Gemima, capitale du sud est poète, joyeuse, bordélique. Les traditions sont néanmoins de plus en plus oubliées à part dans les contes pour enfants et les chants.
Dehaven, capitale du nord, se rêve scientifique, cartésienne, logique, et surtout ordonnée. Son futur se rêve par son éducation.
Un héros dans chacune des cités avec des obligations n'empechant pas une vie sociale bien remplie, même si Nox est plus solitaire qu'Amalia. Voilà, je débute à peine que je fais des parallèles entre les deux livres. Les deux cités jusque là calmes et bien organisées voient arriver une révolte extérieure. Les deux ont une ville fantôme parallèle, que Nox peut visiter mais très vite sous peine de chaispasquoi mais sans doute'un truc qui pue, qu'Amalia et ses compagnons peuvent contempler à loisir indirectement à l'aide d'instruments.
Comme avec Capitale du Sud, le récit prend son temps à se mettre en place pour mon plus grand plaisir, ayant l'esprit dissipé. J'ai eu un peu plus de mal à rentrer dans ce roman. Je crois que c'est dû au temps, le passé simple utilisé jusque dans les dialogues, on n'a plus l'habitude de le voir utilisé comme de rien... mais au final ça rajoute je trouve à l'atmosphère du livre et de fait, cela n'a rien d'embêtant car entre les deux histoires qui se lisent en parallèle pour l'instant celle de
Claire Duvivier a ma préférence. L'héroïne même si à la merci des convenances, me semble beaucoup plus libre de ses faits et réflexions que Nox au Sud. Elle semble moins subir ce qu'il lui arrive, et est peut-être pour commencer cette série, un personnage plus original que le personnage-marionnette-malgré-lui qu'on rencontre dans de nombreux romans. J'ai préféré l'intrigue peut être parce qu'elle ouvre plus vite et plus profondément de nombreuses perspectives déjà entrevues dans le sang de la cité. Et parce qu'elle semble plus réelle, par exemple certains événements qui rappellent ce qu'il se passe en ce moment en Nouvelle-Calédonie.
J'ai beaucoup aimé les liens pour l'instant tenus entre les deux bouquins. Je regrette juste de devoir remettre ma lecture de la suite, n'ayant emprunté que ces deux premiers opus, et comme c'est une mini épopée en terme de temps pour rejoindre la bibliothèque où je les ai emprunté, je ne sais pas quand je lirai la suite. Je regrette aussi de ne pas en avoir entendu parler avant. Je me dis juste que, n'aimant pas du tout les couvertures, il est très possible que je les ai vus aux imaginales l'année de leur prix pour passer joyeusement mon chemin (je suis très sensible aux couvertures dans mes choix de bouquins). C'est d'autant plus frustrant que l'une comme l'autre des capitales semblent au point du récit où tout peut s'accélérer, les univers respectifs étant tout introduits, j'étais chaud patate piur m'enfiler le monde à la suite.
Mais bon Rome ne s'est pas construite en un jour ni les romans écrits en trois. A suivre donc !