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Critique de BMR


BMR
31 janvier 2014
En souvenir d'un excellent bouquin lu de Maxence Fermine il y a quelques années (c'était Neige et c'était en 2007, presque jour pour jour), et en prévision d'un tout prochain voyage dans le delta du Mékong jusqu'à Angkor, nous voici embarqués sur les traces d'Henri Mouhot à la recherche du Papillon de Siam.
Vous ne connaissez pas ? Nous non plus, jusqu'à il y a quelques semaines, lorsque nous sommes allés à l'expo du musée Guimet sur la naissance du mythe d'Angkor.
L'explorateur (et dessinateur) de l'expo c'était Louis Delaporte qui marcha quelques années après sur les traces d'Henri Mouhot, le premier découvreur occidental du site d'Angkor.
Maxence Fermine nous raconte donc l'histoire, la biographie à peine romancée, d'Henri Mouhot, né en 1826 au fin fond de la France froide et profonde, à Montbéliard.
Tout jeune il est fasciné par l'orient en général et le Siam en particulier.
Bientôt il réussit à faire financer une expédition par … les anglais. En 1858, le voici missionné pour ramener un papillon rarissime.
À l'arrivée, point de papillon mais les dessins et le récit de la cité oubliée d'Angkor que, à peine six ans plus tard, Louis Delaporte rendra célèbre (et réciproquement).
Voilà pour le décor historique et colonial, rendu fidèlement par Maxence Fermine dans son petit bouquin.
On pense évidemment très beaucoup à notre coup de coeur 2012 : c'était Peste et choléra, où Patrick Deville nous romançait la vie du suisse Alexandre Yersin, parti lui aussi en Asie du sud-est (au début du XX° siècle).
Cet orient mystérieux et lointain a toujours fasciné (et nous ne sommes pas les derniers).
Ces explorateurs aventureux et capables de tout plaquer pour leur passion ont toujours fasciné (et nous ne sommes pas les derniers).
Alors que dire de l'attraction qu'exercent ces explorateurs téméraires partis en extrême-orient chercher gloriole et palud, à une époque où l'avion ne mettait pas encore Bangkok à portée d'une semaine de congés payés !

[…] - Si d'aventure mon récit de voyage devait être publié, ce n'est pas moi qui deviendrait célèbre, mais la cité d'Angkor !

La prose de Maxence Fermine n'a ni le souffle épique ni la verve ironique de Patrick Deville. Mais on retrouve avec grand plaisir cette belle écriture pleine de poésie que l'on avait découverte dans Neige. Fluidité et légèreté de la langue française. Une plume à découvrir.
On a d'autres petits bouquins de cet auteur dans la pile et on reparle donc très bientôt.
Pour conclure, on regrette déjà que notre futur voyage ne nous conduise pas jusqu'à Luang Prabang (c'est au Laos découvert avec Colin Cotterill) où repose ce fascinant Henri Mouhot
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr
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