Des racines blondes

Et si l'Afrique avait conquis le monde ? Et si les maîtres étaient devenus les esclaves ?
Dans ce roman nous suivons Doris Scagglethorpe, née dans un pays froid et sauvage du Nord de l'Europa : l'Angleterre. Elle a été kidnappée enfant et convoyée en fond de cale d'un navire marchand, vers la Grande-Ambossa, archipel attaché au continent prospère d'Aphrika.
Son nom d'esclave est désormais Omorenomwara. Achetée par une riche famille pour tenir compagnie à leur fille, Petite Miracle, puis revendue à un puissant propriétaire terrien, le chef Kaga Konata Katamba 1er, Doris est devenue la secrétaire indispensable du "Bwana". Elle fait partie de "l'élite" enviée des esclaves. Mais, l'âge venu, elle se prend à rêver de liberté...
Elle va finir par s'échapper grâce à l'aide d'anciens esclaves et Ambossans humanistes. Mais Bwana va tout faire pour retrouver Doris, et l'envoyer travailler aux champs dans les îles du Japon-Occidental, en guise de punition.
Là-bas, elle va faire la connaissance de la viking Ye Memé et de la vieille Ma Marjani, avec qui elle va reprendre contact de manière inattendue, avec ses blondes racines.
Le roman est divisé en trois parties : une première qui décrit le calvaire de Doris suite à son enlèvement et sa vie d'esclave. Une seconde qui montre le point de vu du chef Bwana avec un faux mémoire rédigé par lui-même sur "La véritable nature du commerce des esclaves & remarques sur le caractère et les coutumes des europans ». Ce texte regorge de thèses scientifiques fumeuses et de valeurs morales pour justifier l'esclavage. Et pour finir une troisième partie, on l'on découvre Doris aux plantations de canne à sucre dans les îles du Japon-Occidental, et de son envie très forte de retrouver sa liberté, sa famille, son pays…
C'est un roman d'anticipation, car nous sommes au 21ème siècle très avancé. Beaucoup de passages sont très durs, voir choquant, sur les descriptions des sévices faits aux esclaves
Je reste mitigé sur cet ouvrage, car bien que l'idée de départ de l'auteur soit bonne et intéressante en inversant les rôles des maîtres/esclaves, j'avoue m'être parfois ennuyé sur certains passages trop longs à mon goût. Surtout dans la 3ème partie où le dialecte utilisé par les personnages de Ye memé et Ma Marjani (entres autres) est assez difficile à lire. Ce qui déconcentre le lecteur.