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sur 297 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Voilà un roman qui m'a rendu sa lecture laborieuse. Il s'agit pourtant de la relation d'une passion amoureuse. Celle de Jeanne Hébuterne pour Amedeo Modigliani. Passion exacerbée au point de conduire celle-ci à se donner la mort en apprenant que la maladie avait emporté son amant.

Cet ouvrage a pâti de l'inimitié que nous inspirent ces deux êtres. Ils se sont nourris d'un amour égoïste au point de dédaigner le fruit de leur union. Leur fille, la petite Jeanne, n'a pas reçu la part minimale d'affection qui lui était due comme tout enfant, responsable en rien des penchants et conduite de ses parents. Modigliani n'était-il pas dans les bras d'une prostituée à l'heure de la naissance de sa fille. Abandonnée une première fois à aux bons soins d'une nourrice, cette petite l'a été une seconde fois, et définitivement celle-là, par le suicide de sa mère. Elle était en outre, au moment de son geste fatal, à nouveau enceinte, de neuf mois. Inconséquente de la responsabilité qui lui incombait du seul fait d'avoir conçu des enfants. Paix à cette âme grise.

Olivia Elkaim a jugé avantageux de faire usage de l'obscénité pour rendre compte de cette vie pour le moins infamante. On éprouve plus de sympathie à l'adresse de la mère de Jeanne. Elle a fait table rase de son éducation et son mode de vie bourgeois pour rester auprès de sa fille, quand le père et le frère ont campé sur leur position de rigueur morale. Eudoxie, la mère, espérait sans doute toujours sortir sa fille de cette passade rebelle et honteuse au regard du code vertueux de la famille.

Voilà un ouvrage propre à nous faire contempler l'oeuvre des artistes - ils peignaient tous les deux - d'un oeil moins enthousiaste. Un roman historique certes, mais c'est peut-être le seul avantage à mettre à son crédit. Son organisation par tranche de vie restitue sans doute bien le caractère discontinu d'une relation de débauche, mais ne fait pas comprendre le malaise de Jeanne Hébuterne. Un roman qui laisse derrière lui une empreinte inesthétique. Comme l'impression que le talent artistique est incompatible avec le talent de vie.

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Une passion absolue pour Modigliani, génie maudit qui cultive sa misère dans ses addictions Une fin brutale et misérable (euphémisme) en janvier 1920, dévastée, pleurant son amour et rejetée par sa famille moraliste et intolérante.

Pourtant, dès le début du livre, il m'a été difficile d'adhérer aux émotions projetées sur les protagonistes par Olivia Elkaim
Lien : https://www.noid.ch/je-suis-..
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C'est raté;le sujet ne remplit pas l'ouvrage,mais l'ambiance glauque et syphilitique de ce milieu est bien traduite;du coup je regarde les toiles de Modi et je trouve aussi que les tons sont sales et troubles;je préfère ses sculptures;quelle tristesse quand même et malgré moi ces images me poursuivent.Bel amour.
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Décembre 1916. Dans la pénombre d'un escalier, Jeanne Hébuterne tombe amoureuse d'Amedeo Modigliani. C'est le coup de foudre immédiat.

Fille d'un mercier catholique, la jeune fille âgée de 17 ans suit des cours à l'Académie Colarossi et peint modestement. de quinze ans son aîné, le juif italien est un artiste maudit.

Elle vit encore dans l'appartement familial au 5è étage d'un immeuble bourgeois, il mène une existence dissolue entre son atelier, les cafés parisiens, ses amis et les prostituées.

Elle abandonne tout pour le suivre. La passion les emporte, destructrice jusqu'à la folie et la mort…

Je suis Jeanne Hébuterne c'est l'histoire de la folle passion entre Jeanne Hébuterne et Amedeo Modigliani. Si j'aime beaucoup ce peintre de l'Ecole de Paris, je ne sais rien de sa vie ni de celle qui fut sa muse et la mère de sa fille Jeanne.

Olivia Elkaim nous propose ici de lire le journal intime fictif de la jeune fille surnommée « Noix de coco » en raison de son teint blanc laiteux et de ses cheveux châtain aux reflets roux. Et si elle réalisa quelques tableaux avant de mettre fin à ses jours au surlendemain de la mort de Modigliani, enceinte de neuf mois, elle est surtout connue, de nos jours, en raison de sa relation amoureuse avec Amedeo Modigliani.

Sous la plume de la romancière, Jeanne nous livre son quotidien et raconte sa passion pour Modigliani. Sur le papier, ce roman avait tout pour me plaire : j'adore cette période historique, les romans biographiques et j'étais curieuse de découvrir cette folle histoire d'amour qui a conduit Jeanne au désespoir.

Malheureusement, je ressors de cette lecture déçue en dépit de ses atouts. L'auteure s'est indéniablement documentée sur le couple, le replace dans son époque, dans la société violemment antisémite, nous fait rencontrer les artistes de Montmartre et de Montparnasse, que Modigliani a côtoyé notamment Soutine, Brancusi, Cendrars, Picasso…

La jeune fille si sage, abandonne sa vie bourgeoise pour mener une vie de bohème misérable car les toiles de Modigliani font scandale mais ne se vendent pas et l'argent que la mère du peintre envoie repart en drogues, boissons et prostituées.

Jeanne accepte tout, s'accroche à l'artiste maudit qui brûle la chandelle par les deux bouts se sachant condamné à court terme par la tuberculose. Ce qui ne l'empêche pas d'être tiraillée entre sa famille, notamment son cher Brother André, et l'homme qu'elle aime, qui lui reproche d'être une bourgeoise alors qu'il n'aime que les femmes libres.

Je m'attendais à un texte évidemment romancé mais avec une colonne vertébrale, présenté de façon fluide et linéaire, ici il n'en est rien. Nous sommes dans la tête, dans les pensées confuses de Jeanne Hébuterne, faites de phrases courtes mises à la suite les unes des autres, et je n'ai pas aimé cette construction.

Je comprends le choix de l'auteure qui part sur un territoire presque vierge car l'on ne connaît pas grand chose de Jeanne qui n'a laissé qu'une poignée de toiles derrière elle, découvertes par hasard dans l'atelier de son frère André, peintre lui aussi.

Quelle est la part du réel et du romanesque dans ce récit ? Je ne le sais pas mais je suis passée à côté de Je suis Jeanne Hébuterne, j'ai buté contre le style d'Olivia Elkaim qui ne m'a pas séduite et le schéma narratif trop confus pour moi. Ce portrait de femme, cette quête de l'indépendance, deux thèmes qui me sont pourtant chers, ne m'ont pas emporté mais ennuyé.

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Il s'agit donc de la folle passion entre "Maudit-Gliani" et une toute jeune fille peintre elle aussi, mais vierge de tout, au lendemain de la Première Guerre mondiale, dans le quartier de Montparnasse (les Années folles). La jeune fille est peintre elle aussi, vit chez ses parents et est attachée "incestuellement" à son grand frère.
Lui, le fameux peintre génial, est volage et bien plus âgé, bien qu'attaché à Jeanne ; de santé et de finances fragiles, il se montrera de plus en plus odieux et fuyant.
Evidemment, tout cela va mal finir et Jeanne "Unpeuterne" va tout perdre pour vivre son amour jusqu'au bout…

Ce petit « roman » se lit bien, la langue est belle et fluide, les ellipses bien amenées, l'ensemble bien construit. En fait je n'ai pas grand-chose à dire de plus sur ce livre, ni en bien ni en mal car j'ai trouvé les deux "personnages" tellement méprisables que je n'ai pas réussi à m'attacher à eux et à prendre vraiment du plaisir à cette lecture. J'ai trouvé leur courte relation et leurs destins vraiment glauques et ça m'a mise mal à l'aise ! D'autant plus que ce sont des personnages ayant réellement existé...
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