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Après sa trahison par les autres royaumes de Garn, la famille royale d'Ithrace est massacré. Seul un bébé est miraculeusement sauvé. Caché dans une société secrète, l'enfant ignore tout de son ascendance et de son destin. Dix-sept ans plus tard, poussé par les troubles qui agitent les royaumes, il va bientôt se révéler nécessaire de lui dire toute la vérité.

Première incursion dans l'univers de Raymond E. Feist et je n'en resors pas totalement convaincue. Ce premier tome est très très introductif et il ne s'y passe pas grand chose. Je m'y suis un peu ennuyé. le style est très lourd (lié à la traduction peut-être?) et très redondant. En l'espace de quelques paragraphes, l'auteur se répète beaucoup: oui on a compris qu'Hatu était en colère, oui on a compris qu'il était amoureux d'Hava! Autre point qui m'a dérangé, l'auteur nous sort à tout bout de champs de grandes tirades sur le sexe et les femmes, qui en plus de n'apporter strictement rien au récit sont sexistes et vraiment malaisantes. Les maitres d'Hatu gagneraient à revoir un peu leur discours. J'ai trouvé beaucoup plus intéressantes les parties consacrées à Declan, l'autre personnage principal de la saga, que j'ai trouvé plus sympathique et avenant qu'Hatu. L'intrigue se traine péniblement vers une conclusion que j'ai vu arriver des pages à l'avance. Pas sûr que je poursuive les aventures de Declan et Hatu, le style et les remarques de Feist ont eu raison de mon enthousiasme.
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Ne connaissant le cycle de Krondor que de réputation (et quelle réputation !) c'est d'un oeil neutre que j'aborde ce roman de Raymond E. Feist, premier tome de la trilogie consacrée à La Légende Des Firemane.

Le Roi Des Cendres remplit parfaitement son rôle de tome d'ouverture sur un nouvel univers, il pose le décor, les personnages et le(s) contexte(s). On découvre un univers complexe riche d'un fort potentiel qui ne demande qu'à déployer ses ailes pour nous embarquer encore plus loin dans l'aventure.

L'intrigue du roman se déroule suivant deux axes distincts. D'une part l'on suit Hatu (orphelin que l'on sait être le dernier né des Firemane) au fil de ses missions pour le compte de la Nation Invisible. D'autre part l'auteur nous invite à suivre les premiers pas de Declan, récemment promu maître-forgeron qui va devoir, par la force des choses, installer sa propre forge.

Deux parcours initiatiques radicalement différents qui sont forcément appelés à se télescoper à un moment ou à un autre. Dans les premiers chapitres, l'on a un peu de mal à lier le sort de ces deux personnages ; on a beau comprendre assez vite que la rencontre sera fortuite (les deux étant appelés à se rendre, tôt ou tard, au même endroit), je ne doute pas que l'auteur nous réserve quelques surprises pour la suite.

J'ai bien aimé le soin apporté aux personnages, au fil des chapitres on les voit évoluer, que ce soit individuellement ou par leurs relations avec les autres. En effet, si Hatu et Declan sont les personnages principaux, les autres ne sont pas pour autant laissés sur le bas-côté. À commencer par leur entourage immédiat, mais aussi ceux appelés à jouer un rôle (pas toujours évident à définir à ce stade de la lecture) dans le déroulé de l'intrigue.

L'intrigue se tisse autour de dimensions politiques et religieuses (voire mystiques par certains aspects), ce qui implique son lot d'alliances, de complots et de trahisons. Certains éléments stratégiques se mettent en place dès ce premier tome, mais l'on en voit d'autres se tisser dans un avenir relativement proche.

Difficile d'imaginer un univers de fantasy sans créatures surnaturelles ni magie, si ces éléments se font plutôt discrets dans ce premier opus, on devine qu'ils sont appelés à jouer un rôle grandissant par la suite (au moins pour la magie).

J'admets volontiers que ce Roi Des Cendres ne révolutionnera pas le genre, il n'en reste pas moins que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir le monde Garn, ses personnages et ses intrigues. Il me tarde de découvrir les prochains tomes…

Je terminerai toutefois par un petit bémol, certains éléments sont répétés, encore et encore, au fil des chapitres (par exemple la colère sourde d'Hatu ou encore le fonctionnement du Conseil de la Nation Invisible…) ; je n'irai pas jusqu'à dire que c'est pénible (à moins de souffrir d'Alzheimer chronique) mais on s'en passerait volontiers.
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À l'issue d'une bataille où la traîtrise et les intrigues menées de longue date par roi de Sandura ont mené à la chute du royaume d'Ithrace dont toute la famille régnante, les Firemane, a été exécutée il ne reste plus que quatre royaumes sur Garn. Cependant le puissant baron Daylon Dumarch qui a trahi son ami afin que son peuple survive commence à placer des pièces sur l'échiquier, en commençant par confier à un émissaire de la Nation Invisible un nouveau-né, dernier héritier des Firemane …
Dans un village des terres du Pacte, un territoire neutre, Declan vient d'accéder au rang de Maître forgeron en réalisant une épée en acier royal, un mythique alliage dont le secret est jalousement préservé par de rares forgerons.
Sur une île de la Nation Invisible Hatu approfondit son apprentissage des finesses de l'espionnage, de l'assassinat et des manipulations en tous genres, la formation des mythiques guerriers craints de tous. Mais ses dix-sept ans approchent, l'âge de la majorité où lui sera révélée son identité …


C'est à travers l'éducation de guerrier aux compétences si particulières de Hatu et l'évolution un peu forcée de Declan le forgeron que nous découvrons le cadre où se développera l'action, deux garçons a priori très dissemblables qui nous permettent de découvrir le monde sous des angles différents à travers leurs introspections et aventures. La vie de forgeron et les techniques mises en oeuvre pour cet art contrastent avec la vie de guerrier occulte, la navigation et les combats navals.
Sur une base classique l''auteur nous fait découvrir le monde où va se développer l'intrigue à travers l'évolution de ces deux garçons, les protagonistes se placent petit à petit sur l'échiquier, les fils de narration et les rebondissements "étonnants" se multiplient, la religion du dieu unique gagne en pouvoir, les sectes secrètes et les détenteurs de magie pointent le bout du nez, les pièces mises en place par Daylon il y a dix-sept ans sont prêtes à se déployer dans le second tome.


Une fois de plus Feist nous offre un roman qui se lit agréablement, et incite à se procurer rapidement le second tome de la trilogie …
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Une début d'histoire bien épique et pleine de potentiel que j'ai pris plaisir à lire malgré quelques défauts dont le fait qu'on a un peu l'impression de n'avoir lu qu'une longue introduction une fois le livre refermé.

Quand j'ai vu qu'un nouveau livre de Raymond E. Feist allait sortir, j'étais heureuse. En effet cet auteur à bercé mon adolescence de ces récits, que j'adorais. J'avais perdu un peu contact depuis mais je me suis dit que c'était l'occasion de revenir vers lui et qui sait, me motiver à continuer son autre grosse saga ensuite.

Dés le prologue le ton est donné. Il y avait cinq royaumes, plus quelques régions indépendantes, mais tous se sont ligués contre le roi du cinquième, dont la lignée est surnommée Firemane à cause de sa chevelure flamboyante. Ils l'ont attiré dans un piège et ont réduit son royaume en cendre.
Mais un bébé à survécu, sauvé in-extremis du massacre par une servante. Il a été confié a une faction neutre, la seule finalement qui n'a pas participé à la trahison, dans laquelle il va grandir et apprendre à se défendre ...

Nous suivons donc Hatu, une jeune orphelin que l'on associe très rapidement avec notre héritier caché, ainsi que Declan, jeune forgeron (lui aussi orphelin) qui fini son apprentissage et va devoir affronter la dure vie alors que la paix se délie un peu partout et les attaques sur les villages se multiplient. Nous suivons aussi de manière plus secondaire les deux meilleurs amis d'Hatu, Donte et Hava, ainsi que de manière occasionnelle d'autres personnages importants.

Ce que j'ai bien aimé concernant ces personnages c'est que ce tome est vraiment centré sur leur évolution. Hatu est encore en plein dans sa formation au début et il n'a encore aucune idée de ce que sera sa vie. du coup il se pose plein de questions qui l'amènent à changer sa vision du monde au fur et à mesure que l'histoire avance. Pareil pour Declan qui va devoir sortir du nid ou il a grandit pour se lancer dans un monde ou il est de plus en plus difficile de survivre, surtout quand on est seul.

Ce temps de l'évolution est aussi l'occasion de bien approfondir le worldbuilding, enfin surtout concernant deux des nombreuses factions qui existent dans le monde. J'avoue que j'aurais préféré en savoir plus sur les autres royaumes aussi mais on en n'est qu'au tout début et ça sera surement fait plus tard lorsque l'occasion se présentera. Pour moi cette partie la du livre était vraiment ce qui était le mieux fait. On sentait l'histoire derrière chacun des peuples et j'avais vraiment envie d'en savoir plus sur chacun. le monde est plein de potentiel en tout cas.

Mais du coup on peut vraiment dire que ce tome est focalisé sur ces deux points, l'évolution des personnages et le monde, et c'est un peu au détriment de l'intrigue principale.
En fait quand j'ai refermé le livre j'avais l'impression de n'avoir lu que le prologue de l'histoire et qu'elle allait à peine démarrer après ce point. J'avoue que ça m'a un peu frustrée sur le coup. Mais d'un autre coté le point positif c'est que ça donne forcement envie d'en savoir plus et donc de lire la suite.
Surtout que j'ai trouvé que la grosse révélation finale est un peu tombée à plat, il nous manquait les états d'esprit du principal concerné. Mais je laisse le bénéfice du doute la dessus parce que j'imagine qu'elle a plutôt été laissée en suspend pour être exploitée dans le tome suivant, espérons-le en tout cas.

Malgré tout le rythme est pourtant pas mal élevé, il ne faut pas croire que parce qu'on n'avance pas l'intrigue principale il ne se passe rien. Ici c'est totalement l'inverse en fait, nos héros ont à peine le temps de souffler entre deux aventures et périodes difficiles.

On voit aussi que l'auteur a voulu rendre son récit plus adulte, ou plus contemporain. Mais je trouve que c'était un peu fait à l'excès ce qui m'a donné l'impression d'être surjoué.
Pour vous expliquer un peu, dans le récit les chapitres sont courts et suivent à chaque fois un personnage différent. Et en fait il n'y a pas un chapitre ou le personnage qu'on suis ne pense pas à un moment donné au sexe ou a ses désirs sexuels, sans exception (et souvent sans que ça ai le moindre rapport avec l'intrigue à se moment la). A la fin c'était limite un "running gag" pour moi, j'attendais le moment ou ça allait arriver et je me marrais.
Même si j'approuve le fait de sortir des personnages un peu naïf sur la question souvent dépeint de cette façon depuis les années 80, je n'ai malheureusement pas trouvé ça bien fait ici.

Au final ce tome est très introductif mais l'histoire a du potentiel et on sent qu'elle peut être sacrément grandiose au final. Malgré quelques défauts j'ai passé un bon moment dans cette lecture, et j'ai bien envie de lire la suite !

15/20
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R.E. Feist nous revient avec une nouvelle saga et quitte les terres de Krondor pour celles de Garn.
Cinq royaumes, l'un trahi par les quatre autres. Une famille royale assassiné mais un dernier né qui a été sauvé et caché. La légende des Firemane est né !
Ce dernier-né, Hatu, nous le suivons alors qu'il suit l'apprentissage d'une société secrète spécialisée dans le renseignement et le crime. Adolescent de dix-sept ans, il voit le monde changé autour de lui et de nouveaux enjeux se mettre en route. Lui se sent différent mais, ignorant la vérité, il n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui ne va pas.
On suit en parallèle d'autres personnages, comme le jeune maître forgeron Declan, qui va aussi être témoin d'un monde qui change et des guerres qui se mettent en place.
Même si Feist essaie de donner dans le plus sombre, on reste toujours dans un récit de fantasy classique comme il sait les faire : une prophétie semble se dessiner et la magie fait une irruption violente.
Ce tome totalement introductif laisse en tout cas entr'apercevoir un début de saga qui s'annonce épique !
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On quitte définitivement Crydee et Pug pour nous retrouver sur Garn. Autrefois le continent abritait cinq royaumes qui vivaient dans un certain équilibre mais quand le roi du Sandura a trahi le Pacte et que le roi d'Ithrace et sa famille ont été tués et son pays réduit en cendres, l'histoire de Garn a basculé dans l'imprévisible. Car à la mort du dernier Firemane, la lignée des rois d'Ithrace aux cheveux de feu, le chaos devrait s'abattre sur les quatre royaumes restants. Cependant, on chuchote que le dernier fils du roi d'Ithrace serait encore vivant...

Dans ce premier tome de la légende des Firemane, nous suivons en parallèle deux jeunes garçons : Hatushaly qui a grandit dans les îles de Coaltachin, la nation des espions et Declan, apprenti forgeron qui a toujours vécu sur les terres du Pacte, aussi habile à façonner des épées qu'à les manier. Deux destins que nous suivons en parallèle avec comme personnages maniant les fils en toile de fond le Baron Daylon de Marquensas.La légende des Firemane se présente comme un univers d'heroic fantasy classique, j'ai envie de dire "pour l'instant" connaissant l'évolution que l'auteur peut donner à ses univers. On y retrouve bien la plume de l'auteur très imagé et descriptive. Comme pour le début de la guerre de la faille, nous suivons le parcours de deux personnages principaux dès la fin de leur adolescence.Ce premier tome est très introductif ce qui en fait une bonne lecture mais pas un coup de coeur. Raymond E. Feist prend son temps pour décrire avec beaucoup de détails ses nouveaux personnages et cependant, même à la fin de ce premier tome on ne connait que peu ce nouvel univers. L'auteur se focalise sur l'évolution de Declan et Hatu, du passage de l'adolescence à l'âge d'homme, nous suivons les deux garçons de très prêt tout le long des 480 pages, c'est toujours captivant de voir des personnages principaux évoluer au fil des pages, mais c'est vrai que l'auteur, focalisé sur ses deux personnages et leurs hormones, en oublie un peu de développer plus avant son univers.Beaucoup de fils sont lancés au court du récit, on sent que l'histoire sera de grande envergure et que beaucoup de factions vont entrer en ligne de compte mais alors que le point de départ est la Trahison des quatre royaumes contre celui d'Ithrace, le reste du récit ne nous offre que peu de développement sur ce premier acte. Petite fenêtre sur l'intrigue de grande envergure avant de nous plonger dans les destins des deux garçons la laissant assez loin derrière nous. La lecture est cependant rythmée et on ne peut pas dire qu'il ne se passe rien mais on a juste l'impression que toutes les briques ont été mises en place pour le développement de l'intrigue majeure dans le prochain tome.

Petite frustration de lecteur devant un premier tome qui finalement pourrait plutôt être présenté comme un prologue ou un tome 0.

Au final, le roi des cendres est une bonne lecture mais ce premier tome est très introductif et ne nous apporte qu'une toute petite idée sur le nouvel univers heroic fantasy de Raymond E. Feist. Les personnages sont intéressants, pas encore à la hauteur d'un Jimmy les mains vives ou d'un Arutha mais j'ai plein d'espoir pour la suite de cette série. Vivement le deuxième tome que l'auteur puisse nous plonger dans ses intrigues à l'échelle d'un continent et nous présenter tous les personnages qu'il garde encore en réserve : bonne introduction, espérons que le reste sera encore meilleur !
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De Feist je connais surtout Les Chroniques de Krondor et Magicien avec le célèbre Pug mais aussi, Fille de l'Empire une trilogie se situant dans l'univers des chroniques de Krondor mais qu'il a co-écrite avec Janny Wurts, ma préférée d'ailleurs. Il me tardait de découvrir une nouvelle trilogie, qui n'aurait rien à voir avec Krondor dont il doit avoir, je pense, épuisé toutes les ressources. le Roi des Cendres signe un nouveau départ pour l'auteur mais je ne peux m'empêcher d'avoir un ressenti très mitigé face à ce premier tome.

Mon résumé

Après avoir massacré l'armée du Roi d'Ithrace qu'il considérait comme un frère Daylon a un goût amer dans la bouche. Entre son peuple et son ami, il a dû faire un choix : celui de la survie. Mais lorsqu'on vient lui déposer juste devant sa tente, le dernier des Fireman, Daylon prend un risque inconsidéré et le confie aux bons soins du Quelli Nacosti, une confrérie secrète, afin qu'il y soit élevé. D'un autre côté il libère Edvalt, son maître forgeron, du serment qui le retenait en lui faisant promettre de lui ramener son premier apprenti sans savoir que c'est un demi-frère bâtard qu'il rencontrera : Declan.

Presque par hasard, tous les pions qu'il a disséminés reviennent au Marquensas et, enfin, il pourra se préparer à la guerre et se venger.

Mon avis

Bien que l'on commence le récit après la bataille d'Ithrace du point de vue de Daylon, le Baron du Marquensas, on ne le retrouvera que dix-huit ans plus tard lorsque Declan débarquera à Marquanet pour y trouver une forge et que le Quelli Nacosti tiendra parole et y ramènera le jeune Fireman.
Entre temps nous pourrons apprécier le point de vue des deux jeunes hommes : Hatu et Declan.

Les personnages : le Roi des Cendres et le bâtard forgeron

Hatu a été élevé en secret au sein d'un ordre encore plus secret. de nombreux enfants présentant un talent particulier, un don, sont choisis par un Maître et transféré au sein d'une école où il y recevra une éducation sévère : arts martiaux, maîtrises des armes, histoire, espionnage, sont autant de cours qui leur sont donnés. Ils sont alors destinés à devenir des Sicari et à servir les Maîtres en espionnant, tuant ou manipulant les plus puissants de ce monde. Ils sont également un ordre de parole et c'est ce qui les protège contre les Rois et les riches. Mais Hatu n'est pas comme les autres. le seul à avoir le teint pâle et les cheveux de feu qu'il cache sous des teintures pour les rendre quelconques. Mais il est nerveux. Tous ceux qui en savent trop et qui ne réussissent pas à rentrer dans l'Ordre disparaissent. Et lui pressent bien que ce moment de bascule approche. Cette nervosité alimente une colère, sourde, flamboyante, qui gronde à l'intérieur de lui et qui explose en accès de rage. Heureusement il peut compter sur deux amis : Donte, le petit fils d'un des Maître, toujours en train de rire, et de faire des bêtises en l'entraînant avec lui, et Hava. Hava qui le distrait plus qu'elle ne devrait. Hatu est le dernier fils des Fireman, mais ce n'est qu'à la fin du récit qu'il comprendra qui il est et pourquoi il a toujours eu le droit à un traitement de faveur.

Declan, lui, est orphelin, et a été élevé par Edvalt, le maître forgeron ayant quitté le service du baron et s'étant mis à son compte sur les terres du Pacte. Des terres neutres, où aucun royaumes n'a de droit. Seulement, depuis que les cinq royaumes ne sont plus que quatre, depuis qu'un roi en a décapité un autre, les terres du Pacte sont-elles toujours ce qu'elles devraient être ? Tout juste passé maître forgeron après avoir réussi son « chef d'oeuvre », une épée-joyau dont seul son maître et quelques autres ont le secret, Declan l'apprendra à ses dépens. Alors qu'il hésitait entre partir et rester, le destin en a décidé autrement. Des marchands d'esclaves attaquent Oncon et Declan, Edvalt et Josan (l'aspirant forgeron) tuent le chef et certains des mercenaires. Des mercenaires aux couleurs du Sandura, la nation ayant attaqué Ithrace. Edvalt décide d'envoyer filles, garçons et enfants au loin et Declan est obligé de partir. Honorant la promesse d'Edvalt au Baron il se rend au Marquensas pour s'installer à Mont Beran, une ville commerciale devenue prospère et étrangement laissée sans milice par le Baron Daylon.

Moins de réflexion, plus d'action !

Les deux personnages sont très semblables et c'est de ces derniers qu'on a les points de vue majoritaires puisque s'alternent également ceux d'Hava, de certains Maîtres du Quelli Nacosti et d'une organisation secrète, semblant recherche le dernier fils des Fireman. Ils sont tous les deux intéressants, Hatu est réfléchi et colérique alors que Declan est tout aussi réfléchi mais plus posé. Les deux ont tous les deux un problème avec les filles. Et c'est aussi mon problème avec ce premier tome.

En soi le scénario n'a rien d'extraordinaire puisqu'il n'avance finalement que très peu. On part du principe que l'apprenti du maître forgeron et le fils Fireman confié au Quelli Nacosti reviendront au Marquensas, ça on le sait dès les 20 premières pages et on se retrouve dans cette situation à la fin du roman. Ça m'a donné une étrange sensation de stagnation. Alors qu'en dehors de cela il se passe tout un tas de choses très intéressantes : manipulation, trahison, des créatures étrangers et terrifiantes, des individus dont on ne sait rien… en bref beaucoup de mystères qui restent sans réponse. Un livre de fantasy comme sait si bien le faire Feist.

SAUF QUE. C'est quoi cette manie de l'introspection ? Ne vous méprenez pas, j'adore l'introspection dans les romans et on en a souvent trop peu en fantasy (puisque le destin choisit pour eux c'est tout de même beaucoup plus pratique) mais là… trop c'est trop. le pire ce fut Hatu. Bon, il est amoureux d'Hava nous on le comprend dès le départ, mais pas lui, résultat pendant des pages et des pages et des pages il ne pense qu'à elle, et toujours aux mêmes choses : souvenirs d'enfance, ses cheveux, son corps dans les bains communs, le fait qu'il perde ses combats face à elle, le fait que machin le fait que bidule. Et tout le temps. Il ne se passe pas un instant sans qu'il ne pense à elle. Ah si, quand il manque de mourir là elle lui a échappé de l'esprit. Et il n'y a pas qu'Hava qui revient tout le temps. Il y a aussi sa colère qui est un des sujets central de son introspection ou encore son incertitude quant à son avenir. En soi, les filles, sa colère, et son incertitude sont plutôt des sentiments, des pensées, tout à fait normaux, on est d'accord… sauf qu'à chaque fois cela vient gâcher tous les moments d'action qui ponctuent ce roman. Et alors que je suis d'avantage du genre à penser « moins d'action plus de réflexion » là c'est plutôt l'inverse : « moins de réflexion plus d'action ! ». Declan a un peu le même problème mais finalement son point de vue est plus ramassé que celui d'Hatu.

Un grand jeu de dupe

Malgré mon énervement constant à mesure que j'avançais dans le roman (je commençais moi aussi à comprendre cet agacement qui nourrissait la colère de Hatu), j'ai retrouvé avec plaisir les jeux de manipulation que j'avais appréciés dans Fille de l'Empire. Parce que dans ce grand jeu de dupe où Declan et Hatu sont les boucs émissaires, tout le monde manipule : de Daylon, pourtant adulé par son peuple aux Maîtres du Quelli Nacosti il n'y en a pas un pour rattraper l'autre et petit à petit la toile se referme sur le fils Fireman. Toutefois, une dernière pièce de puzzle vient se rajouter à l'ensemble : une organisation semblant utiliser une magie élémentaire et à l'époque très proche du Roi d'Ithrace… parce qu'il semble bien que Fireman ne soit pas juste un surnom donné à un Roi à la chevelure flamboyante mais peut-être quelque chose de bien plus, bien plus profonde que cela. Mais ce nouveau joueur va t'il aider notre héro, ou le manipuler à son tour pour s'en servir ? Y a t-il seulement une seule personne à qui faire confiance ?

En résumé

Le Roi des Cendres est une lecture en demie teinte. le scénario n'est pas très original, mais je me régale toujours des grandes trahisons et manipulations qui parcourent les romans de fantasy, et Feist a désormais posé toutes ses pièces. D'un autre côté j'ai été profondément agacée par la lenteur des personnages et leur tendance irritante à l'introspection perpétuelle. Et finalement, alors que l'action imprègne le roman, elle est effacée par l'intériorisation des personnages. Et je l'avoue… j'ai même sauté quelques pages… J'attends le second tome en espérant que nos deux personnages auront un peu avancé ;)
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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Raymond Feist est un incontournable de l'Heroic-Fantasy qui a rejoint mon panthéon personnel avec Fritz Leiber, Robert E. Howard, Michael John Moorcock, Eddings, George R. R. Martin et Pratchett parce qu'il n'y a pas que Tolkien et Chrestien de Troyes dans cette partie de la bibliothèque!
Feist est un démiurge qui non seulement a crée un multivers cohérent et connecté, les personnages passant d'un monde à l'autre, mais qui inscrits ses héros dans le temps : ils vieillissent et passent le flambeau à leurs enfants et petits enfants.

Chaque tome voit une tranche de vie de chacun des héros, et toujours de manière diversifiée : l'apprentissage d'un magicien, d'un petit voleur, de la dernière d'un clan, d'un jeune prince, d'un commerçant, du dernier récipiendaire d'une face de la magie ou même d'un démon.
Le seul reproche que je pourrais lui faire est qu'après avoir planté tant de personnages attachants, j'aurai bien aimé qu'il dilue un peu plus la sauce, tant il y a de la place pour de nombreuses intrigues. D'ailleurs je me demande combien de temps il faudra pour des fans un peu doués s'engouffrent dans la faille.
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Une grande déception pour moi, qui ai grandi en lisant un certain nombre de romans de Raymond E. Feist.
Cette nouvelle saga qui se veut plus "moderne" dans le ton paraît surtout terriblement datée : les relations entre les élèves de cette école d'assassins sonnent si faux... Si on ajoute des "méchants" très méchants sans épaisseur et des "révélations" qui tombent à plat... Il ne se passe pas grand-chose en plus de cinq cents pages. Si ce n'était pas Feist, difficile d'imaginer une telle indulgence.
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Ayant adoré les livres précédents de Feist et son univers riche, c'est avec impatience que j'ai ouvert ce livre se déployant dans un nouvel univers.

L'auteur crée un monde riche peuplé de nombreux personnages qui deviennent principaux au fil des chapitres et pour lesquels on apprend progressivement ce que l'avenir leur réserve. Les mystères sont esquissés et la dernière page tournée, je ne peux qu'attendre la suite.
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