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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Margaret Sanger, célèbre en son temps agitatrice, rebelle, dérangeante dans une société américaine du début du XXème siècle. Son caractère rebelle, sans lequel elle n'aurait pu aller au bout de ses idées et poursuivre son action, elle le doit sans nul doute à son départ dans la vie, ses souffrances, la honte qu'elle éprouva lorsque petite, toute possession pouvait lui être reprochée, on assistera à une scène importante de son enfance dès le début du récit qui montre combien elle ressentit l'humiliation.


Devenue adulte, infirmière de son état, elle constatera la misère des femmes dont le métier, une fois mariée, se limiterait à mettre au monde des enfants, sans pouvoir contester, diminuée, usées par les grossesses répétées, usées par le labeur qu'implique la charge de familles nombreuses, victimes de privations liées à des situations précaires aggravées par la présence de bouche à nourrir. Certaines mourront suite à des avortements clandestins.


D'abord membre d'un groupe socialiste, elle défendra la cause des plus démunis, puis orientera son combat vers le droit à la contraception alors balbutiante. Bien sûr elle laissa de côté ses enfants afin de mener son combat, bien sûr son entourage fut en droit de contester, de critiquer son comportement, contestation très bien exprimée dans ce livre, par des lettres adressées à la mère, à l'épouse, à la soeur, à la maîtresse que fut cette femme.


Pour ma part, je me suis contentée de lire sans juger en me concentrant sur son parcours de militante. Quelques femmes sont connues pour avoir laissé de côté leur famille au nom de leur combat : Dolores Ibarruri envoya ses enfants en Russie pour les protéger et se sépara de son mari afin de défendre la cause féminine et lutter contre le fascisme.


Sa foi l'aidant à soulever des montagnes, Margaret Sanger quant à elle, sauva bien des vies et allégea le destin de bien des femmes. Elle mérite le qualificatif de pasionaria du contrôle des naissances.


Cette biographie est passionnante, son auteure a su faire comprendre au lecteur, les états d'âme de cette grande dame, son acharnement, voire son entêtement, ses relations sans volonté de lendemain avec les hommes, s'autorisant le plaisir sexuel si tabou et alors reproché aux femmes de cette époque qui osaient le montrer. Mais ce récit est encore plus que cela tant il exprime à merveille le ressenti de la grande dame.


Bien sûr, ses idées seront sujettes à controverse, particulièrement après la deuxième guerre mondiale, alors qu'elle sera accusée d'avoir prône l'eugénisme, attaques qu'elle conteste clairement dans ce livre.


La fin est merveilleusement écrite, elle résume l'oeuvre d'une vie remplie qui se termine par la sortie triomphale d'une femme qui s'est donnée corps et âme à sa cause, et qui s'en va paisiblement entourée de ses proches, mais également sa solitude face à un remord que je tairais afin de ne rien dévoiler. remord qu'elle emportera dans sa tombe.


J'ai beaucoup appris de cette personne à laquelle nous devons notre confort en tant que femmes aujourd'hui.

Je remercie Babélio et les éditions du cherche midi pour ce partenariat.

Challenge MULTI-DEFIS

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Portrait d'une féministe influente et rebelle
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Une lecture qui a failli ne pas arriver à la fin. Comme quoi, il faut parfois persévérer !
Je n'ai jamais entendu parler de Margaret Sanger qui est pourtant une figure importante du 20e aux US . Saviez-vous qu'elle a créé le planning familial en 1952 ? Cette grande dame a milité pour la cause féminine. Une anarchiste qui a consacré toute sa vie (oui toute! on y reviendra plus tard) à la légalisation de la contraception.
Une femme engagée, passionnée et sexuellement libérée. Elle dira toujours que le corps d'une femme n'appartient qu'à elle seule.
*
Ainsi se déroule cette biographie romancée de cette femme courageuse mais aussi décriée. Car pour mener son combat, chacun sait que les embûches et envieux sont nombreux.
On l'a accusé de promouvoir l'eugénisme, on l'a dénoncé quand elle propageait ses idées progressistes à travers son journal, mis en prison, expatriée . Cela ne l'a pas empêchée de suivre ses idéaux.
Mais qui essuie les "pots cassés"? Justement, Margaret est aussi mère de 3 enfants dont la jeune Peggy qui paiera "cher" la négligence (ou même abandon) de sa mère.
*
Un récit de la vie tumultueuse de cette passionara, écrit sous forme d'autofiction, et tantôt par les personnes de son entourage qui prennent la parole pour montrer aussi les faiblesses et la fragilité de Margaret.
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J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire tellement le sujet m'a pris aux tripes. Après une pause, je l'ai repris pour ne plus le lâcher.
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Un témoignage puissant et nécessaire pour comprendre l'avancée des droits féminins qui nous semblent aujourd'hui acquis mais encore bien fragiles.
Remercions Margaret Sanger.
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Ayant grandi dans une famille pauvre entourée de douze frères et soeurs, Margaret Sanger comprend très rapidement qu'une vie telle que sa mère totalement exténuée de ses nombreuses grossesses a pu vivre est loin d'être faite pour elle. Devenue infirmière, elle décide de consacrer sa vie aux femmes et à leurs droits en commençant par se battre pour la légalisation de la contraception. Margaret est une femme acharnée et combattante. Totalement obnubilée par son combat, elle sera amenée à aller en prison et à fuir plusieurs fois son pays et elle en sacrifiera même sa propre vie familiale.

Ellen Feldman signe avec Terrible vertu un roman fort et percutant qui nous dresse le portrait d'une femme singulière. Tout en découvrant son parcours hors du commun, l'autrice nous propose, de façon succincte de découvrir également le point de vue des personnages ayant gravité autour de Margaret : son mari, ses enfants ou encore ses amants. On ne peut qu'être admiratif devant cette femme au grand caractère qui ne perd à aucun moment de vue son objectif principal d'apporter aux femmes une meilleure vie et un meilleur contrôle sur celle-ci. Totalement à l'aise avec son corps et sa sexualité, Margaret Sanger est clairement en avance avec son temps et possède un charme hypnotique qui fera perdre la tête plus d'un et qui, nous lecteur, nous captive totalement.

Véritable témoignage de la vie de cette femme jusqu'à lors inconnue pour moi, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions le Cherche midi pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre d'une Masse Critique.
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Bien que je ne sois pas une adepte des biographies, même romancées comme c’est le cas ici, j’ai accepté sans hésiter de recevoir cet ouvrage dans le cadre d’une masse critique spécialisée. Les sujets de la contraception ainsi que de l’égalité de la Femme et de ses droits à cette époque m’intéressaient beaucoup. De plus, je ne connaissais absolument pas Margaret Sanger, cette révolutionnaire à la personnalité indomptable qui a tant fait pour faire avancer les mentalités et défendre les Femmes ! Je remercie donc Babelio et les éditions Cherche Midi pour cet envoi.

« Terrible vertu » retrace la vie de Margaret Sanger qui, issue d’une famille nombreuse, refusa dès son adolescence de devenir mère au foyer. Rapidement, la belle américaine fit tout pour étudier et travailler sans dépendre d’un mari… Elle se rendit surtout rapidement compte que les conditions de la Femme étaient différentes de celles de l’Homme, quel que soit le domaine. Aussi, essaya-t-elle de renverser les codes de son époque. Et même si j’avais lu quelques œuvres féministes, j’ignorais que certaines choses se passaient de la sorte… Ainsi, j’ai beaucoup appris, comme le fait aberrant que le plaisir d’une femme était tabou. Il n’était pas convenable de faire du bruit ou de bouger pendant l’acte sexuel. On ne pouvait que contenter son mari en silence et en faisant son devoir conjugal pour enfanter. Il n’y avait aucune égalité sexuelle, certes, mais je n’imaginais pas que ce fut à ce point ! En ce qui concerne les premiers moyens de contraception, j’ai réalisé que je n’y connaissais rien : j’ignorais, par exemple, que seuls les hommes pouvaient acheter des préservatifs (qui étaient d’ailleurs très chers) et j’ai découvert ce qu’était un pessaire… Quelle époque ! En lisant cet ouvrage, on réalise que l’on revient vraiment de loin grâce à des personnes comme Margaret !

Margaret Sanger va énormément se battre pour la justice sociale, aborder le droit de vote, l’égalité salariale, la santé des femmes ainsi que l’avortement. Des sujets faisant polémique et étant interdits ! D’ailleurs, la révolutionnaire va avoir énormément de problèmes avec la police et la justice… Heureusement, elle ne baissera jamais les bras, canalisant alors son énergie sur la légalisation de la contraception grâce à sa clinique illégale où elle va conseiller celles et ceux qui oseront braver l’interdit et les bonnes mœurs pour se préserver d’une vie difficile avec une dizaine d’enfants à charge… Ce combat est aussi intéressant qu’important ! Néanmoins, j’avoue ne pas avoir spécialement accroché au tempérament de la militante. Certes, elle est impressionnante, déterminée, charismatique et intelligente, toutefois elle a complètement négligé les siens, ce qui n’est pas dans ma nature… Je n’aurais pas pu faire de tels sacrifices, surtout vis-à-vis de mes enfants. L’américaine préférait avoir une vie sexuelle hyper active en couchant avec plusieurs hommes, bien qu’étant mariée, et a surtout délaissé ses trois bambins qu’elle ne voyait à peine… Même en les sachant dans une pension où les repas sont mauvais, où il n’y a pas d’eau chaude ou de chauffage et très peu d’école, elle n’a rien fait pour eux. Les pauvres ont grandi sans parents pour prendre soin d’eux. C’est à peine si elle les voit quand elle a le temps, entre deux réunions, ou lorsqu’elle n’est pas dans un autre pays… Sa dévotion et ses engagements féministes passent avant tout le reste ! Or, même si j’admire ce à quoi elle a dédié sa vie, je ne peux m’empêcher de songer que ce n’est pas ma vision des choses.

L’ouvrage fut intéressant. J’ai particulièrement aimé lorsque l’auteure a donné la parole à l’entourage de Margaret, comme son mari Bill, ses fils, son avocat ou d’autres personnes l’ayant côtoyée. On sent qu’Ellen Feldman a fait beaucoup de recherches et a longuement échangé avec les descendants de cette femme incroyable. Voilà une biographie romancée à découvrir si vous cherchez une lecture féministe, désirez en apprendre plus sur les début du planning familial ou souhaitez découvrir une personnalité ayant révolutionné son époque.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Terrible vertu est la biographie romancée de Margaret Sanger, une femme pionnière dans le planning des naissances. Après avoir vu sa mère mourir précocement à la suite de nombreuses grossesses, et avoir suivi une formation d'infirmière, Margaret va rassembler les morceaux de connaissance éparse sur le sujet de la contraception pour aider les femmes à éviter les grossesses non désirées.

Le livre rend terriblement bien la chape de plomb morale qui pèse sur le sujet à l'époque : la sexualité est un domaine réservé aux discussions entre (hommes) médecins. Qu'une femme veuille l'étudier est déjà louche, qu'elle souhaite partager ses découvertes, présenter des planches anatomiques ou des méthodes de contraception aux autres femmes (parfois même non-mariées) est une aberration. Indécence, attentat à la pudeur, corruption de la jeunesse, les chefs d'accusation pleuvent à la moindre initiative, et ont de sérieuses conséquences juridiques. Margaret estime également que la contraception permettra de rendre aux femmes le plaisir sexuel, qui est toujours gâché par la crainte d'une nouvelle grossesse ; et même si ce n'est pas professé publiquement, ça doit se sentir en filigrane et ça ne doit pas spécialement plaire à la bonne société non plus.

Un point intéressant du livre est de ne pas présenter Margaret Sanger comme une héroïne parfaite. Quelques voix de ses enfants, de ses amants, viennent parfois interrompre le récit pour formuler l'un ou l'autre plainte. Mais si la plupart des hommes qui l'ont connue l'ont aimée pour sa liberté, leur premier élan était souvent de vouloir l'installer dans leur maison pour qu'elle s'occupe des enfants, ce qui devait forcément mal se terminer…
Je trouve dommage d'avoir malgré tout lissé son image, car certaines de ses opinions moins populaires aujourd'hui (condamnation de la masturbation et de l'avortement, affinité avec des opinions eugénistes, …) ont été passées sous silence.

Le témoignage de ce livre est en tout cas important, car beaucoup d'avancées qui semblent évidentes aujourd'hui n'ont pas encore fêté leur siècle d'existence. On mesure mieux d'où l'on vient, et la fragilité de ces acquis, encore à l'heure actuelle.
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Ellen FELDMAN. Terrible vertu.

Ellen FELDMAN consacre ce roman à Margaret SANGER, une américaine, pionnière de la contraception dans ce pays puritain à l'extrême. Margaret est née dans un milieu pauvre, seul le père travaille quand il veut. Pour la mère, il lui est impossible d'exercer une profession : elle à 12 enfants à charge ! Elle ne connaît pas de repos, ni le jour, ni la nuit. Elle enchaîne les grossesses, les fausses-couches, les enfants morts-nés. Enfant, Margaret a vu sa mère vieillir prématurément, et mourir d'épuisement : cette vie ne sera pas pour elle. Elle adhère au socialisme, entreprend des études d'infirmière et va combattre sur tous les fronts pour faire avancer ses idées du contrôle des naissances. Elle évolue, en priorité dans les quartiers déshérités. C'est la femme qui doit être en mesure de choisir, de mettre un enfant au monde. Son corps lui appartient, et elle doit donc être en mesure de décider de ses grossesses. Il faut donc éduquer les femmes, les jeunes filles dès l'adolescence. Ainsi, les avortements clandestins, souvent mal faits régresseront, et la mortalité des femmes en état de procréer reculera de façon notable. de plus les gens vivront mieux. On doit donc réguler le nombre d'enfants, proportionnellement afin que chacun puisse vivre correctement, ne pas souffrir de la misère, ne pas devoir tirer le diable par la queue pour subvenir aux besoins de la famille

Margaret va organiser des réunions, écrire des articles de vulgarisation, éditer des plaquettes contenant son enseignement et les diffuser à travers tout le pays. Toute dévouée à son entreprise gigantesque, elle quittera son mari, ses enfants, se rendra dans divers pays afin de recueillir des informations sur les diverses techniques contraceptives. Elle lèvera des fonds et sera même à l'origine de la naissance de la première pilule contraceptive, en finançant le projet du Pr Gregory PINCUS. Son souhait le plus cher : que la contraception préserve le maximum de femmes et soit à la portée de toutes, non limitées aux riches, aux nanties.

Sa vie familiale sera soumise à de nombreux aléas : poursuivie par les services postaux, la police, elle ignore les règlements, les détourne afin d'envoyer aux adhérents les prospectus qu'elle édite. . A deux reprises, elle sera détenue dans une prison. Mais elle n'a jamais baissé les bras. Lorsque sa petite fille décède, elle poursuit ses efforts. Quel destin que celui de cette femme, issue des basses classes. Elle aura l'occasion de fréquenter « du beau monde, issu des classes fortunées ». Ellen dresse un beau portrait d'une femme rebelle, à l'avant-garde du féminisme, aux idées progressistes, dotée d'un caractère trempé, volontaire, engagée, passionnée, libérée sexuellement, anarchiste. Un témoignage puissant, révélant une femme dans toute sa splendeur et dans son action pour ses soeurs de coeur. Une vraie femme, une femme vraie, qui a permis, grâce à ses actions de libérer les femmes du carcan imposé par les hommes.
( 09/02/2023).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Si c'était à refaire, le referais-tu ?
Cette interrogation introduit et ferme le livre.

Le combat d'une femme, Margaret Sander, pour la contraception des femmes dans un pays puritain et à une époque, pas si lointaine, où la gent féminine n'a que peu de place pour s'affirmer.
Une lutte qui lui a valu de nombreux sacrifices, personnels et professionnels.
Son entourage n'approuvait pas toujours sa lutte, au détriment de leurs relations. Ces désaccords sont exprimés dans le livre par le biais de lettres, brèves mais percutantes, adressées à Margaret par ses proches. Des incursions épistolaires qui incitent à la réflexion et nous apportent les éléments de réponse à la question qui ouvre le roman.

Margaret Sander était sans aucun une personne dérangeante, affranchie, engagée, militante et tenace. Autant de qualités qui lui ont permis de mener son combat, coûte que coûte.
Mais sous son apparence de roc, se cachent aussi des fragilités et des faiblesses.

Le roman retrace son parcours semé d'embûches mais avec la volonté de mener son combat afin de parvenir à ses fins. L'histoire d'une femme plus que déterminée, persévérante et militante.
En ouvrant son centre de soin, elle ouvre la porte aux futurs plannings familiaux pour aider des femmes en détresse.
Son objectif, que les enfants naissent parce qu'ils sont le fruit d'un désir, tout simplement.
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Terrible vertu est une biographie romancée de Margaret Sanger, une militante qui lutta pour la liberté d'expression de la femme et le libre accès à la contraception. Malheureusement, son nom n'est que très peu connu dans la sphère publique, puisque pour ma part, je n'avais jamais entendu parler de cette illustre femme. Chose faite maintenant, et je vais tâcher de vous la présenter au mieux, afin que vous vous rendiez compte de l'immensité de ses actions.

Élevée dans un milieu pauvre, entouré de 12 frères et soeurs, Margaret Sanger voit dépérir sa mère, femme au foyer usée par les grossesses. Ne voulant point devenir comme elle, Margaret va devenir infirmière et se concentrer uniquement aux femmes. Elle va ouvrir la première clinique clandestine de contrôle des naissances, va informer et sensibiliser les femmes sur la contraception et les risques encourues des grossesses successives, publier des magazines clandestins, le tout au détriment de sa vie et de sa liberté.

Car les actions qu'elle menait étaient illégales et pénalement répréhensibles. Margaret, tout comme l'une de ses soeurs, qui a rejoint son combat, ont d'ailleurs passer plusieurs longs mois derrière les barreaux. Margaret Sanger a également dû faire nombre de sacrifices dans sa vie : elle a notamment délaissé ses enfants durant de longs mois (si ce n'est pendant des années), pour se consacrer à la cause qu'elle défendait. Je pense que c'est l'une des seules choses pour laquelle je ne suis pas en accord avec elle : laisser ses trois enfants en bas âge seul, pour militer pour les femmes. Je suis convaincue qu'elle pouvait trouver un arrangement pour pouvoir allier les deux.

Margaret Sanger couvre sa bouche en signe de protestation après avoir été privée du droit de parler de contrôle des naissances, le 17 avril 1929.

J'ai trouvé ce livre particulièrement intéressant. Sensible à la cause féminine, je suis de très près toutes les évolutions qui se déroulent au XXIème siècle en faveur des femmes – égalité des sexes et des salaires, sensibilisation au cancer du sein, etc. Mais je ne m'étais jamais vraiment penché sur les figures féminines qui avaient oeuvrés pour que nous puissions, nous, femmes du XXIème siècle, bénéficier de tout ce dont nous bénéficions aujourd'hui. Et je peux dire aisément que cette Margaret Sanger est une héroïne du XXème siècle. Très peu de femmes auraient osé s'exposer ainsi publiquement et réaliser de telles actions, souvent vaines, peu écoutées, ou immédiatement arrêtées par les hommes.

Loin d'être soporifique, Terrible vertu est écrit d'une manière simple, accessible à un large public, pour que chaque lecteur puisse découvrir avec facilité le portrait de cette femme et les actions qu'elle a mené.

Un grand merci aux éditions Le Cherche Midi et à Babelio pour cet envoi. Je ne regrette pas un seul instant d'avoir découvert ce livre, qui m'apporta beaucoup pour ma culture personnelle et ma vision de la vie. C'est sûr, maintenant, je ne verrais plus les contraceptifs de la même manière !

Une biographie romancée sur une figure féminine qui a milité activement poru les droits de la femme et son libre accès à la contraception. Je vous recommande ce livre, ne serait-ce que pour votre culture personnelle.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Ellen Feldman trace ici le portrait et le chemin de vie de Margaret Sanger, issue d'une famille pauvre, avec pour exemples une mère éreintée par treize grossesses.
Très jeune, suivant ses deux soeurs, elle fait le serment de ne jamais subir la même existence que sa mère.
Devenue infirmière, elle consacre son combat aux femmes, et surtout à l''éducation à la contraception. Et ceci au début du XXème siècle, dans une Amérique puritaine.
C'est une rebelle, une battante, qui, en dépit des nombreux obstacles, fondera une clinique, puis sera la créatrice, en 1952, du planning familial.
Pour cette femme hors du commun, la sexualité est primordiale, et elle restera libre de la vivre malgré son amour pour le père de ses enfants.
Trois enfants naitront de cette union dont elle sera souvent séparée, en le regrettant, en se sentant souvent coupable.
Une histoire de liberté, de désir, d'absolu, mais l'héritage laissé par cette femme est un véritable trésor.


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Ce livre est une biographie romancée de Margaret Sanger, la créatrice du planning familial aux Etats-Unis.

Je n'avais jamais entendu parler de Margaret Sanger avant de tomber sur ce roman et pourtant elle a fait beaucoup pour la cause des femmes et pour leur droit à disposer de leur corps. C'est ce combat incessant pour le droit à la contraception que nous découvrons dans ces pages, mais pas seulement.

En parallèle, nous suivons la vie personnelle de Margaret, avec ses joies et ses déboires, ce qui permet à l'autrice de tracer un portrait nuancé et dénué de concession. Car si le personnage public est inspirant et force l'admiration, la personne privée n'est pas toujours très sympathique ou attachante, malgré sa liberté de comportement et d'expression.

L'autrice a fait le choix de donner régulièrement la parole à l'entourage de son héroïne, ce qui nous permet de la voir sous des aspects différents suivant qui s'exprime: sa soeur, son mari, ses enfants ou ses amants.

A travers ce portrait de femme, c'est aussi celui d'une grosse portion du 20e siècle et de sa société qui nous est proposé, sous le prisme de la condition des femmes et de l'histoire de la contraception. J'ai trouvé que c'était passionnant.

Une lecture très intéressante, qui m'a appris énormément de choses et m'a donné envie d'en apprendre encore davantage.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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