Je suis ce que je vais devenir.
Je suis loin d'avoir compris qui je suis et j'espère que je ne le saurai jamais tout à fait.
Qu'est-ce que c'est, être adulte ? Ne plus avoir besoin des autres ? Ne plus avoir besoin de la validation des autres ? Partir de là où on a grandi ? Voter, conduire, faire sa propre lessive ? Une date sur le calendrier, un anniversaire, juste un jour de plus et hop, le grand saut ? Un peu tout ça, ou rien de tout ça peut-être. Être adulte, Alix ne sait pas ce que c'est. Et elle a souvent l'impression que les adultes eux-mêmes l'ignorent.
Accroche-toi à tes rêves et fonce. Ne lâche pas. Remonte mille fois la montagne s'il le faut, puisque tu es si sûre que c'est de l'autre côté que tu dois aller. Peut-être que ce sera de l'autre de l'autre côté, derrière la montagne qui se trouve derrière la montagne. Qu'importe. Ne lâche pas, c'est là-bas que poussent tes rêves, sur le fil de l'horizon. Tu as peur ? Alors crie, hurle, chante à tue-tête. Va chercher cette gorgée d'air qui te manque. Ce feu qui te dévore, qui court dans tes veines, tu le sens ? Cette énergie qui couve en toi, cette impatience dans chacun de tes gestes ? Bien sûr que tu le sens. Accepte ce feu. Fais-en ton moteur.
Parce qu'on est beaucoup plus que ce qu'on montre aux autres. Bien plus que ce qu'on imagine nous-même. En dedans, on est des milliers de possibilités, Alix en est persuadée. On peut être n'importe qui, accomplir n'importe quoi, réagir de centaines de manières différentes aux situations que l'on vit. Il suffit d'oser. D'essayer.
C'est parfois lorsqu'on ne sait pas ce que l'on cherche que l'on découvre ce dont on avait besoin.
J'ai pas envie de gagner ma vie. Je veux dire, c'est quoi ce concept débile ? Gagner quelque chose qu'on possède déjà ?
Peut-être qu'on sait qu'on aime quelqu'un lorsqu'on a l'impression que chacune de ses paroles, même la plus insignifiante, est importante ; que chacune de ses questions, même la plus commune, impose une réponse vraie.
Ou peut-être que ce sont des conneries.
Ceux qui meurent ne nous laissent pas. Ils nous accompagnent. Ils restent en nous, toujours.
Il y a des matins qu'on pensait banals et où rien ne se déroule comme prévu. Demandez à tous ceux qui ont vécu un drame. Leur histoire commencera souvent par "C'était un jour comme les autres".
Jusqu'à ce que ça ne le soit plus.
" Tu pleures quelquefois comme pleurent les bêtes
Sans savoir le pourquoi et qui ne disent rien".
(Léo Ferré- Extrait de sa chanson " Tu ne dis jamais rien")