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Pour ce deuxième tome, un saut de quelques décennies dans l'histoire de la colonisation française en Afrique du Nord. Nous sommes en 1871. le désastre de Sedan, la commune, l'entrée en scène tumultueuse de la IIIème république marque le début de la colonisation de masse en Algérie.
Fin des aventuriers avec leurs rêves pleins les yeux et leur folie chevillée au corps. Place au paysan avec son solide bon sens et sa brutalité qui, dans l'espoir d'une vie nouvelle, débarque sur ses terres vierges s'offrant à lui. Des « terres vierges » qui appartenaient aux indigènes repoussés toujours plus loin dans le désert. Les Kabyles qui prennent conscience de la faiblesse et du dénuement d'une France vaincue, humiliée, se révoltent. L'affaire se finira dans un bain de sang. Ici comme ailleurs, rien de nouveau sous le soleil…
Cette époque trouble et nauséabonde est personnifiée par le lieutenant Barthélemy. Ce patriote, écoeuré par ces généraux qui capitulent lâchement après avoir entraîné la France dans la guerre, s'engage dans les corps francs de volontaires pour combattre le Prussien. Dans Paris assiégé, il refuse de tirer sur d'autres patriotes que, plus tard, on nommera communards.
Pourchassé pour trahison, il s'enfuit en Algérie qu'on lui présente comme un nouvel eldorado. Tromperie sur la marchandise. Pieux Mensonge. Avec d'autres camarades de misère, il se rendra vite compte que cet eldorado est en réalité l'antichambre de l'enfer.
Les pages sont toujours aussi belles, et les dessins expressifs. Toutefois, principalement à cause des dialogues et du fil du récit, ce tome est un ton en dessous du précédent. Cela reste néanmoins une belle saga sur l'histoire triste et mouvementée des pieds noirs.
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Même si le 1er tome se suffisait à lui-même je me suis laissée tenter par la suite. J'ai bien fait, ce 2ème tome est tout aussi réussi que le premier. « L'année de feu » suit un couple venu s'installer en Algérie, espérant une vie meilleure. Lui est un ancien soldat qui s'était rangé du côté des communards, elle est une jeune femme du petit peuple qui rêve d'exotisme. Ils se retrouvent en Kabylie où une révolte éclate. Encore une fois Ferrandez évite tout simplisme et refuse la facilité qui consisterait à dépeindre les uns comme des gentils et les autres comme des méchants. Chacun a ses raisons, ses torts.

Ce 2ème volet confirme la réussite du premier tome. Je vais bien évidemment poursuivre cette passionnante série.
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Lorsqu'on sème l'injustice, on récolte la haine.
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Ce tome fait suite à Carnets d'Orient, tome 1 (1987). Il a été publié pour la première fois en 1989, après une prépublication la même année dans le magazine Corto Maltese. Il s'agit d'une bande dessinée en couleurs qui compte 60 planches en couleurs. Elle a été réalisée par Jacques Ferrandez, pour le scénario, les dessins, les couleurs. Ce tome a été réédité dans Carnets d'Orient – Intégrale 1 : 1830-1954. Ce tome s'ouvre avec une introduction rédigée par Jean-Claude Carrière (1931-2021), écrivain, scénariste, parolier, metteur en scène, ayant également écrit sur l'Algérie. Il évoque le jeu que constitue cette bande dessinée historique, une reconstitution d'une réalité évanouie, que l'auteur n'a pas connue, à la fois un récit qui semble pris sur le vif, à la fois des illusions artificielles, et en même temps un jeu avec le temps, un chevauchement d'illusions successives.

Nice, le 2 juin 1871, Amélie, une jeune femme, travaille comme domestique chez une riche bourgeoise. Elle contemple un magnifique tableau orientalisant, une vue plongeante selon un angle incliné dans un café. Dans ses mains, elle porte un grand pot avec une plante. Elle entend sa patronne qui crie son prénom à plusieurs reprises. Elle la retrouve assise dans son fauteuil au salon. La dame âgée se plaint de ne pas savoir ce qu'elle a fait de sa sonnette. Elle lui indique qu'elle a reçu une lettre pour elle, et lui prie de bien vouloir prendre ses dispositions pour que dorénavant son courrier n'arrive pas sur son bureau. Elle lui remet la lettre et indique à son employée de vaquer à ses tâches, et de lui ramener sa sonnette si elle la retrouve. Amélie sort de la pièce avec sa lettre et retire la sonnette de sa robe pour la mettre dans un pot de fleur d'ornement. Elle va prendre le linge à laver et sort pour rejoindre le Var où de nombreuses femmes sont déjà l'oeuvre pour laver.

Amélie pose son panier, s'assoit et ouvre la lettre. Elle émane de son amoureux Victor Barthélémy. Il lui écrit depuis Paris. La missive commence ainsi : aujourd'hui, le 4 septembre 1870, l'Empire est tombé à Sedan. La République est proclamée ! Au moment où l'incapacité des uns et la trahison des autres, livrent les frontières aux Prussiens, le peuple de France doit se battre pour soutenir le gouvernement de la défense nationale. On aime la liberté dans le pays de Garibaldi. Il faut constituer des corps francs de volontaires. Il faut défendre la Patrie en danger. Et la République. La place Napoléon vient d'être rebaptisée place Garibaldi. On dit qu'il a quitté l'Italie et doit arriver à Marseille pour se battre en France avec ses chemises rouges. Les bourgeois hésitent : la défaite va rendre Nice à l'Italie, la Savoie à la Suisse, ou Garibaldi vient mettre son épée au service de la France, et les Niçois aiment mieux voir Nice dans la France républicaine que dans l'Italie Monarchiste. En novembre, le lieutenant Barthélémy est appelé par le capitaine Broussaud pour porter une missive dans Paris intramuros, en traversant les lignes prussiennes.

Ce deuxième tome n'est pas la continuation directe du premier, puisque le personnage principal change, passant du peintre Joseph Constant et de son ami Mario Puzzo, à un couple Amélie & Victor Barthélémy. de même, le récit est passé de l'année 1836 aux années 1870 et 1871. Il existe un lien puisque Amélie a posé pour le peintre. L'Algérie constitue un deuxième lien évident puisque le récit présente un nouveau moment choisi de son histoire. le récit débute à Nice, dans une grande maison bourgeoisie. Il se poursuit à Paris en mai 1871, après la bataille de Sedan, après la chute du second empire. Il reprend en fait le 29 mai 1871, juste après le dernier jour de la Commune de Paris, une insurrection qui dura soixante-douze jours, du 18 mars à la Semaine sanglante du 21 au 28 mai 1871. Il se produit alors un court retour en arrière : Victor évoque la présence des Prussiens sur le sol français. le lecteur fait immédiatement le parallèle avec la présence des Français sur le sol algérien, une forme d'occupation tout aussi caractérisée. Comme pour le premier tome, l'auteur enracine sa bande dessinée dans l'Histoire : la Commune de Paris, l'installation des colons dans leurs concessions, les Kabyles, Boumezrag El Mokrani (1836-1905), les Berbères ou Imazighen, les bureaux arabes. Victor est même présenté à deux écrivains français : Émile Erckmann (1822-1899) et Alexandre Chatrian (1826-1890) en Kabylie, une évocation de leur séjour qui aboutira à leur ouvrage Une campagne en Kabylie (1873). le fil directeur du récit reste également de nature romantique : un jeune couple ayant décidé de quitter la France et une vie sans avenir, cantonnés à être asservis à une bourgeoisie à laquelle ils n'accèderont jamais. Ils vont s'installer dans un autre pays où ils pourront construire une vie plus juste, à la force de leurs bras.

Le lecteur retrouve avec grand plaisir la narration visuelle : des dessins descriptifs avec un trait de contour net et précis, fin et assuré, rehaussés par une mise en couleurs de type aquarelle apportant reliefs et ambiances lumineuses, de manière élégante et harmonieuse. Il commence par admirer la toile de Joseph Constant (une très belle scène dans un grand salon, avec de magnifiques tapis). Puis il découvre la tenue de domestique d'Amélie avec son tablier blanc, la lourde robe de la propriétaire âgée, les uniformes des soldats français, les habits des tribus kabyles, les tenues plus simples des colons. Il se régale des paysages : une foule rassemblée sur un pont parisien, la campagne enneigée dans la grande banlieue parisienne, la vue d'Alger depuis la mer Méditerranée, les magnifiques montagnes de Kabylie, un village fortifié. L'artiste semble avoir gagné en assurance pour le repérage de ses prises de vue : il est devenu un chef décorateur très habile pour développer la dimension esthétique engendrée par les environnements.

Conscient de la nature de l'entreprise dans laquelle s'est lancé l'auteur, l'horizon d'attente du lecteur comprend des moments d'exposition sur la situation géopolitique. Il n'est pas surpris que dans sa lettre Victor évoque les espoirs des communards et l'horreur de la semaine sanglante (même si c'est de manière un peu rapide), ou que le capitaine Broussaud se lance dans une explication sur ce qu'étaient les bureaux arabes. Il constate que ces moments d'exposition s'avèrent même plutôt digestes par rapport à d'autres séries de nature historique, et qu'ils s'intègrent de manière organique aux différentes étapes de l'installation du jeune couple en tant que colons. L'auteur ne développe que les points dont il a absolument besoin dans son intrigue, laissant la liberté au lecteur de se renseigner plus avant sur des événements ou sur des personnages historiques qui ne sont qu'évoqués. Ladite intrigue progresse rapidement. Elle comprend des moments d'action : le franchissement des lignes prussiennes par le messager, une démonstration d'adresse par la troupe du caïd Sidi Ali Ben Zouira, le siège d'une petite ville fortifiée, une poursuite à cheval. Dans le même temps, le dosage a été réalisé avec une précision extraordinaire, de manière à rester dans un registre naturaliste, sans exploit impossible ou trop spectaculaire.

À la phase de conquête du pays évoquée dans le premier tome, succède la phase de colonisation. Celle-ci est abordée sous l'angle d'un jeune homme métropolitain amené à quitter la France pour s'installer dans un autre pays où il lui a été promis des terres. Jacques Ferrandez s'en tient à son principe de départ : pas de bons ou de méchants, mais des êtres humains avec chacun leur histoire, leurs aspirations, leur culture, leurs valeurs. le lecteur découvre Victor Barthélémy au travers de ses actes : engagé dans l'armée, militaire courageux, refusant de tirer sur le peuple, dur à la tâche quand il comprend qu'il n'y a pas de concession à son arrivée et qu'il doit réaliser des tâches de manutention mal rémunérées. Amélie est faite de la même étoffe : refusant d'être cantonnée au rôle de domestique, tentant sa chance avec un homme qu'elle connaît peu dans un pays dont elle ne sait rien. le capitaine Broussaud apparaît comme un militaire droit dans ses bottes, près à charger l'ennemi et à le tuer, à engager ses hommes dans un combat qu'il sait meurtrier, mais aussi convaincu de la nécessité de dialoguer avec les autochtones, tout en conservant une position d'autorité. Aucun d'eux ne sont des profiteurs sans morale, ou des prédateurs sanguinaires.

Dans un premier temps, la narration semble se tenir un peu éloignée du point de vue algérien. L'arrivée dans ce pays ne se fait qu'en planche 15. Il n'y a pas de personnage indigène de premier plan. Leurs us et coutumes ne sont décrits qu'au travers de la vision française, rarement sous un jour positif. D'un autre côté, cette façon de faire met en évidence que les métropolitains s'expriment avec le point de vue que leur donne leur culture et leur position de conquérants et d'occupants. le lecteur en prend rapidement conscience et relève plusieurs observations sur la situation d'occupation et sur les conflits armés. Pour commencer, les militaires ne sont pas si bien accueillis que ça en Algérie par les civils français eux-mêmes qui voient en eux des capitulards. le capitaine Broussaud fait le constat que les français doivent s'occuper des arabes et respecter leurs coutumes, et leur religion. Il faut être patient et modeste. Au lieu d'apporter la civilisation, on a cantonné les indigènes en leur prenant leurs terres. le militaire déclare qu'il ne croit pas à la colonisation terrienne. Ce que veulent les colons et les aventuriers de tout poil, c'est repousser toute la population indigène au désert comme l'ont fait les pionniers américains avec les Indiens. Les Européens doivent se contenter des villes pour l'industrie et le commerce. Il faut laisser la terre aux indigènes pour la culture et l'élevage. Mais on les a déjà largement dépossédés. Ce tome se termine avec Victor agitant ses documents de propriété de sa concession sous le nez des Algériens qu'il emploie comme ouvriers agricoles en déclarant que c'est maintenant ici chez lui. le constat est accablant : c'est l'Histoire des Indiens qui se répètent et la stratégie qui entérine déjà l'échec et les conflits. En creux, l'auteur a brossé le portrait d'un peuple spolié de ses terres.

Après la conquête, la colonisation. La narration visuelle reste impeccable dans sa capacité à projeter le lecteur dans les paysages de l'Algérie, au milieu des Européens et des Arabes. L'écriture est formidable montrant des êtres humains dont les comportements sont façonnés par leur histoire, par celle de leur société, ni bons, ni mauvais. Certains colons ont été envoyés d'autorité en Algérie, sans choix. Certains viennent pour travailler et se faire une vie de dur labeur, en toute bonne foi. Pour autant, leurs bonnes intentions se concrétisent par des actes d'oppression, même s'ils ne les considèrent pas comme tels.
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En 1870, Victor Barthélémy, Niçois, garibaldien et républicain convaincu, s'engage dans l'armée pour bouter le prussien hors de France. À la faveur d'une mission, il se retrouve assiégé dans Paris et, au moment de l'insurrection de la Commune, il refuse de tirer sur le peuple.
Amélie, domestique niçoise au service d'une vieille bourgeoise abusive, rêve chaque jour devant le tableau peint par Joseph Constant, héros du premier tome, qui représente une scène de harem, mais qu'elle idéalise naïvement comme un rêve de liberté et d'oisiveté.
Alors que ces deux oiseaux-là ne s'étaient que brièvement entrevus, ils vont s'accrocher l'un à l'autre pour fuir la France vers l'Algérie, chacun pour ses propres raisons.
Quel plus beau coup de génie pour un artiste de l'image comme Ferrandez que de faire le lien entre les différents battants de sa grande fresque en utilisant comme liant... un tableau ?
Naturellement, ce grand rêve, animé par une histoire d'amour aussi improvisée que réelle, et encouragé par des cascades de promesses grandiloquentes de la part du pouvoir en place, va comme on s'en doute se fracasser sur la réalité du désert de Kabylie.
Ce deuxième tome m'a semblé nettement plus convaincant que le premier, sur le plan graphique comme sur celui du scénario. C'est probablement l'histoire de beaucoup de colons européens, sur tous les continents, de l'Indochine au Far west en passant par l'Amazonie, le Maghreb et l'Océanie : le gouffre entre les promesses et la réalité, et la terrible déconvenue qui s'ensuit, bien souvent sans possibilité de retour. Un statut social qui ne s'améliore finalement pas, des difficultés matérielles à n'en plus finir, des ennuis sanitaires sans fin, et des indigènes forcément pas très jouasses de se faire virer de leurs terres et remplacer par des étrangers, qui "curieusement" ne mettent pas beaucoup de bonne volonté à servir les "roumis"... alors on fait appel à l'armée qui réprime, tue, brûle, pille... ce qui accentue la colère autochtone, et ainsi de suite, l'engrenage.
C'est l'histoire de dizaines de milliers de colons, mais tellement bien racontée et avec des personnages si vivants que le propos de Ferrandez devient ici universel.
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Le tome aborde la colonisation et la prise de possession de l'Algérie au XIXè siècle par la France. Les Communards sont poussés hors de France et se voient proposer des terres en Algérie. Les Communards sont indésirables en France. Encadrés, escortés par l'armée, ces colons vont aller de déconvenues en désespoir. Les terres sont arides, l'endroit inhospitalier.

Mais le pire... auquel ils ne sont pas préparés, c'est que (fatalement) les populations locals sont hostiles, opposées à cette spoliation. Et face à l'attitude des Algériens, la France fait donner du canon.

C'est prenant, malgré un début un peu poussif en ce qui me concerne, où j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Les luttes politiques en France, la Commune, etc. ce sont des choses qui me sont inconnues.

Le ton est grave. On est dans la guerre, le conflit armé. Il y a une tension, de la violence, de la revanche. On sent bien où tout cela va conduire les deux camps.

Le dessin est très classique, même s'il reste un peu "rugueux", mais il passe bien. Il donne du punch à l'ensemble avec un jeu sur la lumière (il vaut mieux).
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Avec la série Carnets d'Orient, Jacques Fernandez raconte l'histoire de l'Algérie, depuis sa conquête en 1836, jusqu'à son indépendance à la fin des années 50. Dans L'année de feu, nous suivons le lieutenant Victor Barthélémy, qui après la guerre contre les prussiens, se retrouve propriétaire d'un domaine en Algérie. Il quitte alors la France avec sa femme pour prendre possession de ses nouvelles terres. Depuis longtemps, sa femme rêves de ce pays, son soleil, ses paysages, son exotisme... Malheureusement pour eux, leur vie sur place sera surtout marquée par la révolte, le feu et le sang. Casterman
Lien : https://flipbook.cantook.net..
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Le deuxième tome des Carnets d'Orient débute à Nice et à Paris, et de nouveau l'histoire du protagoniste principal, Victor Barthélémy, prend sa source dans le conflit. Conflit contre les Prussiens, La Commune, etc. La violence des hommes amène cet homme peu cultivé, presque illetré,un peu par hasard en Algérie, en fait propriétaire en Kabylie de terres confisquées à des arabes. Sa femme, domestique exploitée, qui a toujours rêvé de ces terres orientales, l'accompagne. Ils vont suer sang et eau pour tenter d'apprivoiser une terre hostile, avec le sentiment d'avoir été floués. le rêve tourne au cauchemar quand la femme de Victor est prise en otage. La violence encore, qui règne en maître. La tragédie prend racine, dans les humiliations des uns et des autres. Les contradictions aussi, quand c'est paradoxalement parce que l'on s'y exténue que l'on finit par s'attacher viscéralement à une terre rebelle. Les colons se sentent trompés, les arabes spoliés.
Ce tome est pour moi l'un des moins réussis au niveau dessin. Mais il m'a captivée en m'apprenant beaucoup.
Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Excellent et parfaitement documenté comme le fut le premier tome. "L'année de feu" de Jacques Fernandez nous montre, avec brio, comment les tensions sont exacerbées, tant en Algérie, celle des colons, qu'en France et en Kabylie où l'implantation de colons, les "roumis", pour la plupart fuyant la misère de la métropole pour une vie meilleure (jeune communard, vieille alsacienne, père d'une famille prussienne), seront aux premières lignes du conflit les opposant aux indigènes expropriés. Les protagonistes, Français colons ou Kabyles indigènes sont mêlés à un conflit qui les rattrape et qui fait d'eux des ennemis. le graphisme met parfaitement en valeur l'aridité du décor, les personnages ont chacun une histoire qu'ils portent en eux et qui les lie à la grande histoire, celle qui se trame entre puissances européennes (La défaite de la France face à l'Allemagne), interne à la France (Les communards face aux Versaillais. Certaines images pourraient nous faire penser au "Cri du peuple" de Jacques Tardi, même si ce dernier lui succède d'une décennie) et enfin les rapports paradoxaux qu'entretiennent Français et indigènes. On voit, à travers cet enchevêtrement d'histoires conflictuelles, les guerres d'indépendance à venir.
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La première partie de l'intégrale des carnets d'orient reprend les cinq premiers volumes de la série, chacun préfacé par un amoureux de l'Algérie.
Pour le deuxième tome ce sera Jean Claude Carrière, écrivain, scénariste, parolier, metteur en scène et acteur français, envoyé en Algérie lors de ce qu'on a appelé les « événements ».
Nous avons abandonné Joseph Constant le 24 mai 1846 pour nous retrouver à Nice le 2 juin 1871 …
Amélie rêve de l'Algérie d'hier …
Paris 4 septembre 1870 … l'empire est tombé … la république est proclamée … Victor choisit de se battre pour la liberté…
Une rêveuse prête à tout pour vivre son rêve …
Un soldat prêt à donner sa vie pour son idéal …
Une rencontre … l'opportunité de commencer une nouvelle vie dans un nouveau territoire à conquérir … Départ pour l'Afrique le 8 juin 1871.
Une vie difficile où il faut essayer de cohabiter avec ceux auxquels on a pris la terre …
On affirme, on veut croire … ici … c'est chez moi !
Nous quitterons l'album en juin 1872 … « on recommencera tout ça, tu verras … ».
Le scénario écrit avec détail les événements de ces années …
Les dessins reflètent à la perfection les hommes et les lieux nous immergeant dans ces contrées …
À suivre le tome 3 « Les fils du sud ».
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Paris, 1870 – 1871, les troupes impériales sont défaites par l'armée allemande, la Commune est proclamée puis doit lutter contre les Versaillais. L'un des Communards part s'installer en Algérie avec sa compagne. Ils rêvent de devenir propriétaires terrain mais la situation de l'autre côté de la Méditerranée n'est pas celle espérée... Les Kabyles sont animés par l'esprit de révolte et de revanche.
Le scénario est très bien ficelé, les dessins sont fidèles au premier tome. A lire !
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