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4,35

sur 1409 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
AAAAaaahhhhh ! Quelle horreur, une histoire de monstres !
« Nous avons peur du monstre, notamment si ce monstre, c'est nous. Nous sommes monstres dans nos échecs, dans nos appétits, dans nos désirs. » dixit Emil Ferris, l'auteure de cette somme sur les monstres.
Inutile de vous dire qu'Emil Ferris en voit partout des monstres, dans ses corn-flakes le matin, sous son lit, dans la rue, dans une salle de classe. Emil Ferris, dans le livre c'est une petite fille qui s'appelle Karen Reyes. Karen adoore les monstres, d'ailleurs elle se voit comme un loup-garou avec de charmantes canines qui dépassent de sa petite bouche.
Mais qu'est-ce-que c'est que ce bouquin ? et puis surtout, je grince des dents rien que d'y penser, voilà un sujet qui n'est pas du tout pour moi ! en dehors de toute zone de confort !
Les zombies c'est ridicule non ? (je crois que je vais pas me faire que des ami.es là), les films d'horreur - je prends mes jambes à mon cou-, le gore - non mais ça va pas la tête ? y a pas assez de cinglés dans la rubrique faits divers, il faut en plus en accueillir dans son salon, sur son strapontin dans le métro ou dans son lit ? Ah désolée, mais ça sera sans moi !
Pas mal rebutée par le graphisme de la couverture, j'avais déjà dû lire une ou deux chroniques par ci par là sans que cet OLNI retienne mon attention, allez hop, les monstres, c'est par ici la sortie...
Et puis, il y a quelques jours, par le hasard d'un peu de surf sur babelio, je retombe sur ce roman graphique, sans vraiment en avoir entendu parler avant. En 2017, je ne savais même pas que babelio existait (euh, oui, ça y est vous savez maintenant, c'était moi … Pas taper hein ???)
Et puis là, tout de même, je me dis qu'il y a un truc pour mériter tous ces avis dithyrambiques. 4,36 étoiles de moyenne pour 1 155 notes, excusez du peu …
Alors ma curiosité l'emporte, et je décide de m'y frotter un peu à ces monstres, juste pour voir… Mazette quel poids ce truc ! c'est le Bottin des monstres ou quoi ?
Au premier abord, je ne suis pas plus convaincue que ça, ces grandes pages avec ces reproductions hallucinées de couvertures de magazine des années 60 aux couleurs psychédéliques, bof…
Mais bon, maintenant que je l'ai en main, ma curiosité est tout de même piquée par le coup de crayon bluffant… C'est trop tard maintenant, je ne vais pas me dégonfler, alors zou, j'embarque.
J'arrive chez moi, et regarde à nouveau le susdit pavé. Réflexion faite, là on n'est plus dans le pavé, on approche du piédestal, heureusement que je n'avais rien rapporté d'autre de la médiathèque, je me serais me cassée le dos...
Reprenons cette couverture, Bizarre, vous avez dit bizarre ? La couverture avec cette femme au visage bleu, quel sentiment de malaise … En plus l'auteur s'appelle Emil mais c'est une femme, ça aussi c'est louche…
Et puis surtout, damned ! l'éditeur n'a pas mis de numéros de pages ! Quelle horreur ! ça c'est bien pire que tous les monstres du bouquin ! Monsieur Toussaint Louverture, c'est carrément rédhibitoire, je NE PEUX PAS lire un livre s'il n'y a pas le nombre de pages ! C'est la première chose que je fais quand j'ouvre un bouquin, avant même de savoir de quoi ça parle, j'ai BESOIN de savoir le nombre de pages… Ben oui, après je fais des calculs presque savants (bon alors là j'en suis au quart, aux deux-tiers, … j'espère que vous êtes impressionnés par mon excellent niveau en calcul mental). Mais là comment je fais ?
Et puis d'abord, c'est quoi cette histoire de monstre ? Je n'ai plus 8 ans ! Quoique … tout le monde n'est pas de cet avis …
Alors j'ai regardé par le trou de la serrure ce que fabriquait Karen, la petite-fille loup-garou. En fait, ensuite la serrure s'est agrandie, et par un tour de passe-passe étrange elle s'est transformée en tableau. Et là, je ne comprends pas ce qui s'est passé, je me suis penchée en avant, encore et encore, et j'ai basculé à l'intérieur du tableau. Quand je vous disais que c'était bizarre, vous me croyez maintenant ?
De l'autre côté du tableau, j'ai rencontré une foule de personnages qui s'avèrent assez attachants ; Karen bien sûr, sa mère, son frère, son amie imaginaire, … et finalement il n'est pas compliqué de se couler dans l'histoire. Cependant, je ressors de cette lecture un peu éparpillée façon puzzle. C'est foisonnant, peut-être un peu trop de thèmes sont abordés, on ne sait plus bien où donner de la tête au sens propre comme au figuré. Quelques trouvailles graphiques sont remarquables, comme l'idée de reproduire un cahier avec des spirales et des interlignes, pour donner l'impression d'être en train de regarder les dessins de Karen sur son cahier d'écolière par-dessus son épaule.
J'ai trouvé particulièrement attrayantes graphiquement les grandes planches avec les portraits, et celles où l'auteure reproduit des oeuvres d'art permettant à Karen de littéralement entrer dans les tableaux, tout en nous permettant de glisser un regard nouveau sur ces oeuvres.
Les portraits croisés des deux héroïnes, Karen et Anka (la voisine qui habitait au-dessus de chez Karen mystérieusement décédée) sont très réussis et touchants.
Cependant, si je ressors de cette incursion au pays des monstres impressionnée par l'incroyable graphisme, l'histoire est assez alambiquée, extrêmement noire, tous les personnages filent le bourdon pour des raisons diverses et variées, et je suis parfois restée en marge de certaines horreurs, le curseur étant poussé parfois trop loin pour moi (en particulier les pages avec les pédophiles) et certains passages sont restés confus.
Après avoir ingurgité ces monstrueuses 416 pages (j'ai juste réussi à trouver l'info du nombre total de pages), je reste mitigée et paradoxalement sur ma faim puisque le tome 2 ne devrait pas sortir avant janvier 2024, sa sortie ayant déjà été repoussée à plusieurs reprises aux États-Unis (alors après le temps qu'il soit traduit…). Je me ferai bien un petit film d'horreur en attendant, pas vous ? (naaan, je blague…)


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Cette lecture fut très particulière, tout en attraction/répulsion.
Le dessin d'abord. Il est travaillé, intense, c'est indéniable. Beau, c'est subjectif, et moi il m'a tellement mise mal à l'aise parfois que non, je ne peux pas le qualifier de beau. Même si il y avait une certaine fascination à observer les détails, les hachures, le travail de l'épaisseur.
Côté histoire, pour moi il y en avait trop. J'aurais aimé avoir uniquement l'histoire de Karen. Et l'histoire de Anka. Et son frère Deeze m'intéresse aussi. Mais tout cumulé, cela fait beaucoup. Car en plus ils les accumulent les malheurs tous ses personnages ! . Ils prennent cher les personnages, un peu trop à mon goût. du coup je trouve un petit problème de crédibilité à cet livre.
J'ai eu du mal à le finir, mais en même temps je ne voulait pas l'abandonner. Attraction/répulsion je vous dis !
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Moi, ce que j'aime c'est les monstres... Une BD que j'attendais beaucoup car bien apprécié par beaucoup de lecteurs mais s'il y est vrai qu'il y a de très beaux dessins, les personnages changent beaucoup parfois d'un dessin à l'autre, il y a plusieurs histoires dans l'histoire, un peu trop... Il y a le mélange parfois entre réalité et imagination... Bref, je n'ai pas été aussi prise par l'histoire, même si le passé de sa voisine,cruel et sinistre, m'a bien intéressé. La fin interroge et donne envie de se lancer dans la suite (même si le nombre de pages pourrait me freiner)...
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Couverture très intrigante. Ce visage de femme, bleu, qui nous promet une histoire sombre. Et puis le titre, avec ce gros monstre en gras. On se dit que la lecture sera intéressante, limite un peu glauque... Et on ouvre... cahier d'école qui détonne un peu avec le thème qu'on suppose... Et cette petite fille, dessinée avec le visage d'un loup-garou... D'autres idées nous viennent en tête : discrimination, le sentiment d'être en marge du monde, isolement... et peut-être une chasse à la différence... Et là, il y a meurtre, du moins, on le présume... puisque le corps de la victime est trouvé dans un lit, mais la scène de crime est le salon... Et là, pour ma part, c'est parti dans un peu tout les sens... J'ai eu de la difficulté à me tenir au fil conducteur... Plein d'idées, mais trop disparates pour moi... Il faut tout de même souligne le coup de crayon, qui est sublime et sa colorisation également. Les dessins sont magnifiques...
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Depuis sa sortie, Moi, ce que j'aime, c'est les monstres fait parler de lui pour l'aventure éditoriale qu'il fut aux Etats-Unis mais aussi et surtout pour le travail graphique incroyable réalisé par l'autrice.

Cette dessinatrice américaine, de Chicago, qui a surtout travaillé dans l'illustration, a acquis une notoriété soudaine comme autrice de bande dessinée en 2017 avec Moi, ce que j'aime, c'est les monstres (My Favorite Thing Is Monsters), un récit de plus de huit cents pages, dont nous avons ici la première moitié, publié par Fantagraphics et mettant en scène Karen Reyes, une petite fille qui cherche à résoudre le meurtre de sa belle voisine juive dans le Chicago des années 1960. Cette bande dessinée proche du roman graphique est très bien accueillie par de nombreux auteurs réputés comme Art Spiegelman ou Chris Ware, et en France elle reçoit le Fauve d'or du Festival d'Angoulême en 2019.

Sous la forme d'un journal intime d'une petite fille de 10 ans qui adore dessiner et qui est fan de monstres, nous suivons le mystère de la mort de la belle Anka Silverberg, une rescapée de la Shoah, voisine de l'héroïne, qui a été assassinée.

Dans un premier temps, le récit propose une narration et une intrigue une peu brouillonne qui mélange enquête sur la mort mystérieuse de cette belle voisine et réflexions critiques sur l'Amérique des années 1960 vue par une enfant. On parle ainsi beaucoup des moqueries à l'école, de ce que ça fait d'être différent, de pauvreté, ainsi que de prostitution. C'est un récit assez âpre, pour ne pas dire sombre, glauque et un brin tapageur. Je n'ai pas beaucoup aimé ce début qui m'a donné l'impression d'une enquête potentiellement intéressante mais noyée sous le reste. J'étais moi-même la tête sous l'eau, une eau poisseuse.

Puis à mi-chemin, le récit bascule et il propose alors d'alterner entre le récit de la vie de Karen à Chicago dans les années 1960 et l'histoire d'Anka, la voisine assassinée, sous l'Allemagne nazie. Cela devient alors beaucoup plus intéressant. le récit du passé d'Anka est vraiment terrible. Tout l'univers fantasmé de l'héroïne fan de monstres se mélange avec l'horreur que cette dernière a vécu autrefois. On passe d'une horreur fictive à une horreur belle et bien réelle, et cela a bien plus d'impact que tout ce qui avait pu être raconté avant.

Le récit devient alors un mélange de thriller urbain, de drame familial, de témoignage historique fort et poignant, et de blessure intime. Une ambiance et un ton qui m'ont fait penser à Sucker Punch, un film génial, que j'ai adoré.

Si l'histoire n'a pas su m'embarquer au premier abord, il n'en va pas de même pour l'expérience graphique que j'ai vécue grâce au travail d'Emil Ferris. Elle m'a en effet de suite embarqué dans son univers artistique aux nombreuses références pop et classiques. Mêlant beaucoup d'histoires dans L Histoire, le titre se présente comme une ode à l'Art avec un grand A. L'autrice offre beaucoup de références à des oeuvres d'art et tableaux célèbres qu'elle va même jusqu'à reproduire et mettre en scène pour souligner les sentiments de l'héroïne. Elle enrichit cela avec une culture pop des univers fantastique et horrifique juste parfaite, comme l'illustre les couvertures de magazine du genre dont elle parsème son récit. C'est vraiment très riche.

Ajoutez à cela une travail graphiquement bluffant où les dessins foisonnent de partout, réalisés aux stylos billes, uniquement en traits colorés sur une palette restreinte et sans aplat. C'est une prouesse incroyable. On comprend pourquoi il a fallu tant d'année à l'autrice pour en venir à bout. Franchement, c'est une technique que j'admire énormément et qui apporte une texture toute particulière au graphisme de l'oeuvre. Je me suis à chaque page longuement attardée sur les dessins pour chercher à comprendre comment ce que je voyais au premier coup d'oeil était en fait réalisé avec si peu de moyen et tant d'astuce pour rendre les ombres, les formes, les textures. Magique !

Alors, non, je n'ai pas eu le coup de coeur attendu, mais j'ai eu un très beau moment de lecture tout de même. La densité du récit, son aspect un peu flou et brouillon au début, son ambiance sombre et poisseuse ont pesé sur mon appréciation. S'il n'y avait eu que la seconde partie à partir du moment où on découvre le passé d'Anka, je n'aurais peut-être pas le même avis. J'aime beaucoup cet aspect du récit, j'ai plus de mal avec la critique des années 60 à travers les yeux de Karen. La narration assez dense en terme de mise en page a vraiment rendu ma lecture difficile, ce qui a encore fait un peu baisser ma note. C'est dommage parce que c'est vraiment un superbe travail graphique, un univers artistique bluffant et une intension certaine. Vivement le tome 2 pour se faire une vision plus complète.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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J'ai découvert avec impatience ce roman graphique aux mille louanges. Et j'ai moi aussi été bluffée par les illustrations: des milliers de traits au stylo-bille forment des portraits et paysages fascinants, tantôt noir et blanc, tantôt en couleur: les yeux sont absorbés et doivent prendre le temps de parcourir tous les détails. Un "waw" visuel!

Sur le plan scénaristique, en revanche, je reste mitigée: le personnage de Karen est touchant dans son mélange d'ombre et lumière et les débuts de l'intrigue sur le meurtre d'Anka sont prometteurs. Pourtant, je regrette que tant de portes ouvertes ne soient pas fermées à la fin du récit. La faute à de multiples évènements et personnages secondaires qui n'étaient pas forcément nécessaires et alourdissent l'ensemble.
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Karen, une ado loup-garou américaine, adore les monstres. Elle se réfugie d'ailleurs dans son imaginaire car elle a peur d'affronter le monde peuplé de "vrais" monstres.
Un soir, elle rentre de l'école et découvre que la voisine du dessus, Anka Silverberg a été assassinée. Qui peut bien être le coupable. Karen décide de mener l'enquête en soupçonnant tout le monde, sa mère et son frère compris, son père invisible aussi...
Son enquête va la mener très loin, dans ses pires cauchemars tout d'abord mais aussi dans l'histoire d'Anka, une histoire de juive sous un régime nazi...

Je suis frustrée car j'attendais beaucoup de ce roman graphique et en fait, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, beaucoup trop décousue et onirique à mon goût.
Les dessins sont somptueux et d'une grande richesse cependant et font référence à beaucoup d'artistes connus.
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Ce roman graphique mêle enquête et amour de l'art. La jeune héroïne, Karen, a hérité de ce dernier de son grand frère Deeze qui l'emmène au musée depuis toute petite. Les références picturales s'égrènent au fur et à mesure que l'on apprend à découvrir la fillette et son univers particulier. Karen est fascinée par les monstres, et se voit d'ailleurs comme l'un d'entre eux, peut-être parce qu'elle est rejetée à l'école. Son quotidien est un peu sordide dans ce quartier populaire de Chicago, et sa famille cache de lourds secrets.

Entre deux, le récit nous plonge dans l'histoire d'Anka, la voisine juive qui a été retrouvée morte et sur laquelle Karen enquête. Peu à peu le lien se fait entre les deux mondes (« J'avais aperçu Anka le matin de sa mort et ça m'avait rappelé l'odeur de moisi du sous-sol et cette odeur m'avait fait penser à ce tableau »). J'avoue avoir été vite découragée par l'épaisseur du livre qui est par ailleurs très chargé au niveau du texte, encombré de ce qui m'a semblé des digressions inintéressantes. En fait c'est pour son graphisme que j'ai choisi de le lire. Il est véritablement bluffant, c'est impressionnant ce que l'auteur réussit à faire avec une base de hachures au stylo ! le rendu des visages et des décors est incroyable, tout comme la reproduction des oeuvres d'art. J'ai donc fini par lire en diagonale, préférant me régaler avec les illustrations.
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Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s'imagine même être un loup-garou: plus facile, ici, d'être un monstre que d'être une femme. le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d'une balle dans le coeur. Mais Karen n'y croit pas et décide d'élucider ce mystère. Elle va vite découvrir qu'entre le passé d'Anka dans l'Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s'embraser et les secrets tapis dans l'ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants.
Journal intime d'une artiste prodige, Moi, ce que j'aime, c'est les monstres est un kaléidoscope brillant d'énergie et d'émotions, l'histoire magnifiquement contée d'une fascinante enfant.
Dans cette oeuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique. J'ai bien aimé l'originalité de cet ouvrage le graphisme est spécial mais on avance vite dans la lecture. Malgré quelques chapitres un peu décousus, on s'attache vite à Karen, à son univers. Un vrai coup de coeur pour le talent graphique mais déçue par l'histoire.
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On dit que ce livre dessiné (en fait une BD, appelée aujourd'hui "roman graphique"), comporte 800 pages, soit 400 feuilles. Je ne le sais pas: les pages ne sont pas numérotées; mais je veux bien le croire. Je peux par contre affirmer ceci: il pèse 1438 grammes, ce qui n'est pas rien.
Il bénéficie d'une critique plus que favorable, critique assortie d'anecdotes liées à l'auteure, objet d'une maladie rare, etc..... Tous écrivent la même chose.
Combien l'auront véritablement lu jusqu'au bout?
Oui, les dessins sont étonnants. Certains thèmes sont abordés de façon directe, franche et réaliste. L'histoire d'Anka, jeune fille juive qui a connu la déportation, est touchante. Voilà pour le positif.
Mais pourquoi le petite fille de 10 ans qui raconte cette histoire, Karen, a-t'elle ce physique ingrat, cette machoire prognathe, ces incisives inférieures de vampire? Que signifient ces nombreuses pages de gauche dont l'illustration est sans rapport avec le récit et son suivi?
Et au fond, quel est le rapport entre les "monstres" et la petite vie ordinaire et médiocre de l'immeuble dans lequel vivent Anka et Karen? Veut-on nous dire que les gens ordinaires, par leur médiocrité, leurs mesquineries du quotidien, leur courte vue, sont eux-mêmes des monstres?
C'est possible, mais ce n'est pas la fin du livre, très décevante, qui nous aidera à comprendre. On croyait que Karen avait un frère charmeur, brave et bon garçon: on se demande finalement si ne c'est pas un meurtrier.... Et la voisine d'âge mûr, quant à elle, a un appétit sexuel inassouvi: figure imposée cette fois, et un peu trop classique dans les descriptions de vies de voisinage......
La critique ne confond-elle pas l'énorme travail représenté par l'écriture, et surtout le dessin, de ce gros ouvrage, et l'effet de surprise qu'il provoque, avec sa qualité et son intérêt réels? Je suis curieux et empressé de savoir ce qu'en auront pensé les Babélistes.
En période de Noël, et sans l'avoir lu, j'en ai offert 4 exemplaires autour de moi. Après l'avoir lu, je me pose maintenant ces questions: que ces 4 récipiendaires vont-ils penser de moi? Ou bien: l'ont-ils déjà remis en vente sur le Bon Coin?
Je lis sur la couverture: "Livre premier". Aie! Il faut vraiment une suite?
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