La jalousie de celles qui aiment profondément ne se trompe guère. Il est en elles un instinct subtil et sûr qui leur désigne la rivale préférée.
Je suis à vous comme si mon cœur battait dans votre poitrine.
Il n'y a pas à Paris de théâtre qui se puis vanter d'avoir eu un succès aussi long, aussi constant que la Morgue. Sa pièce muette et lugubre, toujours la même, eut pendant plus de soixante années trois cent soixante-cinq représentations par an, et jamais ne lassa le parterre.
Il ne faut point juger les fous à l'aide de la loi qui régit les sages.
Vous avez tous connu de ces paroissiens, moitié Normands, moitié juifs, qui en remonteraient aux Auvergnats eux-mêmes pour la coquinerie.
La vampire existait, voilà le point de départ et la chose certaine : que ce fût un monstre fantastique comme certains le croyaient fermement, ou une audacieuse bande de malfaiteurs réunis sous cette raison sociale, comme les gens plus éclairés le pensaient, la vampire existait.
Pourquoi ne garderions-nous pas ces noms : Faust et Marguerite ? Qu'est le chef d’œuvre de Goethe, sinon la splendide mise en scène de l'éternel fait de vampirisme qui, depuis le commencement du monde, a desséché et vidé le cœur de tant de familles ?
La jalousie de celles qui aiment profondément ne se trompe guère. Il est en elles un instinct subtil et sûr qui leur désigne la rivale préférée.
Elle était belle comme ces rêves du paradis oriental dont la vapeur d'opium ouvre les portes. Autour d'elle s'épandait un rayonnement surnaturel. Ses longues paupières laissaient sourdre d'étincelantes prières.
Il faut du sang pour amasser l'or, et l'or qu'on prodigue fait couler le sang. Il y a un lien mystique entre le sang et l'or. Ce troupeau stupide qui peuple le monde, les hommes, nous appelle des vampires. Ils ont horreur de nous et tendent sans défiance, leurs veines à ces autres vampires qu'on nomme les habiles, les heureux, les forts, sans songer que l'opulence d'un seul, ou la puissance d'un seul, ou sa gloire ne peut jamais être faite qu'avec le sang de tous : sang, sueur moelle, pensée, vaillance. Des milliers travaillent, un seul profite…