Même dans les villes, si indifférentes, si populeuses, les gens n’admettent pas qu’on puisse vivre autrement qu’eux. On ne brave pas impunément leurs préjugés, leurs coutumes !…
Une litanie amoureuse qui ne s’achève que lorsqu’elle lui tend ses lèvres, qu’il redécouvre leur douceur incroyable et le plaisir aigu de cet accord entre eux.
Les fausses croyances commencent toujours ainsi, par de petits actes sans conséquence…
Il faut comprendre que dans ce pays la haine s’engendre comme la descendance : de génération en génération.
Seules, les grandes cuisines concentrent encore la vie, accueillent les rythmes quotidiens dans l’isolement extrême des fermes. La télévision s’impose, maîtresse des lieux, anachronisme d’un pays qui mélange toutes les époques.
La vie ici, pour moi, est comme un jeu dont les cartes seraient un peu truquées.
On ne se sert pas impunément de la sorcellerie comme alibi ! A moins de bien la connaître et de la pratiquer de longue date pour continuer à s’en servir comme bouclier, après l’action !…
Si les fermiers possédaient un minimum de connaissances vétérinaires, on sauverait deux fois plus de bêtes.
On pouvait boire autant de vin rouge qu’on voulait, « ça ne faisait jamais mal ». Le reste, c’était du vice…
C’est dans les pays les plus archaïques que nous autres, Gitans, avons le plus de mal vivre. Et c’est pourtant de ceux-là que nous-sommes les plus proches !