Bof, bof, bof. Voilà mon ressenti en terminant ce livre. L'idée de départ est intéressante : comment un enfant a priori bien parti dans la vie, va glisser petit à petit vers le naufrage, la délinquance, la prison.
Pourtant, la démonstration est caricaturale, expéditive.
Quand les policiers emmènent le père de Milo, celui ci change de comportement et devient irascible et violent avec ses petits camarades. Mais à l'école, l'enfant se heurte à l'incompréhension de tous les adultes de l'école, pendant plusieurs années, sauf une qui comprend son malaise mais trop tard pour tenter quelque chose. Puis le père revient et de nouveau tout va bien. Les années de bonheur sont balayées d'un revers de page et le père retrouve la prison et Milo ses démons.
La descente continue jusqu'à la fin.
Alexandra la mère va agir de façon tout à fait irrationnelle pour sauver son fils, et c'est un peu trop pour moi.
L'ensemble est trop caricatural. Trop de clichés et de raccourcis. le corps enseignant est obtus et malveillant, (la scène où la mère prouve l'innocence de son fils, absent de l'école à un moment où il est censé avoir fait des bêtises tombe à plat, alors c'est une scène qui aurait pu constituer une bascule) la police est aveuglée par ses apriori, le père est malhonnête jusque dans ses relations avec sa femme, bref, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre, alors qu'il prétend l'aimer. En résumé je suis assez déçu. Il n'y avait pourtant rien d'
inexorable dans le début de cette histoire. Les choix successifs des personnages les mènent là où ils en sont.
Le seul vrai méchant n'apparait que peu. Là encore, le côté crime organisé n'est qu'effleuré, juste assez pour obliger le père de Milo à replonger.
Bref, tout est écrit pour que l'
inexorable le soit, mais cela me semble vraiment trop artificiel pour être convaincant.