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sur 291 notes
La Suisse. Ses chocolats , ses montres , ses banques …

Bon, OK, j'arrête tout de suite les clichés …

Nous sommes donc en Suisse en plein festival Festi'neuch . Une prise d'otages est en cours. Il y a déjà des morts. le preneur d'otages semble avoir vécu des événements traumatisants quelques temps lus tôt en Laponie …

Les aurores boréales, le Père Noel et les élans …

Bon, OK, j'arrête tout de suite les clichés …

De Laponie, il sera question et cette question qui va vous consumer tout le longe de votre lecture : « Que s'est-il passé exactement en Laponie ? ».

Et bien, vous allez le savoir et vous risquez de ne pas vous en remettre !

Le mystère plane et l'auteur fait allers retours entre cette soirée fatale en Suisse et les fameux événements qui se sont déroulés en Laponie …

On a envie de savoir et Nicolas Feuz sait très bien jouer avec les nerfs de son lecteur. Ce qui se passe en Laponie ne doit pas rester là-bas, surtout pas. On tourne les pages avec frénésie, tant les deux événements contés ici nous embarquent …

Je découvre Nicolas Feuz. Et quelle découverte ! Rarement un thriller ne m'a autant tenu en haleine du début à la fin du livre ! Je pensais avoir vu venir les choses et pourtant non, j'étais bien loin de tout avoir saisi !

Tellement content de tenir un nouvel auteur de thriller de talent que je ne vais pas le lâcher !!! Je m'attelle très vite à la suite de son oeuvre ! Et je donne rendez-vous aux amateurs du genre, ils devraient prendre bien du plaisir !

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Rentrant chez lui, Walker se sent suivi dans les rues de Neuchatel. Pour échapper à la menace, il se réfugie sur le site d'un festival de musique, où il est rejoint par son poursuivant. La confrontation vire rapidement au drame...
Un temps non précisé plus tôt, la famille Walker, Sandra, Rolf et leurs trois enfants, Samuel, Alia et Quentin, arrive en vacances en Laponie finlandaise. Une idée de vacances dont on sent rapidement qu'elle va dégénérer en tragédie...

Il faut reconnaître à Nicolas Feuz un excellent sens du suspense, reposant ici sur l'ambigüité des deux narrations qui se croisent. Qu'est-il arrivé à la famille Walker en Laponie, et pourquoi Walker se retrouve-t'il plus tard au centre d'une tuerie ? La cé de l'intrigue n'est fournie au lecteur qu'à la toute fin du roman.
La qualité du roman repose largement sur la force de cette intrigue. Les personnages, à l'exception du commissaire Marc Blondeau, manquent en effet de caractère et de profondeur. Ils subissent les événements et ne semblent pas acteurs de leur destin. C'est la faiblesse de ce thriller.
L'écriture n'a rien de particulièrement remarquable. Les aller-retours entre le vécu de la famille Walker en Laponie, et le drame du festival de musique de Neuchatel, ainsi que les alternances de points de vue sur les deux situations, entretiennent le rythme du roman et rendent la lecture très fluide, tout en multipliant les questions du lecteur, au risque de le perdre.
Finalement, Horrora Borealis se révèle un très bon thriller, à l'intrigue originale.


Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Ainsi Nicolas Feuz est devenu un auteur incontournable de la scène littéraire du polar en Suisse romande et nous le fait savoir par l'entremise des réseaux sociaux où il affiche les titres de noblesse que lui octroient de nombreux médias enthousiastes : « le roi du polar helvétique » (France 3) ; « le Maxime Chattam suisse » (L'Express). La presse régionale n'est pas en reste avec des articles dithyrambiques qui n'évoquent que très rarement le contenu du livre pour se focaliser sur un portrait faisant état de son parcours professionnel, de son statut de procureur de la république et canton de Neuchâtel et de son succès dans le domaine de l'autoédition où l'on rappelle son tirage de 50'000 exemplaires pour l'ensemble des sept ouvrages déjà publiés. Finalement il s'agit là d'un phénomène similaire à celui du Dragon du Muveran de Mark Voltenauer où l'absence d'une critique du roman faisait que l'on pouvait douter parfois que le journaliste ait pris la peine de lire l'ouvrage qu'il vantait. Avec Horrora Boréalis, dernier opus de Nicolas Feuz, ce doute s'en retrouve soudainement renforcé lorsque l'on prend connaissance d'un article comme celui du mensuel Générations[1] qui nous parle d'une action située en Islande alors qu'elle se déroule en Laponie.

La chaleur, le vacarme du festival open' air qui bat son plein sur les bords du lac de Neuchâtel, cela fait deux jours que Walker ne dort plus. Il est à cran, d'autant plus que cette sensation d'être suivi, voire traqué, ne le quitte plus tandis qu'il chemine dans le quartier des Beaux-Arts. La sensation devient réalité et Walker tente de trouver refuge dans l'anonymat de la foule fréquentant le festival. Mais confronté à ses poursuivants, Walker réagit en déclenchant une successions d'événements virant au tragique. Au coeur de cette éruption de violence, Walker, complètement désemparé, n'a plus qu'une seule question qui le taraude : Que s'est-il donc passé en Laponie ?

Nicolas Feuz n'est pas un écrivain comme il l'explique lui-même, sous forme de boutade, sur les ondes de la RSR[2]. Et très franchement, au terme de la lecture d'un livre comme Horrora Boréalis je suis sérieusement d'accord avec lui. Dans la foulée, l'auteur neuchâtelois s'inquiète du fait que ses ouvrages sont étudiés dans les lycées en estimant que le genre policier ne se prête pas à ce type d'activités scolaires tout en ajoutant que les polars c'est pas forcément de la grande littérature[3]. L'inquiétude que je partage en ce qui concerne l'étude de sa production littéraire et la confusion proviennent probablement du fait que Nicolas Feuz, doté d'un important ego conjugué avec une tendance narcissique à l'autocélébration, ne semble s'intéresser que très peu à l'ensemble de la littérature noir. Aussi convient-il de le rassurer en affirmant haut et fort que tous les auteurs de romans noirs, policiers ou thrillers en tout genre n'écrivent pas aussi mal que lui. Un collégien genevois de 15 ans peut se pencher sur un roman policier comme le Chien Jaune de Georges Simenon pour mettre en exergue les caractères des personnages, leurs motivations, l'atmosphère et le climat d'une ville provinciale ainsi que les différents aspects d'une intrigue fort bien pourvue en tensions narratives cohérentes; bref tout ce dont est dépourvu un roman tel que Horrora Boréalis.

Pour expliquer le "succès" régional, il faut comprendre que, tout comme son camarade Mark Voltenauer, Nicolas Feuz, à défaut d'être un écrivain, est un excellent VRP qui parvient à écouler sa production au travers d'un réseau aussi performant qu'intrusif, notamment par le biais d'une plateforme sociale où il possède pas moins de cinq pages consacrées à sa personne, sans compter les soi-disant administrateurs dont les publications personnelles ne mentionnent que des événements liés aux activités de l'auteur. Pour compléter l'offre, la page Polar Suisse est également, de manière quasi exclusive, consacrée à la gloire du romancier neuchâtelois qui se défend d'en être l'administrateur. Nicolas Feuz ne pratique pas l'autopromotion. Tout juste dissémine-t-il quelques flyers dans les différents festivals littéraires qu'il fréquente afin de promouvoir sa récente publication. Et puis il faut saluer la capacité du romancier à s'entourer des bonne personnes dont quelques journalistes et blogueurs qui lui assurent un soutien indéfectible lui permettant d'obtenir une belle mise en lumière dans le paysage littéraire romand.

Horrora Boréalis est destiné pour les gens qui partent en vacances qui ont envie d'avoir un cocktail au bord de la plage et un bon polar pour décompresser[4]. Il convient donc de se pencher sur l'ouvrage pour savoir de quoi il en retourne avec ce bon polar dont la couverture est dotée d'un bandeau faisant état du « prix du meilleur polar » pour Emorata et attribué lors du salon du livre de Paris. La très discrète mention « indépendant » dissimule le fait qu'il s'agit du prix du polar autoédité, sponsorisé, entre autre, par TheBookEdition.com, responsable de l'impression des ouvrages de Nicolas Feuz qui est également l'un des partenaires de cette récompense littéraire pour l'édition 2016.

La lecture du texte ornant le quatrième de couverture de Horrora Boréalis suscite déjà une certaine appréhension quant à la qualité du récit :

Tout ce sang qui coule aux pieds de Walker. La question n'est pas de savoir qui est ce cadavre avec une balle dans la tête. Non … La bonne question est : Qu'est-ce qui s'est passé en Laponie. Les souvenirs sont flous, mais ce qui est sûr, c'est que de longue date, Walker ne croit plus au Père Noël. Et vous ? Vous y croyez encore ?

D'entrée de jeu, on est tout d'abord déconcerté par cette succession de phrases bancales, dont la syntaxe laisse parfois sérieusement à désirer, qui jalonnent un récit dépourvu de style avec un texte oscillant entre le guide touristique et le manuel d'intervention policière à l'instar du descriptif du groupe d'intervention COUGAR en page 147. le lecteur sera ainsi constamment désorienté par ces digressions explicatives que l'auteur ne parvient pas à insérer dans le cours du récit. Pour couronner le tout, il y a cette désagréable sensation de répétitions qui soulignent la faible capacité de l'auteur à se réinventer. Deux exemples :

Le flot de sang trouvait sa source dans un orifice béant au milieu du front, comme un troisième oeil. L'oeil du Mal. Les chairs déchiquetées dévoilaient des éclats d'os et de matière cérébrale. La balle de 9mm ne lui avait laissé aucune chance (page 15).

Ce troisième oeil était presque noir. de cet orifice s'échappaient encore un filet de sang et de la matière cérébrale mêlée d'éclats d'os. Les dégâts qu'une balle de 9mm pouvait causer à un être humain paraissaient simplement… inhumains (page 36).

Sandra avait revêtu sa combinaison bleue, moulante au niveau de la taille. Son capuchon à bord d'hermine cachait ses longs cheveux blonds (page 25).

Elle était belle, avec ses grands yeux bleus et ses longs cheveux blonds tombant sur son capuchon bordé d'hermine et sa doudoune bleue cintrée à la taille (page 58).

Et puis au détour du texte, quelques phrases comiques qui ne sont pas forcément une volonté de l'auteur :

Sous ses airs faussement paisibles, Sandra Walker cachait mal une terrible angoisse. le froid envahissait son corps de la tête aux pieds, violant la moindre parcelle d'intimité. Elle frissonna (page 21).

Dès lors, on comprendra qu'il ne faut pas s'attarder sur les qualités d'écriture de Nicolas Feuz pour tabler sur une intrigue dont l'enjeu est de surprendre le lecteur. Encore faudrait-il qu'il y ait un peu de cohérence et de réalisme ce qui est loin d'être le cas.

Attention cette partie de la critique dévoile des éléments importants de l'intrigue.

Le roman s'articule autour d'une prise d'otage au festival open' air de Neuchâtel et un séjour en Laponie qui vire au cauchemar. Lors d'un des multiples rebondissements du récit, on retrouve la jeune Ilia Walker complètement hagarde dans une vallée isolée de la Laponie. Sa combinaison est maculée de sang. On pense qu'elle a été enlevée et violée. Conduite à l'hôpital, on assiste à cet examen médical déconcertant où le praticien constate que la jeune jeune fille mineure a mis au monde un enfant qu'elle a abandonné on ne sait où (un déni de grossesse explique comment Ilia est parvenue à dissimuler sont état aux membres de sa famille). L'interne informe les parents que l'adolescente a souffert d'hypothermie, qu'on a dû lui amputer deux doigts mais qu'elle peut sortir le jour même. Curieusement, il se garde bien de mentionner l'accouchement et ne semble visiblement pas s'inquiéter du sort du nouveau-né ! La probabilité d'un infanticide (ce qui s'avère être le cas) ne l'effleure même pas. Pour couronner le tout, ce médecin ne juge pas utile d'informer immédiatement le policier présent à l'hôpital. Ainsi les membres de la famille Walker peuvent tranquillement retourner au chalet où ils séjournent. Cette incohérence narrative permet à l'auteur de mettre en place une confrontation finale sanglante dans les alentours dudit chalet. Il s'avère que le père de l'enfant n'est autre que le frère d'Ilia. Ainsi, après avoir massacré ses parents à coup de hache, le jeune homme tue un policier qui débarque, comme par hasard, seul au chalet. Son forfait accompli, il rejoint sa soeur dans le sauna pour la sodomiser consciencieusement avant qu'elle ne parvienne à s'échapper. S'ensuit une poursuite surréaliste où la jeune fille, complètement nue, parvient à parcourir une distance conséquente dans les contrés glacée de la Laponie alors que la température oscille autour des -20°. Finalement rattrapée sur l'étendue d'un lac gelé, Ilia trouve encore la force de sauter à pieds joints pour de briser la glace dans le but d'entraîner son agresseur dans une noyade commune. Rien que ça. Et il ne s'agit là que d'un petit florilège des nombreuses incohérences jalonnant un récit alambiqué semblant pourtant avoir convaincu des blogueurs qui se prétendent paradoxalement en quête de réalisme policier et de cohérence et qui ne supportent pas les incongruités techniques[5].

Des personnages totalement désincarnés, stéréotypés et dépourvus du moindre caractère permettent à l'auteur de mettre en place un twist final boiteux où la succession de « hasards circonstanciés » ne fait que souligner l'indigence d'un texte laborieux que l'on aura tôt fait d'oublier. Finalement Horrora Boréalis n'est que l'incarnation de ces thrillers aux rebondissements rocambolesques qui se dispensent d'une intrigue cohérente en misant sur un lectorat peu exigeant. Navrant.

Nicolas Feuz : Horrora Borealis. TheBookEdition.com 2016.

A lire en écoutant : Pixies : Where Is My Mind. Album : Surfer Rosa. 4AD 1988.



[1] Mensuel Générations, novembre 2016

[2] RSR La Première, Les beaux parleurs, 04.12.2016

[3] RSR La Première, Les beaux parleurs, 04.12.2016

[4] RSR La Première, Les beaux parleurs, 04.12.2016

[5] L'Hebdo : le blogueur, meilleur ami du polar. 17.11.2016
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Horrora borealis dormait dans ma PAL depuis plusieurs années, suite à ma rencontre avec Nicolas Feuz au Salon du Livre de Genève.

Le procureur neuchâtelois signe un roman policier « timbré » qui nous fait voyager (oui c'est dépaysant la Laponie) en semant d'emblée une angoisse qui s'infiltre comme un vent polaire, distillant avec beaucoup de doigté les informations sur un drame survenu dans le passé.

Même si la trame est de facture plutôt classique, le dispositif temporel est savamment orchestré et nous tient en haleine jusqu'aux dernières pages où tout finit par s'assembler.

L'auteur suisse nous plonge par fragments dans le courant de pensées de son personnage principal.
Le récit se déploie par flashes. Ces flashes sont comme autant de syncopes qui viennent bouleverser sa vie.

Vous l'avez bien compris, de la Laponie on rapportera pas vraiment le souvenir d'aurores boréales et de petits voyages féériques en chiens de traîneau.

Nicolas Feuz allume plutôt un brasero dont il ramènera sans cesse les braises du drame pour bâtir un huis-clos suffocant avec une pirouette finale qui en vaut le détour.

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Walker, sa femme et leurs trois enfants sont partis passer leurs vacances en Laponie, immergés dans le froid glacial, au milieu des rennes et des huskies. de ce périple, il n'y aura qu'un survivant de retour à Neuchâtel, amnésique et poursuivi par des fantômes bien présents.
Pour que l'on dise d'un roman qu'il est réussi, il faut que les mots sonnent comme des notes de musiques, que leur enchainement chante comme une symphonie, qu'ils irradient des tonalités de couleurs qui s'accordent comme sur la toile d'un grand maitre. Pour en arriver à ce résultat-là, il faut du talent et Nicolas Feuz en manque. le style de cet auteur est plat, ses phrases sonnent creux, le vocabulaire est pauvre. La construction de cette histoire est désordonnée. Sous prétexte de créer un effet de style, l'auteur chamboule la chronologie des évènements en faisant passer l'action de son récit d'une date à une autre avec comme seul effet la confusion, particulièrement au début du roman. Heureusement par la suite, ça s'arrange. L'action gagne en vélocité, des éléments intrigants se mettent en place malheureusement pas avant la seconde moitié du livre. Malgré cela, ça manque de matière et les personnages sont transparents, sans relief. Alors que reste-t-il ? L'histoire ? Il y a de très bonnes idées mais la gestion de celles-ci est maladroite. Certains passages offrent néanmoins un suspense qui maintient notre attention.
Il y a une très bonne intrigue mais amenée de façon très maladroite.
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Premier polar suisse que j'ai été amené à découvrir, je trouve cependant les critiques des médias littéraires un peu fortes de café , permettez-moi le terme. "Le Maxime Chattam suisse" tel que décrit c'est un peu exagéré ! L'auteur est désormais un magistrat et la description de la procédure d'enquête et de gestion d'une situation de crise telle que narrée lui est ainsi plus qu'aisée.

Avec "Horrora Borealis", nous assistons à l'occasion d'un festival musical sur les rives du lac de Neuchâtel à une prise d'otage particulière et une éruption de violence ... dont la genèse remonte à 20 années plus tôt lors d'un voyage en famille en Laponie.
Du suspense et du scénario bien ficelé il y en a au cours de ces 300 pages, mais sans plus toutefois. Un bon moment de lecture avec ses rebondissements dévoilés en toute fin, de l'humanisme de son personnage pivot (Marc Boileau, négociateur), voilà les atouts de ce roman.
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Voilà le deuxième livre de la sélection pour le mois de mars dans la catégorie « Polar » (après « Dans les angles morts » d'Elizabeth Brundage dont vous pouvez retrouver ma chronique ici : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/03/dans-les-angles-morts-delizabeth.html) en lice pour le Prix des Lecteurs des éditions le Livre de Poche. Il s'agit de « Horrora Borealis » du suisse, Nicolas Feuze.

Lorsque j'ai lu la quatrième de couverture où le journal « L'Express » évoquait l'auteur comme le Maxime Chattam suisse, cela a encore titillé plus ma curiosité nonobstant le résumé de l'histoire. Je ne connaissais Nicolas Feuz que par les couvertures de ses bouquins, n'ayant pas eu l'occasion de les lire. Grâce au « Prix des Lecteurs » dont je fais partie du jury, j'ai eu la chance de le recevoir dans la sélection du mois de mars qui - doucement - se termine déjà et cela a été véritablement une très bonne surprise !

Lors du festival musical Festi'neuch à Neuchâtel, des coups de feu sont tirés faisant plusieurs morts mais surtout une prise d'otage. Preneur d'otage et otage semblent avoir partagé des faits traumatisants mais ils devront retourner dans leurs souvenirs pour comprendre comment les choses ont pu tourner de la sorte. Mais que s'est-il passé en Laponie, pays des rennes, du Père Noël et des aurores boréales ?

Le résumé est assez nébuleux et c'est bien mieux pour le lecteur d'en découvrir toutes les subtilités du récit. Comptant un peu moins de 269 pages, j'ai été littéralement happée par le récit et eu du mal à le lâcher avant de l'avoir terminé.

Même si l'histoire, et surtout la fin, sont peut-être un peu rocambolesque, j'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a fait à la fois découvrir la Laponie, la Suisse et plus particulièrement la ville de Neuchâtel. Les descriptions sont si réalistes que j'ai parfois eu l'impression de ressentir le froid glacial du cercle polaire alors je cuisais sous le soleil tropical du Cap-Vert.

J'ai trouvé que le suspens grandissait assez vite au fil des pages grâce notamment à une écriture assez incisive de l'auteur. Je voulais vraiment découvrir ce qu'il avait pu se passer en Laponie et connaître le destin de la famille Walker. Quand je pensais enfin avoir découvert le fin mot de l'histoire, l'auteur m'occasionne un total twist que je n'avais pas vu venir. Franchement, c'est bien tourné et ce, sans que le lecteur ne se doute d'un temps soit peu du final.

Peut-être parce que c'est invraisemblable mais l'auteur a réussi sa mission de me divertir et de m'avoir fait autant apprécié ce récit malgré le pan assez glauque de l'histoire mais on n'est pas dans un livre des Bisounours non plus. Cela pourra en heurter plus d'un, mais vous savez tout comme moi que les auteurs de thrillers ne font pas dans le monde des licornes courant sur des arcs-en-ciel et mangeant des pâquerettes.

En fin de compte, j'ai trouvé que la comparaison avec l'auteur Maxime Chattam n'était pas volée. Nicolas Feuz est un auteur que je compte à l'avenir suivre avec beaucoup d'intérêts et j'espère découvrir très vite son nouveau roman « le miroir des âmes », paru en août 2018, chez Slatkine et cie.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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Tout commençait vraiment bien pour la famille Walker : un voyage au pays du Père Noël en Laponie avec visite d'un élevage de Huskys, d'un élevage de rennes, motoneige, ski de fond, pêche… un séjour dépaysant au possible… Peu emballée au départ, Sandra est vite séduite par les paysages… Quant à leur fille Alia, 17 ans, elle est ravie de rencontrer « en vrai » un jeune homme avec qui elle a échangé à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux. Sam, 18 ans, en pleine crise d'opposition, sait être aussi désagréable que d'habitude et Quentin, 8 ans, le petit dernier, est heureux au milieu de cette nouveauté…. Que s'est-il passé en Laponie ?
Des chapitres courts avec de multiples allers-retours temporels et géographiques (maintenant, à Neuchâtel/ plus tôt, en Laponie)
Le livre débute par une scène de chaos : en plein festival, plusieurs coups de feu ont été tirés ; autour de Walker, des corps baignant dans leur sang… et pourtant, on comprend très vite qu'une seule question l'obsède : « Que s'est-il passé en Laponie ? »
Lorsque la situation dégénère, les négociations s'entament avec le preneur d'otage… en vain… la discussion tourne court et assez vite, celui-ci assène : « Je veux parler au commissaire Boileau ».
De repos, le commissaire Marc Boileau a bien vu passer les alertes mais il n'entend pas s'éloigner de l'hôpital où son épouse subit « l'intervention de la dernière chance » dans sa bataille contre le « crabe »… Il finit par accepter de venir sur les lieux du drame et prend contact avec le ravisseur…
Avec « Horrora Borealis », Nicolas Feuz nous plonge dans un thriller éprouvant aux multiples questions jusqu'au dénouement final, totalement imprévisible ! Enfin moi je ne l'ai pas vu arriver… 😊
Bon voilà… c'était le seul titre de cet auteur que je n'avais pas encore lu… je n'ai plus qu'à patienter jusqu'au prochain ! Mon petit doigt m'a glissé à l'oreille que nous allons y retrouver son procureur fétiche (Jemsen), sa fidèle greffière (Flavie) et son enquêtrice « souffre-douleur » (Tanja) 😉
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J'ai découvert Feuz grâce à sa série avec Mike Donner, et j'ai vraiment apprécié le style de l'auteur et ses histoires tordues. Cette fois-ci n'a pas fait exception. Ici, par contre, on le retrouve dans un oneshot, même si, avec la police de Neuchâtel impliquée, on fait un bref clin d'oeil à Donner. Dans ce roman, Feuz met en scène une famille qui, partie en Laponie, verra son destin à jamais bouleversée. Et de la plus sinistre des façons. Composée de 5 membres, 1 seul ne survivra. On découvre, grâce à des allers dans le passé, le sort funeste de la famille. Parce que le roman est campé dans le présent, sur une scène pendant le Festi'neuch, lors d'une prise d'otages. le lecteur alterne donc entre deux époques, nous amenant à comprendre les tenants et aboutissants de l'histoire. J'ai embarqué dès les premières pages lues... et je n'ai pu reposer le bouquin que lorsque rendue à la fin. Captivant. Et une histoire de famille bien tordue comme je les aime. Et le style Feuz fonctionne tellement bien... j'ai adoré.
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Il ne se passe pas grand chose dans les premières pages, il faut attendre les 50 dernières pages pour que les choses bougent. Et là déception car il y a des incohérences, une jeune fille est conduit à l'hôpital, on pensait qu'elle avait été violé, les médecins constatent que finalement elle a accouché, on ne sait pas où est le bébé, les médecins ne s'en inquiètent pas, ne préviennent pas immédiatement la police et la fille rentre tranquillement chez elle. C'est pas très réaliste quand même.
Une déception pour ma part
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