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Mille femmes blanches tome 2 sur 4
EAN : 9782749143293
464 pages
Le Cherche midi (22/09/2016)
  Existe en édition audio
3.96/5   1350 notes
Résumé :
1875. Dans le but de favoriser l’intégration, un chef cheyenne, Little Wolf, propose au président Grant d’échanger mille chevaux contre mille femmes blanches pour les marier à ses guerriers. Grant accepte et envoie dans les contrées reculées du Nebraska les premières femmes, pour la plupart « recrutées » de force dans les pénitenciers et les asiles du pays. En dépit de tous les traités, la tribu de Little Wolf ne tarde pas à être exterminée par l’armée américaine, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (216) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 1350 notes
En 1876, le gouvernement américain décide d’éliminer des tribus indiennes. Il faut faire de la place pour les colons blancs et les chercheurs d’or.

Seules quelques femmes blanches réchappent du massacre perpétré par l’armée américaine. Ces femmes, volontaires ou engagées de force, font partie du programme d’intégration des Cheyennes, mille femmes blanches contre mille chevaux, un pacte conclu entre le président Grant et le chef Little Wolf. Imaginés par Jim Fergus, leurs journaux intimes expliquent leur immersion dans le monde des indiens, et révèlent leur désir de revanche et du châtiment des coupables après les terribles combats.

Ce livre, un hymne à la liberté et à la nature, est un formidable hommage aux femmes, à leur solidarité, à leur courage et à leur pugnacité. Bien que romancé et écrit du point de vue des femmes blanches, c’est aussi un récit historique qui témoigne de la résistance des dernières tribus amérindiennes libres qui luttent sans ignorer que leur sort est déjà scellé.
Merci à Babelio et aux Éditions du Cherche midi pour cette belle rencontre avec un livre et son auteur éminemment sympathique.
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J'avais qualifié le roman Mille femmes blanches de lecture "agréable, distrayante" mais j'avais regretté un récit trop caricatural pour que j'adhère totalement. Certes, Jim Fergus a de grands talents de conteur, les péripéties font de ce titre une lecture qu'on avance avec beaucoup de plaisir, d'autant que les grands espaces dans lesquels se déroule l'action sont très bien rendus. Mais j'étais globalement restée sur ma faim, trouvant que les ingrédients de base auraient permis un meilleur résultat. Lorsque j'ai su que l'auteur avait écrit une suite, j'ai tout naturellement souhaité la lire.
Un grand merci à Babelio et aux éditions du Cherche Midi de m'en avoir donné l'occasion. Et cerise sur la gâteau, d'avoir organisé une rencontre avec l'auteur. Rencontre qui fut très intéressante, avec un écrivain simple, authentique et qui a répondu avec beaucoup de naturel à toutes les questions.
J'ai été très étonnée d'apprendre que Jim Fergus avait écrit une suite puisqu'il avait fait disparaître presque tous ses personnages à la fin de Mille femmes blanches. Il a expliqué ne pas en avoir eu l'intention initialement. C'est en parcourant les lieux dans lesquels se déroule son intrigue, ces fameux grands espaces qu'il aime, qu'il a eu envie, plus de quinze ans plus tard, de poursuivre son histoire.
Si le début, très lent, ne m'emballe pas, l'intérêt monte crescendo.
L'auteur dresse de beaux portraits de femmes, tant du côté des femmes blanches que des indiennes. Les personnages sont vivants et très crédibles.
Le mode de vie des indiens est bien mis en valeur. On sent tout l'amour que Jim Fergus porte à ces tribus.
L'auteur a dû faire un énorme travail de documentation pour que son récit, fictif, ait une véritable assise historique et cela le rend très prenant.
L'auteur a prévu un troisième tome dans lequel les croyances des indiens seront encore davantage exploitées : tant mieux, parce qu'on a envie d'en savoir davantage.
Proches de la nature, ceux que les blancs ont vite fait d'appeler "sauvages" ont une grande richesse spirituelle. Leur affirmation "Le monde véritable se cache derrière le nôtre." signifie que nous ne comprenons et ne voyons que la surface des choses. Peut-être devrions-nous faire nôtre cette belle devise et faire ainsi preuve d'un peu plus de modestie ?
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Quelques femmes blanches qu'on dirait "peu fréquentables" sont envoyées dans les grandes plaines des États-Unis, sur les territoires cheyennes. Là elles rencontrent deux soeurs , Meggie et Susie Kelly, qui ont elles aussi fait l'objet de ce "transfert" quelques années plus tôt. Ces soeurs au parler fleuri n'ont elles qu'une idée en tête : tuer du soldat américain pour se venger d'une attaque de l'armée sur leur camp ; attaque qui a coûté la vie à leurs amis et leurs enfants...

C'est un roman très descriptif que nous offre Jim Fergus. Grâce aux différentes voix de ces personnages , toutes très crédibles, le lecteur assiste aux changements et assimilation de ces femmes à leur tribu d'adoption.
Toutefois, on ne peut décemment pas s'arrêter à cet aspect tant ce roman est riche dans ce qu'il nous dit de l'être humain.

C'est un roman qui à travers ces destins atypiques nous parle de l'émancipation des femmes dans nos sociétés occidentales du 19ème siècle - sort peu enviable, il faut en convenir. Toutes les femmes à qui l'auteur donne une voix sont en effet des parias pour la majorité d'entre elles, mais pourquoi ? Parce qu'elles ont osé s'affirmer ou contrer l'ordre patriarcale ? Parce qu'elles sont nées du mauvais côté de l'échelle sociale ? Ou peut-être plus simplement parce qu'à leur époque il est si aisé de se débarrasser d'une femme en lui accolant des étiquettes telles que "folle" ou "criminelle" qu'on s'encombre bien peu de la "vérité" ?
En passant du côté des 'sauvages', chacune d'elle a l'occasion de donner sa version des faits, de laisser sortir ses frustrations face à cette société qui les dénigre ; et bien sûr, c'est une occasion de recommencer une nouvelle vie, si ce n'est plus libre, moins contraignante.

En cela, le roman de Jim Fergus est un roman profondément américain : une histoire dans laquelle les personnages peuvent se ré-inventer, repartir de zéro. Un nouveau départ matérialisé par le 'baptême' du nom cheyenne : quoi de plus américain ?
Ce roman, c'est aussi une quête, une quête de soi, des origines avec un retour aux sources qui passe (bien évidemment ! car on est dans du 'made in the USA') par la route - vers l'Ouest, of course !

La Vengeance des mères nous amène aussi à un questionnement sur la compassion face à l'inhumanité de nos semblables, sur l'expérience de l'être humain face à l'adversité lorsque nous sommes poussés dans nos retranchements les plus intimes.
Bien sûr, la notion même de "sauvagerie" est bien mise à mal, mais ça, c'est un thème assez attendu dans un tel contexte et finalement assez classique même dans la littérature améridienne (comme chez Louise Erdrich ou Sherman Alexie pour ne citer qu'eux).

Mais ce que je retiens surtout, ce qui m'a peut-être le plus touchée, c'est que le roman de Jim Fergus parle d'espoir : l'espoir de se venger de ceux qui nous ont blessé, l'espoir d'une vie meilleure dans laquelle nous sommes absous des erreurs que nous ne pouvons pas nous pardonner, ou encore l'espoir que la personne qu'on aime nous revienne saine et sauve.
Alors oui, la vengeance, une chose que la morale chrétienne proscrit, mais finalement, se venger, est-ce que ce n'est pas aussi ne jamais cesser de résister ?
Nous direz-vous le contraire monsieur Fergus ?

Pour finir, un immense merci s'impose à Babelio et aux éditions du Cherche midi pour ce moment de lecture qui m'a transporté bien loin d'ici ...
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Découvrir l'univers d'écriture de Jim Fergus relève du plaisir à l'état pur La vengeance des mères m'a permis d'y pénétrer, dire que j'en sors conquise ne vous surprendra sûrement pas . Suite de mille femmes blanches ce roman peut sans difficultés être lu indépendamment .
C'est courant mars 1876 que la cavalerie américaine attaque le camp d'hiver de Little Wolf . Un véritable carnage! Les Cheyennes sont exterminés, hommes, femmes et enfants, sans aucune pitié . Réussissant à s'échapper certains vont réussir à rejoindre le camp d'hiver des Lakotas . Leur chef Crazy Horse les accueille . Parmi ces rescapés des femmes blanches . Ce sont les premières épouses blanches envoyées dans les tribus indiennes en échange de chevaux donnés à la cavalerie. Parmi elles Margaret et Susie Kelly des jumelles irlandaises qui ont perdu leurs petites filles mortes de froid et ont décidé de se venger à n'importe quel prix . Elles seront bientôt rejointes par d'autres ,Molly McGill ,Lady Hall une aristocrate anglaise et sa servante Hanna Alford, Lulu Larue la petite française, Carolyn Metcalf, Astrid Nostergard la norvégienne, Maria Galvez la mexicaine . Toutes "recrutées " dans le cadre de ce programme Femmes blanches.
Seules richesses de Meggie, Susie et Molly les registres sur lesquels elles consignent leurs journaux . Ce sont ces journaux qui nous permettent de retracer cette année d'errance avec le Peuple avant le grand affrontement qui sera encore plus sanglant que prévu .
La plume de Jim Fergus vous entraîne, vous emporte dans la migration de ce peuple en mouvement perpétuel , mouvement inéluctable de fuite devant l'armée américaine qui a décidé son extermination.
Des figures de femmes extraordinaires, des personnages intemporels , une époustouflante histoire , un roman au plus près du réel .Bref un grand roman qui se lit sans reprendre haleine . Merci infiniment aux éditions du cherche midi et à Babélio pour cette splendide lecture
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La Vengeance des mères est la suite de Mille femmes blanches.

Rompant la parole donnée, l'armé américaine a massacré la tribu cheyenne de Little Wolf, et avec elle une bonne partie des premières femmes blanches que le chef indien avait échangées contre des chevaux. Quelques unes ont survécu, comme les jumelles Margaret et Susan Kelly, qui sont bien décidées venger la mort de leurs proches et de leurs enfants. Elles sont bientôt rejointes par une petite troupe de jeunes femmes également envoyées vers l'ouest dans le cadre du plan d'échange juste avant que les hostilités reprennent. Parmi elles, Molly McGill, une forte tête...

Comme pour Mille femmes blanches, le texte de la Vengeance des mères est supposé être la transcription de carnets de notes de jeunes femmes participant à l'opération d'échange. Ici ce sont des cahiers à 4 mains, celles de Margaret Kelly, qui tient le crayon pour elle-même et sa jumelle Susan, et celles de Molly McGill.
Cet artifice place le lecteur au coeur de l'action, lui faisant partager au quotidien la vie des "femmes blanches" (dont une afro-américaine) insérées ou s'insérant dans la tribu, et donc indirectement celle des indiens, en bénéficiant de deux points de vue.
Au delà de la dimension épique du récit, Jim Fergus nous fait profiter de ses grandes connaissances du pays, des régions où se déroule l'action et des modes de vie des indiens au 19ème siècle. Il nous montre la porosité qui existaient entre les populations, certains blancs ou métis pouvant très bien vivre au milieu des indiens, tandis que des tribus indiennes pouvaient s'allier aux blancs contre d'autres tribus ennemies.
On peut certes reprocher à l'auteur un parti pris : dans son récit, il y a les agresseurs (les colons, soutenus par l'armée, qui cherchent à s'approprier toutes les richesses) et les agressés (les indiens, qui ne demandaient qu'à continuer à vivre comme avant). Dans Mille femmes blanches, cela était contrebalancé par la description des atrocités que les uns et les autres étaient capables de commettre. C'est un peu moins le cas dans ce second opus, où l'impression qui domine est celle de la fuite des indiens devant un envahisseur toujours plus présent et déterminé.

Construit sur le même schéma que le précédent, ce roman surprend moins. Mais la qualité de l'écriture en fait cependant un excellent livre.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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critiques presse (3)
LeJournaldeQuebec
23 janvier 2017
Un roman palpitant, très fouillé.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeFigaro
31 octobre 2016
Il avait osé dans le premier, il récidive dans le second.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
31 octobre 2016
Avec la suite de Mille femmes blanches, formidable hymne aux Indiens et au sexe dit faible, Jim Fergus force le respect.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (186) Voir plus Ajouter une citation
Note de l'auteur à propos de la photo de couverture
La photographie reproduite sur la couverture de ce roman a été prise par L. A. Huffman à Fort Keogh, dans le territoire du Montana, en 1878. La jeune femme, dénommée Pretty Nose, était une chef de guerre amérindienne qui, à la fin du mois de juin 1876, s'est battue contre la 7e de cavalerie du général George Armstrong Custer à la bataille de la Little Bighorn, à l'âge de vingt-cinq ans. Apparentée à tort, selon diverses sources, à la tribu des Cheyennes du Nord, elle étaie en réalité arapaho. Les Arapahos étaient des alliés des Cheyennes, et les deux tribus unies par d'étroits liens de parenté. Pretty Nose avait également du sang français par son père, un marchand de fourrures canadien-français. Malgré les interdictions successives, prononcées par les autorités religieuses et gouvernementales, concernant les mariages entre différentes ethnies, religions et cultures, ceux-ci étaient déjà nombreux dans les Grandes Plaines pendant la première moitié du XIXe siècle, comme dans toute l'histoire de l'humanité.
Pretty Nose a vécu par la suite dans la réserve arapaho de Wind River, dans le Wyoming, jusqu'à l'âge d'au moins cent deux ans.
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Un mot à propos du vent... constamment présent dans ces terres, sujet à de nombreuses sautes d'humeur. Ce n'est parfois qu'une douce brise de printemps qui vous caresse avec légèreté, mais s'emporte soudain, soulève le sable en hurlant, et ses furieux tourbillons vous piquent les yeux et le visage. D'autres fois, c'est un vent grincheux qui gémit en brèves rafales, puis se calme et s'endort, comme un vieil homme acariâtre met fin à ses reproches. Il sait aussi gronder, lourd et menaçant. Nous l'entendons pousser de gros nuages noirs à l'horizon lointain, et nous savons alors qu'ils se dirigent vers nous avec leur chargement de pluie ou de neige, souvent fondue. Il semble en outre doté de pouvoirs corrosifs. N'est-ce pas lui qui préside au découpage des terrains, qui modèle les plaines à son image, tel le peintre avec sa brosse, ou le sculpteur ciselant la pierre avec son marteau et son burin ? Quand il souffle fort, il n'y a pour s'en préserver que les ravins, les canyons, les ruisseaux, ou ces étroites vallées encaissées au-dessus desquelles il file comme une nuée d'oiseaux. Et pourtant là encore, on ne peut toujours lui échapper. On se croit à l'abri, mais il vous traque comme un voleur obstiné, roule par-dessus les collines et s'abat sur votre refuge où il s'introduit de force.
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Jamais elle ne dira un mot de plus sur ce qu’elle a subi chez les Crows. Ça ne se fait pas ici. On le sait d’expérience car la même chose nous est arrivée à Susie et moi, à May et à nos amies quand on a été enlevées par les Crows aussi. Alors Pretty Nose sait qu’elle n’a pas besoin d’en parler. On garde ça quelque part au fond de soi où ça sort plus. C’est l’usage dans ce pays… La vie continue de toute façon, on s’arrange au mieux, malgré les épreuves et les embûches, les misères et les douleurs. Avec pas mal de chance, on trouve un peu de bonheur aussi. Jusqu’au jour où ça ne peut plus continuer.

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Avec Pretty Nose, elles nous montrent comment pousser des cris qui terrorisent nos ennemis, elles veulent qu'on sache comment nous habiller et nous couvrir de peintures de guerre pour que les petits soldats bleus fassent dans leur froc quand ils nous verront. Bien sûr, les femmes savent bien ce que c'est, les costumes de guerre, elles harnachent leurs bonhommes depuis toujours, et personne ne peut vous fiche la frousse autant qu'un guerrier cheyenne paré pour le combat, avec sa coiffe de plumes d'aigle qui descend jusqu'au sol.
Mais on s'amuse quand même de les voir hésiter à s'attifer comme ça... Elles pensent que ça fait pas bien élevé pour une femme, et elles ont jamais appris à pousser des cris de guerre. C'est tout l'inverse de ce qu'on leur a enseigné dans leur vie... Préparer les repas, coudre et broder, monter les tipis, équarrir les bêtes, tanner les peaux, faire sécher la viande, chercher de l'eau, des tubercules et ramasser du bois... Faire le ménage dans les tipis et élever les enfants, tout ce travail de chaque jour quand on vit dans la nature, un travail qu'elles font avec des vêtements simples et sobres, pas comme les gars qui paradent comme des paons avant d'aller à la bagarre.
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Je croyais naïvement que j'en avait le droit,comme tout citoyen ou toute autre femme.Tôt un matin,je n'étais pas encore levée quand le diacre est arrivé chez nous ,accompagné par le shérif et deux médecins souvent présents lors de nos lectures de Bible.J'ai à peine eu le temps d'enfiler une robe de chambre!
En présence de ces messieurs,le bon pasteur m'a expliqué que,selon les lois de l'Illinois ,tout mari avait le droit d'envoyer son épouse à l'asile.Il avait rempli les papiers nécessaires ,la chose etait parfaitement légale .Il semble qu'on m'ait déclarée folle parce que j'avais perdu la foi....
J'ai été arrachée à mon domicile sans même qu'on m'autorise à dire au revoir à mes trois enfants.Après quoi j'ai passé deux ans dans cette affreuse institution.
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