La Dame de Damas

NDRH976 : Cette BD a le mérite de traiter un sujet actuel et important mais je lui trouve des défauts.
Au niveau du scénario d'abord, des retournements de situation trop rapides et un manque de subtilité. L'utilisation de termes spécifiques trop nombreux pour saisir un contexte déjà compliqué vu de chez nous. La lecture demande en effet des pré-requis sur le contexte politique et social.
Au niveau du graphisme, les dessins sont réalistes mais le trait est parfois trop vif. Certaines scènes ne correspondent pas tout à fait à l'action (dans les mouvements notamment). On a du mal à distinguer les personnages. L'utilisation du sépia est lourde, oppressante.
Il y a trop de texte, c'est trop chargé (nombre de vignettes par planche).
Cependant, on comprend bien et on s'insurge contre l'impuissance de l'ONU, la lourdeur des exigences des observateurs, les enjeux diplomatiques qui se font aux dépends de la vie d'hommes, de femmes et d'enfants.
Une petit oui quand même donc pour le lycée car ça reste une ouverture vers un sujet important.

(SC971) La grande Histoire de la révolution syrienne vue à travers les yeux et le quotidien des habitants de Daraya, et plus particulièrement à travers l'histoire de Karim et de Fatima. Très didactique et très bien documentée, cette BD reprend la chronologie de la révolution syrienne, et montre bien la disproportion de moyens entre les troupes de Bachar et les révolutionnaires, l'inertie voire le cynisme de la communauté internationale. le graphisme crayonné couleur sépia permet de bien mettre en valeur les personnages et l'histoire. Oui pour le prix Lycée.
(IK971) Effectivement, un point d'entrée dans la révolution syrienne, mais je n'ai pas réussie à entrer dans l'album. La confusion entre les personnages (graphisme au trait un peu lourd) , la complexité (voire la confusion au sein) du scénario, même si j'ai aimé le point de vue : la petite histoire du quartier rejoint la grande Histoire de la Révolution syrienne, ne m'ont pas convaincue. Trop confus peut-être pour les élèves. Non pour le Prix.

BD intéressante, mais je n'ai pas du tout accroché avec les dessins, et j'ai souvent eu du mal à déchiffrer certaines paroles, à cause de la police d'écriture.

Je ne sais pas par où commencer, ni comment vous parler de la Dame de Damas. J'étais déjà dubitative avant d'ouvrir la bande-dessinée : une histoire sur la Syrie écrite par des français ? J'étais plutôt sceptique, et lassée d'avance. Cette lassitude s'est malheureusement ressentie dans ma lecture, puisque j'ai eu beaucoup de peine à m'accrocher aux personnages et à m'intéresser à l'histoire. J'ai trouvé le rythme de la bande-dessinée inégal et difficile à suivre, la temporalité est très confuse, on passe de 2010 à 2011 en quelques pages seulement et sans le ressentir vraiment, les explications et l'enchaînement des événements ne sont pas assez explicites, et en tant que novice qui ne soit pas du tout experte de l'histoire et de l'actualité syrienne, j'ai trouvé l'intrigue assez difficile à suivre. Je n'ai pas compris l'intérêt de l'histoire d'amour en filigrane, elle m'a parue assez superficielle.

J'ai en revanche bien aimé la façon dont les auteurs intégraient les réactions des communautés internationales -et notamment de l'ONU– au récit : leur passivité et aveuglement est effarant à constater. On voit également les personnages basculer petit-à-petit d'une envie de résoudre ces conflits sans violence à la nécessité d'intervenir et de se défendre par tous les moyens. L'escalade de la violence est assez terrible à observer.

Malgré ces points positifs, j'ai malheureusement trouvé que les dessins ne rendaient pas justice au potentiel de l'intrigue. Confus, riche en détails qui nous font perdre de vue l'essentiel et qui ne donnent pas assez de crédibilité aux expressions et aux gestes des personnages, coloré d'un jaune-marron monotone et qui fatigue l'oeil, le graphisme rend bien compte de la violence de l'histoire et des situations difficiles qui sont imposées aux personnages, mais n'a pas su me convaincre.

Je ressors donc assez déçue de cette bande-dessinée, mais pas si étonnée que cela : peut-être que mon scepticisme du début m'a empêchée de bien m'imprégner de l'histoire. Finalement, quelques semaines après avoir lu cette bande-dessinée, force est de constater qu'il ne m'en reste pas beaucoup de souvenirs. C'est dommage, car l'intrigue avait du potentiel et les auteurs semblent avoir beaucoup de connaissances à transmettre au sujet de cette guerre ! Si vous cherchez une bande-dessinée sur la Syrie, je vous invite donc plutôt à vous tourner vers l'excellent Freedom Hospital de Hamid Sulaiman.
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