Dans les croyances de certaines peuplades du Grand Nord, les aurores boréales représentent les âmes des enfants mort-nés.
Face à ce chaos, un jeune chanteur du groupe Michigang voulut bondir sur Walker pour tenter de le maîtriser. Mal lui en prit de vouloir jouer les héros. Le canon fumant se retourna contre lui et un nouveau coup de feu claqua. Le projectile atteignit sa cible au front, traversa le crâne, fit voler la casquette et pulvérisa les chairs, les os et la matière cérébrale, avant de se perdre dans le néant.
Les souvenirs de Walker étaient dispersés et confus dans son esprit. Quelque chose de grave s’était passé en Laponie. De très grave, même. Il ne pouvait le nier. Quelque chose qui avait bouleversé à jamais le cours de sa vie.
Aucun plan ne résiste à la confrontation avec l'ennemi. Chaque situation connaît ses particularités. L'entraînement, même intensif, ne fait que réduire la portion d'incertitude et de hasard. Il ne l'annule pas.
Un négociateur devait prendre le contrôle de la situation dès le début et tout tenter pour atteindre une résolution pacifique du conflit. A cette fin, l'écoulement du temps jouait en sa faveur. Il devait le mettrez à profit pour collecter le maximum de renseignements sur la situation et la cible.
A l'exception du terroriste agissant selon un plan d'exécution froidement calculé, le preneur d'otage était souvent une personne ordinaire, dont la vie avait basculé de manière inattendue. Désespéré, submergé d'émotions et de colère qu'il ne contrôlait plus, il se retrouvait pris dans un tourbillon insupportable d'évènements qui lui échappaient. Face à un tel profil, le négociateur devait faire preuve de patience, d'écoute, d'empathie, afin de parvenir à un échange.
« La Laponie…. »
L’endroit était si lointain dans son esprit. Pourquoi étaient-ils partis là-bas ? Qui en avait eu l’idée à l’origine ? La destination était singulière. Inhabituelle même. Les touristes ne s’y pressaient guère. Il fallait vouloir partir là-bas. Il fallait la volonté d’affronter l’air glacial du cercle polaire. Ce n’était pas évident.
- Walker, répétait inlassablement la voix, qu’est-ce qui s’est passé en Laponie ?
La question récurrente l’énervait au point qu’il n’arrivait plus à réfléchir.
« La Laponie…. »
La seule certitude de Walker, c'était que cet ennemi était dangereux. Son instinct de survie l'avait averti, dès qu'il avait atteint le bas de la ruelle Vaucher un peu plus tôt dans la soirée. Par chance, il n'était pas rentré chez lui. S'il l'avait fait, il serait peut-être mort à l'heure actuelle.
Alia renonça très vite à se débattre. Toute velléité de résistance était vaine. Elle le sut au moment où elle reconnut son agresseur. Elle ne trouva même plus la force d'appeler les autres membres de sa famille.
A l'exception du terroriste agissant selon un plan d'exécution froidement calculé, le preneur d'otage était souvent une personne ordinaire, dont la vie avait basculé de manière inattendue. Désespéré, submergé d'émotions et de colère qu'il ne contrôlait plus, il se retrouvait pris dans un tourbillon insupportable d'événements qui lui échappaient. Face à un tel profil, le négociateur devait faire preuve de patience, d'écoute et d'empathie, afin de parvenir à un échange.