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sur 162 notes
Simple est un roman particulier où l'écriture est adaptée au narrateur, Antoine, tant au niveau du vocabulaire utilisé que des constructions de phrases. La plume de l'auteure est au service de son personnage central pour immerger le lecteur dans les pensées de celui-ci afin qu'il vive au mieux le récit partagé. Antoine parle à sa chaise, mais il pourrait aussi bien parler directement au lectorat. Ce dernier est pendu à ses lèvres puisque c'est de lui que viennent les confidences et, plus tard, le fin mot de l'histoire.
Cette manière de procéder rend le texte touchant puisque porté par un protagoniste qui, à l'aide de mots simples et bruts, livre des idées pertinentes. Ses constatations sonnent justes et sont d'autant plus fortes qu'il les livre de manière désinvolte sans se rendre compte de leur portée.
Sa manière de dire les choses et la formulation de ces dernières poussent souvent le lecteur vers de mauvaises conclusions. Une manière ingénieuse de brouiller les pistes jusqu'à la révélation ultime peu prévisible. Cette dernière s'accompagne d'un détail annihilant tout espoir chez un liseur déjà ébranlé. Les dernières lignes sont émouvantes.
C'est ainsi un récit bien pensé que livre l'écrivaine. Un texte original, touchant, mais un rien lassant au fur et à mesure que l'écriture, répétitive, s'enchaine. Les pensées d'Antoine sont brouillonnes et se perdent parfois dans l'espace temps et dans des listes de mots semblant sans fin. L'attrait du lectorat baisse ainsi en intensité, mais est rehaussé en fin d'ouvrage par l'élucidation de la mort de Florence.
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Le récit de vie d'un baoul, un idiot du village, qui vous amène, avec ses mots à lui, à sa vérité. Et vous révèle la noirceur ordinaire des hommes dans la lumière crue qui brasille le maquis corse.
Dans un village perché dans les montagnes corses, Antoine Orsini est connu sous le nom de baoul, l'idiot du coin. Il confie à sa chaise son histoire, celle des autres habitants ainsi que son lien avec Florence Biancarelli, une adolescente de 16 ans retrouvée morte en forêt dans les années 1980 et dont le meurtrier n'a toujours pas été retrouvé.
Entêtant comme la marjolaine sauvage, "Simple "n'est pas un livre que l'on referme facilement.
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Antoine Orsini, c'est le « baoul » du village. Celui dont on se moque, à qui on ne fait pas trop attention sauf quand il faut trouver l'assassin d'une jeune fille. Alors Antoine a fait quinze ans de prison et revenu dans son village, il raconte ses souvenirs, tristes ou joyeux, à sa chaise puisque personne ne veut l'écouter.

Joli roman sur la différence et malheureusement, sur la cruauté de la vie. J'ai beaucoup aimé suivre Antoine, vraiment attachant, dans les méandres de son esprit « simple ».
C'est un roman court et plein de suspense (a-t-il vraiment tué ? Qui est Magic, son meilleur ami ?) qui touche en plein coeur. Une bien belle découverte.

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Le baoul … avec ses mots un peu en désordre, ses phrases qui perdent la tête avant d'atteindre la queue, avec son regard d'enfant incisif. le baoul, Antoine Orsini, l'idiot du village, cet enfant qui a subi plus que sa part de méchanceté, de brimades, de coups. Cet adolescent qui aborde l'amour sans toucher à l'être aimé de peur de l'abimer. Cet homme que la folie finira par emporter.
Simple, simplet … c'est dur. Ça creuse dans le ventre avec une poésie pleine de douceur. C'est amère et tendre à la fois. Les mots du baoul se disputent, se cognent, s'arrachent la douleur.
Simple, il s'en dégage une beauté peu commune.
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Antoine est le baoul du village, le barge, le pimpin, celui que la vie a rompu lui laissant l'âge incertain d'une naïveté enfantine. Il fait de la mob. sur la place du marché, traficote la cabine téléphonique, trimbale Magic et encaisse la bêtise – l'existence est bien moche quand on est différent. Il reste pourtant soucieux de ses proches - sa soeur partie à la ville et le frère parfois sympa, et l'amie, la gamine, petite PP au coeur d'artichaut dont on piétine les feuilles jusqu'à la destruction.
C'est lui le coupable, c'est sûr. Il fera de la prison. Pourtant, les faits ne sont pas déroulés comme on le croit. Il n'y a qu'à écouter la chaise à laquelle il se confie.
Magic est le nom de l'ami d'Antoine, mais je dirais que Magic est la plume de Julie Estève. Magique ! Tel est ce roman. Court, vif et grandement intense. La version poche compte à peine plus de cent pages et c'est pourtant suffisant pour être totalement absorbé pat l'intensité du récit. C'est fort. Humain. Puissant. Passionnant.
Une lecture sur l'être humain. Une lecture captivante.

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Lorsque j'ai découvert cette auteure avec son premier roman « Moro-Sphinx » il y a environ quatre ou cinq ans, je l'ai immédiatement comparée à Michel Houellebecq, au féminin. Elle aussi relatait la misère sexuelle et sentimentale de nos contemporains dans un langage tout aussi cru.
Je n'ai donc pas hésité à acheter le deuxième roman de Julie Estève que j'attendais avec impatience et je n'ai pas été déçue.
J'y ai découvert un autre personnage, très différent de l'héroïne de Moro-sphinx mais tout aussi captivant, très singulier et très attachant.
Nous voilà dans la tête d'Antoine Orsini, l'idiot d'un village Corse marginalisé, qui vit comme un clochard, qui exprime ses émotions avec simplicité et malgré tout avec lucidité…
Cet homme un peu voyeur, un peu collant, qu'on surnomme le baoul, cet homme simple qui parle à sa chaise et à son amie florence qu'on va retrouver assassinée au beau milieu des pins et avec qui, il entretenait une relation quelque peu ambiguë, a donc le profil du coupable idéal.
La voix d'Antoine que l'on vient d'enterrer va nous accompagner pendant 200 pages qui se lisent d'une traite.
La sensibilité de cet être simple, amoureux de la nature, incompris sauf de Florence, injustement rejeté de tous, désireux de trouver sa place même s'il doit pour cela essuyer des jets de cailloux va nous émouvoir profondément.
Ce livre est puissant, cruel, bien écrit, rempli de suspens . Il est complètement bouleversant.
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Oui, c'est un simple Antoine Orsini, un simplet, un baoul, un mongol, l'idiot du village…….
Il est vraiment atteint, mais qu'est ce qu'il est attachant et il fait bien le dire un peu rebutant aussi.
Il a fait 15 ans de prison, mais était-il coupable ?
Il parle à sa chaise et c'est ainsi qu'on prend connaissance de son histoire et qu'on rencontre tous les gens du village.
C'est bien écrit. le ton est vif, authentique.
C'est à la fois cru, cruel pathétique et poétique.
Je pense que je vais le garder un bon moment en tête cet Antoine
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Pas tout à fait un homme ?
Le récit de vie d'un baoul, un idiot du village, qui vous amène, avec ses mots à lui, à sa vérité. Et vous révèle la noirceur ordinaire des hommes dans la lumière crue qui brasille le maquis corse. Entêtant comme la marjolaine sauvage, Simple n'est pas un livre que l'on referme facilement.
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Simple n'est pas idiot
L'homme qui raconte est Antoine ORSINI. Chez nous, nous l'appellerions le bredin, dans son village corse, les autres l'appellent le baoul. Enfant un peu "simple", dont la mère est morte en le mettant au monde, provoquant le rejet de son père, Antoine est malmené par ses camarades de classe et c'est l'attention toute particulière et tendre de la maîtresse qui va l'aider à grandir. Mais la mort les sépare assez vite et le baoul va se débrouiller seul. Dans le village comme dans tous villages, il y a des histoires et parfois des drames. Une jeune fille, Florence, seule amie d'Antoine,avec Magic, va être retrouvée morte et le coupable sera rapidement trouvé. C'est tout cela qu'Antoine nous raconte, avec ses mots simples eux aussi mais tellement justes et clairvoyants. Roman touchant qui à sa manière interroge également sur la différence mais aussi la justice.
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Àntoine Orsini sorte de Momo de la vie devant soi qui aurait grandi en Corse raconte de sa voix qui est lui propre, dans une poésie cruelle et belle à la fois, son histoire, celle d'un amour, celle d'un desamour et d'incompréhension
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