Je tiens tout d'abord à remercier la maison d'éditions, ainsi que Babelio, puisque j'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique.
(D'ailleurs, les masses critique sont vraiment l'occasion pour moi de sortir de ma zone de confort, haha.)
Et je tiens à féliciter toutes les personnes ayant travailler sur l'écriture et les recherches de ce livre, puisque c'est un travail colossale, qui a dû demander des heures et des heures de dur labeur.
Même si j'aurais adoré me lancer dans le droit, je fais partie des "lecteurs curieux", comme dit la 4eme de couverture. J'avais simplement envie d'en savoir plus, le sujet m'intéressant alors je me suis dis 'pourquoi pas?'.
Je n'avais pas vu le nombre de pages, alors, quand je l'ai reçu et feuilleté, j'ai un peu fais la grimace. Comme dit plus haut, je sors totalement de ma zone de confort avec ce livre, et au premier coup d'oeil il paraît.. complexe et compact je dirais. Il n'y a pas tant de pages que ça, finalement, mais c'est très complet, il est clair qu'on ne gâche pas du papier en laissant de longues marges blanches en bas des pages.
Et puis, j'ai pris mon courage à deux mains (oui oui on parle toujours d'un livre) et je me suis lancée. Et je ne regrette absolument pas ! Certes, j'ai mis une bonne vingtaine de jours à le terminer, certes quelques fois c'était justement trop complet pour moi, le fait que le bas des pages soit parfois noyé de références (ce qui est sans doute une bonne chose pour les personnes étudiant le droit, mais ça me perturbait pas mal au début, et je me perdais dans ma lecture assez rapidement) me donnait envie de l'abandonner, mais une fois dedans, on se passionne vite pour ce sujet.
Le livre est divisé en trois parties : Les significations, les évolutions, et les perceptions. La première partie m'a paru assez longue, il est vrai, ce n'était pas ce qui m'intéressait le plus. J'ai appris des choses en revanche, qui m'ont donné envie d'en savoir plus sur l'histoire de la justice en France. Faire des comparaisons alors que notre pays et notre culture n'a rien à voir avec la leur ne serait pas juste, mais voir le parallèle entre les deux me plairait beaucoup, je crois. Même si ce n'est pas le 'chapitre' qui me passionnait le plus, je suis passée par toutes sortes d'émotions, un peu comme un roman classique. La justice ne se montrait pas très juste, souvent, et j'avais (et j'ai encore) de la peine pour les personnes ayant vécu à l'époque où le mot justice n'était pas ce qu'il est aujourd'hui.
La deuxième partie, les évolutions, m'a tout de suite beaucoup plu. J'adore voir l'évolution de quelque chose, peu importe le sujet, peu importe le pays. L'avancement de l'être Humain est fascinant. Mais alors là, je crois qu'on peut dire chapeau à la Corée du Sud. Malgré l'occupation de beaucoup trop de pays à la fois, malgré les pressions, la Corée du Sud a sû évoluée en bien, ou au moins en mieux. La justice devenait peu à peu ce qu'elle est aujourd'hui, les inégalités toujours présentes, malheureusement, mais dénoncées, parfois, elles se faisaient donc à peine plus rare. Prendre modèle sur les pays occidentaux a dû être une étape dure à passer, mais sans doute cruciale, aussi. La culture est très ancrée là-bas, ce que je peux comprendre, alors devoir prendre exemple sur de très lointains voisins européens doit être une 'décision' compliquée à prendre. (au-delà de toute la pression)
Je suis tout simplement incroyablement surprise de l'évolution de la justice en Corée du Sud, et j'ai compris pour la première partie avait tant sa place dans le bouquin. Nous devions en savoir plus sur tout ce qui est étymologie, etc. pour comprendre certaines choses.
La troisième partie, la dernière et ma favorite concerne la perception de la société, de la justice, par les Sud Coréens. C'est au final ce qui m'intéressait le plus, savoir ce que les habitants de ce pays pensaient actuellement de tout ce qui est justice. Et je ne m'attendais absoluement pas à ça ! (Spoiler alert : on fait un petit clin d'oeil à Batman à un moment. Si si, je vous assure.)
Je ne m'y connais pas trop niveau justice Française, mais je m'intéresse à l'opinion public, et c'est intéressant de voir les similarités que l'on a avec le peuple Sud Coréen. Sans vouloir créer de polémiques ou être méchante, la Justice Française fait parfois de mauvais choix ou est du côté des plus riches, c'est pareil là-bas, et les Sud Coréens n'ont pas peur de le dire. Ils n'ont pas forcément tous confiance en la justice et on ne peut que les comprendre quand on voit les cas abordés dans ce livre (j'ai adoré ces passages d'ailleurs, je ne connaissais qu'une seule affaire et j'ai pû en apprendre plus!) et l'injustice dont la justice fait parfois preuve. Cette partie nous montre aussi que même si les traitements envers les plus riches sont /souvent/ les mêmes que pour les classes sociales plus basses, il y a encore énormément d'injustice, mais les Sud Coréens ne se taisent plus, désormais. Et je pense que la justice en Corée du Sud ne peut qu'évoluer et que beaucoup de changements sont à prévoir, du moins, je l'espère.
L'idée du questionnaire pour connaître l'avis des Sud Coréens et le fait que nous n'avons pas seulement les réponses mais aussi le questionnaire m'a beaucoup plus. D'ailleurs, cela m'a permis d'apprendre de nouveaux mots en Coréen, alors merci!
Il y a quelques images, peintures, au fil du livre, qui permettent de visualiser encore plus certains 'règnes' de personnes importantes et puissantes, voire de créatures, mais aussi de voir à quel point la torture était horriblement cruelle, et injuste. Certains jugements me paraissaient si gros pour ce que c'était, et je ne pouvais m'empêcher de penser aux erreurs judiciaires et à la présomption d'innocence, qui aurait pu tout changer, mais ce n"tait jamais le sujet, juste mon cerveau toujours à la recherche de solutions, mais actuelles.
En bref, une bonne lecture, un bon essai, si je peux dire ça, énormement de travail derrière tout ça, j'ai appris beaucoup de choses et c'est ce que je recherche dans ce genre de bouquins.
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J'ai reçu ce livre grâce à une Masse critique Babelio. Je tiens donc tout d'abord à remercier la maison d'édition ainsi que Babelio de m'avoir permis de lire ce livre.
Étant très attirée par la Corée du Sud et la culture coréenne j'ai été très heureuse de pouvoir approfondir mes connaissances sur le système judiciaire et plus encore comprendre la notion de justice typique à la culture coréenne.
Le livre est extrêmement complet, très bien documenté, et je me suis noté des sources à aller voir pour lire plus sur certains points précis.
Je ne suis pas spécialiste en droit, malgré tout le livre était très accessible. La première partie, plus historique, bien que longue à lire a été passionnante et permet de comprendre la construction du système de valeurs du peuple coréen.
Bref cet ouvrage est passionnant pour ceux qui s'intéressent de près à la Corée et / ou au droit.
Je tiens aussi à préciser que j'ai plusieurs ouvrage de la maison d'édition L'Atelier des cahiers. Je ne les ai pas encore mais je recommande cette maison d'éditions pour les amateurs de littérature coréenne.
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Le vocable 'chŏng'ŭi' renseigne finalement sur la conception coréenne de la justice : une idée de rectitude au sens propre et figuré, un cap, une exactitude à suivre, combinée à ce qui est louable, ce qui est correct et restaure l'ordre et l'harmonie entre les personnes, même au prix de violences.
La justice, selon les confucéens, ne consiste pas à revendiquer des droits, mais à appliquer une somme de devoirs. C'est pourquoi, celui qui cherche son propre intérêt, ses avantages, ses droits, va à l'encontre de la justice.
Comme l'exprime la maxime confucéenne, un homme doit éviter de toucher sa chevelure sous un prunier et ne doit pas lacer ses souliers dans un champ de melons. Il risque d'être suspecté de vol et être suspecté de quelque-chose est déjà mal en soi.