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4,03

sur 271 notes
Un tome unique très prenant mais aussi très sombre.
Une fresque qui ne raconte la vie de Bennett, de Russell, ou de Kirby. Non ça raconte toute une période où l'Amérique se transforme avec l'arrivée du chemin de fer, où chaque choix et événement joue sur les personnes au alentour.
On croise de nombreux personnages à des moments cruciaux de leur vie.
Le trio est attachant, drôle et sombre. Mais les personnages secondaires sont tout aussi bien pensé et travailler. Ils sont au final tous importants.
Quant aux dessins ils sont tout simplement fabuleux.
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Au Far West, les cow boys vont bientôt se retrouver au chomage. le développement du chemin de fer rend leur travail inutile. Russel s'imagine donc construire un ranch et y élever Benett, l'orphelin qu'il a recueilli. hélas une halte dans un petit village paumé va contrariété ses plans.

Une histoire sombre où la justice n'a pas vraiment sa place. Les bonnes âmes côtoient les pires dans ce monde rude où vivre est parfois une lutte sans merci. Une lecture pas très gaie donc mais dont le scénario est bien ficelé.
Le meilleur atout reste tout de même le dessin. Rien qu'à voir cette magnifique couverture, cela donne envie d'ouvrir et de se plonger dans la bande dessinée. Vraiment, il n'y a rien à redire au trait parfaitement maitrisé et exécuté qui n'oublie ni expressivité, ni mouvement ni arrière plan. Même la colorisation est vraiment chouette.
Un très bel album, pour les amateur de western et pour les autres aussi!
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Très rarement déçue par les BD "one shot" de Grand angle, c'est une nouvelle pépite que nous avons ici.

Une histoire vachement bien travaillée et des personnages profonds et étudiés.

Je n'aime pas beaucoup les westerns, je l'avoue.
J'ai lu celui-ci pour un challenge et aucun regret.

Des paysages sublimes, j'ai eu le sentiment d'y être tout au long de ma lecture. J'étais littéralement au cinéma.

La vengeance est le centre du récit et est ce qui anime le personnage principal Russel, qui voulait prendre sa retraite mais ...

A lire, vraiment.





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C'était au temps où Russel rêvait

Russel est un cow-boy. Pas un de ceux que la légende a magnifié, qui s'éloigne sur son fidèle coursier tandis que tombe le soir, laissant derrière lui cadavres et veuves éplorées, après des duels avec gros plans sur les yeux. Non, Russel, c'est un bouseux qui chevauche dans la poussière des plaines, pour convoyer le bétail.

Et puis un jour, à Abilène où il livre un troupeau, il découvre que son mode de vie va disparaître. Les gares poussent, le train avance partout dans le pays et bientôt les cow-boys n'auront plus de travail, même en traversant la rue.

Alors, Russel décide de raccrocher les éperons. Il propose à Kirby, un de ses compagnons, de l'associer dans l'exploitation d'un ranch qu'il compte acquérir. En échange, Kirby devra s'occuper de Benett, un jeune innocent que Russel a recueilli jadis, le jour où ce dernier disparaîtra.

Sur le chemin de ce rêve, se trouve Sundance.

Cette ville espère bénéficier prochainement d'une gare. Pour ça, il lui faudra payer et surtout, rassurer. Rien ne doit venir troubler la sérénité de l'endroit.

Mais quand Benett est assassiné, Russel va exercer sa vengeance et faire un festival à Sundance.

Bien sûr, on pense aux films de Peckinpah (sans les ralentis forcément), aux Eastwood (L'homme des Hautes palines, Pale Rider...), à 3h10 (grève non comprise) pour Yuma, Wyatt Earp...ces westerns crépusculaires où des anti-héros sont poussés malgré eux à la vengeance.

Jérôme Félix livre un récit plein de bruit et de fureur, parfaitement maîtrisé, même si les caractères auraient gagné à être davantage fouillés. Paul Gastine sublime l'histoire par son dessin puissant et expressif.

Un pur concentré de bonheur avec quelques creux, mais beaucoup de bosses.
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Une bd sombre au trait léché pour une période historique à la mode, celle de la fin des cow boys et d'une certaine idée du rêve américain. L'histoire n'est pas forcément très réaliste (beaucoup se passe en bien peu de temps), mais le dessin est très beau, notamment les jeux d'ombre et de lumière, et c'est un bon moment de lecture.
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Jusqu'au dernier est un western noir qui s'inscrit dans le cadre d'une fin d'époque, celle des cowboys avec les drames individuels que cela produit. Jérôme Felix tisse une histoire d'hommes, d'amitiés viriles, de filiations par procuration. Et la solitude intrinsèque à ce métier, convoyeur de bétail, accroit les relations. le protagoniste devient, malgré lui, l'homme que la nouvelle société en construction le pousse à être. Cette société moderne avale ceux qui ne changent pas, elle les élimine, Jusqu'au dernier. Fierté contre filouterie. Manipulation contre droiture.

Avec 66 pages, on peut dire que le scénario se précipite par moment, c'est vrai, mais il n'est pas mal que les auteurs aient choisi cette concision. Je préfère un traitement plus rapide, que l'inverse. Et si j'ai trouvé un peu tiré par les cheveux par certains côtés, radical par ailleurs, très pessimiste pour l'ensemble, la fin (l'épilogue) m'a ému.

Servi par les dessins de Paul Gastine, unanimement reconnus, précis, à la hauteur des paysage et des hommes. Jusqu'au dernier s'approche d'un traitement cinématographique dans sa narration et dans ses cadrages. J'admets que les dessins sont très puissants, dans le trait comme dans la couleur, j'avoue que ce « style », plutôt réaliste, n'est pas ce que je préfère. Mais ce n'est qu'un avis personnel car tout le monde s'accorde sur la qualité des planches Paul Gastine.
Lien : http://livrepoche.fr/jusqu-a..
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Si vous êtes fan de BD - tout particulièrement de western -, et si vous me dîtes que vous n'avez jamais remarqué l'album de Jérôme Félix et Paul Gastine lors de vos promenades dans les rayons de votre libraire favori, sachez que je ne vous croirais tout simplement pas !

Comment en effet, sérieusement, ne pas avoir l'oeil attiré par ce grand format (24*32 cm) publié par Bamboo, l'éditeur, dans sa collection Grand angle, qui privilégie (comme son nom l'indique) la vision "comme au cinéma" ?.

Vos mirettes se seront forcement fixé sur la couverture, exceptionnelle, probablement la plus belle de la BD 2020.

Sujet, précision du trait, couleurs et contrastes incroyables, la une de Jusqu'au dernier est tellement belle que j'irais presque jusqu'à encadrer l'album pour l'accrocher au mur ! Un vrai bonheur...

Mais il ne suffit pas d'une belle et grande image pour faire le succès d'une BD, et si le one shot de Félix et Gastine a fait un tel tabac sur la durée, c'est grâce au bouche à oreille.

Le travail d'éditeur est vraiment hors du commun : une fois la jaquette soulevée (car il y a une jaquette pour protéger l'album), le lecteur découvre, imprimé au revers, une somptueuse fresque en noir et blanc.

Fresque que l'on retrouve mise en couleurs, à l'intérieur de l'album, sujet d'un encart cartonné digne, toujours, d'une édition collector.

[Lire la suite de la critique sur mon site le Tourne Page]


Lien : https://www.letournepage.com..
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Crasseux, brutal, tragique, ce one-shot s'inscrit dans la pure tradition du genre western. "Jusqu'au dernier" nous embarque dans une vendetta aussi captivante que sanglante. Amateurs de happy end, passez votre chemin. Pas de dénouement heureux dans cette BD qui met à mal la morale et expose toute l'avarice de l'homme. Un one-shot saisissant de réalisme dont on ressort avec l'impression d'avoir vu un film !
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Russell est un cow-boy qui s'apprête à changer de vie et à s'installer. Tandis qu'il s'arrête pour la nuit dans un petit village qui rêve d'accueillir la prochaine gare, Bennett, jeune homme simple d'esprit qui accompagne Russell, trouve la mort. Contrairement à ce qu'on veut lui faire croire, Russell est convaincu qu'il ne s'agit pas d'un accident : coûte que coûte, il voudra la vérité...

Loyauté, amitié, amour filial : il y a tout dans cette intrigue pour faire émerger une vengeance terrible et tragique, qui viendra chambouler les mémoires des gens de Sundance... Les paysages et le graphisme nous plongent dans une ambiance de grands espaces et d'Amérique en plein changement...

Un album plein d'humanité et de sensibilité.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Le western est une source inépuisable pour la Bd, soit sous sa forme réaliste habituelle, soit sous un angle humoristique se jouant des clichés.
le scénario de Félix s'inscrit dans la ligne traditionnelle, avec cependant l'inventivité de Gastine pour les dessins et les couleurs : visages rudes et mal rasés des cow boys, douceur de l'institutrice, attitudes suffisantes des « riches du canton ». Quant aux paysages, verdoyants et paisibles, ils contrastent avec les contrées rocheuses aptes aux guet-apens, et génératrices de péripéties saisissantes.
Gastine sait rendre angoissant un passage périlleux, et dramatique, un endroit désert malmené par une rivière en crue. Obscurité et lumières, à la fin de l'album, font entrer dans une atmosphère fantastique ; C'est l'apogée d'un récit fertile en situations palpitantes.
Le scénario habituel des BD westerns s'imprègne de la tonalité mélancolique d'un monde en progressive disparition : le train sonne la fin des grandes migrations du bétail, et l'avidité financière des éleveurs - ou bandits des grands plaines, se mute en corruption municipale au service d'intérêts capitalistes.
Autant j'ai été sensible aux qualités graphiques de l'album, autant j'ai eu peu d'intérêt pour des personnages frustes, au langage grossier, aux réactions primaires, et qui s'affrontent en clans belliqueux. Brutalités constantes, excès de conduite, pas étonnant que l'enfance souffre dans ce milieu « viril » au sens le plus détestable du terme. D'autres seront plus sensibles à de trop rares épisodes de tendresse. Finalement la violence a fait son oeuvre, et même si on a droit à une relative « happy end », il faudrait être bien naïf pour croire l'avènement d'un monde pacifié
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