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EAN : 978B001D4W118
(30/11/-1)
3/5   2 notes
Résumé :
Poèmes précédés d'une conversation de MM. Léon Paul Fargue et Valery Larbaud. Deux poésies. Le Drame de l'allée. Le Pavillon avec préface d'Ernest La Jeunesse. Cartes postales. Portrait par Müller
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AFRIQUE OCCIDENTALE
À Léon-Paul Fargue


Dans la véranda de sa case, à Brazzaville,
Par un torride clair de lune congolais
Un sous-administrateur des colonies
Feuillette les « Poésies » d’Alfred de Musset...

Car il pense encore à cette jolie Chilienne
Qu’il dut quitter en débarquant, à Loango...
— C’est pourtant vrai qu’elle lui dit « Paul je vous aime »,
À bord de la « Ville de Pernambuco ».

Sous le panka qui chasse les nombreux moustiques
Il maudit « ce rivage où l’attache sa grandeur »,
Donne un soupir à ses amours transatlantiques,
Se plaint de la brusquerie de M. le Gouverneur,
Et réprouve d’une façon très énergique
La barbarie des officiers envers les noirs...

Et le jeune et sensitif fonctionnaire
Tâche d’oublier et ferme les yeux...

« Regrettez-vous le temps où le ciel sur la terre
Marchait et respirait dans un peuple de dieux,
Où Vénus Astarté, fille de l’onde amère... ? »
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Voulant encourager ses aurores charmées,
Le soleil, qui vous remarquait et vous baisa,
Laissa sur votre peau ses teintes plus aimées,
Pour poser ses rayons qu’aux reines il lança !

De larges papillons aux ailes imprimées,
Laquais trop effrontés qu’un vent jaloux chassa,
Sans répondre à l’élan des roses alarmées,
S’envolèrent désorbités de-ci, de-là...

Respirai-je la fleur par le soleil élue,
Rayonnante aux jardins enfiévrés de chaleur,
Déplorant le conseil d’une sainte mévue,

Car le soleil, jaloux du poète voleur,
A lâchement placé, sentinelle imprévue,
Qui veillait, le serpent-minute dans la fleur.
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FABLE


Le sable est gai, venu des rivières chanteuses —
Le Scarabée — et son dos aux rais éclatants
Reflète l’or du ciel et le vert du Printemps —
Nageait tranquillement sur les pierres laiteuses,

Seul ; et ses yeux trop gros que le dédain penchait
— De grâce ! — vers les bas insectes de la Terre,
Qu’un matin parfumé doucement aguichait,
Regardaient leurs accouplements, beau solitaire !

Vers le faîte envié des blanches pâquerettes,
Vers les calices frais que les cieux cultivaient,
Oh, pour boire à la coupe en fleur les gouttelettes,
Il vit les moucherons frêles qui s’élevaient...

Regrettant son trop grand, mais trop petit, état :
L’amour étant trop bas, trop haute la fleur vaine,
Au milieu de l’allée en gaîté s’arrêta ;
Et, triste et beau, pour trépasser de noble peine —
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Vidéo de Henry Jean-Marie Levet
Frédéric Vitoux rend hommage à un oublié de l?Histoire, le poète Henry Jean-Marie Levet. Après l'avoir découvert à l?âge de 16 ans, l'écrivain lui consacre aujourd?hui un livre intitulé : « L'Express de Bénarès », publié aux éditions Fayard.
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