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3,52

sur 258 notes
Il ne faut pas s'attendre à un roman de type survie même s'il y a pas mal de débrouille ; ce n'est pas du tout le sujet même si la fin du monde plane au-dessus des têtes avec la menace du froid qui toque aux portes et fenêtres. Ce roman est presque un huis-clos qui va explorer les maisons, les quotidiens, les âmes, et nous montrer l'ensemble avec simplicité et efficacité. Il y a des sujets forts traités en fond ou carrément en premier plan ; la transsexualité, oui, ceux qui ne peuvent rien supporter et au contraire, les autres qui poussent chacun à être soi-même ; on y parle aussi secret de famille, désamour, espoir, et sous la couche de neige, se cache une chaleur humaine très présente dans ce roman.
Je me suis fondue dans le décor et cet atmosphère glacials. Je suis effectivement entrée dans les caravanes, j'ai observé les gens et leurs vies, et j'ai trouvé l'ensemble très touchant, authentique, sincère. J'y ai trouvé de la noirceur, un peu, de la beauté aussi, mais surtout, beaucoup de personnages marquants et une pointe de sentimental qui ne m'a pas déplu, loin de là. C'est rafraîchissant et sombre à la fois, et j'ai beaucoup aimé.
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Ce livre est très curieux. Il s'agit de science-fiction – il y a trois soleils dans le ciel, l'hiver qui approche risque d'être le dernier, l'humanité n'a pas su s'empêcher elle-même de détruire la planète -, mais ce n'est en réalité pas le sujet principal. Ce n'est que le décor !

Le vrai sujet, du moins tel que je l'ai reçu, c'est plutôt l'humanité. Confrontée au pire – ici, le risque de la fin du monde, rien de moins -, on retrouve certaines attitudes classiques. Certains se regroupent, pour affronter ensemble, faire encore la fête autour d'un feu de joie, partager un verre de gin, pendant que d'autres se replient sur eux-mêmes et ne se préoccupent plus que de leurs besoins propres. Certains vont vers l'individualisme, d'autres vers l'altruisme. Et peut-on anticiper cela ? Sait-on sur quelle base l'un va dans un sens alors que d'autres vont à l'opposé ? Eh bien, non…

En revanche, le titre du roman reste pour moi assez obscur. Les fameux buveurs de lumière, dont il me semble qu'ils apparaissent une ou deux fois dans le livre, ne semblent pas y jouer un rôle très particulier, ou alors je n'ai pas compris lequel.

L'écriture elle-même est particulière. La citation choisie pour débuter cette chronique est assez éclairante de ce point de vue : les images sont fortes, mais laissent une très large part à l'imagination. Il n'est pas sûr que tout le monde se représente de la même manière une « femme qui cire la lune » ou des « déchets de matière noire » dans des seaux de cuivre. Cela peut être un avantage ou un inconvénient : lorsque l'image que se forge le lecteur est riche, la lecture en est d'autant meilleure, mais pour peu que l'inverse se produise, cela réduit d'autant le plaisir de lecture.

Pour ma part, j'ai été plutôt sensible à ce livre. Mais je pense qu'il s'agit d'une expérience de lecture très individuelle…
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A contre courant des critiques que j'ai parcourues, je suis très dubitatif et peu convaincu par ce roman qui me semblait au départ bien prometteur : une vague de froid, des personnages qui vivent dans une communauté de caravane dans un lieu atypique, des personnages originaux. Mais la sauce ne prend pas. Les conditions météorologiques sont ridiculement exagérées et font plus penser à un mauvais thriller su type "le Jour d'Après" (film). Pas mal d'incohérences dans ce domaine rendent le propos peu crédible. Les interactions entre les personnages stagnent et la communauté des caravanes tourne autour de 3 personnes, certes très attachantes, mais qui ne suffisent pas à donner de corps à l'histoire.
Dommage, dommage.
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Je me méfiais un peu de ce roman en le commençant. Mes craintes ont vite été balayées. Je suis rapidement entrée dans la vie de ces gens attachants. Jenni Fagan parvient très bien à combiner des éléments dont l'assemblage paraît improbable. Ses personnages sont quelque peu étranges. Dylan, géant barbu et tatoué, piétine les apparences, puisque la sienne n'est pas un signe qu'il se range dans une catégorie quelconque. C'est juste un homme gentil qui tente de comprendre sa mère, et de trouver sa place dans la petite communauté de Clachan Fells.
[...]
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Difficile de faire une critique sur cette histoire. le thème me paraissait intéressant et me donnait l'impression d'être traité d'une manière originale.

Cependant, mon attrait pour ce livre s'est arrêté là. En dehors de quelques passages à l'écriture et l'évocation poétiques, je me suis heurtée à des répétitions dans le récit, me donnant l'impression de faire du stand by et de relire la même chose, bien qu'ayant avancé dans la lecture. J'ai fini le livre par pure curiosité.
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Jenni Fagan raconte ce trio, « Les buveurs de lumière ». Un trio qui se forme quand Dylan rencontre une singulière petite fille, Stella, puis sa mère, Constance. Ensemble, ils bravent et boivent à grandes lampées, les dernières vagues de froid annonçant la fin de leur monde.

La transidentité de Stella vient agrémenter ces pages avec une thématique nouvelle et inattendue, et pourtant, elle nous amène à des questions cohérentes avec le sujet de l'urgence climatique : quand commence-t-on à survivre, et non plus à vivre ? Quand tout est voué à l'échec, quelles sont nos priorités ? Quels risques est-on prêts à prendre pour parvenir à l'idée que l'on se fait de notre idéal ?

La principale force de ce livre, se trouve auprès des personnages touchants, joliment décrits. Chacun a ses failles et ses grandes qualités, qui se révèlent en cette fin du monde. Jenni Fagan décrit ce futur dystopique, notre monde dans un futur proche qui vit une ère glaciaire.

Dans ce décor, les rivalités extrémistes éclatent. Entre moments de vies et violences, l'alternance de style entre des envolées fantastiques, poétiques et un style plus formel avec des scènes concrètes, heurte le lecteur et rompt un ennui qui, régulièrement, tente d'absorber le lecteur. Contre cet ennui latent, et heureusement, une intrigue insoupçonnée apparaît à mi-récit, lui donnant des allures de thriller psychologique.
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J'avais lu pas mal de critiques élogieuses de ce roman. Mais je m'attendais à un roman de science-fiction, dont je ne suis pas friande !
Et à une dystopie assez sombre.
J'avais quand même envie de lire « Les buveurs de lumière ».
Et je ne regrette absolument pas !
Sans faire de jeux de mots, c'est un roman lumineux, doux, poétique.
Malgré le froid polaire, qui est un des personnages principaux de l'histoire, on se sent enveloppé dans une douce chaleur, comme le lecteur était près du poêle dans une des caravanes.
Et on est ébahi par la beauté de ces paysages du nord de l'Ecosse sous la neige et la glace.
Je me suis vraiment attachée aux personnages, Dylan meurtri par la perte des deux femmes qui l'ont élevé, Constance, la cireuse de lune, et ses histoires d'amour entremêlées,et Stella, ado trans, et j'ai du mal à les quitter.
Un vrai coup de coeur !
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"Les buveurs de lumière " Jenni Fagan

Un géant tatoué, qui ploie sous le double deuil de sa mère et de sa grand-mère.
Une cireuse de lune, aux yeux pâles, qui connaît toutes les techniques de survie possibles, mais échoue à protéger sa fille du regard de leur communauté,  lorsqu'elle veut affirmer sa transition.
Stella, douze ans, prisonnière de son corps de garçon,  qui voit arriver les signes de la puberté avec appréhension, lumineuse, à la fois déterminée et fragile...
Ces trois âmes un peu décalées vont se retrouver dans le parc de caravanes de Clachan Fells, et s'épauler alors que l'arrivée d'une ère glaciaire, bouleverse le Monde.

Dans des décors écossais magnifiés par les mots de l'auteure, le climat le plus rude n'empêche pas la chaleur des sentiments. Ceux qui fleurissent entre Dylan, qui ne vivait jusqu'ici sa vie qu'au travers des films, qui veut maintenant protéger la petite Stella, et l'aider à assumer sa nouvelle identité.
Ceux qui l'enfièvrent face à Constance, dans un désir simple, brut.
Une galerie de personnages secondaires un peu incongrus ou tout du moins originaux rehausse ce récit qui est loin d'être cantonné à la dystopie, mais qui parle aussi de transmission, du poids des secrets de famille, de l'envie d'un amour simple, dans un langage aussi chatoyant qu'une aurore boréale. Une magnifique découverte !

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2020 , cette fois « Winter is coming » et ce n'est pas dans une série ! Les températures chutent vertigineusement de -6 à – 56 en un an et notre civilisation s'effondre . Dans un petit village d'Ecosse une communauté de marginaux (des mal aimés , des trop aimants , des égarés ) essaie de survivre à la glaciation progressive par la solidarité ,la débrouille et l'empathie . La magie d'une écriture éclatante de poésie transfigure la marche du monde à l'abîme en féérie . Loin ,bien loin des monstres froids qui ont généré cette apocalypse , ces magnifiques hurluberlus nous feraient presque croire que notre espèce mérité d'être sauvée et que , sans doute , il ferait bon vivre avec eux nos derniers moments en se tenant la main dans les ténèbres qui viennent.
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Hiver 2020.
L'imminence d'une nouvelle ère glaciaire menace la Terre.
A Clachan Fells, bourgade du nord de l'Ecosse, cela se traduit par l'approche, le lent des côtes, d'un iceberg géant, une chute inexorable des températures, et une prédominance croissante de la nuit sur le jour.

Constance et sa fille Stella vivent dans le parc de caravanes installé à la périphérie de Clachan Fells, où ont échoué, contraints ou par choix, ceux qu'en raison de leur différence, la communauté des hommes considère avec mépris ou méfiance. On y croise entre autres des satanistes, une star du porno, un ex-châtelain ayant dilapidé sa fortune en fêtes et en femmes, une somnambule cireuse de lune...

C'est son indépendance et son ouverture d'esprit qui font de Constance une femme hors norme et peu fréquentable aux yeux de ses concitoyens. Elle a assumé des années durant le fait de cohabiter alternativement avec deux amants (dont le père de Stella), sans jamais s'engager vraiment avec aucun. Et elle soutient inconditionnellement sa fille adolescente qui, née dans un corps de garçon, a décidé de vivre en accord avec ce qu'elle se sent être. Victime du rejet haineux de ses camarades, elle doit par ailleurs composer avec les bouleversements physiologiques que lui imposent ses hormones mâles...

Le village de caravanes compte bientôt un nouvel occupant, en la personne de Dylan. Ce londonien a perdu à quelques mois d'intervalle sa grand-mère puis sa mère, avec lesquelles il a toujours vécu, et tenu à Soho un cinéma d'art et d'essai qui vient de faire faillite. Seul et sans domicile, Dylan n'a d'autre choix que d'habiter la caravane dont sa mère a fait l'acquisition quelques semaines avant sa mort, pour la lui léguer. Dylan y trouve un cahier révélant le tabou de son ascendance...

Pendant que le monde bascule dans un long et mortel hiver, leur imposant un isolement croissant, et que chacun d'entre eux se débat avec ses démons intimes, Dylan, Stella et Constance se rapprochent, compensent les assauts de la froideur hostile du dehors par la chaleur, la solidarité et la sincérité qui les lient bientôt les uns aux autres.

A l'unisson de la torpeur qui fige peu à peu paysages et activités humaines, Jenni Fagan installe son lecteur dans un rythme lent, par moments presque contemplatif, cale le temps de son intrigue sur celui que prennent ses héros pour s'apprivoiser, fait de ce refroidissement climatique -dont les manifestations sont tout aussi magnifiques que mortelles- une opportunité, celle de se poser enfin, de se recentrer sur l'essentiel, de revenir à une certaine forme de pureté.

Roman au charme particulier, l'auteur parvenant à y muer l'horreur en poésie, à y mêler sensibilité et humour, "Les buveurs de lumière", avec ses personnages atypiques et bouleversants, est à lire. Au coin du feu, pour les frileux...
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