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Je connais cet auteur canadien pour avoir lu ''Pilgrim'', un roman plutôt unique. Il est question ici de son premier livre, un roman assez noir qui met en scène une famille complètement dysfonctionnelle. La mère instable et coupée du monde et de sa famille depuis un bon moment. le père très affecté mais incapable d'extérioriser ses émotions, muré dans son mutisme. Puis deux garçons : un jeune adulte révolté par cette situation et enclin à l'autodestruction, et un gamin de 10-12 ans nommé Hooker subissant cette atmosphère malsaine. C'est ce dernier que l'on suit plus étroitement. On assiste impuissant à ce triste quotidien qui file vers la catastrophe. Il est intéressant de voir les rencontres et les expériences de Hooker et la façon dont elles vont déterminer ses pensées et ses actions.
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C'est l'histoire d'une respectable famille canadienne fatalement décomposée par un drame et le manque de dialogue. L'histoire de la capitulation de la parole. L'histoire d'un garçon de onze ans prénommé Hooker, qui essaie de comprendre l'indicible tout en creusant des tombes pour les petits animaux trucidés par ses chats. Une mère dépressive et absente, retranchée dans sa chambre et son chagrin. Un père submergé par les événements qui ne parvient pas à mettre des mots sur l'échec de son couple. Un grand frère consumé par ses névroses et l'alcool, incapable de stabilité. Une tante autoritaire, recluse dans le passé. le seul personnage qui apporte une oreille charitable à cet enfant, c'est Iris, la domestique noire. Mais ses mots ne suffisent pas à Hooker pour comprendre le monde dans lequel il évolue. Alors lentement se construit sa propre interprétation de la réalité, lentement se déconstruit son innocence.

Avec ce huis-clos glauque et étouffant, Timothy Findley signait en 1967 son premier roman. Une oeuvre tragique d'une grande profondeur psychologique, que l'on traverse avec un sentiment d'impuissance et d'inéluctabilité. On dirait presque du Faulkner, mais Findley a sa manière propre de décortiquer la psyché et les méandres de la folie humaine. Un thème qu'il abordera bien plus tard avec maestria dans Pilgrim
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Etrange famille que celle du jeune Hooker et c'est probablement parce que son milieu est tellement perturbé que ce jeune garçon de presque 12 ans a acquis ce sens de l'observation, cette sensibilité exacerbée. Difficile pour un enfant de se construire face à la folie, au silence, aux non-dits, à la dépression. J'ai trouvé ce roman terrible et fascinant.
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Je savais qu'un proche avait reçu ce livre pour une Masse Critique. Vu que sa critique était réellement négative, j'ai été frapper à sa porte pour lui emprunter.

Je dois admettre que je n'ai pas pris de plaisir dans cette lecture. Je suis allée jusqu'à la fin parce que je voulais voir comment tout cela allait se terminer.

Je sais bien qu'on ne sait pas expliquer pourquoi certaines personnes peuvent en arriver à de telles extrémités. Mais, je n'ai toujours pas compris pourquoi Hooker avait fini par perdre la tête à ce point, ni pourquoi cette famille finissait par partir à la dérive.

L'abus de description m'a tué ma lecture surtout dans les dialogues. Si c'est pour les rendre plus vivant, je n'ai pas eu cette impression en lisant, cela m'a plus empêché de me concentrer sur l'histoire.
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Paru en 1967, ce livre a été une première fois édité par le Serpent à plumes en France et réédité tout dernièrement par Libretto.
C'est une chronique familiale que l'histoire qui prend place dans ce roman. C'est plus précisément l'instantané d'un été, à la fin des années 60, dans une maison cossue de la campagne canadienne.

Hooker Winslow, le narrateur, a 11 ans et est le dernier d'une famille qui part à la dérive. La mère ne quitte pas sa chambre, à l'étage, suite au décès du dernier enfant, à la naissance. le père, quant à lui, est tétanisé par l'échec de son couple et se mure dans le silence. Quant à Gilbert, le frère aîné, il a lui aussi ses névroses et patauge dans un alcoolisme déraisonné. Dans ce huis-clos où n'évoluent que peu de connaissances : Rosetta (la tante), Iris (la bonne), c'est étouffant comme les messes basses vont vite et comme le silence ternit les relations humaines.

Timothy Findley parvient brillamment à nous plonger dans une atmosphère tantôt pesante, tantôt dérangeante. Il met en lumière un gamin qui semble porter toute la misère sur ses épaules. Quand on commence à médire du grand frère, Hooker se met en devoir de voler un revolver pour venger les propos infamants.

Tout au long de ma lecture, j'ai eu du mal à m'imaginer que ce récit avait été écrit il y a près de 50 ans tant des éléments de l'actualité sont prégnants. La problématique de se faire justice soi même n'est pas passéiste, et l'isolement des petites gens de la campagne est lui aussi une notion qui perdure. En somme, Findley a réussi à livrer une chronique intemporelle d'une famille qui peine à retrouver le chemin du dialogue et du vivre ensemble. L'été passé en leur compagnie ne leur permettra malheureusement pas d'esquisser un avenir prometteur. Animaux et humains sont comme pris dans un champ de souffrance insurmontable. Et le titre, lui, prend inexorablement tout son sens.

Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération Masse critique ainsi qu'aux éditions Libretto.
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Un jeune garçon, Hooker, observe attentivement, sans toujours le comprendre ,le monde qui l'entoure.L'atmosphère est pesante dans cet été canadien où règne la chaleur, dans cette maison où personne ne se parle vraiment et où règne l'échec.
Échec de son frère aîné, incapable de garder un emploi, échec du couple de ses parents avec le père qui s'aveugle devant la situation familiale et une mère qui reste enfermée dans sa chambre, ne se remettant pas de la mort de son dernier enfant.
La folie et la mort rôdent, bien trop proches de cet enfant qui enterre oiseaux et chats écrasés et prend tout au pied de la lettre. La compagnie de la seule personne vraiment aimante à ses côtés, une domestique noire qui travaille depuis 20 ans chez eux ne pourra empêcher la tragédie qui s'est mise en marche dès la première scène de ce roman oppressant.
On pense à Faulkner, O Neill, mais c'est avec une grande économie de moyens et une extrême efficacité que Timothy Findley narre cette histoire quasi hors du temps et de l'espace ,et donc universelle. Un roman exigeant et magnifique !
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Rare sont les fois où je m'arrête à la moitié d'un livre car il m'énerve ou ne me plait pas. Plus rare encore sont les fois où j'atteins péniblement le tiers et que j'ai mauvaise conscience en abandonnant l'ouvrage. En réalité... C'est la première fois.

Je ne suis pas déjà amatrice des tranches de vie mais ce livre qui se promettait psychologique est vide, lent et sans la moindre once de sentiments. Parmi une flopée de détail plus qu'inutile, l'auteur essaie de développer ses personnages mais non seulement c'est trop long mais mis d'une telle façon que j'éprouvais de plus en plus d'antipathie pour des personnages pourtant horriblement vide de profondeur.

L'histoire tournait en rond au point où je lançais des regards dépités au nombre de page à mesure que j'avançais. En plus de cent pages, je n'ai pas eu l'impression d'apprendre quoi que ce soit sur les personnages si ce n'est ce qui était déjà marqué sur le quatrième de couverture.

Résultat, une lecture décevante que je n'aurais pu continuer malgré tous mes efforts.
Lien : http://angelscythe2.eklablog..
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Ce livre rend d'abord une ambiance particulière. Il se déroule sur un été, et j'ai tout de suite été plongée dans une atmosphère estivale: chaleur, paresse, mais également un drame qui se joue lentement, et dont chaque acte préfigure les coups de théâtre finaux. En effet, ce roman semble lent. On dirait qu'il ne s'y passe pas grand-chose. Pourtant, au milieu d'actes ordinaires, l'auteur raconte des événements plus graves. La communication se fait très mal dans cette famille. Seule, Iris semble savoir quel devrait être le rôle de chacun. Les autres adultes n'assumant rien, elle tente d'être une soeur et une mère pour Hooker.

Nicholas semble perdu. Sa colère est toujours mal dirigée. D'une manière générale, il agit toujours à contretemps. Gilbert le lui fait remarquer de manière assez maladroite, mais il n'a pas tort. Il ne sait pas prendre sa femme ni ses fils. Il n'a de père que le nom.
[...]
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Timothy Findlay est une vraie découverte littéraire ! Avec beaucoup de finesse, et de simplicité, cet auteur décrit la folie dans son quotidien, et tout ce qui l'entoure : les non-dits, les dénis, les semblants... La folie déclarée, la folie insidieuse et qui se déplie silencieusement, ce qui peut prendre forme de folie et qui ne l'est pas réellement.... J'ai été véritablement embarquée dans ce huit-clos et ai assisté à la descente aux enfers de cette famille disloquée.

Publié en 1967, le dernier des fous est le premier récit de Timothy Findley et nous donne une idée de la gestion de la folie à cette époque. C'est un thème qui reste actuel et qui pourrait éclairer certains faits d'actualité.

Je souhaiterais remercier la maison d'édition Libretto qui sort de l'ombre ces écrits et nous offre la possibilité de les (re)découvrir, en leur faisant peau neuve.
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Une famille dysfonctionnelle, blessée, emmurée dans son malheur. Une mère dépressive qui s'isole, un père évanescent, une tante contrôlante et dominatrice, une bonne dépassée et deux fils que tout sépare; l'âge surtout. L'aîné s'évade dans la poésie et les vapeurs de l'alcool, la fainéantise et le dégoût de tout. le plus jeune tente de survivre à tout ça grâce à ses chats et à l'amour de sa bonne dont la placidité fait office de réconfort dans ce monde en équilibre au-dessus du vide. Un été où tout peut basculer...
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