Au cours de l'âge d'or le mensonge n'existait pas, parce que le Verbe était présent et agissait dans la Parole. C'est la logique qui a tué la Parole, comme l'oeil physique a tué l'oeil spirituel, et c'est alors qu'apparut le mensonge. Si la Parole s'oublie, on a tôt fait d'oublier le Ton ; les formules sacrées meurent (mantram) : les lettres de l'alphabet perdent leur caractère sacré... et le Verbe n'a plus de supports pour se manifester : c'est alors que survient le redoutable âge de fer.
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Le monde moderne s'est édifié sur l'oubli du passé et du symbole et pourtant l'Ecclésiaste a raison lorsqu'il déclare : "Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera ; il n'y a rien de nouveau sous le soleil... on ne se souvient pas de ce qui est ancien ; et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard" ; ceci s'applique aussi bien aux techniques qu'à la réincarnation.
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