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4,03

sur 271 notes
Visuellement, cet album est une vraie réussite ! Les dessins embarquent le lecteur dans un grand voyage vers l'Ouest, alors que l'arrivée du chemin de fer dans les villes marque une véritable transition… que certains tentent de régler à coup de Colt. C'est finement fait ! Au niveau des illustrations, ce que j'ai particulièrement aimé, c'est l'abondance des éléments naturels, forêts, rochers, rivières, grandes plaines… tout y est pour faire voyager le lecteur. Les décors sont vraiment grandioses ! Les personnages eux aussi ne manquent pas de finesse, ainsi on peut lire sur le visage de Russell le temps qui passe, la vie que l'a usé, et, sur celui de Bennett, son côté simplet. Les dessins sont tellement explicites qu'à aucun moment de l'album les auteurs n'ont besoin de mots pour nous faire comprendre que le garçon est un simple d'esprit…

Côté scénario, le lecteur en a pour son argent – et, vu le prix d'une BD, heureusement – ! On va de rebondissement en rebondissement et il y a certaines morts que l'on ne sent pas venir !!! Les auteurs de cet album arrivent à nous faire osciller entre violence, amour, déception et rêve d'un avenir meilleur. Je trouve ça absolument formidable d'arriver en une soixantaine de pages à faire ressentir aux lecteurs toutes ces sensations, sans jamais perdre le fil conducteur de l'histoire ni que le lecteur soit perdu !

Un gros coup de coeur pour cet album à la cover splendide et à l'histoire captivante ! Vous savez que je n'aime pas attendre, que la patience n'est pas une de mes qualités donc en matière de BD je préfère les one-shot. Sauf qu'ici, j'en voudrais bien encore un peu, alors je me dis que deux tomes supplémentaires auraient permis de dérouler encore plus l'histoire et de répondre à la question que l'on se pose une fois la lecture terminée. En effet, que devient Tom ???

Une très bonne idée de BD à glisser sous le sapin. Surtout ne passez pas à côté !

Lien : https://ogrimoire.com/2019/1..
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Ambiance de western pur et dur, classique, mais très efficace, avec une fin osée. Les amateurs du genre vont apprécier.
Le graphisme est fin et réaliste, très soigné, la colorisation est inégale, il y a des planches magnifiques, d'autre plus artificielles, mais l'ensemble dégage une atmosphère forte et intense, pour un récit solide et prenant, avec des personnages dans le ton, troubles et radicaux à la fois. Cependant, je reste un peu sur ma faim, l'action se déroule parfois trop vite, vu la qualité de la trame, du fond et du graphisme, un développement plus lent, plus immersif, c'est à dire plus de pages (pourquoi pas un diptyque), aurait été un plus.
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« Jusqu'au dernier » s'inscrit dans la veine du western crépusculaire. Et dans le registre, c'est une belle réussite.

Le contexte, celui de la fin d'une époque et la naissance d'une nouvelle ère, est bien exploité et ne sert pas de simple prétexte, il n'est pas qu'un décor. Ce monde qui s'éteint c'est le coeur même de l'intrigue, c'est la cause de tout ce qui se déroule dans l'histoire, les événements et les actes des personnages sont la conséquence de ce changement de monde. L'intrigue est donc très intéressante et globalement bien menée. J'ai simplement trouvé que tout allait un peu vite, cette histoire aurait mérité un traitement un peu plus long, quelques pages supplémentaires auraient été les bienvenues, notamment pour étoffer quelque peu des personnages qui ici demeurent à l'état d'archétypes (ce qui est très bien) mais qui auraient ainsi gagné en émotion (ce qui aurait été encore mieux).
Le dessin de Gastine est superbe. Son trait réaliste est très séduisant, très élégant et sert parfaitement l'intrigue. La colorisation est remarquable, notamment les lumières dignes d'un grand chef opérateur de cinéma.

Si j'ai un peu pinaillé sur un sentiment de trop peu, « jusqu'au dernier » reste un très bon one-shot. D'ailleurs, j'avoue que j'aimerais que cela en reste un. La fin pourrait laisser la porte ouverte à une éventuelle suite mais je ne pense pas que ce serait une bonne idée. En l'état, le dénouement est suffisamment évocateur et il me semble
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Le temps du Far West touche à sa fin, et avec lui celui des convoyeurs de troupeaux. le chemin de fer parcourt le pays et des gares fleurissent partout : c'est désormais à bord des trains que le bétail sera acheminé. N'ayant plus d'avenir en tant que cowboy, Russell veut se faire propriétaire et exploiter un ranch dans le Montana. Mais le chemin vers cette nouvelle vie est brutalement interrompu par la mort de Bennett, le fils adoptif de Russell. le cowboy ne croit pas à l'accident et veut venger la mort de son garçon. « Retourne dire à ton sale pourri de maire qu'il a jusqu'à la tombée de la nuit pour me livrer le meurtrier de mon fils, sans quoi tout le monde crève. » (p. 34) Avec l'aide d'une bande de hors-la-loi et de son ami Kirby, Russell entend obtenir justice à Sundance, mais que peut le chagrin d'un père face à des intérêts économiques et politiques ?

Voilà un vrai western noir, une totale réussite. Au-delà de sa colère et de son désespoir d'homme privé de son fils, Russell doit aussi composer avec le sentiment amer de ne plus être en phase avec son temps et de ne pas trouver sa place dans un nouveau monde auquel il voulait appartenir. Les personnages sont forts et très réalistes, et l'on est loin de l'image d'Épinal où les gentils l'emportent. Ici, la loi de l'Ouest est décidément bien cruelle et l'histoire des États-Unis et de leur chemin de fer s'écrit vraiment à l'encre rouge. Au terme de la lecture, le titre prend un sens très différent, lourd de désillusions. Les dessins sont puissamment dynamiques et les couleurs vibrantes : dans le fond et dans la forme, cette bande dessinée est superbe.
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Le western a toujours été mon dada et je suis gâtée au niveau films, séries ou bédés. Problème : comment se démarquer des autres western ?

En proposant une bédé qui en respecte les codes mais qui surfe sur du moins habituel : la fin des convoyeurs de vaches suite à l'arrivée des gares et du chemin de fer un peu partout.

La fin d'une époque. le début d'une nouvelle ère.

La première chose qui frappe, dans ce one-shot, ce sont les dessins. Ils déchirent leur race !

Les détails sont présents, affinés, bien dessinés et les couleurs sont somptueuses, mettant en valeur les paysages grandeurs natures traversés par nos cow-boys et leur troupeau.

Le Monde change et si les gens ne changent pas avec, ne s'adaptent pas, ne montent pas dans le train, ils finiront sans boulot, les poches vides. A contrario, certains se sont déjà adaptés et ils ressemblent soit à des esclaves pataugeant dans la merde et sous les ordres d'un patron infâme, soit ils font hors-la-loi.

À Sundance, soit la ville paie pour avoir le chemin de fer, soit elle le laisse passer et elle crèvera à petit feu. Il faut aussi qu'elle ait une réputation sans taches, que la ville et ses habitants soient plus pur que la Vierge Marie elle-même.

Dans ce western, le feu est mis aux poudres à la mort de Benett, le jeune gamin adopté par Russell. Crime ou accident ? L'un où l'autre, ça met Russell dans une rage folle et ses exigences sont simples : qu'on lui livre l'assassin sinon il mettra la petite ville à feu et à sang.

Le battement d'ailes de papillon qui a eu lieu lors de la mort de Benett, alors que Russell et son adjoint Kirby vidaient leur colt auprès de deux femmes, va déclencher un tsunami dont chaque vague sera plus forte que la précédente et noiera tout.

Violent, âpre, sombre. le titre n'aurait pas pu être mieux trouvé car il correspond bien à l'album.

J'ai vibré, j'ai serré les fesses, j'ai supplié le scénariste de me donner la fin que je souhaitais, la plus belle, mais il m'a répondu que nous étions dans un western sombre, pas dans un Lucky Luke et qu'il fallait payer les conséquences de ses actes, de sa folie, de son entêtement, comme on doit payer ses impôts.

Putain, la facture était salée, horrible, elle fait mal au bide car on voit tous les événements s'enchaîner comme s'ils étaient pris dans un engrenage super bien huilé. le pan de votre robe s'est pris dedans et la machine voit broie, vous et tous les autres dans votre entourage.

Un western crépusculaire, comme un glas qui sonne dans le lointain, annonçant la mort des cow-boys, la mort des convois et l'urgence d'obtenir la gare dans sa ville.

Qui ne dit mot consent… Après ça, j'étais sur les rotules. Bien plus réaliste de la nature Humaine que mon happy end désiré. Normal, personne n'est tout à fait un innocent, ou un gentil, hormis Benett.

Le Diable était même tapi dans le coin, il avait les cheveux gominés et il a poussé tout le monde sur le chemin de l'enfer à coup de petites phrases bien plus assassines que toutes les balles de colt.

Cet album était un one-shot, il fait 70 pages en grand format car il aurait été impossible de condenser tout ça dans un 48 pages habituel, malgré tout, une suite ne serait pas une mauvaise idée afin de savoir ce que va devenir Tom : un justicier ou un taiseux ?

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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un western crépusculaire.
entre open range avec Kevin Costner et implacable avec Clint Eastwood.
pour les amoureux des grands espaces. et des histoires virile. 💘
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Il y a un plaisir incomparable à ouvrir une BD et, en quelques cases, savoir qu'on a dans les mains quelque chose qui va nous plaire, quelque chose d'abouti et de magnifique.
Dès le premier coup d'oeil on sait que le dessin est impeccable, avec des perspectives intelligentes et bien maîtrisées. Je suis seulement un brin déçue par les paysages et les arrière-plans que j'ai trouvés, parfois, un chouïlla trop esquissés (quand tout est trop bon, on s'attache à des choses qu'on aurait pas relevées ailleurs)
La mise en couleurs est également magnifique, d'une grande finesse et apportant une réelle profondeur aux expressions et aux ambiances grâce à une utilisation parfaite de la lumière et des clair-obscurs.
Niveau contenu, c'est vraiment très bon. le contexte choisi, celui de la fin de l'ère des cow-boys et de l'avènement du chemin de fer permet de donner à l'ensemble de l'histoire une atmosphère assez noire et désabusée tout en permettant une violence inhérente à l'image de l'Ouest américain.
Les personnages sont tout aussi réussis, avec une profondeur en clair-obscur qui ne fait les rendre plus humains et plus attachants. Paul Gastine arrive à faire transparaître, par son trait, la personnalité des intervenants mais aussi à exprimer leurs émotions avec beaucoup de justesse.
Les dialogues sont très bons, avec des échanges percutants et touchants.
Une seule chose me chagrine, c'est que ce soit déjà fini. Avec la matière que cette BD renferme, on aurait espéré que ça soit plus long...pas une série, non, mais un diptyque peut-être.
qu'à cela ne tienne, cette BD est une vraie réussite
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Cela faisait quelques temps que cette BD m'avait tapé dans l'oeil, notamment pour sa superbe couverture. Sitôt déconfiné, je me suis précipité faire quelques emplettes en librairie, dont en priorité "Jusqu'au dernier"...

L'histoire se déroule à une période où les cow-boys voient leur job remis en question par l'avènement du chemin de fer. Il faut donc s'inventer un nouvel avenir, ce que va faire Russell, qui, accompagné de Benett, un jeune simplet, et Kirby, son associé, veut se reconvertir en fermier dans le Montana. Mais leur arrêt en cours de route dans la petite ville de Sundance, dans le Wyoming, va tourner au cauchemar...

Voici un western violent, âpre, très sombre. Un récit dans lequel tout dégénère subitement suite à un drame, où des choix doivent être effectués au détriment de la vie de certains... seul l'épilogue offre finalement une petite lueur d'espoir.
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Voici une histoire de cow-boys, avec de grands espaces, des aventuriers, et l'arrivée de nouvelles technologies (le train à l'époque).
L'intrigue m'a d'abord accroché, puis les scènes d'action m'ont vite lassé. C'est dommage car le graphisme et plutôt réussi.
Je ne suis pourtant pas allergique à tous les western au cinéma...

- sélection Cezam 2021 - catégorie BD -
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Les dessins sont très beaux, avec des couleurs saisissantes. Ce sont eux qui m'incitent à accorder la troisième étoile.

Quant à l'histoire, c'est très, très noir et les événements irrémédiables s'enchaînent comme des malédictions. L'épilogue pourrait laisser penser que le titre va enfin être justifié... Ou alors, il faut une suite!
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