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Critique de Folfaerie


Merci à Babelio et à l'éditeur pour cet envoi qui, hélas, n'a pas répondu à mes attentes.

J'aime bien Jim Fergus pourtant. Ne serait-ce que parce qu'il a écrit deux bons romans sur la culture Amérindienne : Les mille femmes blanches et La fille sauvage (un peu moins bon dans sa seconde moitié, mais pas mal quand même). Fergus est aussi un chasseur, et là ça coince un peu avec moi. Fort heureusement, ce n'est pas un viandard et comme il le reconnait lui-même, il revient plus souvent bredouille d'une partie de chasse qu'avec le carnier plein, et c'est tant mieux.

Mais revenons au livre. Plusieurs choses m'ont gênée ou agacée. D'abord, ce sous-titre de nature writing qui n'est absolument pas justifié et qui est même trompeur. Je suis désolée mais le nature writing, ce n'est pas une succession de textes sur la chasse. Non.

Ensuite, ce n'est pas un récit mais une compilation de textes et d'articles écrits pour des magazines et revues spécialisés, dont certains ont été remaniés. le style s'en ressent. Inutile de chercher ici la prose d'un véritable écrivain, et c'est bien dommage. C'est plat et quelconque.

Alors bien sûr, Jim Fergus aime la nature, ses chiens et ses amis. Et son fusil aussi. Mais il nous inflige malheureusement des considérations philosophiques de bas étage et ses réflexions n'ont suscité aucun intérêt chez moi. Par chance, il fait preuve d'humour et d'auto-dérision, et je veux bien croire que la nature est une composante essentielle de sa vie. Cependant, contrairement à Rick Bass, Fergus ne s'engage pas, constate en trois ou quatre phrases que la nature va mal, (mais bon, ... que faire ?), sans remettre en cause quoi que ce soit, sans s'interroger davantage. Non, ce qui compte, c'est de pouvoir parcourir quelques beaux coins d'Amérique en étant financé par une rédaction, et tirer accessoirement quelques volatiles.

C'est maigre tout de même. En tout cas, j'attendais beaucoup mieux d'un auteur de l'ouest (il vivait dans le Colorado et se trouve maintenant en Arizona, je crois). Rétrospectivement, je me rends compte que je me suis montrée bien exigeante avec le livre de Yaak de Rick Bass, alors que celui-ci vaut cent fois mieux !

Moralité, lisez plutôt les bons bouquins de Nature Writing, ou ces fameux auteurs de l'Ouest, dont je donne une petite liste sur mon blog.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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