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EAN : 9782010031939
251 pages
Hachette (30/11/-1)
3.85/5   27 notes
Résumé :
1720. La Bretagne, française depuis deux siècles, a gardé ses privilèges, ses franchises, son Parlement. Mais certains gentilshommes, tel le vieux marquis de la Tremlays, savent qu'en fait le pouvoir est entre les mains du Gouverneur de la province et de l'Intendant, représentants du pouvoir royal, et supportent mal de voir la Bretagne mise en coupe réglée.
Le marquis a avec lui tous les pauvres gens qui habitent la forêt de la Tremlays. Car l'Intendant a déc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Aahahaaaaa ! Où l'on retrouve le Féval des grands jours, et du "Bossu" (L'humour en moins, dommage) ! Un roman de capes et d'épées pur jus ! Ultra-classique, certes, mais ô combien agréable à lire, d'autant plus agréable qu'il ne se perd pas en digressions, ni en descriptions lassantes !

De l'action, des grands sentiments, des sentiments fort bas aussi, des personnages géniaux (les méchants presque plus que les bons, encore que Jean Blanc soit un bon tout à fait exotique !) et un style plutôt moderne, du ferraillage et des bagarres, que demande le peuple ? UN AUTRE !!!
Car oui, j'en redemande, du Féval comme celui-là, c'est exactement ce que j'aime.

On oubliera donc les petites incohérences et les grandiloquences agaçantes, on oubliera que les filles sont un brin mièvres, encore que plutôt actives, comme chez Dumas (modernité à ce niveau-là aussi !), pour n'en retenir que le fait que ça se lit comme un charme, que dis-je, ça se déguste comme un bonbon !

Il doit bien y avoir d'autres perles dans le genre dans les très nombreuses - trop nombreuses il y a des ratés, forcément- oeuvres du Sieur Féval. Il me faudra les trouver !
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La Bretagne n'a pas attendu les portiques ecotaxe pour être une terre de révolte. Ce roman oublié de Paul Féval s'inspire de celle des Frères bretons sous la Régence. Il ne raconte pas l'histoire tragique du marquis de Pontcallec mais imagine un grand seigneur du pays de Rennes, Nicolas Treml. Quelques années après l'issue sanglante de la révolte de Pontcallec, il est l'un des derniers à protester encore véhémentement contre le piétinage des privilèges bretons par le pouvoir royal. Réduit à défendre sa chère Bretagne par un coup d'éclat aussi hardi que risqué, il transmet ses domaines à un cousin, chargé de les remettre à l'héritier légitime, le petit-fils de Nicolas, lorsqu'il en aura l'âge. Mais le vieux seigneur a à peine tourné les talons que le cousin Hervé de Vaunois met tout en oeuvre pour se débarrasser de l'héritier légitime et de ses protecteurs. Parmi eux, le plus déclassé des êtres, un albinos vivant misérablement dans la forêt.
Une vingtaine d'années plus tard, Hervé de Vaunois, seul maître des domaines de Treml, doit faire face à une révolte populaire : les gens de la forêt, excédés par les taxes et les mauvais procédés de leur seigneur, mènent des attaques sous la conduite du "loup blanc".

Ce roman assez court est un roman d'aventure très classique, en particulier dans le choix des personnages : le fier vieillard, l'héritier disparu, le jeune homme brave et franc, la jeune fille belle et douce, le traître cupide et prêt à tout. Celui qui change un peu dans le tableau, c'est Jean Blanc l'albinos. S'il joue un peu le rôle du fou qui profite de sa réputation de tête dérangée pour dire quelques bonnes vérités aux grands, il sort aussi des limites de ce rôle pour prendre une part active à l'intrigue, à l'image du bossu dans le roman du même nom. Finalement, ce que j'ai trouvé de plus intéressant dans ce roman, c'est ce personnage, d'autant qu'il est très rare de voir des albinos dans la fiction et encore plus rare qu'ils n'aient pas un rôle de méchant. Les deux principaux personnages féminins sont aussi assez réussis et actifs dans l'histoire. Finalement, celui qui joue le plus le rôle de la demoiselle en détresse, c'est le jeune capitaine Didier. Il n'a pas un rôle très actif dans l'histoire (et dort même au moment du climax). Pour le reste, l'intrigue est très classique et racontée d'une manière assez prévisible : on peut anticiper longtemps à l'avance les révélations finales.
Elle paraît presque être un prétexte permettant à Féval de décrire la fierté et la noblesse du caractère breton. Son panégyrique paraîtra peut-être un peu excessif et chauvin mais, à une époque où les Bretons étaient souvent méprisés et considérés comme des paysans attardés et idiots (cf. Victor Hugo dans Quatre-vingt-treize et bien d'autres...), un regard plus positif n'était pas de trop.
Enfin, c'est un roman servi dans un style alerte et fluide. C'est une lecture agréable.

Il n'est plus édité mais on peut le trouver en ebook et dans une version audio agréable sur le site Littérature audio

Challenge XIXe siècle 2023
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Donc me voilà plongée dans la Bretagne du 18e siècle où une animosité subsiste entre Bretons et Français. Je découvre le vieux marquis de le Tremlays, un homme bon, un breton qui éprouve pour la Bretagne un amour inconditionnel et ne supporte plus que ses terres se retrouvent sous le jonc royal français ce qui le pousse à vouloir provoquer le régent, le Duc d'Orléans en duel.
Il prend ses dispositions auprès de son cousin éloigné, Hervé de Vaunoy son plus proche parent, pour ses biens et l'éducation de son seul héritier, son petit-fils Georges et s'en va, galopant, avec son fidèle écuyer Jude Leker. Mal lui en a pris, lui et son écuyer se retrouvent à la Bastille, son petit-fils disparait et tous ses biens se retrouvent aux mains de son perfide cousin.
Vingt ans passent, la colère gronde dans la forêt de la Tremlays où les paysans subissent l'oppression de Vaunoy et de l'intendant royal de l'impôt. Un groupe de révoltés, qui se font nommer les Loups à cause de la peau de loup qu'ils portent, reprend en volant ce qu'il leur revient de droit. le jeune capitaine Didier est venu rétablir l'ordre.
Il souffle un bon vent de liberté et d'indépendance dans ce livre roman d'aventure, de capes et d'épées. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu ce genre. Et celui-ci n'est pas tout jeune, il a été publié en 1843 ! Un style un peu suranné mais pas plus que ça je trouve.
En tout cas, j'ai pris plaisir à découvrir cette histoire située bien loin de notre époque actuelle où l'auteur nous interpelle, nous prend à témoin de temps en temps. L'histoire est écrite par un Breton, cela ne m'étonne guère car j'aime bien ressenti qu'il aimait cette région, la décrire elle et ses gens.
Une histoire donc faite de complots, de trahisons, de rebondissements à la pelle mais aussi il y flotte un parfum de romance dans l'air. Bref quelques bons ingrédients pour passer un moment sans ennui.
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Puisque me voilà seule à commenter ce livre tachons de le faire bien.
Tout d'abord l'intrigue... dire qu'on la doit à Féval c'est déjà tout dire. Quel amateur de ce genre plein de panache qu'est le roman de cape et d'épée n'a jamais entendu ou lu cette phrase qui nous laisse frémissant: Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi!
Tout comme Dumas, Féval fait partie de ces figures de proue dont les romans, sans cesse réadaptés, ont bercés des générations d'adolescents.

Cette fois-ci c'est en Bretagne, sa terre chérie qu'il nous emmène, à l'époque où celle-ci presque résignée à laisser derrière elle ses conspirations pour se libérer du joug royal.
Mais est-ce là vrai pour tout Le Breton? Loin s'en faut et le brave Nicolas Trelm de la Trelmay est bien décidé à le défier... et le voilà qui quitte le pays, laissant derrière lui son petit-fils qu'il confie à un lointain parent, qui n'a bien sûr que d'autre désir que de prendre de lui... du moins n'est-ce pas ce qu'il assure?

Traîtrise, complot, surprise, révélations s'enchainent en un tourbillons grandiose propre au genre et à la plume qui nous trace l'histoire de Jean Blanc, courageux et loyal albinos, de Jude le brave et fidèle écuyer, de Didier, enfant sans passé, de Marie la douce et Alix la pure, et de Hervé le terrible tuteur sans scrupule.

A lire absolument pour tout digne lecteur du genre.
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Un bon roman de capes et d'épées, peut-être un peu prévisible, mais après tout c'est aussi ça le plaisir du genre!
Vilains collecteurs d'impôts français présurant les gentils Bretons, vieux nobles gentilshommes, serviteurs fidèles, enfants nobles élèves sous une autre identité, amours contrariées, tous les clichés sont là et c'est juste pour ce plaisir de lecture tranquille qu'on ouvre ce genre de livres.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le pouvoir de M. de Béchameil avait une portée terrible. Pauvre d'esprit, avide et étroit de coeur, rompu aux façons mondaines, n'ayant d'autre bienveillance que cette courtoisie toute extérieure qui vaut à ses adeptes le nom sans signification d'excellent homme, l'intendant de l'impôt était juste assez sot pour faire un impitoyable tyran.
Une seule chose pouvait le fléchir : l'argent.
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La Bretagne se faisait France en définitive : il n'y avait plus de frontière.

Mais une chose était de consentir une mesure en assemblée parlementaire, autre chose de faire passer cette mesure dans les mœurs d'un peuple dont l'entêtement est devenu proverbial. M. de Pontchartain, le nouvel intendant royal de l'impôt, avait l'investiture légale de ses fonctions ; il lui restait à exécuter son mandat, ce qui n'était point chose facile.
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Un jour, au temps où Jean Blanc était faible, il dit : "le mouton se fait loup pour défendre ou venger ceux qu'il aime". Jean Blanc avait vu mourir tous ceux qu'il aimait : il ne pouvait plus protéger ; ce fut pour se venger sur le mouton se fit loup.
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Le lendemain matin, le paysage avait changé : c'était Vitré, la gothique momie, qui penche ses maisons noires et les ruines chevelues de son château sur la pente raide de sa colline ; c'était l'échiquier de prairies plantées ça et là de saules et d'oseraies où la Vilaine plie et replie en mille détours son étroit ruban d'azur.
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La Régence fut un bon temps pour le gibier des forêts de la couronne. Philippe d'Orléans ne chassait guère et préférait de beaucoup, pour cause, les moelleux coussins d'un carrosse au crin et au cuir de la selle. Ses promenades avaient lieu d'ordinaire après boire, et dans ces occasions il avait, le plus souvent, grand besoin d'un dossier.
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Video de Paul Féval (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Féval
"Il y a quelques années, « on » murmurait que Claude Mesplède pourrait bien recevoir la médaille des arts et des lettres. Et puisque qu' « on » m'avait demandé mon avis sur la question avant d'entamer les démarches afférentes à ce genre de circonstances, j'avais indiqué que Claude ne voulait de médaille d'aucune sorte. Il avait déjà refusé celle du travail malgré ses 40 années de labeur à Air France !
Ce que Claude aurait aimé, c'est le prix Paul Féval de littérature populaire. Mais ce prix n'est attribué qu'à des auteurs qui écrivent des romans populaires. Lui, écrivait À PROPOS des romans populaires et donc, n'entrait pas dans cette catégorie.
Aussi voir naître, grâce à Quais du Polar que je remercie très sincèrement, un prix portant le nom de Claude Mesplède qui récompensera au choix : essai, ouvrage historique, correspondance, document, enquête, traduction, édition originale d'oeuvres complètes ou inédites, traductions nouvelles ou encore travaux académiques et universitaires… c'est énorme !
Et c'est finalement, en honorant sa mémoire, un joli retournement du sort. Claude aurait très fier qu'un prix porte son nom et sûrement un peu ébahi devant tant d'honneur.
Et que celles ou ceux qui comptent écrire sur l'oeuvre de Paul Féval se mettent au travail très vite. On ne sait jamais..." - Ida Mesplède
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