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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au départ, il y a le continent Africain qui prend le pouvoir et asservi, inversant ainsi le cours de l'Histoire tel qu'on le connaît aujourd'hui. L'Afrique a conquis le monde et les maitres sont devenus des esclaves. C'est ainsi que Doris, de son nom d'esclave Omorenomwara, est enlevée par des trafiquants dans sa compagne anglaise, pour se retrouver à servir un des plus puissants chefs afrikans. Souhaitant par dessus tout retrouver sa liberté, elle se décide à fuir son geôlier mais se retrouve bien vite rattrapée par la réalité esclavagiste d'un pays tout entier, duquel la fuite semble impossible.

En livrant un roman aux allures de fables, Bernardine Evaristo inverse les rôles et les couleurs et brandi un terrifiant miroir qui met à nu les mécanismes de l'asservissement encore trop souvent présents dans nos sociétés. Au cours du récit, l'autrice se joue des codes et brouille les pistes en utilisant plusieurs références anachroniques qui rendent la datation de l'histoire impossible : un système féodal est toujours en place en Angleterre mais Londres porte les vestiges d'un métro abandonné depuis bien longtemps. Mais, peut-être renforcent-ils, finalement, l'uchronie de départ.

Si j'ai aimé suivre les aventures de Doris, j'ai trouvé que le récit souffrait parfois de quelques longueurs, manquait d'un certain souffle romanesque. J'ai trouvé les passages décrivant sa fuite un peu trop délayés. Les passages liés à sa vie en Angleterre et aux rafles organisées pour récupérer de nouveaux exclaves m'ont, en revanche, bien plus plu, tant ils mettent en lumière les accords et mécanismes mis en place durant l'esclavage. Mais c'est surtout la dernière partie du roman, alors que Doris se retrouve isolée loin du continent, sur une île, à travailler dans des champs de canne à sucre, qui m'a le plus emportée.

Une lecture en demi-teinte en ce qui me concerne, donc, même si j'ai tout de même pris plaisir à lire ce roman qui soulève de nombreux points cruciaux quant à notre vision du monde et l'héritage qu'aura laissé l'esclavage dans notre inconscient collectif.
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