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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans les mots d'une enfant de 10 ans on voudrait entendre l'insouciance, la joie, la liberté. Dans ceux de Samoana il y a beaucoup de violence, notamment au début de son récit, la toute fin se faisant plus douce avec la légende de la naissance de l'île dont l'héroïne tient son nom et la découverte de l'amitié la plus sincère.

Samoana vit sur l'île des Samoa, au coeur du Pacifique. Ces îles qui ont in goût de paradis pour les occidentaux. Dans ce roman autobiographique, Sia Figiel décrit un monde à l'opposé de la douceur de vivre décrite par Gauguin dans ses tableaux. Très vite donne le ton : violence familiale, inceste, viol, suicides, mort d'enfant, misère sociale et économique.

Pourtant elle a ses rêves cette petite fille de 10 ans, dont celui de partir un jour pour la Nouvelle-Zélande, terre de cocagne dont tous ceux qui reviennent sont transformés. Et il y a Iona dont elle est amoureuse. Iona le rebelle, Iona le mauvais garçon. Il y a aussi les amies, l'école, l'église, la famille dont sa grand-mère. Et surtout il y a sa soeur aînée. Une soeur parfois rivale avec laquelle elle se chamaille, mais qu'elle adore plus que tout au monde.

Comment se construire dans cet environnement toxique, entre un père absent, une mère violente qui frappe aveuglément, des amies qui ne sont que jalousie, une église qui ferme les yeux sur l'inceste et la pédophilie, des croyances basées sur la peur, une société close où tout le monde sait tout sur tout le monde ou croit savoir et ne se prive pas de commérages ? C'est l'amour d'une soeur et l'amitié, la vraie, celle qui lie par le secret et la confiance, qui permettront à Samoana de traverser les difficultés.

Le style est assez inégal et j'ai été perturbée par deux choses. D'une part le récit comme fait par deux voix alors que seule Samoana raconte. Elle a souvent au début un ton qui est celui d'une enfant de moins de 10 ans, alternant avec un parlé beaucoup plus mature, plus adulte, qui prend le dessus. le second point est l'absence de lexique et le manque de traduction des mots et phrases dans la langue natale de l'auteur.

Au final une lecture intéressante pour l'angle par lequel la vit de ce village qui vit presque en autarcie est dépeint, mais un style qui ne m'a pas permis de m'attacher à cette enfant, et qui fait que je ne suis pas certaine qu'il m'en restera grand-chose.
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La vie au jour le jour de la petite Samoana (quel joli prénom) sur son île des Samoa. Elle raconte avec son langage cru, les us et coutumes de sa petite ville de Malaefou, mais aussi la pauvreté, la violence, et les tabous. Elle nous raconte les secrets enfouis, que les enfants ne sont pas censés connaitre.
J'ai eu du mal avec l'écriture hachée, ses points partout, les phrases en Samoan non-traduites(mais qui ont un certain charme).
Loin de l'image idyllique de carte postale de ses iles du bout du monde.
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La vie aux Samoa racontée par Samoana une petite fille de 10 ans, espiègle, réveuse et lucide.
L'autrice nous parle des traditions, des paysages, des difficultés de la vie insulaire.
A travers les yeux de Samoana, l'autrice dénonce aussi la violence conjugale et la pédophilie.

C'est coloré, chatoyant et cette petite fille est très attachante.
La plume poétique vous embarque aux confins de l'Océanie; voyage accentué par les nombreuses phrases en langue Samoane non traduites qui rendent tout de même parfois la lecture chaotique et complexe.
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Voilà un petit livre dépaysant et déstabilisant.
Une petite fille nommée Samoana raconte son quotidien dans son village des Samoa. C'est une suite d'événements sans histoire principale pour lier le tout. Elle nous parle de sa vie, de sa famille, de ses amis, de ses joies et de ses peines, tout simplement. Elle a l'oeil vif pour observer tout ça et un caractère bien trempé. La vie n'est pas facile, il y a beaucoup de violences et de souffrances. Les enfants ne semblent pas vraiment respectés en tant que personnes et leur parole n'a que peu de valeur. Mais Samoana est têtue, révoltée et parle tout ce que les enfants savent mais n'ont pas le droit d'évoquer. Par ce texte, c'est son esprit libre qui s'exprime. Elle joue avec les mots, forme des phrases hachées dans un style un peu désordonné. le texte est parsemé de phrases samoanes non traduites dont on devine quelquefois le sens. Il faut essayer de se laisser porter et lâcher ses habitudes. Je pense que ça joue beaucoup dans le ressenti à cette lecture. Pour moi, ça a marché souvent et à d'autres moments, j'ai eu un peu de mal à accrocher. Mais j'ai bien aimé le personnage original de cette petite fille qui passe d'un ton enfantin à un ton grave en une phrase et se laisse surprendre par la beauté des choses qui l'entourent.
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Étrange lecture. Intéressante pour l'immersion dans la vie des samoans, mais très déroutante dans sa forme.
Les phrases. Sont coupées. Par des points. Impromptus. Inutiles. Agaçants.
Comme celle que je viens d'écrire.
Pourquoi ? Je n'ai pas compris. Licence poétique, peut-être ; mais je n'ai pas trouvé que cela apportait la moindre musicalité supplémentaire au texte. Bien au contraire : il se retrouve haché, bousculé, irrespirable. Et impose une distance avec le lecteur par ce côté artificiel.
Autre choix gênant de l'autrice : truffer son texte de mots samoans, parfois cinq ou six dans un même paragraphe. Sans contexte autour, sans repère à côté, il est impossible de savoir ce que cela veut dire et l'on ne saisit donc pas de quoi parle la phrase en question.
Dernier point ennuyeux : le contenu. En dehors de quelques traditions et légendes locales, un peu instructives, ce sont surtout des scènes banales et plates (qui seraient peut-être mieux passées sans les inconvénients cités précédemment).
Bon, j'ai voulu tester la littérature de Samoa : je ne sors pas conquis par cette plume (qui semble pourtant l'une des meilleures de ce pays).
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