D'Artagnan avait également dit qu'il n'y aurait pas de deuxième vague, les deuxièmes vagues, ça n'existe pas. Maintenant, il ne l'excluait plus.
La planète n'avait pas besoin de gens qui réussissent, la planète avis désespérément besoin de plus de faiseurs de paix, de guérisseurs, de conteurs d'histoires et passionnés de toutes sortes.
Cette maladie est une fleur du mal. Un ténébreux orage traversé çà et là par de brillants soleils. Une révolution, or toute révolution avait pour corollaire le massacre d'innocents.
Oublier ce printemps me semblait impossible. C'était une maladie récurrente, comme une mer de chagrin qui m'avait envahi la poitrine, et dont je devais, un jour sur deux, essuyer le ressac. Il y avait trop de larmes de sel en moi.
Personne d'autre que moi, surtout pas le médecin, ne pouvait ressentir ce vrombissement dans ma poitrine. Ténu, affaibli, presque inaudible, mais bien là, je l'éprouvais dans ma chair.
-Je n'ai pas le choix. Et à partir de maintenant, toi non plus. Mieux vaut étouffer sous un masque que de contracter ou de transmettre le crève-cœur.
Le grand changement, c'était l'acceptation par l'humanité de tenir sa place dans l'ordre universel et naturel des choses au lieu de se comporter comme un cancer détruisant la planète. Il fallait changer le monde et les habitudes des humains, changer nos habitudes de consommation et arrêter la destruction de la planète, sans quoi la pandémie reprendrait jusqu'à éradication de l'humanité.
Je souffrais, transpirais, et les guêpes continuaient imperturbablement leur chemin dans mon corps. La douleur était comme un fleuve qui coulait inlassablement dans mes veines d'amont en aval, avec son cours semé de rapides, de cascades, de cataractes, de chutes, de tourbillons incessants.