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EAN : 9782918287032
Mille Saisons (11/09/2009)
3.39/5   38 notes
Résumé :
Février 1804, dans les rues de Paris, la rumeur grandit. Une vampire aurait pris ses quartiers en bord de Seine et serait déjà responsable de la disparition d’une centaine de jeunes gens fortunés. C’est que cette vampire-là semble autant intéressée par l’or que par le sang.
Et Paris s’interroge : est-ce là le fait d’une organisation secrète ou d’une véritable goule? Loin de toute cette agitation, René et Angèle s’aiment et s’apprêtent à se marier. Mais la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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"La vampire existait, voilà le point de départ et la chose certaine : que ce fût un monstre fantastique comme certains le croyaient fermement, ou une audacieuse bande de malfaiteurs réunis sous cette raison sociale, comme les gens plus éclairés le pensaient, la vampire existait." Peut-être est-ce sa présence, et le relief de ses repas, qui créent la pêche miraculeuse du côté de l'île Saint Louis ? Peut-être fomente-t-elle le retour de l'Empereur, ou sa mort, qui sait ce qu'il peut se passer sous ses boucles brunes, ou blondes, on ne sait ?
En tout cas, dans le Paris de 1804, Jean-Pierre Séverin, dit Gâteloup, part sur ses traces. D'abord, parce qu'ayant toujours défendu la veuve et l'orphelin, il souhaite protéger Paris d'un monstre éventuel. Ensuite, parce que le mystère, c'est intriguant. Mais surtout parce que sa fille, la belle et pure Angèle, a perdu le sommeil et l'appétit à quelques jours de son mariage avec le beau René de Kervoz, neveu d'un Chouan recherché dans tout Paris. Et que ce dernier donne rendez-vous dans des églises à la femme la plus belle et la plus attirante, parfois brune et parfois blonde, la Vampire sans doute, ou sa soeur peut-être.
Regardez-les au tout début du livre : René marche vite, impatient, brulant d'une passion incontrôlable, littéralement subjugué par une femme, et portant le poids du remord vis-à-vis d'Angèle. Angèle, elle, peine à suivre son promis qui court en rejoindre une autre, avec son souffle court et la peur de le perdre qui lui coupe les jambes. Et Gâteloup derrière, le pied sûr et la démarche guerrière, et le coeur brisé du malheur de sa fille, bien décidé à découvrir le fin mot de l'histoire.

Pour moi, Paul Féval, c'est "Le bossu", le roman de cape et d'épées par excellence, au même titre que les fameux mousquetaires de Dumas (qui étaient 4 si je ne m'abuse, mais c'est un autre débat). Je n'imaginais absolument pas que cet auteur avait réalisé des incursions dans le monde du fantastique, et que c'était une réussite ! La Vampire, c'est un roman d'aventures, un roman historique, un roman fantastique, et un roman "policier" également, avec de l'action, de la passion débordante, de l'amour pur et désintéressé, des trahisons, des complots, de la politique, une société secrète et une meneuse charismatique. C'est aussi la description de la vie au début des années 1800, un amour immodéré pour la ville de Paris (qui est traité comme un personnage à part entière, qui vit, frémit et ressent des émotions !), et une critique hilarante de l'administration policière de l'époque, avec des fonctionnaires dont l'incompétence semble proportionnelle avec leur place dans la hiérarchie (et pourtant, le simple troufion en tient déjà une sacrée couche).

C'est vrai que le début est un peu laborieux. Pour ma part, je n'ai pas eu de difficulté avec l'écriture de Féval, qui, bien qu'un peu ampoulée, me parait toujours élégante et parfois même poétique. Ce qui m'a gêné, un peu, est plus la chronologie des évènements, qui nous est relatée de façon un peu aléatoire, avec pas mal d'explications et de flashbacks dans les premiers chapitres, pour installer le contexte historique et politique de l'époque, ainsi que les personnages.
J'ai été en revanche charmée par le renouveau du mythe du Vampire (Bram Stoker n'avait pas encore écrit son Dracula lorsque La Vampire a été publiée) qui ne vit ou ne revit qu'en revêtant le scalp sanglant de jeunes filles assassinées (d'où la couleur changeante de sa chevelure !). La vampire apparait tour à tour comme un chef de guerre, une espionne, une amoureuse ou un monstre. Elle a ses propres buts qui ne seront dévoilés qu'à la toute fin, et malgré son pouvoir de séduction, est amenée à suivre sa propre loi.
J'ai été également très étonnée par l'imaginaire évoqué autour de la Hongrie, pays supposé originaire de la Dame, avec des personnalités exotiques, du folklore, et même des légendes, notamment celle d'Adhema. Et puis, je suis toujours amusée de ces écrivains du passé qui s'émerveillent pour les découvertes "des sciences nouvelles". Dans la Vampire, on semble croire que le salut de la santé passera par une nouvelle médecine décriée mais très efficace : l'homéopathie !

En bref, La Vampire, c'est un livre qui se situe avec bonheur au carrefour de plusieurs types de littératures, passionnant, plein de suspense et d'actions, et fantastiquement romantique ! A lire !
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Qu'est-ce que la vampire ? Selon les plus crédules, un monstre sauvage rôdant dans les bouges de Paris pour y boire le sang de vertueuses jeune filles. Selon les plus sceptiques, un groupe de criminels, plus assoiffé d'or que de sang, enlevant à tour de bras de jeunes aristocrates fortunés pour leur soutirer de l'argent. Ou encore un vaste complot contre le premier consul Bonaparte, le héros chéri de la capitale. Une chose est sûre cependant : la vampire existe. Et elle est dangereuse, très dangereuse… Lancé sur les traces de ce monstre aux allures de spectre, le vieux maître d'armes Jean-Pierre Gâteloup arpente les rues de Paris. D'abord pour défendre ses concitoyens mais surtout pour protéger sa fille adoptive Angèle qui dépérit de douleur depuis que son amant, René, s'est pris de passion pour une belle aristocrate, la comtesse Marcian Gregoryi. René ne voit plus sa fiancée, il la fuit, il la délaisse et tout ça pour qui ? Une étrange jeune femme, tantôt brune, tantôt blonde, toujours sublime, venue tout droit des terres orientales où naissent et pullulent, comme chacun le sait, les monstres les plus inquiétants.

Il y a un peu tout et n'importe quoi dans « La vampire » de Paul Féval : histoire d'amour romantique, enquête policière, intrigues fantastiques, complots politiques… Dans un premier temps, cet enchevêtrement de genres forme un tableau assez confus. Il faut donc passer l'obstacle des quarante premières pages, un peu longuettes et nébuleuses, pour rentrer dans le vif de l'histoire et l'apprécier à sa juste valeur. L'intrigue est habile, riche en fausses pistes et coups de théâtre, et se suit avec un vif plaisir. Comme souvent chez Féval, l'histoire d'amour est sans grand intérêt et le couple de jeunes premiers à baffer. Heureusement, les personnages secondaires sont là pour donner du piquant à la sauce, notamment l'apprenti médecin Germain Patou à la langue si bien pendue ou le secrétaire général de la police, l'inénarrable M. Berthellemot (surtout ne pas sauter l'interrogatoire de Gâteloup par ce digne monsieur, un grand moment comique !). La relecture du mythe vampirique, quant à elle, est très maligne et ne manque pas de poésie. Jolie conclusion notamment qui pare le personnage de la comtesse Gregoryi d'une aura de mythologie et de tragédie du plus bel effet. En conclusion, un petit roman de qualité, à défaut d'être très facile d'accès.
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« La vampire » est un livre assez difficile à lire, mais ô combien super ! Paul Féval a merveilleusement su mélanger fantastique, Histoire et croyance populaire.

Je vais me répéter, mais la prise en main n'est vraiment pas facile. Bien que le vocabulaire soir normal, la tournure des phrases sont parfois lourdes. L'agencement des phrases aussi, et même des idées, n'est pas non plus évident à saisir. Mais une fois qu'on a pris l'habitude de l'écriture de l'auteur, la lecture devient plus simple. Cependant, il faut bien vingtaine de pages, voir plus, pour réussir à « se mettre à niveau ».


On se voit à Paris, en 1804 ! Paul Féval, qui est le narrateur, nous offre des éléments, des anecdotes ou des descriptions de la ville comme jamais encore je n'en avais lu ! Je me suis même dit qu'il était possible à un historien d'utiliser des éléments de ce livre pour faire des recherches tant qu'on s'y croit !

Toujours sur l'Histoire, je dirai que ce livre est loin d'être le roman fantastique auquel je m'attendais ! Il est plus lié, selon moi, à de l'historico-fantastique, puisque des personnages historiques y jouent un rôle et les intrigues sont « vraies ».

Le contexte historique montre une parfaite connaissance de l'auteur sur ce sujet. Rien d'étonnement à ce que les Chouanneries soient aussi mises en avant : Féval est rennais.

Les diverses intrigues sont absolument géniales et rudement bien menées par leurs protagonistes. Je suis désolée, mais je n'ai dirai pas trop à ce sujet de peur de gâcher votre lecture future. Mais c'est vraiment digne des meilleurs polars ! Je dirai que je suis même étonnée que le cinéma ne se soit pas encore emparé de ce scénario ! Quoiqu'une série serait bien mieux !

Le récit se compose de plusieurs récits selon les personnages. Je dirai presque que ça part un peu dans tous les sens, mais comme on ne s'y perd pas, l'expression est un peu abusive. On découvre la fortune d'Ezéchiel (d'ailleurs, on en vient à se demander, au début du roman, ce que l'histoire de la chevalière vient faire là-dedans), l'espionnage de Jean-Pierre, les joies et les misères d'Angnèle et René, les sombres occupations de la comtesse Marcian Gregoryi… Certaines scènes sont même décrites depuis des points de vue différents…

Pour les personnages, fort nombreux, c'est Angèle et René que j'ai le moins aimés (tiens donc), car ils illustrent vraiment le couple amoureux niais par excellence. Les « je n'aime que vous, vous êtes ma raison de vivre » c'est super lassant, sans compter que René à bon dos de faire « Angèle, mon amour » quand il comprend qu'il s'est fait avoir… D'autres ont parfois des traits de caractère un peu caricaturaux, mais rien qui ne plaisent vraiment au final.


Aussi con que cela va paraitre, mais la figure du vampire est traité avec originalité ! Le, ou la, vampire est une sorte de tout. À la fois humain et réel comme des personnages avides de sang, et d'or, mais aussi intouchables et fantastiques à l'image de l'Amour (qui est pour moi un vampire dans ce livre) ou de la « rumeur ». La manière dont est traité le thème est vraiment pluriel !


Dans l'édition de Mille Saisons, il y a quelque coquille. Rien de méchant. Par contre, je pense que la quatrième de couverture représente mal le livre.

Ce livre est un vrai coup de coeur ! Je ne peux que remercier Mille Saisons d'avoir éditer de livre, qui est juste introuvable dans d'autres formats ou édition, même à Rennes, la ville de naissance de Féval. D'ailleurs, impossible de mettre la main sur « le Bossu »…que j'ai hâte de lire ! (dès que je l'aurai trouvé, évidement)

Une lecture assez difficile sur ses débuts, des personnages sympathiques (hormis les amoureux transits), des intrigues mêlant fantastiques et histoire, pour un tout vraiment plaisant.
Lien : http://xian-moriarty.over-bl..
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J'ai arrondis à quatre, mais la note tendais plutôt à un 3,5.

Contrairement au Bossu que j'ai adoré de tout mon être, ou aux Habits Noirs que j'ai grandement apprécié à l'exception du dernier tome, j'ai été ici un peu plus mitigée.

Car si on a cette histoire de la vampire qui est assez originale et prenante, si on a une belle histoire d'amour tragique, si on a de l'aventure, on a aussi pas mal de "digression politique" et longueur à ce niveau.

Par exemple, les premières pages été très entrainante et puis il y a une trentaine de page ? environ ensuite ou ça traine et on se demande quand le rideau se lèvera enfin sur la scène. Et de même le suivis des personnages est un peu désordonné, ce qui fait qu'on a du mal à s'intéresser pleinement à eux du moins quand Féval ne fait pas résonner le pathos avec adresse.

Les derniers chapitres sont un peu confus, même si la toute dernière page est intéressante et remarquable car elle change la vision que l'on a d'un des personnages.

Après le style est fort beau, il n'y a pas à dire, élégant sans être lourd.

Mais il manque au live un petit quelques chose qui m'avait plus dans d'autres titres de l'auteur.
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La Vampire est un roman fantastique écrit par Paul Féval en 1865. La lecture d'un auteur du XIXe siècle n'est malheureusement pas toujours chose aisée pour nous, pour moi en tous cas, et j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. Les 100 premières pages ont été fastidieuses, et il y avait même des phrases auxquelles je ne trouvais aucun sens, des divagations politiques et autres qui me laissaient de marbre. L'ennui m'a souvent prise et j'ai été maintes fois tentée d'abandonner.

Mais cela valait la peine de s'accrocher. Passé ce délai d'adaptation, la complexité de l'intrigue se révèle, puissante et passionnante, et cette écriture qui était si indigeste au départ devient indissociable de l'histoire. J'ai même fini par la trouver belle et par apprécier toutes ces figures de style et ce vocabulaire désuet. Paul Féval mêle très habilement l'historique au fantastique et aux croyances populaires dans ce récit, qui nous relate l'histoire de cette vampire qui ne garde sa beauté et sa jeunesse qu'en se recouvrant de la chevelure sanguinolente de jeunes filles, mais également une histoire d'amour inconditionnel entre une femme et un homme, entre un père et son enfant, et également entre un jeune homme et la médecine, entre un auteur et les acteurs politiques de son temps...

Au final, mon seul regret restera ma méconnaissance du contexte politique, très présent dans ce livre, qui m'a très certainement fait passer à côté de petites subtilités qui l'auraient rendu bien plus intéressant encore.

Je le recommande, mais ne vous laissez pas piéger par ces premières pages si fastidieuses...
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a pas à Paris de théâtre qui se puis vanter d'avoir eu un succès aussi long, aussi constant que la Morgue. Sa pièce muette et lugubre, toujours la même, eut pendant plus de soixante années trois cent soixante-cinq représentations par an, et jamais ne lassa le parterre.
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La jalousie de celles qui aiment profondément ne se trompe guère. Il est en elles un instinct subtil et sûr qui leur désigne la rivale préférée.
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La vampire existait, voilà le point de départ et la chose certaine : que ce fût un monstre fantastique comme certains le croyaient fermement, ou une audacieuse bande de malfaiteurs réunis sous cette raison sociale, comme les gens plus éclairés le pensaient, la vampire existait.
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Il faut du sang pour amasser l'or, et l'or qu'on prodigue fait couler le sang. Il y a un lien mystique entre le sang et l'or. Ce troupeau stupide qui peuple le monde, les hommes, nous appelle des vampires. Ils ont horreur de nous et tendent sans défiance, leurs veines à ces autres vampires qu'on nomme les habiles, les heureux, les forts, sans songer que l'opulence d'un seul, ou la puissance d'un seul, ou sa gloire ne peut jamais être faite qu'avec le sang de tous : sang, sueur moelle, pensée, vaillance. Des milliers travaillent, un seul profite…
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Je suis à vous comme si mon cœur battait dans votre poitrine.
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Video de Paul Féval (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Féval
"Il y a quelques années, « on » murmurait que Claude Mesplède pourrait bien recevoir la médaille des arts et des lettres. Et puisque qu' « on » m'avait demandé mon avis sur la question avant d'entamer les démarches afférentes à ce genre de circonstances, j'avais indiqué que Claude ne voulait de médaille d'aucune sorte. Il avait déjà refusé celle du travail malgré ses 40 années de labeur à Air France !
Ce que Claude aurait aimé, c'est le prix Paul Féval de littérature populaire. Mais ce prix n'est attribué qu'à des auteurs qui écrivent des romans populaires. Lui, écrivait À PROPOS des romans populaires et donc, n'entrait pas dans cette catégorie.
Aussi voir naître, grâce à Quais du Polar que je remercie très sincèrement, un prix portant le nom de Claude Mesplède qui récompensera au choix : essai, ouvrage historique, correspondance, document, enquête, traduction, édition originale d'oeuvres complètes ou inédites, traductions nouvelles ou encore travaux académiques et universitaires… c'est énorme !
Et c'est finalement, en honorant sa mémoire, un joli retournement du sort. Claude aurait très fier qu'un prix porte son nom et sûrement un peu ébahi devant tant d'honneur.
Et que celles ou ceux qui comptent écrire sur l'oeuvre de Paul Féval se mettent au travail très vite. On ne sait jamais..." - Ida Mesplède
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