Après que la lecture de "Mille femmes blanches" m'ait, il y a quelques années de cela, particulièrement enchantée, il m'a pris comme une lubie de vouloir en lire la suite. "Bien m'en a pris" !
Dans "Mille femmes blanches", l'auteur revient sur un accord passé en 1875 entre le président Grant et Little wolf, chef de la tribu Cheyenne. Celui-ci consistant à échanger mille femmes blanches contre autant de têtes de bétail, en vue, à terme, d'un "mieux vivre ensemble", pensaient les indiens.
Non contente de ne respecter aucun terme de ce contrat, l'armée américaine a persisté dans son animosité, n'a nullement renoncé à ses attaques tout aussi répétitives que belliqueuses, jusqu'à ce que bon nombre de femmes blanches, qui entretemps, avaient pris faits et causes pour leur nouvelle famille, voient mourir les enfants qu'elles avaient eus de leur époux cheyenne.
"
La vengeance des mères" est une suite bien pâle de ce roman, et ce, pour différentes raisons.
Je n'ai pas reconnu la plume de l'auteur, et pour cause, puisque les faits sont relatés sous forme de journal, respectivement tenu par Molly Mc Gill et Margaret Kelly, laquelle Margaret ne connait que le langage de rue, ce que nul ne peut lui reprocher, puisqu'elle fut de tout temps livrée à elle-même. Là était le choix de l'auteur .
D'autre part, il se pourrait bien que je manque d'imagination, mais pas un instant je n'ai réussi à visualiser les paysages, pourtant décrits avec force détails, pas plus que je n'ai ressenti la violence des affrontements entre indiens et armée américaine. de surcroît, le titre n'est pas, me semble-t-il, en harmonie avec le contenu de ce roman. "
La vengeance des mères" évoque une grande épopée, une armada de mamans"désenfantées" animées par un irrépressible désir de vengeance, mais il n'en est rien. Il est essentiellement question de Margaret Kelly et de sa soeur jumelle, qui ayant elles aussi perdu leurs enfants, prennent part aux combats, tuent et émasculent ... trois soldats. Cela m'a paru un peu réducteur, au regard du côté ronflant du titre choisi. Voilà un livre que j'ai lu avec distance, un livre qui n'a rien éveillé en moi, dont la fin est bâclée, tirée par les cheveux et plutôt improbable.
Je terminerai donc en citant une phrase toute faite, à savoir que "le mieux est l'ennemi du bien ". "Mille femmes blanches" se suffisait à lui-même, ne nécessitait pas de suite, et encore moins une suite si terne et ennuyeuse.