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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Mon petit », c'est l'enfance qui n'est plus, sortie du ventre d'une mère qui n'en est pas vraiment une, sortie du coeur d'une ville qui ne sera bientôt plus. C'est l'enfance qui n'est rien, d'une petite qui n'a rien, dont la fiche de famille est vide comme le coeur est plein. Empli de frères, de soeurs, de voisines, de copains, d'un kaléidoscope de couleurs irradiant son âme, confluant vers Grand-Maman, figure protectrice et âme providentielle. Riche de chorégraphies endiablées, de repas déséquilibrés, de multiples foyers, de questions posées. Restées sans réponse, précurseuses d'une tragédie dessinée par la destinée, de la fatalité qui arrache tant à ceux qui ont si peu. Dont l'injustice n'a d'égale que son inconcevabilité.
Car « mon petit » c'est l'enfant qui n'est plus. Quand le silence qui n'a plus rien d'un jeu a tout envahi, quand il n'y a plus que lui à enfanter. Quand le passé est pour toujours, quand un instant devient l'éternité, Quand quelques mots posés sur du papier ne disent rien tant ils disent tout. Disant tant pour ne rien dire. Car que dire, quand toutes les violences, qui ne sont ordinaires que par la fréquence à laquelle des proches, des institutions, des parents les infligent à leurs victimes, convergent en une explosion extraordinaire tant qu'inaudible, inintelligible, indicible.
Car « mon petit » c'est les mots qui ne sont plus. Qui ne sont pas, pour exprimer la déflagration qu'est ce roman. Qui s'empare de son lecteur, par sa langue rythmée, ses mots martelés et ses phrases scandées ; par une écriture qui claque, par un style qui décape. Jusqu'à l'envahir par sa brutalité, à le submerger par sa douceur. Il est des livres vers lesquels on va, enthousiaste, sceptique, admiratif ou étranger. Il est des livres vers lesquels on ne va pas. Tant ils prennent possession du lecteur par leur force, leur incandescence, leur densité. « Mon petit », c'est le lecteur qui n'est plus. C'est le roman qui est tout.
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« Certains vivent au bord de la mer, d'autres au bord d'une rivière, d'autres, moins chanceux, vivent au bord d'une route; je vis au bord des larmes. »

Naelle vit entre la Porte de Montreuil, chez sa mère Jeanne, et la rue Piat dans le quartier parisien de Belleville, chez sa grand-mère. Elle passe la majorité de ses semaines chez Grand-Maman parce que chez sa mère il y a rarement l'électricité, parfois à manger dans le frigo et souvent les huissiers.

Nana a grandit ainsi avec un déséquilibre du logement provoquant beaucoup de question pour une petite fille, dont les réponses restent évasives. Et un jour, elle a 19 ans, elle va rencontrer Gustave, sa vie prend un nouveau tournant. Peut-être que le drame qui plane depuis son enfance attendait le bon moment pour planter ses crocs, comme si la fatalité sociale était une évidence.

J'ai été profondément touchée par cette histoire qui se déroule dans un quartier cher à mon coeur et dépeint parfaitement par l'autrice, le Belleville qui grouille de monde, l'effervescence de la rue de Belleville qui coupe le 19e et le 20e arrondissement en deux, les canards sans tête dans la vitrine de Madame Ah.

Mon Petit ne peut pas se résumer, c'est un livre qui se vit, dans lequel des drames sont joués. Il s'agit de la quête identitaire d'une petite fille qui a grandit trop vite. Les émotions sont à vifs, nous brûlent le coeur. Un livre plein de désespoir, d'espoir, d'amour et c'est la vie de Nadege Érika 🌸
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Un livre à la fois drôle et touchant qui nous taquine pour mieux nous émouvoir au débusqué, tout au long de cette vie tragique décrite sans mélodrame. On le finit avec l'étrange sentiment d'avoir passé un bon moment et une profonde tristesse pour Nadège qui pourtant se révèle beaucoup plus forte que nous.
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Mon Petit, c'est tout doux, c'est une famille et plusieurs générations ; c'est le surnom que la grand-mère donne à Naëlle, la narratrice.
Mon Petit c'est aussi Paris, le quartier de Belleville et de Ménilmontant, des pérégrinations à travers des rues, des ambiances, le temps, des souvenirs et des jeux d'enfants.
Mon Petit c'est doux et c'est beau, mais c'est aussi de la colère, des injustices, des coups de pieds dans la fourmilière. La vie de Naëlle, ses rencontres, ses envies, sa vie de jeune fille puis de femme, les claques qu'elle se prend, les désillusions et les couperets. Et, bien sûr, "son" Petit à elle, auquel on s'attache tant.
Un roman qui parle de beauté mais qui sert aussi de coup de gueule, qu'on balance sur un coin de table pour hurler une bonne fois pour toutes. Mon Petit, c'est des violences, des tensions et des respirations qui racontent quelque chose de profondément vrai et criant.
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Belleville dans les années 90 : chez Grand-Maman dans la cité HLM de la rue Piat, Naëlle porte des robes à col Claudine, apprend qu'il faut dire les « intempéries » et non « un temps de merde », s'arrête tous les jours devant chez Madame Ah qui expose des canards sans tête dans son restaurant chinois.
Porte de Montreuil : chez Jeanne, sa mère, infirmière, libre et bohème, abonnée aux huissiers, c'est dîners Bananiabiscottes, tourne-disque et les Jackson Five à fond.
Entre les deux, avec ses frères et soeurs, Naëlle fait la navette, grandit, pose des questions qui restent sans réponse, rencontre des hommes jamais comme il faut, tombe amoureuse de Gustave, de ses yeux verts et de ses nouvelles Nike et devient mère à dix-neuf ans. Les éclats de rire et les silences sont toujours là. le drame fait comme s'il attendait son heure…
Premier roman bouleversant d'humanité, Mon Petit nous entraîne dans les rues de Belleville, dans les pas frénétiques d'une jeune fille décidée à vivre plus tôt que les autres. Sans savoir que les lendemains, parfois, vous scient les jambes.
Repéré Bib Ched grâce au bandeau "Prix des Lecteurs biblis de Paris". J'ai adoré ce livre. Sa justesse. Sa dureté. Son humanité. Bouleversant. Attachant. Bien écrit. 15/20. Je l'achète après lecture pour le garder et le prêter.
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J'ai lu d'une traite "Mon Petit" mais je ne peux pas vous dire combien de temps j'ai mis à me lancer dans la rédaction de cette chronique.

Je ne peux pas non plus vous dire si ce sont les femmes incroyables de ce clan - en tête, Jeanne la mère et Grand-Maman la mère-adjointe, l'hommage à Belleville et au 20ème, l'évocation d'une fratrie un peu bordélique, ce destin d'une "gamine qui n'a jamais pu l'être", ou encore mille autres choses qui m'ont tenue accrochée littéralement aux pages...

J'ai tout aimé dans ce livre, j'ai tout ressenti sous la plume de Nadège Erika.

Je me suis rappelé les familles comme celles de Naëlle avec lesquelles j'ai longtemps travaillé, je me suis rappelé ce que Ménilmontant n'est plus, puis plus viscéralement encore, je me suis rappelé les affres d'une grossesse chaotique, les bruits et les tuyaux de la néonat', et tout ce que devenir maman a de plus angoissant.

Naëlle, elle, est allée de désillusions en drames, toujours éprise de liberté et portée par une force inestimable, et bien souvent sous-estimée.
Elle qui n'a pas réussi à réparer les injustices et les violences vécues ou observées dans sa vie, a tenté de contribuer à réparer celles des autres en devenant finalement travailleuse sociale.

Alors oui, j'ai reçu cette histoire en pleine face à un moment particulier, oui j'ai voulu plusieurs fois fermer les yeux et même fermer le livre, mais oui j'ai bien fait de les garder ouverts et d'aller au bout de la confiance que l'autrice place en chacun.e de ses lecteur.ices en lui partageant la vie de sa Naëlle.

Un infini merci à Nadège Erika d'avoir trouvé les ressources pour écrire, parler et faire parler de ces petits qui ne sont plus là ❤
Et encore bravo aux éditions Livres Agités pour cette merveille.

   《La phrase à retenir》
" - Et tiens-toi droite.
- Oui, Grand-Maman"
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Mon petit, c'est la réalité entre les classes sociales, la difficulté du regard des autres, la puissance des émotions de ne pas avoir cette chance d'être né dans la bonne famille, l'accès laborieux à l'éducation et à la culture mais c'est aussi une énorme prise de recul sur comment se sentir bien avec les gens qu'on aime, qu'importe notre environnement, les dettes, sans avoir besoin d'avoir grand chose à manger dans son assiette tant qu'ils sont là ❤️

Mon petit, c'est devoir faire face au deuil en ravalant ses émotions, sa souffrance, son envie de tout taper face à l'injustice, de vouloir rejoindre son enfant dans l'au-delà. C'est tout ce que personne ne comprend pas tant que tu ne l'as pas vécu, parce que la mort fait peur, dérange, parce personne ne veut y avoir affaire, parce que la grossesse c'est beau, c'est joyeux pour certains.

C'est devoir faire face à la morosité des hôpitaux, des condoléances dont on s'en fou tellement on a mal, c'est faire face à des funérailles auxquelles tu n'as jamais pensé, c'est taire ce drame familial au collectif, c'est rester vide et malade au fond en souriant pour faire bien 🤫 C'est ne jamais parler de ton enfant mort parce que c'est malaisant, parce que personne ne sait faire, parce que c'est plus facile de faire comme si rien ne s'était passé.. Tout simplement parce qu'on y est jamais prêts même si ça te tombe dessus de génération en génération 🤐

Mon petit, c'est un coup de coeur, une histoire bouleversante, qui prend aux tripes de chapitre en chapitre, je ne pourrais que vous le recommander !
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C'est la couverture qui m'a tout de suite attirée. J'avais ressenti la même attraction avec celle d'un livre de la même maison d'édition paru l'année dernière, Biche de Mona Messine, qui était dans des tons marron et orange. Je trouve celle de Mon petit très intéressante, pleine de couleurs, très lumineuse, avec cette personne plantée au milieu. Et en commençant le livre, on comprend très vite qu'il s'agit du personnage principal de ce livre, Naëlle. C'est le premier roman de Nadège Erika, et c'est une totale réussite. C'est aussi ce qui m'a attirée dans ce livre, j'aime beaucoup découvrir de primo romancières et surtout lire leurs premiers écrits. Vanessa Caffin, l'éditrice de Livres Agités, parle de ce roman comme d'un cri, celui des invisibles, et comme elle a raison, c'est exactement ça. 

J'ai fait donc la connaissance de la narratrice, Naëlle, une femme de quarante-cinq ans qui revient dans le quartier de son enfance, après avoir démissionné de son travail dans le domaine social. Elle ne supporte plus ce qu'il se passe dans les foyers où elle travaille. Elle décide donc de revenir sur les pas de son enfance et son adolescence, qui se sont passés dans deux rues distinctes de Belleville. La semaine, elle vivait chez sa grand-mère, au numéro 40 de la rue Piat. Et le week-end, elle était chez sa mère, porte de Montreuil. Celle-ci vit seule, Naëlle a un grand frère et deux petites soeurs, tous de couleurs et de pères différents. La vie est différente chez l'une ou l'autre des deux femmes. La semaine chez la grand-mère, c'est plus strict, plus sévère, et le week-end chez la mère, c'est beaucoup plus relax et fantasque. Naëlle aime les deux lieux, mais a toujours l'impression de ne pas se trouver au bon endroit. Quand elle est avec sa grand-mère, sa mère lui manque et inversement quand elle est avec sa mère. L'enfance de Naëlle va donc être menée par ces deux femmes opposées dans leur façon de voir la vie. La petite fille puis la jeune fille essaiera de vivre, ou plutôt survivre. On la suit donc pendant son enfance et adolescence, entre des petits vols, des fugues, et une instabilité qui mènera à sa déscolarisation. Puis, elle rencontrera Gustave, un jeune homme très beau, avec qui elle veut vivre pour la vie, comme on le rêve lorsque l'on est adolescente. 

Je ne dirais rien de plus. L'histoire de Naëlle ne s'arrête pas là, bien évidemment. Toute sa vie nous est retracée, et pas toujours de façon chronologique, et j'ai bien aimé ce fait. Car tout n'était pas révélé tout de suite, et il régnait donc un certain suspense. On comprend vite qu'un drame va arriver, qui va chambouler la vie de Naelle, et sa perception du bonheur, comme si le mauvais sort s'acharnait sur elle. Les révélations arrivent petit à petit, et sont de plus en plus bouleversantes à mesure qu'on les découvre. Je n'ai pas attendu de savoir quel était ce drame pour m'attacher à Naelle, ça je l'ai fait dès le début, dès les premiers mots. J'ai tout de suite eu envie d'aider cette petite fille, la réconforter, puis aider la jeune fille à passer le cap de l'adolescence, et enfin accompagner la jeune femme dans sa douleur. Les émotions montent crescendo. Au début, j'ai suivi la vie du personnage, avec sa grand-mère, sa mère, et plus le récit avance, et plus la tension augmente, plus j'ai ressenti de la douleur derrière les mots de la narratrice. Lorsque les mots sont mis sur le drame, le texte se transforme en un long cri de douleur et d'effroi. C'est en tout cas ce que j'ai ressenti. J'ai eu mal pour Naelle, j'ai pleuré avec elle, j'ai ressenti son vide. Toutes les explications autour du drame arrivent petit à petit, au fil des pages, et ça en devient encore plus glaçant. 

Je me suis énormément attachée à Naelle, je ne peux rien révéler, et ma vie personnelle n'a pas lieu d'être ici, mais je me suis beaucoup reconnue en elle, j'ai vécu des choses similaires, et j'ai trouvé que l'autrice mettait les bons mots sur ces événements de la vie. J'ai eu souvent l'impression que Nadège Erika racontait mon histoire et c'en était troublant parfois. Je pense aussi que c'est impossible de ne pas s'attacher au personnage de Naelle, ou alors il ne faut pas avoir de coeur. Un autre personnage que j'ai beaucoup aimé, c'est la grand-mère. Comme j'aurais aimé en avoir une comme ça, stricte, mais toujours bienveillante, qui peut paraitre sévère mais elle fait tout par amour et pour le bien de sa famille. C'est une femme qui en a surement vu dans sa vie, elle ne se plaint jamais et fait toujours face. La mère de Naelle n'est pas aussi attachante, même si elle n'a pas un fond méchant. Il y a un autre personnage très important dans ce récit, c'est le quartier de Belleville. Il prend beaucoup de place dans la vie de l'héroïne, il est riche en personnalités, en paysage. Je ne connais pas du tout cet endroit, mais l'autrice a tellement bien su le dépeindre que je suis arrivée aisément à l'imaginer. Cela crée une ambiance et il a beaucoup d'importance. 

L'écriture et le style de Nadège Erika sont très beaux, très sensibles. Elle relate très bien, sans jamais verser dans le pathos et pourtant cela pourrait, vu les événements. Elle dépeint cela très justement, avec les mots qu'il faut, avec une extrême délicatesse. L'écriture change selon le moment. Les phrases sont plus longues au début quand elle raconte son passé, puis quand le drame arrive, c'est plus haché, plus rapide, on sent comme une urgence. Une urgence de raconter, de ne pas s'appesantir car on sent bien que ça fait encore mal. Et ça se comprend, c'est le genre de douleur qui ne s'oublie pas et qui ne cicatrise jamais complètement. On la porte en nous à vie. Je ne veux pas vous révéler, je me suis doutée en lisant, en me disant que non, ce n'était pas ça, mais si, malheureusement. L'écriture et la façon dont c'est amené est pleine d'empathie et de compassion. Et pourtant, elle décrit très bien, c'est très précis, l'autrice n'épargne pas son lecteur, elle est honnête et c'est ce qui rend le texte encore plus touchant. 

C'est une histoire très forte, un récit très émouvant, troublant. Tout cela porté par une magnifique plume. C'est un premier roman, et quelle réussite, l'autrice frappe fort. C'est un livre qui s'adresse à un lectorat adulte, mais je trouve qu'il devrait aussi être lu par les jeunes, à partir des années collège. La vie de la jeune Naelle est très inspirante, et permettrait surement à d'autres jeunes filles de se dire que l'on peut se relever. C'est une histoire porteuse d'espoir. Il en dégage tellement de force, d'amour de la vie. La résilience est un mot qui prend tout son sens ici, la reconstruction après un tel drame est très compliquée et il faut surtout beaucoup de force. L'autrice parle également de plein de sujets sociétaux auxquels nous sommes souvent confrontés. Les problèmes d'adaptation, la gentrification, qui est la tendance à l'embourgeoisement d'un quartier populaire, cachant ainsi mieux les problèmes. Elle parle aussi des jeunes, de la violence à l'école, entre jeunes, avec les parents, dans les familles. Tout ce qui fait la vie de la société d'aujourd'hui. L'autrice décrit tout cela sans fard, sans se voiler la face, et c'est cette honnêteté que je retiendrais surtout d'elle. 

La lecture s'est faite facilement et rapidement. L'histoire est très immersive, une fois dedans, j'ai eu beaucoup de mal à la quitter. J'avais très envie de rester avec Naelle, de continuer à l'accompagner. J'ai été triste de la laisser, comme on laisse une amie. C'est un livre qui va rester dans mon coeur, j'ai ressenti une tonne d'émotions et, en écrivant cette chronique, je les ressens encore. J'espère être arrivée à vous les transmettre au travers de mes mots. En tout cas, ils sont encore bien présents en moi, et ce n'est pas facile de vous les raconter sans dévoiler de trop l'histoire. le titre est beau, "Mon petit", c'est comme cela que sa grand-mère appelait Naelle...comme ma maman à moi m'appelait "Ma grande".... ces petits surnoms que les autres nous donnent et restent gravés dans notre mémoire à vie. 

Je suis très contente d'avoir découvert Nadège Erika. J'espère sincèrement qu'elle écrira un nouveau roman, je la lirai à nouveau avec grand plaisir. Je vous recommande vivement ce livre et cette autrice de talent. N'hésitez pas à partir à la rencontre de Naelle, une jeune femme tellement forte et belle. On sent que l'autrice a mis beaucoup d'elle dans le texte, elle travaille en tant qu'éducatrice dans le médico-social, elle a été plus d'une fois confrontée à la douleur, tout cela transparait dans ce livre, et c'est ce qui en fait toute sa beauté. Elle dit qu'elle a souvent eu que l'écriture pour se défendre, et ça aussi je le comprends tellement. Ecrire est une forme de thérapie pour beaucoup. le fait de poser sur le papier nos peurs, nos doutes, nos joies, est un moyen de les faire exister autrement. Tout ça pour dire que je me sens vraiment très proche de Nadège Erika. Je vais arrêter là, je vous laisser découvrir par vous même l'autrice et Naelle. 

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A la lecture de « Mon petit », les souvenirs affluent. Ah ma folle jeunesse à Garges-lès-Gonesses, le foot sur le parking bétonné, dans le préau de l'immeuble, dans le parc, dans les terrains vagues… Les pentes des parcs dévalées en toute insécurité, la solidarité entre voisins…
Quand je repense à mon enfance, c'est bien cela qui me vient à l'esprit en premier. Puis les autres souvenirs… la cacophonie, l'insalubrité, la promiscuité, l'insécurité vu au travers de mes yeux d'adulte. Quand on est enfant, rien n'est dangereux, on est immortel, tout est normal…
~
Je retrouve tout cela dans ce récit
Je découvre bien plus
Les pensées de l'héroïne
Grandir
Avancer
Pas à pas
Grâce aux appuis de la famille
Bien que fragiles
La fragilité est préférable à l'absence
.
.
.
Puis le drame survient
Faisant voler en éclat l'innocence du récit
L'innocence d'une vie
Où malgré les difficultés
On ne retenait presque que le rire, le positif, la lumière
On écartait l'obscurité, la peur, la honte, la détresse
Le drame pour écarteler
Pour détruire la joie
Annihilant tout une existence
On devient bancal
On ne vit plus
On survit
Pourtant, par son écriture, sa force, son courage, sa vie, Nadège Erika nous offre la lumière
La lumière dans les moments les plus sombres
Les mots coulent, rayonnent, touchent, percutent, empoignent, marquent
« Mon petit » regorge de vie
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