- Caramba, je vais m'en fourrer jusque là !
Je me retirai dans ma chambre pour mettre ma redingote noire.
Là, examinant devant la glace mon visage brûlé,
je souris d’un air de gloire et pensai : “Ah, Théodoric, tu as vaincu !”
Oui, j’avais vaincu ! De quelle façon, tante ne m’avait-elle pas accueilli !
Avec quelle vénération ! Quelle dévotion… ! Et elle allait mal, mal…
Bientôt j’entendrais, le cœur oppressé de joie, les coups de marteau
sur son cercueil. Et rien ne pourrait désormais me déloger du testament
de la senhora Dona Patrocinio.
J’étais devenu pour elle saint Théodoric.
L’ignoble vieille était enfin convaincue que me laisser son or, c’était, pour ainsi dire, le donner à Jésus, aux Apôtres
et à toute notre Sainte Mère l’Église !
Mais si j’apprenais que, durant ce voyage, tu aies eu de mauvaises pensées et quelque mauvaise fréquentation, ou que tu aies couru après les cotillons, sache-le bien : bien que tu sois l’unique personne de mon sang, et que tu aies visité Jérusalem et gagné des indulgences, je te jetterais alors à la rue, sans une croûte, comme un chien !