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Critique de dvall


dvall
02 novembre 2020
C'est l'histoire d'une respectable famille canadienne fatalement décomposée par un drame et le manque de dialogue. L'histoire de la capitulation de la parole. L'histoire d'un garçon de onze ans prénommé Hooker, qui essaie de comprendre l'indicible tout en creusant des tombes pour les petits animaux trucidés par ses chats. Une mère dépressive et absente, retranchée dans sa chambre et son chagrin. Un père submergé par les événements qui ne parvient pas à mettre des mots sur l'échec de son couple. Un grand frère consumé par ses névroses et l'alcool, incapable de stabilité. Une tante autoritaire, recluse dans le passé. le seul personnage qui apporte une oreille charitable à cet enfant, c'est Iris, la domestique noire. Mais ses mots ne suffisent pas à Hooker pour comprendre le monde dans lequel il évolue. Alors lentement se construit sa propre interprétation de la réalité, lentement se déconstruit son innocence.

Avec ce huis-clos glauque et étouffant, Timothy Findley signait en 1967 son premier roman. Une oeuvre tragique d'une grande profondeur psychologique, que l'on traverse avec un sentiment d'impuissance et d'inéluctabilité. On dirait presque du Faulkner, mais Findley a sa manière propre de décortiquer la psyché et les méandres de la folie humaine. Un thème qu'il abordera bien plus tard avec maestria dans Pilgrim
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