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À bientôt 17 ans, Manon est une jeune fille vive, pétillante, drôle, curieuse, intelligente et créative. En effet, elle planche, depuis des mois, sur une bande dessinée, dont elle a écrit le scénario et assuré l'illustration. Au salon du livre de Vannes, elle rencontre Gérald, éditeur responsable de collection. le soir même, elle lui envoie ses dessins de recherche et le début de storyboard. L'homme est certain alors que sa bande dessinée pourra être publiée. Très vite, entre l'adolescente et l'éditeur, de 40 ans son aîné, s'installe une relation intime. Ils tombent amoureux, s'écrivent et s'appellent sans arrêt, sous la bénédiction de Viviane, la femme de ce dernier, très malade. Mais, Pascale, la maman de Manon, voit d'un très mauvais oeil cette relation qu'elle juge malsaine, se confrontant ainsi à sa fille qui n'est pas de son avis...

Au coeur de ce roman auto-fictionnel, Manon. Une adolescente qui entreprend une relation pour le moins ambiguë, exclusive, avec son futur éditeur qui croit en elle et ses talents. Manon, qui ne prend jamais la parole, sauf lorsque la Manon d'aujourd'hui écrit à l'adolescente d'hier, mais qui est dessinée et qui prend forme et vie à travers les yeux de son entourage. Sa mère, son père, ses frères, ses amis ou encore Gérald et sa femme prennent la parole et deviennent tour à tour narrateur pour la dépeindre elle, ainsi que son histoire, ses états d'âme, ses émotions. Des points de vue évidemment divergents et autant de voix qui renferment un petit bout de vérité. Des témoignages entrecoupés d'extrait d'audition et d'expertise psychologique, de sms et de mails. Un procédé réellement singulier qui apporte d'autant plus de force, d'émotions et de sensibilité à ce roman saisissant. Manon Fargetton traite avec subtilité, délicatesse et intelligence de l'amour, de l'emprise, de l'adolescence et des rapports parents/enfants.
Un remarquable roman maîtrisé et touchant...
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Manon, seize ans, est une jeune fille très intelligente et sensible. Elle est en train de créer une bande dessinée et comme elle a du talent, elle va être publiée par Gérald, directeur de collection de cinquante-six ans, avec qui elle entame une relation malsaine, d'autant que ce dernier est marié et que sa femme aime aussi Manon. Ses parents – surtout sa mère – ont beau s'opposer à leur relation, rien n'y fait et elle se poursuit. ● Ce qui est très original dans ce récit, et ce qui est aussi une magnifique réussite, c'est son dispositif énonciatif, puisque chaque personnage sauf Manon prend tour à tour la parole en s'adressant à elle pour raconter cette jeune fille exceptionnelle tombée dans les rets d'un adulte qui abuse de sa relation de pouvoir vis-à-vis d'elle. ● On n'entend Manon elle-même que dans de rares passages postérieurs de plus de quinze ans à l'histoire racontée. Manon est le centre du récit mais ce n'est pas elle qui raconte, elle est racontée. ● le procédé est un peu déstabilisant au début car on ne sait jamais qui parle, mais les indices sont suffisamment nombreux pour nous le faire comprendre et on s'y habitue rapidement. ● Sont aussi insérés des extraits de documents judiciaires, interrogatoires, expertises… ● Ainsi construit, le récit est haletant et le livre se dévore. L'emprise est parfaitement restituée. Une très belle réussite.
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Je connaissais Manon Fargetton au travers de ses romans jeunesse, notamment ceux co-écrits avec J.C. Tixier : "En plein vol" et "Quand vient la vague", et j'aime beaucoup le style de cette jeune auteure qui sait toucher ses lecteurs au travers des thèmes qui l'inspirent, souvent proches des préoccupations de ceux-ci. C'est encore plus vrai avec cette oeuvre, que je ne qualifierait pas de roman, mais plutôt de bio-fiction, puisqu'il s'agit manifestement de la transposition d'un vécu.
La jeune Manon de l'histoire vient d'avoir 17 ans, c'est une lycéenne heureuse et équilibrée, entourée d'amour malgré la séparation de ses parents des années auparavant. Elle a des amis, deux grands frères qui ne vivent plus à la maison mais retrouve toujours avec plaisir lors de leurs passages à Vannes où elle vit avec sa mère, protectrice et attentive. Elle vit des idylles sages avec des garçons du club de voile, et s'épanouit dans l'écriture d'une BD, avec beaucoup de talent pour son jeune âge. Un talent qui va être remarqué par un éditeur, lors d'une rencontre au salon du livre de Vannes. Gérald a 56 ans, une femme gravement malade, Viviane, et une "amie" très chère, Brune. Mais cela ne lui suffit pas, il a jeté son dévolu sur Manon, et ne la lâchera plus, l'inondant de sms et de mails à toute heure du jour et de la nuit, lui assénant qu'il l'Aime (toujours avec un "A" majuscule), pour toujours, toujours...Manon est bien sûr flattée de cet intérêt et de cet "Amour" auquel elle va répondre, mais pas toujours de la façon attendue.

C'est le récit d'une emprise, d'une dépendance malsaine, et d'un soi-disant "Amour" exercés aux dépens d'une jeune fille d'abord un peu naïve, mais dont l'entourage va vite tenter de la mettre en garde, parfois de façon un peu maladroite d'ailleurs. Manon ne nous raconte pas son histoire directement, mais elle est omniprésente, notamment par le biais des échanges entre elle et Gérald, ainsi que par les mots que lui adresse son alter égo de 15 ans plus âgée. L'histoire se décline sous la forme du roman choral, où le lecteur la découvre sous les regards forcéments divergents de la mère et du père de Manon, parfois de ses amis ou de ses frères, mais aussi de Gérald (que j'ai trouvé assez pathétique en manipulateur éploré) et de sa femme Viviane, complice malgré elle ou parce qu'elle voit en Manon une consolatrice pour sa disparition prochaine. D'autres personnages apparaissent également, en lien avec des événements survenus lors de l'enfance de Manon : un expert psychologue, des policiers, des amis de la famille... On découvre une multitude de points de vue et de facettes parfois opposées de la vie de Manon.

Un livre édifiant qui dénonce, mais de façon subtile et nuancée, le phénomène d'emprise sur une jeune fille "normale" et intelligente, et donne également la parole au "prédateur". Comme la mère de Manon, j'ai été frappée par la pauvreté et la mièvrerie des messages envoyés par Gérald, et son comportement d'enfant gâté avec sa femme; Un personnage bien évidemment très antipathique, mais tout aussi évidemment malheureux, comme un petit garçon qui a besoin de preuves d'amour incessantes. J'ai apprécié aussi la façon dont la jeune fille fait preuve à certains moments de plus de maturité que son "mentor", même si très souvent j'ai eu envie de lui souffler "voyons, tu ne vas quand même pas croire à toutes ces niaiseries !".
Les réactions de la maman m'ont parues parfois maladroites, mais je l'ai comprise, dans la même situation je n'aurais pas forcément fait mieux. Je me suis sentie plus proche du père (qui a la confiance de Manon), mais j'ai trouvé qu'il était très fort pour comprendre la situation et mettre des mesures en place, beaucoup moins pour assurer sur la durée !

J'ai emprunté ce roman au CDI de mon lycée, un ouvrage que je n'hésiterai pas à recommander à mes élèves. Ainsi qu'à mes babélamis !
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« Plus jamais seuls, Manon. Toi et moi, on ne sera plus jamais seuls. On s'est trouvés, maintenant, on ne se lâche plus, tu m'entends ? Je t'Aime. Je t'Aime si fort. Tu me donnes une force dingue. Avec ta main dans la mienne, je peux tout affronter et personne ne peut m'atteindre. Plus jamais seuls, plus jamais peur. »
Amour passion, amour manipulation, amour maternel, amour inconditionnel, amour fraternel, amour, amour, amour…Manon est entourée d'amour et c'est parce que tous l'aiment que chacun raconte la Jeune fille de 17 ans, rebelle, intense, pétillante qu'elle est et ce qu'ils perçoivent de sa relation avec son éditeur, un homme marié de 56 ans.
Un texte captivant, véritable page turner, porté par une narration à plusieurs voix, sur les dégâts causés par l'emprise sous toutes ses formes. C'est intelligent. passionnant. Révoltant.
A lire 👌🏻
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Voici un de ces romans qui font que vous ne regardez plus vos enfants de la même façon...
Enfin, cela dépend des parents que vous êtes, évidemment.
Tout le monde aime Manon.
Elle le sait.
Elle le dit.
Et comme tout ce que dit Manon est vrai...
À commencer par sa mère, que l'on peut trouver un brin castratrice.
Son père qui l'aime à distance et pour cause.
Ses frères, évidemment, bien que plus vieux et loin d'elle.
Les petits copains, normal, à 17 ans, on en a plein, on essaye, on change.
Il y a aussi les amis de la famille et leurs enfants, mais comme ils ont l'air de l'aimer, eux tous aussi....
Et puis il y a Gérald.
Éditeur de bandes dessinées.
Manon est en train d'en réaliser une et avec talent en plus, pour une jeune débutante.
Gérald est conquis.
Gérald n'a que...quarante ans de plus que la belle Manon.
Gérald est séduit.
Viviane,  sa femme aime Manon aussi, comme une soeur, presque.
Tout ce petit monde compose le magnifique roman choral de Manon Fargetton.
Chacun y va de sa parole, chacun raconte, chacun revit le passé, chacun interprète.
Mais derrière tout ça, il y a de terribles secrets.
Des mensonges.
Des non-dits.
Des silences entretenus.
Toutes les relations ne sont pas bonnes.
Tous les gestes ne sont pas innocents.
Un roman qui tire sur le noir.
Qui lance un avertissement.
Gardez vos enfants à l'oeil.
Leur avenir et le vôtre se jouent au quotidien, sous vos yeux.
En tout cas, je vous promets que la plume de cette romancière va vous envoûter et que vous aurez du mal à lâcher ce bouquin.
Et puisque Tout ce que Manon dit est vrai, vous allez sans doute frissonner d'effroi devant certaines révélations.
Coup de coeur pour cette rentrée littéraire pour moi.
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Jeune fille de 17 ans, un peu rebelle, mais très intense, pétillante, Manon a dix-sept ans, et a une passion pour la bande dessinée.

Un jour lors d'un salon du livre elle rencontre un éditeur qui a quarante ans de plus qu'elle. Très vite une relation s'installe entre eux. Une relation qui devient vite envahissante, intime, intrusive, exclusive.

Cet échange ne peut qu'être forcément malsain entre l'adolescente fragile et naïve et l'éditeur de 40 ans son aîné qui sait très bien manipuler son monde...

Au début de notre lecture, on a quelques doutes : on se dit quelque chose du genre : encore un roman, qu'on devine proche de l'autofiction, sur l'emprise et sur les prédateurs sexuels, dans la foulée de la déflagradation des récents récits de Vanessa Sponghora ou Camille Kouchner?

Sans doute, mais Tout ce que dit Manon est vrai, qu'on imagine largement venir de loin du tréfonds de l'âme de l'autrice Manon Fargetton, jusqu'à présent reconnue pour des romans de SF adultes ou de la littérature jeunesse; réussit une construction tout à fait originale qui rend son roman novateur et indispensable.

Car la Manon du titre n'aura jamais droit au chapitre tout en étant omniprésente dans les 400 pages de ce roman coup de poing.

En effet, c'est une Manon racontée par ses proches que le livre nous montre, on apprend ainsi par la voix de sa mère, son père, ses amis, l'éditeur prédateur et également et c'est une très belle idée, la Manon adulte, plus de 15 ans après les évènements qui s'adresse à la Manon d'alors. L'autrice utilise également différentes formes : récits,mails, SMS, procès verbal pour montrer Manon dans son intimité et surtout de ce ces proches perçoivent de sa relation avec cet homme marié de 56 ans qui la manipule sans qu'elle s'en rende compte.

On alterne ainsi entre les points de vue de l'éditeur et de sa femme malade mais complice plus ou moins malgré elle , de ses parents, son frère, et ses amis qui s'inquiètent et tentent d'empêcher le pire..

Tout ce que dit Manon est vrai" est le portrait saisissant exalté comme peut l'être l'adolescence et addictif comme un page turner, d'une famille ordinaire confrontée à des prédateurs sexuels, ; un texte fort qui analyse avec une finesse les sentiments de chaque protagoniste.

Un de ces romans qui une fois ouverts ne peuvent être refermés.

Un de ceux qui bousculent, remuent, qui vous poursuivent un peu, qui donne au fond de soi cette féroce envie de connaître la fin de cette histoire, celle de cette incroyable Manon à la fois exceptionnelle et comme il en existe des centaines d'autres sur cette terre.

Un gros coup de coeur pour ce roman extrêmement bien maîtrisé. Un roman où il est question d'amour, de manipulation, de perversité, d'emprise et de plus de choses encore.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Passer quelques jours de lecture avec un manipulateur, grincheux, pleurnicheur, bêtifiant, c'est une épreuve. Et c'est malsain !

Pourtant Manon, elle, à 17 ans, entretient une relation avec ce type...de 40 ans plus âgé, au grand dam de sa mère, la première à s'apercevoir de la chose. C'est que cet homme est l'éditeur de la BD que Manon est en train d'écrire, conseillée, couvée par ce Gérald et même par sa femme ! Quand je dis que c'est glauque...

Ce roman -qui est une bio-fiction - nous plonge dans les arcanes de la manipulation par le biais des mails et SMS échangés, par des visions différentes de tous les gens autour des protagonistes, d'autant plus que Manon a été victime d'un traumatisme durant son enfance, jusqu'à 14 ans.

Bref, cette histoire interpelle, ces réactions posent question. Maintenant, je ne conseillerais pas ce livre à des ados de 15 ans mais plutôt à de jeunes adultes car c'est vraiment sordide, et il faut une bonne dose de maturité pour comprendre la perversité, à moins d'en avoir été victime !
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Manon a 16 ans, des parents divorcés, deux grands frères et un vrai talent pour la bande dessinée. Quand un éditeur de BD de 30 ans son aîné s'intéresse à son travail, elle saute de joie mais la relation qui se noue entre eux est plus qu'une simple relation de travail. Manon est amoureuse, Manon se croit aimée, Manon mélange tout, elle est prête à se battre pour ce qu'elle croit être un grand amour hors normes mais qu'en est-il vraiment ?

Ce roman m'a tout de suite frappé par son originalité. Au fil des pages, on n'entendra jamais la voix de Manon, à part à travers les commentaires que fait celle qu'elle est devenue 20 ans plus tard à la Manon de sa jeunesse. C'est donc sa famille, ses amis, son éditeur qui racontent cette année cruciale dans la vie de Manon, comme un puzzle qu'on reconstitue peu à peu, comme une vision multi-facettes de la jeune fille, un jeu de miroirs dont chacun reflète un peu de la vérité. le roman frappe fort dès le début puisqu'il commence avec le récit de la mère de Manon et de sa lutte contre l'emprise qu'a pris sur elle son éditeur. En tant que lecteur (et adulte) on comprend tout de suite que quelque chose cloche, que cette "histoire d'amour" ne peut pas en être une et que cette mère se sent démunie face à sa fille bientôt majeure et donc bientôt libre de vivre sa vie comme elle l'entend. On remontera ensuite petit à petit le fil de l'histoire et la manière dont cette emprise c'est construite.

Certaines pages de ce livre m'ont donné envie de hurler tellement on sent la manipulation à l'oeuvre, tellement l'auteur excelle à nous montrer comment Gérald, l'éditeur, un personnage malsain, instable, un vrai prédateur, va petit à petit construire sa toile autour de Manon, profiter de ses faiblesses, appuyer là où ça fait mal pour la persuader qu'ils vivent un amour hors norme et que tous ceux qui essaient de l'empêcher de le voir sont juste jaloux ou ne comprennent pas leur histoire. J'ai rarement lu des pages aussi juste sur ce mécanisme d'emprise que l'on vit ici de l'intérieur et j'ai trouvé toute cette partie bouleversante. On rage, on bout, on a envie de frapper Gérald, on espère que les parents de Manon vont tenir bon, qu'ils vont réussir à l'arracher aux griffes de ce manipulateur et surtout qu'elle va comprendre, réaliser, s'en sortir avant que sa vie ne soit définitivement gâchée.

Le roman se lit comme un thriller, d'une justesse absolue, et je n'ai pas pu le lâcher. J'ai trouvé quelques faiblesses sur la fin, quand le secret de Manon est révélé et qu'on comprend qu'il lui est arrivé quelque chose enfant, un traumatisme dont Gérald joue pour l'amener à lui faire croire que seul lui la comprend. Toute la partie autour du dépôt de plainte m'a paru un peu moins cohérente et m'a un peu gênée (je n'en dis pas plus pour ne pas révéler l'intrigue), j'ai moins adhéré à la vision de l'auteur sur ce point. Mais après tout... si tout ce que dit Manon est vrai... on ne peut que se demander s'il s'agit d'un roman ou d'une autofiction et quelle est la part de vérité dans tout ça donc peut être est-ce vraiment la manière dont l'auteur a vécu les choses.

Un livre glaçant, un livre nécessaire pour mieux prendre conscience de ce danger de manipulation et savoir comment se comporter face à de tels personnages. Un récit (ou un témoignage ?) qui m'a bouleversée, un très beau livre avec en plus une forme particulièrement originale et qui ne dessert jamais son sujet. A recommander.
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J'ai gardé de bons souvenirs du dernier roman de Manon Fargetton A quoi rêvent les étoiles, paru aux éditions Gallimard jeunesse. Une première lecture de l'auteure qui en promettait d'autres à l'avenir. Quelle histoire troublante se cache dans Tout ce qui dit Manon est vrai ? Son nouveau livre publié aux Éditions Héloïse d'Ormesson. Encore une fois, je retrouve la plume magnifique de Manon Fargetton, elle sait plonger ces lecteurs dans ces ouvrages avec passion même si le récit est perturbant.

Derrière ce roman, des personnages proches ou éloignés de Manon défilent. Ils parlent librement et ouvertement de la jeune fille en pleine crise existentielle. Ces parents, son entourage et ses connaissances évoquent un rapprochement quelque peu volatile et troublant entre elle , un éditeur de 56 ans et de sa femme atteinte d'un cancer sévère. Leur étrange relation a déclenché un mouvement inexprimé de mensonges, d'anxiété et de peur. Il faut dire que l'ambiance devient très malsaine…

Manon, 16 ans, mène une vie plutôt monotone et solitaire. Cette adolescente pourtant charmante et vive a du mal à se fondre avec les autres jeunes de son âge, elle se tourne vers la bande dessinée à laquelle elle est particulièrement attachée. le divorce de ses parents l'a rendue encore plus léthargique.

Elle rencontre vaguement un éditeur qu'elle contacte ensuite par e-mail, dans l'espoir d'établir une relation professionnelle avec lui. Elle espère se faire éditer.

Leur correspondance prend une tournure étrange. Une passion naissante commence entre eux partagé de rencontres secrètes, d'échanges de textos et de courriels, de cadeaux précieux avec le consentement d'une tierce personne, la femme de l'éditeur. Un polyamour, une histoire d'amour à trois. Ce type de relation amoureuse crée une certaine ambiguïté sur les véritables sentiments des principaux interlocuteurs, ainsi qu'à son entourage. Essentiellement sa mère. La peur intense de perdre sa fille la remplira de confiance et de détermination. Un jeu de séduction est clairement révélé tout au long de l'histoire, et elle fera tout ce qu'elle pourra pour éloigner le manipulateur soi-disant amoureux d'une fille encore émotionnellement instable. Manon recherche une compagnie durable, une écoute sereine, une certaine fidélité. Elle a trouvé ce souhait chez Gérald et sa femme. Nous sympathisons avec le combat d'une mère pour sauver son enfant de l'emprise de cet homme calculateur. Elle réalise que cet engrenage pourrait être fatal à Manon.

C'est un roman troublant qui rime entre fictions, dévoilant peut-être une partie de la réalité que Manon Fargetton nous invite à lire. On retrouve des témoignages réels et bouleversants des connaissances de Manon et de son éditeur. Toutes ces impressions présentent une palette de sentiments, dans certains cas muets, d'autres colériques.

Le récit est vibrant d'émotion et perturbant dans le contexte de son histoire que l'on qualifierait de rapport platonique, mais catégoriquement malsain. L'auteure met en avant l'authenticité émotionnelle de ces personnages, révélant des dialogues parfois niais et enfantins entre un adulte et une adolescente. Pour panser son angoisse et ces incertitudes, accusations et reproches remplissaient leurs échanges, il se sentait épuisé et agité. Une relation amoureuse que je qualifierai de chaotique et néfaste .La manipulation psychologique vire à l'extrême dans certains passages .

Tout ce qui dit Manon est vrai est un roman addictif et perturbant. Manon Fargetton a réussi à me plonger dans son histoire malgré sa complexité et la teneur des faits. Un livre que je recommande chaudement.
Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Manon a 17 ans. Ce n'est plus une enfant, pas encore une femme.
Manon est une lycéenne intelligente et sensible, par certains côtés plus mature que ses pairs, avec lesquels la communication n'est pas toujours évidente. Manon a un univers bien à elle, le surf et surtout la bande dessinée, domaine dans lequel elle aimerait faire carrière.

Au Salon du Livre de Vannes, Manon rencontre Gérald, un éditeur de 40 ans son aîné. Malgré ses 56 ans, Gérald est totalement immature sur le plan affectif. Marié à une femme malade qui le protège comme un enfant, Gérald s'éprend de la jeune Manon qu'il ne va avoir de cesse de harceler en argumentant de la pureté, de l'unicité de leur lien.

D'abord flattée par cet intérêt que lui porte un adulte, et de surcroît un homme « reconnu dans la profession », Manon encourage Gérald par son attitude : plusieurs rencontres clandestines, des échanges de mails et de sms au contenu licencieux. Pascale, la mère de Manon, est la première à réagir. Elle trouve écoute et soutien auprès d'Antoine, le père de Manon dont elle est divorcée. Mais Manon, qui se pense « grande » et « affranchie », donne du fil à retordre à Pascale et Antoine qui « ne comprennent rien ». Crise typique d'adolescence…

Sauf que. le fait que Manon soit mineure, et la personnalité de Gérald, font de lui un prédateur. Un pervers manipulateur (ce qu'il est, du reste), qui abuse de sa position de pouvoir. Il ne s'agit pas d'amour mais d'emprise, dont Manon, empêtrée dans une autre histoire portant atteinte à son intégrité mais aidée par ses proches, va finir par se dégager.

Tout ce que dit Manon est vrai est un roman choral, dans lequel les différents protagonistes prennent tour à tour la parole pour livrer leur perception de la situation. Sont aussi insérés à ce récit passionnant, des interrogatoires de police, expertises psychiatriques, ainsi que la correspondance « secrète » entre Gérald et Manon.

Arrivée à l'âge adulte, Manon Fargetton a le recul et la maturité nécessaire pour nous livrer cette histoire avec une sincérité désarmante.

Un texte qui soulève des questions sur l'amour et la sexualité, le consentement, l'emprise, …
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