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EAN : 9782864249078
320 pages
Editions Métailié (07/03/2013)
3.49/5   43 notes
Résumé :
Anais s’est violemment débattue pour échapper à la police et elle a blessé une commissaire de police, qui se trouve dans le coma. Elle ne se souvient pas de ce qui s’est passé, sa jupe est tachée de sang. Elle est dans le fourgon qui l’amène dans un de ces centres pour adolescents difficiles conçus au XIXe siècle comme un panoptique, destiné à ce que les prisonniers soient toujours visibles par les geôliers.
Anais a connu de nombreuses familles d’accueil, et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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« J'ai été placée à ma naissance, je suis passée par vingt-quatre familles d'accueil avant l'âge de sept ans, j'ai été adoptée, je suis partie à onze ans, et j'ai changé encore vingt-sept fois au cours des quatre dernières années »

Anaïs, 15 ans, abandonnée à sa naissance, ballottée entre familles d'accueil et foyers, se retrouve dans un centre pour adolescents difficiles dans une campagne d'Angleterre, le
«Panopticon» un ancien asile de fous avec une principale tour de surveillance qui domine le bâtiment.
La jeune fille est accusée d'avoir frappé une policière qui est depuis dans le coma, mais ce jour là sous l'effet d'un LSD, l'adolescente ne se souvient de rien.
Anaïs est une enfant difficile et a à son actif de nombreuses condamnations : vol et dégradation de matériel, détention illégale de médicaments et de marijuana, vandalisme, menace sur éducateur... sous surveillance judiciaire cette dernière sait que si la policière meurt, elle sera transférée dans un centre fermé jusqu'à ses dix-huit ans.
A « Panapticon », Anaïs rencontre d'autres jeunes aussi paumés qu'elle, tous ont un passé douloureux et chargés, certains sont dans des états psychologiques très perturbées et fragiles.
Une communion se crée entre eux, et une barrière de méfiance s'établit entre les services sociaux de l'établissement, ces éducateurs sont un peu dépassés voire passifs face à ces adolescents. de plus Anaïs, paranoïaque vis-à-vis des services sociaux croit qu'elle est l'objet d'une expérimentation !
La jeune fille est comme une guerrière, elle n'a peur de rien mais sous son apparence violente, indocile et insoumise, sous ce masque de fer se cache en réalité une âme sensible et sans méchanceté traduisant une souffrance indicible. Anaïs privée de mère et de père n'a jamais connu l'amour d'un adulte et a toujours vécu dans la précarité, elle rêve en secret de sa mère biologique, elle se construit en parallèle un univers douillet car Anaïs le sait, elle aurait du naître à Paris dans une famille heureuse...

Jenni Fagan traite dans ce roman des souffrances de l'adolescence en perdition, le sujet est maîtrisé, poignant et impliqué, dans un style littéraire parlé avec des tournures de phrases familières voire vulgaires mais saisissantes, intenses, écrit à la première personne du singulier afin de mieux s'identifier à Anaïs, nous tombons dans la noirceur d'un roman bouleversant de violence, de férocité et de désespoir.
Anaïs m'a rappelé le personnage de Holden Caulfied dans l'Attrape-coeurs de Salinger, la même intelligence, le même détachement et cette même marginalité qui font de ces adolescents, des êtres perdus et hostiles au monde extérieur.
Le personnage de la jeune adolescente est fort, déconcertant et sous les traits d'une sauvage, nous lecteurs finissons par apprivoiser, adopter et aimer Anaïs.

Je remercie Babélio pour ma participation à l'opération Masse critique, je remercie également les Editions Métailié pour m'avoir permis de découvrir « La sauvage »de Jenni Fagan.
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J'ai été placée à ma naissance, je suis passée par vingt-quatre familles d'accueil avant l'âge de sept ans, j'ai été adoptée, je suis partie à onze ans, et j'ai changé encore vingt-sept fois au cours des quatre dernières années. » Anaïs a quinze ans. Soupçonnée d'avoir agressé une policière, elle est emmenée pour la énième fois dans un foyer pour ados. Au cas où la victime, dans le coma, venait à décéder, Anaïs serait envoyée dans un centre fermé jusqu'à sa majorité, en attendant la prison. Mais si les forces de l'ordre l'accusent, elle est persuadée d'être innocente. A vrai dire, elle ne se souvient de rien.

Au foyer, elle rencontre des gamines de son âge et des garçons un peu plus jeunes. Taciturne, provocatrice, en butte à toute forme d'autorité, Anaïs va peu à peu se rapprocher d'Isla, anorexique et séropositive et de son amoureuse Tash qui se prostitue pour qu'elles puissent louer un appart en sortant du foyer. Mais elle va aussi découvrir Shortie, Dylan, John et quelques autres, enfants en perdition marqués au fer rouge par un passé des plus douloureux. Et si la nouvelle pensionnaire a une réputation sulfureuse à entretenir, elle n'a pas besoin de se forcer pour montrer aux autres qu'il vaudrait mieux éviter de la chercher : « Je déteste dire s'il vous plait, ça me donne l'impression de me rabaisser. Je déteste dire merci. Je déteste dire que j'ai besoin de quelque chose. S'il fallait se lever et demander de l'air tous les jours, je serais déjà morte, putain. »

Sauvage est roman coup de poing, cru, abrasif. Un récit dur, vulgaire, violent qui met en scène des gamins cabossés. Anaïs est la narratrice. On plonge dans son esprit torturé, ravagé par les psychotropes qu'elle consomme sans retenu. Évoluant constamment à la limite de la schizophrénie, ne cessant de se questionner sur ses origines, elle est persuadée d'être le fruit d'une expérience menée par un laboratoire secret. Totalement insoumise, elle est aussi particulièrement intelligente et lucide. Surtout, elle n'a pas encore tiré un trait sur ses rêves d'avenir.

En filigrane, l'auteur, écossaise, dénonce la façon dont les services sociaux traitent les enfants en souffrance. Elle dresse quelques portraits d'adultes qui frôlent parfois la caricature : il y a forcément un éduc plus compréhensif et humain que les autres, forcément une juge pour enfants incapable d'imaginer que les jeunes délinquants pourront un jour s'en sortir et forcément des forces de police totalement abruties. Mais à la limite peu importe. le sel du roman tient dans la puissance de l'écriture ultra réaliste, dans la force des dialogues parfaitement crédibles et dans une construction imparable pleine de souffle et de colère contenue.

Un grand premier roman qui secoue furieusement et ne pourra laisser personne insensible. Nul doute que longtemps après avoir tourné la dernière page, la voix d'Anaïs continuera à vous hanter. On prend les paris ?
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Anaïs n'a pas seize ans et déjà une vie mal remplie : elle dérive depuis sa naissance de foyers en familles d'accueil, elle flotte dans cette existence qui ne lui appartient pas. Dans le centre pour adolescents difficiles où elle est conduite, après l'agression d'une agent de police qui se trouve depuis dans le coma, la jeune fille est en stand-by de sa vie. Diagnostique des éducateurs : borderline.

Le titre anglais du roman « The Panopticon » nous ramène à Michel Foucault et son travail sur l'enfermement : surveiller et punir. Un panoptique est une prison, modèle et expérimentale, une tour centrale s'élève avec au sommet une immense pièce vitrée qui permet au surveillant de voir l'intérieur de toutes les cellules sans être vu.

Poétesse reconnue au Royaume Uni, Jenni Fagan dans son premier roman affronte une réalité sociale avec courage, son écriture, crue et brutale est impressionnante. Cette plongée dans un monde d'adolescents en manques de repères est traités frontalement, poétique et très visuelle le roman évoque cinéma britannique dans ce qu'il a de meilleur, on pense forcément a Ken Loach, mais aussi à Allan Clarke et son film « Scum » qu'il tourna pour la BBC au siècle dernier, et Anaïs, pourrait être la petite soeur de Mia l'ado rebelle de « Fish Tank » le film d'Andrea Arnold.

Surveiller et punir, « La sauvage » c'est le constat d'un échec, c'est le cri du manque d'amour.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Qualifiée de « personnalité borderline », Anais Hendricks ne cesse de passer d'un foyer à un autre, s'endurcissant au fil des rencontres et des dérives. A seulement 15 ans, la jeune fille est déjà connue des services de police et détient un véritable palmarès d'infractions et d'arrestations, la drogue étant l'un des principaux facteurs de ces dévoiements…
Cependant, sa situation va empirer suite à un incident particulièrement dramatique à l'issue duquel Anais est soupçonnée d'être impliquée dans une agression qui a valu à un agent de police d'être plongé dans le coma. L'adolescente à problèmes va alors être placée au Panopticon, un centre spécialisé dans les cas difficiles et hautement surveillé, qui recueille les mineurs délinquants, représentant pour eux la dernière chance avant la prison. C'est là qu'Anais va attendre que l'on prouve son innocence ou sa culpabilité. Parmi ces jeunes endurcis par les galères, l'adolescente va devoir lutter pour sa survie, pour s'imposer et se faire respecter, quitte à avoir recours à la violence, son principal moyen de communication…
Avec « La Sauvage », Jenni Fagan nous offre un roman coup de poing, gouverné par une tension croissante qui tient le lecteur en haleine et le laisse vidé, à bout de souffle. Un texte extrêmement fort, qui nous livre le témoignage d'une adolescente qui lutte pour exister dans un monde hostile, où la violence est son quotidien. Une jeune fille qui se bat pour se trouver une place, une identité et pour laisser derrière elle un passé envahissant, oppressant. Une gamine attachante au final, débrouillarde, qui veut s'en sortir et tente de trouver elle-même des solutions à ses problèmes. Un livre percutant, placé sous le signe du combat, de la violence, mais aussi de l'espoir. L'amitié, l'entraide et l'humour sont aussi très présents et illuminent véritablement ce texte pourtant plein de haine et de colère. Un gros coup de coeur pour ce roman qui secoue et touche le lecteur sensible à cette jeunesse désabusée et marginale. A découvrir !
Un gros merci à Babelio et aux éditions Métailié pour ce partenariat Masse Critique qui m'a permis de faire cette belle découverte !
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Un écureuil. Anais se souvient d'un écureuil. Et de sa jupe maculée de sang. le sien ? Celui de l'écureuil ? Ou bien celui de la femme flic, aujourd'hui dans le coma ? Ses souvenirs sont flous, embrumés, parasités par les substances toxiques qu'elle prend à longueur de journée. Selon les dires des flics, elle aurait tabassé la femme avec une fureur incommensurable...
Anais n'a que quinze ans et une vie déjà longue, faite de violence et de maltraitance. Quinze ans qu'elle est ballotée de familles d'accueil en centres pour mineurs en difficulté. Ses parents, elle ne sait pas grand chose d'eux, excepté que sa mère se droguait elle aussi. Seule Teresa, une prostituée trouvait grâce à ses yeux, sa maman de coeur. Mais elle est morte, assassinée. Et c'est Anais qui l'a dévouverte gisant dans la baignoire.
Souvent sous l'emprise de stupéfiants, la jeune fille fugue, erre, quitte la terre et s'envole sur le dos d'un gros chat vers Paris, l'endroit idéal pour elle. Un rêve qu'elle ressasse à l'envie : les rues de la capitale française, sa mère belle, élégante, portant foulard et lunettes qui lui sourit et lui lit des poèmes.
Suite à sa bagarre avec la femme flic, dans l'attente de preuves et d'un jugement, Anais est envoyée dans un centre, le bien nommé Panopticon. le panoptique est un type d'architecture carcérale, un édifice muni d'une tour centrale permettant une vision totale de l'intérieur et de l'extérieur. Ce foyer pour délinquant ressemble fortement à une prison. Même si les portes des chambres sont ouvertes en permanence, ses habitants sont observés, surveillés, contrôlés jour et nuit. L'auteure décrit ce bâtiment comme une sorte de machine personnifiée, la métaphore d'un monstre qui broie tout sur son passage, visant ici clairement la société et la justice, qui au lieu de tendre la main aux adolescents paumés les punient. Quant aux éducateurs sociaux, ils ont l'air aussi perdu qu'eux.
Là-bas, Anais fait la connaissance d'Isla, Tash, Brian, Shortie, Dylan, des jeunes gens à la dérive comme elle, ils sont drogués, séropositifs, se prostituent, frappent, insultent, volent. Avec le temps ils se sont tous forgés une carapace, une armure qui les protège et les rend si durs, féroces et impitoyables avec les autres. Pourtant, ils ont des désirs, des envies, une sensibilité... mais personne pour les écouter vraiment.
Anais est de cette trempe-là : courageuse et forte, belle et rusée, effrontée et provocante, réfléchie voire manipulatrice, cultivée et perspicace... Et tellement sensible à ce qui l'entoure. Narratrice de son histoire, elle entraîne le lecteur dans son univers sombre et cruel. Il ne peut alors qu'éprouver de l'empathie. Elle lui livre ses pensées, ne mâche pas ses mots, n'a aucun tabou, montre sa vie telle qu'elle est avec des moment à la limite du soutenable et des instants suspendus où elle rêve. Mais vu qu'il n'y a pas d'autre point de vue que le sien, on peut s'interroger sur une éventuelle adaptation et dissimulation de la vérité.
Une lecture âpre sur un thème qui révolte forcément, portée par la voix d'une jeune femme pleine de rage, d'énergie et de clairvoyance. Et cette voix, c'est sûr, résonnera longtemps en moi.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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critiques presse (2)
Actualitte
21 mars 2019
Ce n’est définitivement pas dans une partie de plaisir que Jenni Fagan nous entraîne tout au long de ce roman très dur [...] Et pourtant, c’est un livre poignant, sensible, à fleur de peau qui a le mérite de ressasser encore et encore la terrible question : pourquoi ?
Lire la critique sur le site : Actualitte
Actualitte
02 juillet 2013
Se dessine un portrait de jeune femme superbe, toujours digne. Sa révolte permanente, son énergie, sa violence la maintiennent en vie et se manifestent avec force et talent à travers le style vif et tonique de Jenni Fagan et le langage cru mais jamais vulgaire et parfois drôle qu'utilise son personnage.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Si tu regardes un cerveau dans du formol tu verras pas des souvenirs conservés. Tu verras pas de noëls ou de premiers cadeaux ou de journées de neige ni de vélo rouge. Les souvenirs doivent bien se trouver quelque part pourtant — même si les tissus sont morts, les choses qui ont créé les souvenirs se sont bien produites ! Alors, où sont-ils ?
Peut-être que si personne d’autre ne s’en souvient, c’est comme si ces choses s’étaient jamais produites. Alors elles existent plus. S’ils me grillaient mes souvenirs, ça serait comme si j’avais jamais existé parce que j’ai pas de soeur, de tante ou de père qui va dire : oh, vous vous souvenez quand Anais s’est cassé la cheville ? Vous vous rappelez quand elle a pleuré pour son anniversaire ? Vous vous rappelez quand elle a mangé un gâteau entier et qu’elle a vomi au fond du bus ! p 87
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- Tu sais ce qu'on te dit pas dans cette vie, Anaïs, c'est ça, ces...
Elle montre un mur couvert de tableaux de pénis.
- Le phallus, la bite, la queue, quel que soit le nom que tu lui donnes, c'est pas la chose la plus puissante du monde.
- Ah bon?
- Non. Tu vois...eux, c'est ce qu'ils croient, eux, ils construisent des gratte-ciels, des mosquées et des grosses armes en forme de pénis, pour te le faire croire.
- Pourquoi?
- La guerre des sexes. La domination absolue sur ce qui leur fait peur. La chose qui fait peur aux hommes, c'est "la chatte", alors ils essaient de rendre "la bite" plus effrayante...
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« – On vous posera un bracelet électronique demain matin, Anais, au poste de police local. Et je vous impose un couvre-feu en attendant que les chefs d'accusation vous concernant soient révisés. Avez-vous quelque chose à dire ?
Ouais. Ouais, c'est sûr. C'est ça : voilà ce que vous ne savez pas – je donnerais ma vie pour quelqu'un que j'aime ; je massacrerais quiconque toucherait à un enfant ou embêterait une personne âgée. Il m'arrive de dealer, ou de casser des trucs, ou d'être impliquée dans une bagarre, mais je suis hyper honnête et vous ne comprendrez jamais ça. J'ai lu des livres que vous ne regarderez jamais, dansé sur de la musique que vous ne pourriez pas apprécié, et j'ai plus de classe, de cran et d'âme dans le petit doigt que vous n'en aurez jamais, jamais, dans toute votre misérable putain de vie. Je me demande si je devrais leur parler de l'écureuil ?
– Avez-vous quelque chose à dire, Anais ? Répète-t-elle.
Paris.
Va pour Paris.
Paris et ses rues pavées et une jolie maman qui porte un foulard sur la tête, des grosses lunettes de soleil à la Jackie Kennedy et qui conduit pieds nus sans ceinture. C'est une star du burlesque. Ou une neurochirurgienne. Elle me laisse boire du vin depuis que j'ai sept ans. Je ne suis jamais saoule. Seulement un peu grise. Elle me lit de la poésie et on fait des petits gâteaux.
– Nous savons que le Panopticon va bientôt disposer d'une aile fermée, dit-elle à Angus.
Peut-être un château. Peut-être un père qui travaille pour le gouvernement. Peut-être qu'il a une maîtresse mais sans doute pas, parce que la mère au foulard est si belle qu'il est fou amoureux d'elle, et ça tous les jours. 
La présidente me dévisage. Va te faire foutre, tête de conne. Ta décision est prise, et j'ai rien à dire. J'ai tellement rien à dire que je sens ma gorge rétrécir. Ça m'arrive parfois. Une fois quand j'avais quatre ans, j'ai arrêté de parler pendant six semaines. Ils ont dit que c'était un signe de protestation mais c'était pas ça. »
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Le ciel est gris et il bruine. C'est tout doux sur ma peau, pas du tout comme la pluie. C'est même plus doux que le plus léger des crachins ! Je lève mon visage pour que la bruine puisse embrasser ma peau. p 196
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Mes ongles sont jolis aujourd'hui — rouges, pas d’écailles, pas comme quand je les épluche pendant des heures en garde à vue. Je fais ça, et ensuite je range tous les petits morceaux rouges pour former des sourires à l’envers que je laisse sur les bancs de béton. Peut-être que la personne suivante qui entrera et s’assiéra dans cette cellule les verra. Peut-être pas.
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