AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782700259391
192 pages
Rageot Editeur (09/01/2019)
3.92/5   365 notes
Résumé :
Mina et Océan.
Ces deux-là se rencontrent par hasard ce soir sur le toit-terrasse d’un immeuble.
Ils ont choisi le même spot pour en finir.
Ils décident de s’accorder la nuit pour faire, ensemble… tout ce qui leur passe par la tête, en se disant toujours la vérité.
Où cela va-t-il les entraîner ? A la morgue ?
Que lire après Nos vies en l'airVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (119) Voir plus Ajouter une critique
3,92

sur 365 notes
371, 371 quoi êtes-vous en train de vous demander, 371 jeunes âgés entre 15 et 24 ans se sont suicidé en France en 2015. Ce nombre est glaçant et surtout très triste, avant de voir ce chiffre je ne me doutais pas qu'un peu plus d'une personne par jour se situant dans cette tranche d'âge mettait volontairement fin à ses jours. Ni même que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes.

C'est suite à ma lecture de nos vies en l'air que j'ai effectué une rapide recherche sur le suicide en France ayant encore bien à l'esprit les deux personnages que sont Océan et Mina que Manon Fargetton nous présente ici. Deux personnages qui au hasard d'une nuit se rencontrent sur le toit d'un immeuble en face de leur lycée ayant décidé tous les deux de mettre fin à leurs jours. La première question qu'on se pose est pourquoi, la seconde est vont-ils vraiment le faire ? Les deux personnages se laissent une nuit ensemble avant de choisir de sauter ou pas, une nuit de la dernière chance pour les deux adolescents en détresse. La nuit passe vite, les pages défilent, les deux adolescents hésitent entre vivre et mourir.

Harcèlement, auto-mutilation, solitude et deuil, les sujets traités dans se livre ne sont pas facile, non vraiment pas facile mais traité ici avec beaucoup de justesse par Manon Fargetton qui le temps d'une nuit avec une écriture fluide, simple, bienveillante mais percutante nous entraîne en compagnie d'Océan et Mina dans un roman aussi bien dur par les sujets qu'ils traitent que très émouvant.

Ce roman ne raconte qu'une fiction me suis-je dis en sortant de ma lecture encore chamboulé par celle-ci, une fiction qui témoigne pourtant d'une bien triste réalité : 371, 371 personnes bien réelles qui comme Océan et Mina avaient besoin d'aide, d'une main tendue.

Nos vies en l'aire est donc un excellent roman jeunesse qui mérite vraiment d'être lu par le plus grand nombre.
Commenter  J’apprécie          705
Le toit-terrasse d'un immeuble, drôle d'endroit pour une rencontre... Alors que Mina s'apprête à sauter, son élan est coupé court par Océan qui, lui aussi, a choisi ce lieu pour en finir. Elle, victime de harcèlement, veut reprendre le contrôle de sa vie. Lui, s'auto-mutile pour oublier ses souffrances. Après quelques propos échangés, Mina lui fait une proposition : passer la nuit ensemble, faire tout ce qui se présente à eux et sauter demain, ensemble, si tous les deux ont encore envie de mourir. Un marché qu'Océan accepte, à condition de se dire la vérité. Paris s'offre alors à eux... pour une dernière nuit, peut-être...

Le temps d'une nuit, Mina et Océan, tous les deux à l'aube de leur vie, vont explorer Paris, se lancer des défis et, puisque cette nuit est censée être la dernière, se confier sur leur mal-être, leur souffrance et les raisons qui les poussent à vouloir se suicider. Si le thème abordé peut paraître noir, il n'en est pourtant rien au coeur de ce roman tant les deux adolescents, touchants au possible, sont, paradoxalement, pleins de vie. Cette nuit mouvementée sera non seulement une étape décisive pour chacun d'eux mais aussi l'occasion de faire le point, d'analyser, de comprendre pourquoi ils en sont arrivés là. Manon Fargetton signe avec "Nos vies en l'air" un roman sensible, riche en émotions, qui traite de sujets forts (harcèlement scolaire, auto-mutilation, dépression, pression familiale, suicide...). L'auteure, en alternant les points de vue de Mina et Océan et en revenant sur les moments forts qui les ont conduits sur ce toit, dépeint, avec justesse, des adolescents en mal de vivre. L'écriture, vive, tantôt légère, tantôt plus grave, sied parfaitement à cette course contre la mort.

Rappelons que 10.000 adolescents se suicident chaque année. Une tentative toutes les 10 minutes dans notre pays.
Commenter  J’apprécie          633
J'ai eu le plaisir de lire Nos vies en l'air de Manon Fargetton grâce à Rageot Editeur, via net galley, et j'en suis ravie :)
Mina et Océan.
Ces deux-là se rencontrent par hasard ce soir sur le toit-terrasse d'un immeuble.
Ils ont choisi le même spot pour en finir.
Ils décident de s'accorder la nuit pour faire, ensemble… tout ce qui leur passe par la tête, en se disant toujours la vérité.
Où cela va-t-il les entraîner ?
Nos vies en l'air est un excellent roman pour les adolescents et jeunes adultes.
Deux ados, un projet commun : le suicide et une nuit pour décider si ça vaut le coup de mourir.. ou pas !
Les personnages principaux sont Mina et Océan. J'ai beaucoup aimé Mina, que j'ai trouvé très attachante. J'ai un peu moins apprécié au départ Océan mais j'ai réussi à m'attacher à lui, à son histoire et à sa personnalité complexe.
L'auteure (que j'apprécie de plus en plus) aborde des thèmes forts tels que le suicide, le harcèlement, la solitude, le deuil.. Et sans jamais en faire trop. Ces sujets sont abordés franchement, mais avec quand même une certaine délicatesse. C'est très bien écrit, bien ficelé et j'ai trouvé ce roman captivant.
La fin m'a étonnée, je ne m'attendait pas à ça mais cela m'a plu.
Vous l'aurez compris, Nos vies en l'air est un excellent roman que je recommande et à qui je donne un gros cinq étoiles.
Commenter  J’apprécie          390
Sujet très sérieux et délicat abordé au travers de deux portraits totalement opposés – à première vue.
Le mal être chez l'adolescent (puis chez l'adulte si non pris en charge, comme on le voit avec un des personnages), le manque d'estime de soi quand la famille ne joue pas son rôle, le harcèlement scolaire et/ou via les réseaux sociaux, et enfin la volonté de mettre un terme à ces souffrances, d'en finir avec la vie qui ne fait pas de cadeau et que l'on ne supporte plus.
Mina et Océan sont de ceux-là. Un soir ils se retrouvent par hasard sur le même toit avec l'idée de faire le plongeon… sauf que la venue de l'autre n'était pas prévue. Alors ils vont partager cette nuit, sans doute la dernière, et se lancer des défis.
Ces deux portraits sonnent juste dans tous leurs paradoxes et même si l'on ne s'identifie pas à eux, on s'y attache et on les suit volontiers à travers Paris by night superbement évoqué. le texte n'est jamais larmoyant, l'auteur évite de tomber dans le pathos et pourtant elle ne mâche pas ses mots !
Manon Fargetton est talentueuse : écriture fluide et harmonieuse, intrigue non linéaire qui ménage des surprises, de l'humour bien à propos. Alors même si la fin m'a semblé un tant soit peu classique, je n'en tiendrai pas rigueur car toute autre fin aurait manqué de crédibilité.
Un texte qui, hélas, devrait « parler » à de nombreux jeunes qui pourraient en effet voire leur reflet dans Mina ou Océan… Ce roman permet donc d'ouvrir une porte, de donner la parole, mettre des mots sur des douleurs. Pas inutile, bien au contraire !
Commenter  J’apprécie          350
Je connaissais déjà ce livre de nom ainsi que l'autrice, pour avoir lu trois de ses oeuvres - dont À quoi rêvent les étoiles en début d'année, qui avait été un énorme coup de coeur.

Ici, on découvre un roman qui évoque de nombreuses thématiques qui m'ont (plus ou moins) parlée : adolescence, envies suicidaires, dépression, harcèlement, solitude…
On fait la connaissance de deux ados, Mina et Océan, qui se rencontrent par hasard un soir au bord d'un immeuble. Deux personnages qui ont envie d'en finir, qui sont las de la vie et ont beaucoup souffert. Deux adolescents en quête de sens à leur existence.
Ça me parle. Et dès le début, j'ai eu envie d'apprendre à les connaitre.

Finalement… que dire ?
Je dois dire que j'ai eu un peu de mal avec nos deux protagonistes, surtout au début. Ils m'ont agacée à bien des moments : certaines de leur réflexions, de leurs répliques, de leurs manières de penser, ne m'ont pas toujours plu...

Cependant… ils m'ont touchée. C'est plus fort que moi. Ils ont eu beau m'énerver à plusieurs reprises, cela ne durait jamais longtemps. Je ne pouvais pas les détester, c'était impossible. Au fil des chapitres, mon coeur s'est fissuré peu à peu en lisant leur pdv. Tout est dépeint avec justesse, réalisme. Je n'ai rien vécu de tout cela, mais une part de moi le sait. Je ne peux le comprendre, c'est vrai, mais je l'imagine. Leurs questionnements, pensées, souvenirs, m'ont fait mal… Et je ne pouvais juste pas rester indifférente face à deux ados ayant envie d'en finir.
Mina et Océan ne me ressemblent pas. Pourtant… un truc s'est créé en moi. Une immense compassion. Je les ai perçu comme deux personnes qui auraient pu faire partie de mon entourage. Deux personnes que j'aurais pu connaître. Ni plus ni moins.

Les chapitres courts s'enchainent. Ça se lit tout seul. On est pris dans le récit à leurs côtés, au cours de cette nuit si spéciale où ils étaient censés en finir avec leur existence…
On alterne leur pdv, on lit des flashbacks à tous les deux. Ils vivent cette nuit comme si c'était la dernière, jouant parfois de plus en plus avec la mort… Et oui, c'est prenant. C'est prenant et on a envie de les suivre jusqu'au bout.

Ils s'énervent l'un l'autre, mais un truc se lie entre eux sans qu'ils puissent le contrôler. Un fil invisible qui s'est créé au moment même où ils se sont rencontrés sur ce toit d'immeuble.
Ils sont certes très différents. Horripilants. Souffrent tous les deux de manière divergentes. Ils s'engueulent beaucoup, semblent ne pas s'entendre. Mais… c'est plus que ça. Il y a un truc. Un lien qu'ils ne peuvent défaire.

Alors oui, ils ont des défauts, clairement. Mais ça les rend humains, réalistes, et quelque part, attachants. Et oui, comme je l'ai dit au début, j'ai pu les trouver agaçants, c'est vrai, j'ai eu du mal avec eux à certains moments. Malgré tout, ils sont aussi intéressants. Et on a envie de s'attacher à eux, c'est indéniable… Bref, ils m'ont agacée autant qu'ils m'ont touchée… C'est assez dur à décrire. :')

À un moment, ils se séparent, et puis… le moment où ils se retrouvent, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire comme une idiote. Ce n'était pourtant pas joyeux du tout, mais j'ai été émue. Émue parce que j'étais contente qu'ils se retrouvent, que je me suis rendu compte que j'aimais énormément leur duo. Mine de rien, ils m'ont touchée ces abrutis.

Bref. C'est un roman très court, mais je suis rentrée dedans dès le début. Et j'ai aimé.
Cela dit… il y a un mais.
Pas par rapport aux personnages, mais par rapport à la fin.

J'ai fini le roman, eh bien… en étant dépitée et frustrée. J'étais dégoûtée, à me dire intérieurement « Mon dieuuuu noooon ça ne peut pas se finit comme çaaaa !!! T-T ».

Donc oui, cette fin m'a laissé un gout d'inachevé, de frustration. Et bordel, je ne voulais pas les quitter…

Avec un peu de recul le lendemain, j'en conclue malgré tout que c'est une très bonne découverte. Des thèmes durs traités avec justesse. Des personnages bien dépeints, pouvant sembler agaçants à des moments mais attachants en même temps. Je pense que c'est un livre qui mérite d'être lu.
J'ai vraiment hésité entre 4 et 4,5. Ce n'est pas un coup de coeur pour ma part mais c'est vraiment un bon roman. Je crois que j'aurais mis 4,25 si j'avais pu. ^^' (et 4,5 si la fin avait été différente !)
Commenter  J’apprécie          220

Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
- Je ne pensais pas qu’il était si évident de deviner que je vais mal. Tu ne me connais pas et tu l’as vu direct. Merci de m’en avoir fait prendre conscience.
Je hausse les épaules.
- Qu’est-ce que tu vas faire ? Tu habites loin ?
- Trois stations de métro. Je vais rentrer et… appeler ma mère, j’imagine.
- Vous êtes proches ?
- Non. Mais, c’est ma mère. C’est la seule personne au monde à qui je peux avouer la merde totale qu’est ma vie, qui me jugera, comme d’hab, et qui continuera de m’aimer malgré tout en m’aidant du mieux qu’elle peut.
Son aveu m’arrache un sourire doux-amer. Je donnerais tout ce que je possède pour pouvoir appeler ma mère.
Commenter  J’apprécie          350
Ma poitrine se serre. A travers son regard, je devine tout ce qui est brisé en elle. (…) C'est au-delà de la tristesse ou de la douleur morale. C'est physique. Ma mère est émiettée du dedans. Et j'ignore ce qui lui est arrivé pour qu'elle se retrouve dans cet état. Elle ne raconte pas, ou ne veut pas raconter, elle dit : en parler, c'est…
Et elle soupire.
(…)
Mille fois j'ai achevé sa phrase. Ce n'est pas un événement en particulier, c'est… c'est la vie. C'est ton père. C'est ma famille. C'est la dépression. C'est cette maison où l'on se sent en prison. C'est mon nouveau médicament, qui ne fonctionne pas, qui ne fonctionne jamais.
Ou alors « c'est à cause de toi », puisqu'elle sourit davantage sur les photos d'avant ma naissance ? Oui, c'est forcément moi.
Commenter  J’apprécie          130
- Comment t'entends-tu avec ton père ?
Je pose un regard désintéressé sur la psy.
(…)
- J'ai un père formidable, dis-je.
- Impossible.
- Pourquoi ?
- Tu as seize ans.
Je passe une main dans mes cheveux. Mes yeux tombent sur les six brûlures [auto-mutilation] qui ornent mon poignet. La dernière est fraîche. Je rabats discrètement la manche de ma chemise par-dessus. Pas assez discrètement. La psy a remarqué mon geste. Je me force à la regarder dans les yeux.
- Je n'ai pas besoin d'aide.
Je me lève, récupère ma veste, quitte le cabinet.
Hors de question que j'y remette les pieds.
Commenter  J’apprécie          141
Les responsabilités qui vont s'empiler les unes après les autres. Voter. Déclarer mes impôts. Remplir des dizaines de formulaires et convaincre d'autres gens avant de pouvoir faire quoi que ce soit, comme mon père. Tout ce temps pris sur le reste, sur ce qui importe, jusqu'à n'être plus qu'une longue liste d'obligations, parce que chaque action que je fais aura des conséquences sur le monde et les autres. Et cette réalité me déprime à un point... Je veux faire ce que me dictent mes impulsions, mes rêveries. J'ai envie d'être irresponsable, de revenir au temps où mes décisions n'avaient vraiment d'importance que pour moi, où les obligations n'étaient rien comparé à la liberté dont je jouissais. Chaque jour qui passe, je me sens un peu plus mis en cage.
Commenter  J’apprécie          100
- Si tu ne trouves pas quelque chose de plus excitant que ce qu'on vient de vivre dans les trente secondes, je te previens, tu passes ton tour.
- Hey ! Arrête de changer les règles !
- Les règles du jeu évoluent en permanence, Mina. Ça s'appelle vivre. On s'adapte, ou on crève. Et comme on s'est mis d'accord pour rester vivants jusqu'à l'aube...
Commenter  J’apprécie          220

Videos de Manon Fargetton (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Manon Fargetton
À l'occasion de la 39ème éditions du du salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, Manon Fargetton vous présente son ouvrage "Le cycle des secrets. Vol. 1 : Les marches des géants" aux éditions Gallimard Jeunesse.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2923339/manon-fargetton-le-cycle-des-secrets-vol-1-les-marches-des-geants
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
CONVERSATIONS et QUESTIONS sur ce livre Voir plus
autres livres classés : suicideVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (793) Voir plus



Quiz Voir plus

Nos vies en l'air - Emeline

Comment s’appellent les personnages ?

Mina et Bastien
Mina et Océan
Mine et Bastien
Mine et Océan

7 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : Nos vies en l'air de Manon FargettonCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..