Le jardinier de la nuit

Il est prouvé, ici, que l'art éphémère rend heureux. Que ces arbres taillés en forme d'animaux, on les garde en soi, même quand l'automne et l'hiver les déshabillent. Si vous ne me croyez pas demandez-le au jeune garçon de l'histoire. Les dessins ? À couper le souffle...

Imaginez un monde où les passants sont tristes, où les couleurs sont ternes, où même le nom de votre rue inspire la mélancolie, la "Rue des chagrins" ...
Et, pourtant, chaque nuit vous guettez, vous guettez ce jardinier qui oeuvre dans l'ombre lunaire et qui chaque jour apporte un peu plus de lumière à travers ses sculptures gigantesques d'un vert forêt profond, lumineux et verdoyant!

Et s'il suffisait d'une personne, une seule, pour changer les perceptions, pour apporter du bonheur dans nos vies,... Une seule personne qui, par passion, change une ville entière !

Un vraie ode à la joie qui vous fera sourire à souhait !
Et vous, deviendrez-vous le prochain jardinier?!

Voici un album dont la couverture pleine de mystère a tout de suite éveillé ma curiosité. Une couverture à la hauteur d'une histoire qui m'a émerveillée et enchantée. J'ai ainsi été saisie par la beauté et la poésie de cet album qui, page après page, instille bonheur et espoir dans le coeur de ses lecteurs, des habitants de la ville, et d'un enfant habitant dans un orphelinat rue des Chagrins.

Dans cette magnifique histoire mêlant art et nature, nous découvrons un jardinier d'un genre très spécial, un jardinier qui oeuvre dans les secrets de la nuit afin d'offrir aux gens une étincelle de beauté et de joie dans leur vie. Et pour ce faire, il leur fait le plus beau des cadeaux : de magnifiques sculptures végétales prenant la forme de différents animaux. Si les habitants sont heureux d'admirer ces magnifiques créations, le petit William semble, quant à lui, les attendre avec impatience et un plaisir touchant de simplicité. Il faut dire que le garçon y découvre les secrets de son âme, ou du moins, une vocation qui lui assurera que plus jamais le chagrin n'assombrira les recoins de son coeur.

Comment ne pas être ému et profondément touché par cette histoire criante d'humanité, de poésie, de douceur et de beauté ? Des qualificatifs qui conviennent aussi bien au fond qu'à la forme, les illustrations possédant ce charme suranné alliant douceur de l'enfance, mélancolie poétique et beauté classique. Des illustrations grand format, à défaut de pouvoir être grandeur nature, qui émerveillent, et qui soulignent à merveille l'arrivée de la couleur et de la vie dans une rue que l'on aurait pu craindre destinée au désespoir et à l'ennui.

Avec subtilité, élégance et tendresse, les auteurs nous montrent ici toute la force et la magie de l'art, une force vive qui touche et éveille, mais ils nous montrent également qu'il suffit parfois d'un peu de magie du coeur, et d'une âme bienveillante et altruiste, pour apporter une étincelle de vie ! Parce que tant que les hommes seront prêts à s'émerveiller, l'espoir sera toujours là, tapi même dans la plus sombre des rues. Et quand la nature reprendra ses droits, aucun paysage de désolation, juste le bonheur en trame de fond, comme la réminiscence de la promesse de jours meilleurs et en couleurs…

En bref, voici un album plein de douceur et de poésie que je ne peux que conseiller aux personnes appréciant les belles histoires, de celles qui réconfortent, qui donnent espoir en la beauté de la vie, et qui prouvent qu'il suffit parfois d'une seule personne pour faire oublier la monotonie de la grisaille et apporter de la couleur dans les coeurs.
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Nous raffolons particulièrement des albums jeunesse autour des jardins par ici (ou même par là), le titre inspirant semble plein de promesses oniriques.



l'histoire ne tarde pas, elle démarre dès la page de garde et ce qui semble anecdotique, un enfant assis dessinant au sol avec une branche, un vieil homme qui marche dans la rue équipé d'une échelle, va gagner en importance.

La scène est placée et les héros viennent de se croiser.



C'est très habile, notre regard est capté par les charmantes et incroyables sculptures végétales taillées en pleine nuit par notre artiste mystère, oubliant presque le décor environnant tombé en désuétude.

Les merveilles végétales font un joli travail de réhabilitation tandis qu'une autre histoire se raconte tout autour.

Les maisons sont presque toutes de guingois, le nom de l'orphelinat du petit garçon ne donne pas une grande fierté d'y résider, nous serions presque tentés de l'autre côté de la page, nous lecteurs, d'être déja peiné pour tous ces personnages plongés peut-être dans une drôle de grisaille quotidienne peu réjouissante.



La lumière appelle la lumière et les sculptures offertes chaque soir semblent rassembler de nouveau les habitants du quartier, la vie donne elle-même envie d'emménager de nouveau à cet endroit, sous diverses formes d'expression de plaisir.



La Rue des chagrins n'en portera plus que le nom.

Le plaisir est communicatif, sans nul doute et la mèche est allumée si l'on peut dire pour que les couleurs reprennent leur place.

Nous ne dévoilerons pas tout et les auteurs promettent dans l'heureux dénouement encore un peu plus.

C'est magique et si simple à la fois.

Un album très chouette (sans jeu de mots!).

Les premières pages nous font découvrir une ville aux couleurs sombres et une rue particulière, "la rue des chagrins", où se trouve un orphelinat. Nous voyons un jeune garçon à la fenêtre de l'orphelinat qui observe et un vieil homme, sac et échelle sur l'épaule qui déambule. William le garçon est fasciné par ces arbres qui semblent sortir de terre durant la nuit et façonnés en différents animaux. Ainsi, la famille aux chats découvre un arbre-chat dans son jardin, alors qu'une famille d'origine asiatique constate qu'un arbre-dragon s'est joint à eux pour fêter le nouvel an. Alors que William semble vivre un rêve comme l'ensemble des habitants de la ville, sa rencontre avec le jardinier de la nuit marquera un tournant dans sa vie. Les habitants ne portent plus le chagrin sur eux et une animation et un sentiment de bonheur se traduit dans les illustrations finales.
Quel beau livre ! Alors que nous avions été transportés par le précédent ouvrage des auteurs "Le bateau-cerf", nous retrouvons ici cette patte si particulière, avec des illustrations magnifiques et une histoire poétique et onirique.
L'enfant lecteur, doit être attentif aux images, car tout n'est pas expliqué dans le texte. le lecteur découvre notamment que le jardinier de la nuit ne taille pas tel lieu ou tel animal par hasard. Des liens sont faits avec chaque habitant de cette ville. Un lien également entre ce vieux jardinier et le jeune garçon orphelin qui se cherche. Une sorte de transmission transgénérationnelle, la transmission d'un savoir ou même d'une magie ?
Les illustrations évoluent, d'abord sombres et tristes, pour devenir lumineuses et chargées de vie. La nature est aussi mise à l'honneur, comme capable de rapprocher les gens et être source de bonheur pour ces derniers.
Les illustrations sont tellement réalistes, que l'on vit cette histoire à 100%, ébahis devant ces arbres transformés et curieux des petits mystères dissimulés ici et là dans les dessins. C'est encore un énorme coup de coeur pour ces auteurs, qui décidemment nous en mettent plein la vue et le coeur 💚💚
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