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3,78

sur 2816 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Rien ne va plus dans la vie du narrateur : l'écrivain en mal de succès est en pleine crise existentielle et aimerait bien tout plaquer pour une nouvelle vie en Italie, pays de ses parents et de tous ses rêves. A défaut, le voici coincé entre une épouse qu'il n'aime plus guère, quatre grands enfants révoltés en perdition, et un roman qu'il ne parvient pas à écrire. Surgit alors un énorme chien bien décidé à s'incruster chez eux, qui va bousculer le fragile équilibre de la famille.


Cette tragi-comédie publiée à titre posthume comporte de nombreux traits autobiographiques. L'auteur s'est amusé à dépeindre avec lucidité et dérision les mille tracas et médiocrités de son existence. Il nous entraîne dans une cascade d'événements plus ou moins désagréables, voire catastrophiques, où il se retrouve le plus souvent, et bien malgré lui, en mauvaise posture, ridiculisé et méprisé par son entourage.


A vrai dire, je m'attendais à rire et me suis retrouvée presque attristée face à un homme désabusé qui a perdu le sens et le contrôle de sa vie. Certes, les situations sont humoristiquement exagérées, mais j'ai finalement plus perçu la mélancolie désespérée que la drôlerie des plaisanteries. L'écriture est cynique, grinçante, parfois crue, en tout cas, rien n'adoucit sa féroce noirceur et la désillusion ambiante.


Je suis donc ressortie mitigée de cette lecture, admirative de la plume indéniablement maîtrisée, mais seulement très partiellement amusée par les situations et les personnages pour lesquels je n'ai pu ressentir de réelle sympathie, même pour ce grand chien stupide.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Au final le seul personnage que j'ai vraiment adoré dans ce roman c'est Stupide !
Sa philosophie se résume : à dormir, manger et se faire plaisir sans aucune contrainte sur tout ce qui bouge et qui a un taux de testostérone élevé ^^
Sauf bizarrement sur son maitre …
Il est préférable donc d'éviter de l'avoir sur le dos …car avec ses 60 kg ça pèse lourd !
Les autres personnages m'ont déprimé !
Henry Molise, un cinquantenaire qui s'attache à ce monstre car sa vie est aussi pourrie qu'une mauvaise sitcom hollywoodienne…
Se prendre d'affection pour un chien…
Qu'a donc ce chien que sa femme et ses 4 enfants n'ont pas ?!?
Probablement que ce chien s'autorise à être lui-même sans vouloir s'adapter à qui que ce soit.
Ce chien ne lui demande rien ,n'exige rien, ne lui prend pas la tête comme sa femme , ne l'exaspère pas comme ses enfants ,ne le mets pas en colère.
Il existe …et cela suffit à son bonheur !!!
Vie de chien ,pas si mal que ça finalement.
Si un Wharffff suffit pour rendre heureux un humain alors
aboyons donc tous à la pleine lune à l'unisson ^^
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J'avais déjà lu "Demande à la poussière" de John Fante qui m'avait passionné alors que je n'étais qu'étudiante alors dès que j'ai vu que celui-ci était sélectionné pour le prochain club-lecture organisé par la médiathèque de ma ville - où je ne suis même pas sûre de pouvoir assister d'ailleurs -, je l'ai emprunté quand même C'est ainsi qu'en quelques heures seulement que je me suis retrouvé auprès de John Fante et de son fameux "chien stupide" dont j'avais longuement entendu parler durant mes années d'étudiante justement. Aussi, je me faisais un devoir de le lire afin de me remémorer mes années de jeunesse et pour bien d'autres raison encore, et notamment parce qu'il s'agit de John Fante tout simplement !

J'avoue avoir été complètement déstabilisée par cette lecture une grande moitié du livre, d'où le fait que je ne l'ai probablement pas apprécié à sa juste valeur. Oui, certes, il est question d'un chien que notre auteur et héros, Henry Molise, recueille, contre l'avis de sa femme lorsqu'elle voit que ce dernier est aussi perturbé (il ne peut notamment pas s'empêcher sur tout ce qui bouge et seulement les hommes...oui oui, notre chien est bien homosexuel) mais cela va bien plus loin ! Il s'agit avant tout de la dislocation d'une famille bourgeoise purement américaine (quoique, cela est valable seulement pour les quatre enfants qui sont bien plus ouverts au monde et tolérants que leur mère qui, en tant que pure protestante , a un sérieux problème avec les gens de couleur). Aussi, le lecteur assiste ici au fait que les enfants quittent le bercail les uns après les autres, tous pour des raisons différentes mais l'on retrouve ce problème des parents qui n'ont parfois pas su comprendre leurs propres enfants. Pourquoi ? Manque de communication, incompréhension dans le comportement des uns et des autres ? L'on ne sait mais toujours est-il que la famille de notre héros part à va-l'eau tout comme son mariage qui en prend bien le chemin...Écrivain raté, scénariste pitoyable, perdant presque tout, que restera-t-il à notre héros si ce n'est son chien "Stupide" et encore...cela n'est même pas sûr ! Aussi, je vous laisse le soin de découvrir le dénouement par vous-mêmes ainsi que tout ce dont je ne vous ai pas parlé...

Une lecture déroutante, où je n'ai pas tout compris (notamment les messages que voulait nous transmettre l'auteur) mais qui est écrite avec une écriture fluide et légère, bien que là encore, parfois trop crue à mon goût à certains moments (mais bon, je sais que je suis trop sensible de ce point de vue-là donc ne tenez pas compte de mon opinion). Lisez John Fante quoi qu'il en soit, le reste n'est que détails !
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Un écrivain et sa femme ont bien des soucis avec leurs quatre enfants devenus adultes mais qui ont du mal à quitter le nid.
Surgit alors, venu de nulle part, un chien impressionnant qui s'installe chez eux. Et ce chien est un véritable obsédé sexuel, pédé de surcroît.
C'est gai, vivant, réaliste ; ça sent le vécu.
De plus c'est bien écrit, on ne s'ennuie pas une seconde.
Voilà un excellent moment de détente, bien que les questions sur la société américaine, sur le couple et sur les enfants sont abordées avec finesse.et lucidité.
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Tout devrait rouler pour Henry Molise, 55 ans et ancien écrivain à succès. Belle maison dans un quartier résidentiel en bord de mer, en Californie, marié, quatre enfants. Et en fait non, rien ne va plus. Ce quinquagénaire dépressif est en pleine remise en question. Ses enfants sont devenus des étrangers, sa femme ne le comprend plus, il n'a rien écrit de bien depuis des années et voilà qu'un énorme chien libidineux, rapidement baptisé Stupide par la famille, et très démonstratif a élu domicile dans son jardin et refuse d'en partir ! Décidément, trop c'est trop ! Il est peut-être temps d'aller voir ailleurs…

Dans cette autobiographie déguisée, John Fante se dévoile en père de famille à bout de nerfs, plongé en pleine crise existentielle. Un texte court, mais drôle, acerbe et sans prétentions qui permet de passer un moment agréable et de découvrir la plume de l'auteur avant de se lancer dans des textes plus forts et plus exigeants comme « Demande à la poussière » ou « Bandini ».
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Depuis le temps que j'en entendais parler de ce roman et de cet auteur, j'ai enfin pris le temps de le lire.

Je l'avais choisi car il se disait que c'était un roman très drôle. Je ne sais pas si je le qualifierai de vraiment drôle, plutôt sacarstique, satirique....

C'est court, c'est bien fait. L'auteur plus ou moins raté, plus ou moins en fin de carrière réve de changer de vie en quittant sa femme et ses 4 enfants. Et qui pour soulager ses peines va trouver réconfort auprès de ce chien non seulement stupide mais également obsédé.

Tout ceci va être l'occasion de multiples malentendus et de quiproquos.

Ce n'est pas que cela soit mal fait. C'est plutôt le contraire. Mais il est tellement difficile de faire rire et il est toujours difficile de lire une oeuvre qui vous a été chaudement recommandée...

Je ne sais pourquoi mais j'ai comme un gout d'inachevé. Suis je la seule?
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Je n'ai pas été conquise tout de suite par ce roman. La lecture des premières pages a été laborieuse ; je trouvais l'humour un peu lourd et l'écriture un peu trop basée sur les dialogues. Mais assez vite ces premières impressions ont été éclipsées par la tendresse qui émane de ce roman, l'humour un peu désespéré, le constat de l'auteur sur la vie. Et je me suis surprise à rire.

John Fante, à travers son personnage d'Henry Molise, fait un constat sur la vie assez amer. Henry se sent vieillir. Il garde toujours en tête son vieux rêve de partir vivre à Rome, dans l'Italie de ses ancêtres. C'est un homme profondément pessimiste ; et peut devenir acerbe quand il parle de ou à ses enfants ou de son épouse.

Il est tour à tour touchant, énervant, égocentrique et pathétique tellement il peut être emplie de mauvaise foi. Mais peut-être est-il simplement un hyper sensible qui se protège derrière un mur de cynisme. Un cynisme tel qu'il prétendra donner plus de place et d'importance à son chien Stupide qu'à sa famille.Son chien qui a bien trouvé son maître ! Stupide est excentrique ; obnubilé par le sexe, il saute sur tout ceux qu'ils croisent à condition qu'ils soient du sexe masculin !

Son épouse, Harriet, est une américaine protestante et raciste. Elle se veut une mère parfaite et une bonne américaine. Bien sûr, leur relation est complexe.

Et c'est toute cette complexité qui m'a plu dans ce roman. Au départ assez tranché, ce livre va se révéler plein de subtilités. Et puis il y a cet humour, un humour assez désespéré.
Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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John Fante met en scène Molise, un scénariste frustré par une carrière plutôt morne et sans grand succès qui, arrivé à l'âge où les enfants quittent le nid, se dit que, décidément, il a raté sa vie et qu'il serait bien mieux à Rome, sans ses couillons de gosses et sa femmes casse-pieds. le récit est court et très enlevé, le héros, complètement aigri mais non dénué d'humour sarcastique, trimbale son désenchantement de la cuisine au salon, du bureau de chômage à son club de golf et le la plage au jardin en insultant tout ce qui passe à sa portée. le chien, un akita de 80 kilos, arrive par hasard, et, notre écrivain semble un temps le trouver plus intéressant que sa famille.
Le texte est drôle, truffé d'ironie et de bons mots même s'il est souvent outrancier. Aucun personnage n'est attachant, on est plutôt dans la destruction à coup de bazooka de l'image de la famille américaine idéale, genre Ma Sorcière bien aimée. Les enfants ne pensent qu'à eux, mentent et trichent, les parents picolent et se lamentent parce que leur rejeton baise une négresse etc. Bref, j'ai bien ri.
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L'arrivée de ce brave Akita, dans la cour de la maison d'un scénariste en mal d'inspiration, va être le prétexte pour l'auteur d'une sévère remise en question.

Au point mort depuis plusieurs mois, entouré d'une famille qui est loin d'être épanouie tout comme lui. Épouse désabusée, enfants en âge de se prendre en charge, en mode Tanguy pour profiter d'une vie facile, en méprisant leur père à l'origine de leur bien-être matériel immédiat.

Stupide est pour son nouveau maître une révélation. On peut donc vivre à sa guise, être irrévérencieux, différent ! Choisir comme il le fera de ne pas renoncer à cette drôle de relation qui lui permet de s'affranchir de l'avis de tous.

Ce roman est un peu une chronique sociale, l'épouse apathique qui s'enfuit quand vraiment elle n'en peut plus sans essayer de dialoguer, la fille amoureuse d'un pseudo héros de guerre totalement sous le joug du fiancé, le fils antimilitariste qui fait tout pour être réformé, le second amoureux d'une jeune femme noire qui le dérouille pour affirmer ses choix de vie.

Très cliché, mais addictif aussi, impossible de quitter Stupide et son fidèle compagnon humain inadapté à sa propre famille, sans savoir quel sera leur destin...
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Quel joie de recevoir ce roman dans ma boîte aux lettres ! Je remercie vivement les équipes des éditions 10/18. Ce roman, il fallait à tout prix que je le lise. Forcément, ça parle d'un chien … j'adore les chiens ! En fait, j'adore les animaux. Alors quand les romans en font des personnages principaux, je ne peux qu'avoir envie de les découvrir. « Mon chien stupide » était donc attendu avec impatience. Malheureusement, je m'attendais à bien mieux. Je m'attendais à un coup de coeur. Je voulais un coup de coeur. C'est loupé (bien qu'il ne soit pas mauvais) !
Pourquoi n'y a t-il pas eu de coup de coeur ? Tout simplement parce que je m'attendais à une histoire qui tournerait tout autour d'un chien. Ce n'est pas le cas ! En réalité, Stupide (c'est son nom) ne sert pas à grand chose … si ce n'est à agresser sexuellement chiens et hommes. Il nous fait sourire, il nous attendri … mais voilà ! Il n'est que peu présent, en vérité ! On suit davantage l'histoire de la famille Molise : des parents qui voient leurs enfants quitter le domicile familial, un à un. Des parents forcément un peu perdus face à cette nouvelle vie. Une histoire pas inintéressante en soi … mais sans vrai enjeu. Sans danger. Sans suspens … Il leur manquait quelque chose à cette famille. Il leur manquait davantage de présence d'un membre imposé : Stupide.
J'ai eu du mal à m'attacher à chacun d'eux. Leurs personnalités respectives m'ont semblé que peu travaillées, simplement esquissées. On lit leur histoire, mais on se sent un peu extérieur à tout ça. On n'est pas embarqué. Ils manquent chacun de charisme. En réalité, ils manquent de personnalité. Ils m'ont paru plat. Sans intérêt. le seul qui aurait pu nous intéresser serait Henry … mais ! Mais comment s'attacher à un personnage si égoïste ? Un homme incapable d'aimer personne d'autre que lui-même ? Incapable même d'aimer réellement ce chien qu'il a recueilli. En fait, je l'ai détesté cet homme. Et, à part Stupide, je n'ai jamais apprécié aucun des autres personnages. Problème : Stupide est peu présent !
Là où le bât blesse, c'est que l'histoire en elle-même m'a semblé irréaliste. Déjà, on décrit Stupide comme un ours. Un Akita (chien japonais) n'a strictement rien de semblable à un ours. Oui, il a une fourrure épaisse … mais c'est tout ! Ensuite, la famille Molise a des réactions bizarres vis-à-vis de ce chien. Quand un chien est en chaleur, personne ne se dit : « tuons-le, il est immonde ! ».
En résumé, je reste relativement déçue. Je m'attendais à ce que ce chien rende une famille plus humaine. Je m'attendais à ce qu'il apporte des sentiments et des émotions à l'écrit. Mais, non ! Ce n'est pas l'histoire de Stupide. C'est l'histoire de la famille Molise. Une famille banale où les enfants grandissent et quittent le navire pour rejoindre leur propre embarcation … même si ce ne sont que des barques, au grand dam de leurs parents. Rien de fabuleux, rien de merveilleux … une histoire relativement banale où on nous appâte avec un chien.
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