L’hospitalité à l’égard des étrangers était une vertu essentielle, surtout respectée chez les musulmans du Sud, très religieux. La parole de Mahomet avait pour eux force de loi. Le Prophète n’affirmait-il pas, dans le Livre Sacré, le Coran, que « l’homme qui ouvre sa maison à l’étranger sera lui-même accueilli par Allah dans son paradis ? »
La comparaison n’est peut-être pas indiquée, mais il faut reconnaître que sur nos routes de France par exemple, bien rares sont les gens qui s’arrêtent pour en secourir d’autres, même lors d’un accident grave…
Médecin de campagne, institutrice de campagne ! Ils étaient tous devenus dingues à vivre ainsi hors du temps, hors du progrès, hors de la vraie vie.
La vraie vie ? Ah ! Et puis non ! Il n’allait pas, lui aussi, se mettre à délirer ! Paris l’attendait, son travail à l’hôpital, ses amis, les spectacles, les concerts…
Au contact des Berbères, les anciens pillards du désert étaient devenus ces fellahs (Paysans) sédentaires qui avaient construit les remparts. Puis Rome et l’Islam avaient inscrit dans la pierre et dans le cœur des hommes du village les lois archaïques qui réglaient encore leur vie quotidienne.
Être présent, prendre le malade en charge, l’aide psychothérapique : on ne parle que de cela dans les séminaires, les congrès. Mais quelle utopie ! On y passerait sa vie à ce petit jeu-là, vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! Et on sacrifierait le reste, la vie personnelle, les loisirs. Le médecin aurait vite fait de devenir un malade. Diable ! On ne vit qu’une fois !