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Citations sur Jeanne des falaises (24)

Lui, la quarantaine, est rentré de la guerre alcoolique. Il s'est mis à boire là-bas. Les hommes sont revenus soûls des misères des tranchées.
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Les vieux sont vieux après quarante ans, on se marie pour les enfants et non pour la bagatelle. Sacrifiés, nous avons réussi par nécessité à nous découvrir l'un sans l'autre, à force d'avoir été privés l'un de l'autre.
Un renoncement au plaisir mais pas au souvenir.
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"Mourir, c'est aimer à l'envers."



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J'ai dispersé mes doutes, pour rester, survivre à tous, le plus longtemps possible avec mon grand amour.
Est-ce la guerre qui m'a permis de devenir centenaire?
Je ne veux pas céder à la mort et lui chercher gribouille.
Je vis longtemps pour elle, non pas contre elle. J'ai un secret, ma grande histoire à moi, si dérisoire à l'échelle humaine. Elle se résume à un prénom, ce prénom me tient aux falaises et à ma terre, le vide n'est rien à côté du plein de ce que je vis en aimant à ma manière Germain.
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C'est cela qu'est ma vie, ma liberté, à la manière de la chèvre de Monsieur Seguin, préférant la mort à la chaîne la retenant. Mes pas périlleux, pour des crustacés, quelques patelles entourées de varech, pour un peu d'eau iodée sur mes doigts.
La Hague, cette presqu'île à part, édifie mon destin. Paysanne, je lui ai obéi. Obéi autant qu'à ma mère qui a voulu que je reste son enfant, en contrepartie de la perte de l'homme de sa vie, mon père chéri.
Par amour de ma terre et de ma mère, à mon tour j'ai laissé l'homme que j'aimais m'abandonner.
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Nous ne nous embrassons pas, nous sommes depuis si longtemps éloignés l'un de l'autre, nous scellons notre promesse en regardant se coucher le soleil sur les falaises, qui alors deviennent ocre. Ma main est sur la sienne, quand nous nous relevons, l'herbe tendre garde nos empreintes.
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_ Y t'a vue t'angoulêmer avec lui!
Je me défends timidement, on n'accuse que les suspects. Ce cantonnier, cet "écoute aux portes", je vais l'éviter désormais.
_ Oui, j'ai embrassé Germain. C'est pas un crime!
_ Tu vois, t'avoues. Mais t'as pas honte, mais t'as pas honte!
Je reste silencieuse devant sa colère.
Non, je n'ai pas honte d'un baiser de rien du tout; dans mes livres, les héros vont beaucoup plus loin qu'un baiser, ils enlacent leurs corps pour ne devenir qu'un.
Comment? A cette époque, je l'ignore encore!
Impossible de raconter à ma mère nos deux visages l'un contre l'autre, mon impression d'invincibilité quand mes lèvres ont touché les siennes, cette soif que m'a procurée son baiser. J'ai vu de près Germain, son visage si grand, le paysage de ses yeux, celui de son iris orné de fils d'or, couleur des ajoncs des landes, en forme d'étoile. Ce dessin d'iris commun à nous tous ici, qui caractérise les yeux des Celtes.
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Impossible de raconter à ma mère nos deux visages l’un contre l’autre, mon impression d’invincibilité quand mes lèvres ont touché les siennes, cette soif que m’a procurée son baiser. J’ai vu de près Germain, son visage si grand, le paysage de ses yeux, celui de son iris orné de fils d’or, couleur des ajoncs des landes, en forme d’étoile. Ce dessin d’iris commun à nous tous ici, qui caractérise les yeux des Celtes.
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Je vais mourir "à ma terre". Quel bonheur au fond, je vais suivre le lever du jour et le soleil va m'emporter et je vais danser avec lui jusqu'à la nuit.
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Les falaises, ces filles solitaires où je vis, où je marche, où je pêche, où je pense, sous mes pas immobiles, grandissent avec moi, elles sont mes jambes, je suis leurs yeux et ma mère est presque heureuse.
Revenir au puits, celui du silence, non pas quand le bruit cesse, mais quand il nous raconte et que notre pensée tait, loin des désirs et plaisirs éphémères massacrants. L'amour sans souffrance, ni attachement ni colère, la beauté ni dans les choses ni même au-dessus des falaises, la beauté, un souffle, l'eau.
Le silence, le mien, celui de tous, quand je marche.
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