'ensemble, je crois que c'est un roman qui vise probablement un public tout à fait différent de la personne que je suis. N'empêche que le contexte historique et l'intrigue cadrait bien ensemble donc je suis certaine que les admiratrices de cette auteure auront beaucoup de plaisir à lire ce roman!

Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Elle voulait unir son existence à la sienne, mêler ses pas aux siens, l'envelopper d'amour, s'étendre à ses côtés tous les soirs pour se réveiller dans ses bras à l'aube, quand les petites bêtes à plumes leur chanteraient leur sérénade.
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À l’époque, les femmes, y compris moi, on était considérées comme des mineures, à cause des restrictions des parents et du gouvernement. Les femmes avaient pas le droit de voter aux élections et elles devaient demander la permission aux parents pour les sorties. Si le père de famille battait sa conjointe, elle devait accepter les coups et avait pas le droit de déposer une plainte. Toi, tu déposes tes gages à la caisse populaire, mais dans ces années-là, la globalité des biens appartenait au mari. Aujourd’hui, les femmes sont plus traitées comme des citoyennes à part entière.
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Selon elle, à cinquante-deux ans, une vie de couple devait être un mélange de complicité, de douceur, sans que l’un des deux lève le ton pour blesser l’autre. Lorsque son époux la sermonnait avec une bouteille à la main, elle repoussait ses humeurs colériques dans le firmament. Naguère, elle gardait les savons d’odeur à la rose pour parfumer les lingeries au fond du grand coffre en cèdre, placé au pied du lit matrimonial. Aujourd’hui, elle les utilisait dans sa baignoire pour attirer l’odorat de la gent masculine.
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D’habitude, quand une personne est rongée par la douleur, on s’en aperçoit ! Elle s’enferme, mange plus… Juliette avait changé aucune de ses habitudes. Je sais que ta peine est dure à supporter, mais tu devrais pas non plus t’enfermer dans ta boutique du matin au soir. C’est pas bon pour ton moral. Sors un peu et va voir du monde, ça va te changer les idées. Tu devrais rencontrer une femme, elle te remplirait la tête et le cœur de nouveaux sentiments.
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Dans sa tête naissaient des envies de remplacer les caresses maladroites de son mari, épousé devant Dieu et les hommes le 19 octobre 1898, à l’aube de ses dix-huit ans. Malgré les expériences charnelles accumulées depuis leur mariage, son conjoint ne lui avait pas donné le bonheur de cajoler et d’aimer un enfant. Elle faisait fi de sa vie de « ménagère » ; en fait, elle s’en fichait complètement.
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