Journal d'un scénario

Autant j'avais aimé le discours, autant je n'ai pas du tout accroché avec ce nouveau roman de Fabrice Caro. Pourtant, l'idée de départ était séduisante, mais très vite, tout s'essouffle, c'est répétitif et pas crédible, on voit arriver les gags avant qu'ils soient écrits. Ce qui fait qu'à partir des deux tiers du livre, j'ai lu en diagonale, j'ai saboté ma lecture, je n'aime pas faire ça, mais j'avais hâte d'avoir terminé. Je voulais tout de même savoir comment toute cette histoire allait bien pouvoir se terminer, et ça se termine exactement comme je l'avais imaginé dans un mauvais scénario, c'est à dire de manière totalement banale et prévisible. Je n'ai jamais cru une seconde à la lâcheté immense du narrateur, même le plus lâche des lâches n'aurait jamais osé aller aussi loin dans la compromission et le plus bas des accommodements. C'est trop caricatural pour me faire vraiment rire, même pas sourire.
La seule chose que j'ai vraiment apprécié dans ce roman, ce sont les références cinématographiques, des films que je ne connaissais pas, j'ai pu découvrir par exemple la géniale scène de chorégraphie improvisée de Simple men ( Hal Hartley, 1992) qui est accessible sur Youtube. Et d'autres films que je dois absolument dénicher…

En résumé (pour moi), une immense déception, car j'aime bien Fabrice Caro. Mais bien entendu, tout ceci n'est que (mon) humble avis, vous pouvez trouver ce roman formidable, les goûts et les couleurs, vous connaissez l'expression...