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J'ai choisi ce livre d'une autrice que je ne connaissais pas sur la recommandation d'une critique élogieuse.
Au départ, j'ai été un peu déçu car j'ai trouvé que l'action avait de la peine à démarrer, que le récit manquait de rythme, mais je me suis accroché, et j'en suis content, car dès que l'histoire bascule dansla réalisation de l'objectif du chef du Parti de la Santé, d'extrême-droite, le récit devient captivant, même s'il est truffé de situations invraisemblables, et dès cette bascule je n'ai plus laché le livre jusqu'à la fin.
Cette dystopie pourrait être d'actualité, elle se situe dans notre environnement mondial actuel, et le postulat de base n'est pas si improbable que cela, vu la façon dont certains gouvernements catégorisent les gens et poussent à la discrimination. La banalisation ( ou la dédiabolisation ?) de l'extrême-droite, partout en Europe, devient un fléau dont il faut vraiment se méfier car de plus en plus de pays s'ouvrent à ces idées nauséabondes.
Rien que pour cette raison, un tel livre est plus qu'intéressant à lire.
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Un thème difficile, la dictature de l'apparence.
Des critères esthétiques contestables.
Considérer l'obésité comme une maladie et une menace pour l'économie d'un pays.
Tout un programme pas vraiment réjouissant !
Un style vif, des phrases courtes, des idées résumées à leur plus simple expression, des chapitres courts, comme si on n'avait pas le temps de profiter de la vie !
C'est épuisant et démoralisant !
Une lecture comme un marathon, on a besoin de pause.
Pause café … pause gâteau … pause chocolat … pause de tout ce que vous voulez … du sucré, toujours plus de sucré … tout ça pour ne pas dépérir et être solidaire de tous ceux qui ont un IMGM (1) … indice masse grasse et musculaire … supérieur à 42 … intolérable !
L'augmentation de l'aveuglement d'un peuple, utilisée par des populistes qui distillent un vocabulaire simpliste, réducteur qui ne heurte personne et qui flatte les sentiments les plus basiques, est démontrée avec une grande justesse et une fois de plus nous sommes devant nos responsabilités, nous n'apprenons rien de notre histoire, nous sommes prêts à recommencer les mêmes erreurs pour obtenir les mêmes résultats dévastateurs …
Puisse ce livre être un outil pour éviter que recommence le cauchemar de l'extermination d'une catégorie d'individus stigmatisés au nom de leur religion, de leur appartenance à une communauté, de leur sexualité, de la couleur de leur peau ou de leur apparence physique !
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En Suède, le parti de la Santé, sous les traits de Johan Svärd, a pris le pouvoir, et le séduisant Premier ministre ne cache pas sa volonté de faire de son pays un état 0% de gras. de nombreuses mesures incitent à perdre du poids : hausse des taxes des produits sucrés ou gras, licenciement de personnes en surpoids, et bientôt immeubles à loyers modérés pour les plus minces. Mais la fin de son mandat arrive et pour être réélu il veut accélérer les choses en faisant disparaître les derniers « gros ». La jeune voisine d'un prof d'université, dont l'ex fiancée anorexique vient de mourir, est ainsi arrêtée en pleine nuit... Un roman glaçant qui démonte les rouages qui peuvent conduire à mépriser une certaine catégorie de population jusqu'à nier son humanité et à la ramener au rang d'animal destiné à l'abattoir.
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La dite épidémie n'a rien à voir avec la Covid19 (ce livre est paru en 2016 en Suède) ! on y parle beaucoup de IMGM (l'équivalent de notre IMC)… c'est une lecture déstabilisante, glaçante… une dystopie ? on aimerait que cela le reste !!! on a eu un aperçu de la possibilité de « confiner » toute une nation avec l'épisode que l'on vient de vivre ; là, on a la démonstration sur l'art et la manière pour un gouvernement de « mentaliser » toute une population ! on ne peut s'empêcher, en lisant ce livre, de penser à une époque bien peu glorieuse…. et, aussi, Je ne sais pas pourquoi, qu'un jour ou l'autre, un « illuminé » aura cette idée ! un concept qui, poussé à l'extrême, devient mortel ! inutile de dire que ce livre crée un sentiment de malaise ! ce n'est pas, non plus, sans rappeler l'influence du matraquage quotidien que l'on peut subir de la part de certains médias ! J'ai aimé ce livre, très bien écrit, qui peut sembler un peu caricatural, mais.....
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Lire ce livre a été pour moi une grande claque - littéraire, celle dont on se souvient très longtemps.
En partant d'un a priori de politique-fiction, mais à bien réfléchir pas si fiction que cela, l'autrice nous emporte dans une histoire déjantée, de plus en plus "gore".
De la réflexion sur un problème sociétal (comment se voient les "gros", comment la société les voient...), de l'action, un effort désespéré d'un individu contre un système instauré; Bref, un roman qui tient en haleine.
Dans ma tête j'ai souvent établi des parallèles avec d'autres romans ou des films: Farenheit 451, où c'est la culture qui est la cible, non plus l'obésité, Lobster, où c'est le célibat qui est en ligne de mire...
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En Suède, le ''Parti de la Santé'' est au pouvoir. le premier ministre est très populaire, joli garçon, joli sourire, excellent orateur.
Les élections approchent. Comment convaincre les électeurs de prolonger le bail ?
le ''Parti de la Santé'' fait la chasse aux gros, c'est le coeur de son programme : l'obésité doit disparaître. le sucre est taxé, la graisse prohibée, les salles de sport colonisent les églises, la chirurgie bariatrique est encouragée chez l'enfant...
le peuple adhère, il a trouvé un bouc émissaire aux difficultés ambiantes.
L'auteure, jeune suédoise construit une histoire terrifiante. Terrifiante car c'est un miroir à peine grossissant des dérives de nos sociétés.
L'écriture précise et la construction simple se mettent au service d'un roman crédible.
La stigmatisation de l'obésité est déjà à l'oeuvre. (La pensée commune n'est pas tendre avec celui qui ''ne se prend pas en main'', avec celui qui coûte cher à la société.)
Remplaçons ''obèse'' par ''migrant'' ou par ''juif'' ou par '' n''importe quelle sorte de ''différence''. Pointons du doigt, simplifions, manipulons à peine et la pensée complexe disparaît au profit de pseudos-évidences. Au quatre coins de la planète le populisme triomphant tisse sa toile, partout il gagne du terrain, partout il met la démocratie en grand danger.
Un cri d'alarme.
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En Suède, le 1er ministre a un seul objectif : faire de son pays, l'état le plus sain et le plus mince.
L'IMC devient la norme. En dessous, on peut continuer à travailler, à vivre.
Au-dessus, les mesures deviennent de plus en plus contraignantes.
La population dans son ensemble, ne bouge pas, obéit, même si certains ne comprennent pas cette discrimination faite aux gros et la rejettent.
De nouvelles élections à l'horizon et le 1er ministre décide de passer à la vitesse supérieure avec « ces porcs » comme il les appelle.
Landon, jeune chercheur et universitaire, a perdu sa femme suite à un amaigrissement trop poussé. Il comprend le danger surtout quand sa voisine, Helena, femme séduisante et pulpeuse, disparait soudainement.

J'ai lu ce récit d'une seule traite car l'histoire est crédible et le suspens bien entretenu. Elle nous renvoie aux travers de notre société : la grossophobie, l'indifférence aux décisions politiques, l'individualisme.
Et elle nous renvoie aussi aux travers de l'histoire : des hommes politiques, orateurs convaincants dépourvus de sincérité et liberticides.
Celui du 1er ministre est particulièrement réussi : un homme souriant, charismatique, mais en fait habile et manipulateur, prêt à toutes les extrémités pour arriver à ses fins.

Au début, un journaliste l'interroge à propos de sa campagne d'amincissement général : « mais la santé n'est-elle pas avant tout, une affaire privée ? Quelque chose que l'individu doit gérer seul ? »
La réponse du 1er ministre est très habile : « l'éducation de mes enfants est elle une affaire privée dont l'école n'a pas à se mêler ? Mes dix pitbulls qui aboient dans mon arrière-cour sont-ils une affaire privée dont mes voisins n'ont pas à se mêler ? Et pourquoi, faire le tri sélectif des ordures ménagères ? (… ) Nous ne vivons pas isolés, nous vivons ensemble. Même économiquement, nous sommes liés : ce sont mes impôts qui paient l'arrêt maladie du voisin. Dans la santé, la seule chose qui soit privée est la manière dont nous nous sentons. La façon dont tout ça nous influence est une question politique. Au plus haut point. »

Elle nous renvoie aussi et surtout à une certaine petite étoile jaune, et cela fait frémir, car les populations ont peu réagi aux mesures de plus en plus discriminatoires.
Félicitations à Asa Ericsdotter, auteure suédoise, dont c'est le premier roman. Un premier essai et un coup de maître.
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Avis : 5/5

Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 5/5
Emotion : 5/5
Globale : 5/5

Bien installé dans ma PAL, ce polar scandinave me défiait du regard depuis un moment. Les critiques élogieuses ne faisaient qu'attiser ma curiosité ! Et la découverte avec Asa Ericsdotter fut fructueuse.

On trouve différents protagonistes de chapitre en chapitre et suivant la partie du roman.
Le personnage que l'on retrouve du début à la fin est un simple professeur et chercheur postdoctoral dans le département d'études nord-américaines à l'université d'Uppsala. Rien que ça ! Landon est un type aimable, poli, cultivé, en léger surpoids et audacieux. Sa relation avec Rita ne fonctionne plus, car cette dernière est tombée sous le charme du Premier Ministre et sa politique de chasseur d'obèses. 
C'est en fuyant l'air politiquement oppressant de la ville qu'il rencontre Molly, une petite fille de 8 ans, une boule d'énergie et de bonne humeur. Rapidement, elle l'attire vers Helena, sa maman. Entre elle et Landon, une certaine attirance s'installe...
En parallèle, on suit les mésaventures de Gloria, une obèse qui disparaît soudainement et que seul sa chère voisine Bibi désire retrouver.
De nombreux passages sont consacrée au Premier Ministre Johan Svärd, leader du Parti de la Santé qui abhorre tout ce qui ressemble de près ou de loin à l'obésité, au gras, au sucre et toute malbouffe. le quarantenaire est épaulé par Rossi, un type totalement fou et exécutant du Parti. le dernier personnage principal à relever est Hans Christian, pigiste et ami d'enfance de Svärd qui ne mâche pas ses mots, critique ouvertement la politique en Suède et possède une bedaine non désirable. 
Il y a encore davantage de personnages, un peu pour tous les goûts et on apprécie leur description dosé à merveille par l'auteure.

Ce polar glauque se déroule au début des années 2000 dans plusieurs lieux en Suède. Comme L'épidémie s'étend sur plusieurs mois, on a droit à un petit échantillon de la nature, de la météo et surtout des différents endroits où se passent les actions. Aucun détail superflu ne vient ternir le paysage, c'est sobre et efficace.

Ce roman est découpé en quatre parties qui demeurent peu évidentes à justifier. Sinon, les chapitres sont courts ou moyennement longs, et l'écriture limpide ne laisse pas de place au subjectif. 
Le joli fil d'Ariane tendu par Asa Ericsdotter ? L'épidémie. Epidémie de quoi ? de gros. le Parti de la Santé en a fait son slogan : Zéro pour cent de matière grasse ! Voilà ce qui est visé. Ainsi s'ouvre cette dystopie. A coup de publicités vicieuses, d'offres de chirurgie bariatrique à tout âge, de stigmatisation des personnes en surpoids, de manipulations des masses, de lobotomie en profondeur, de taxes sur les produits grossissants, le Parti étend sa toile jusqu'à créer des Fat Camps. Et la population en redemande, adhère à cette politique de mise à l'écart de la société de toutes personne ayant un IMGM (Indice de Masse Grasse et Musculaire) trop haut. Exit l'IMC que nous connaissance, celui-ci étant trop généreux... Votre vie dépend donc de votre IMGM ! Vous pouvez perdre votre emploi, être exclu de chez vous à cause des habitations à IMGM modéré, être déporté, ou tué. Tout ce qui fait maigrir, même à l'extrême, est généreusement offert par la Nation. Plutôt aimable, non ?
Cette Suède-la, nul n'en voudrait, et pourtant ! 
Ainsi, lorsque Helena et son grand IMGM disparaît, Landon se doit de la retrouver autant pour la petite et chaleureuse Molly que pour lui-même. Au fil des pages, il découvrira l'horreur ascendant dictée par Svärd, allant de mal en pis, jusqu'à l'inimaginable.

Une dystopie, si tordue soit-elle, ne laisse personne indifférent. Celle-ci ne déroge pas à la règle ! le peu d'amour est rapidement terni par les évènements, faisant place à la mélancolie, la solitude, la lassitude. L'humiliation et le rejet de toute personne en surpoids blesse le lecteur par son inhumanité. C'est révoltant, irritant et la tension crescendo mène à la fureur. Tout ce mépris et ce dégoût de l'autre vont en choquer plus d'un ! Et bien sûr, ouvrir la critique sur une éventuelle probabilité que tout cela se produise...

Le premier roman de Asa Ericsdotter, même si le style n'est pas révolutionnaire, est un coup de coeur. Une structure solide, des personnages attachants et une trame puissante devraient aisément plaire à un grand nombre d'amateurs du genre.
Lien : https://bmds.ch/2021/02/02/l..
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Le beau premier ministre veut faire de la Suède le pays le plus mince. Jusqu'où aller dans l'indifférence et même l'acceptation du plus grand nombre. Glaçant et d'actualité !
Un totalitarisme se met en place sans rencontrer de vrai opposition. Les ennemis sont les gros non les porcs.
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Un thriller, de la politique fiction ou de l'horreur ?
Un peu ou plutôt beaucoup de tout cela en même temps.
Nous sommes en Suède, à notre époque, le nouveau parti au pouvoir se nomme 'le parti de la santé' et le premier ministre a un objectif à atteindre avant les prochaines élections, c'est d'éradiquer la nouvelle épidémie qui ruine le pays : l'obésité.
Toutes les méthodes sont bonnes et vont crescendo, les bons conseils, les régimes, les diètes, les produits prohibés, puis l'ostracisme, les représailles (impôts spéciaux pour obèses, interdiction de travailler au-delà d'un certain poids, immeubles interdits...), les opérations estomacales obligatoires et enfin les rafles comme au temps maudit de la solution finale.
Un lanceur d'alerte viendra tenter de faire réagir la presse puis l'opinion internationale, parviendra-t-il a mettre fin à l'impensable? tel est le sujet de ce roman effrayant mais captivant dont le titre n'a rien à voir avec la covid19 qui occupe nos écrans.
'L'épidémie' de Asa Ericsdotter, dont heureusement, nous, nous sortons vivants mais pas légers.
Il est question ici de poids jugé anormal mais on peut extrapoler à la couleur de peau, la religion, l'orientation sexuelle et à toute autre particularité qui peut mener à la ségrégation.
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