Citations sur Blood Family (11)
C'est quand même curieux, la vie. À cinq mille kilomètres de là, au Canada, il y a trente ans, un charmant vieux bonhomme en gilet de laine répondant au nom de Mr Perkins réalise une série télévisée pour les enfants. Quelqu'un d'autre a l'idée d'enregistrer les épisodes mais ne les jettes pas. Et Edward James Taylor est sauvé. Si ce genre de chose arrivait plus souvent, je finirais peut-être par croire en Dieu.
Alice s'est jetée au cou de maman et l'a serrée dans ses bras. En lui faisant un gros baiser sur la joue, elle lui a dit gaiement:
-Au revoir, Lucy! A bientôt.
J'en ai fait autant:
-Au revoir, maman.
Elle m'a serré la main. Elle ne devait plus savoir comment je m'appelais, car il y a eu un petit silence étouffant après le mot "au revoir".
Les livres c'était vraiment autre chose. On avait l'avantage d'y croiser des personnages de tous âges et de toutes sortes : courageux, intelligents, malheureux, drôles, timides. Des étrangers aussi.
Des gens qui avaient perdu une jambe sur un champ de bataille, d'autres qui réussissaient dans le cinéma. De connaître leurs pensées, d'observer leur façon d'être, de tout apprendre d'eux, jusqu'aux ruminations qui les hantaient la nuit.
Même si vous soucis sont différents, les livres vous montrent au moins que vous n'êtes pas seul à vous en faire. Vous n'avez plus besoin d'avoir peur que ce soit anormal.
Je m'étais mis à aimer passionnément les livres. J'avais l'impression que chacun d'eux me donnait des clefs pour devenir normal. Qu'ils n'avaient été écrits que pour moi, comme autant de cours particuliers tranquilles et sans danger, sur la façon de vivre des autres.
« L’air du dehors m’a frappé comme une gifle. Je ne savais plus ce que c’était. Et cette odeur – comme dire? Dure, peut-être. Presque hostile. Comme du cristal. L’air m’a presque plus choqué que la lumière. Bien plus tard, il m’est arrivé de passer devant une piscine, et à chaque fois l’odeur du chlore m’a rappelé ce moment étrange où Rob a ouvert en bas la porte qui donne sur la rue. Je n’oublierai jamais le trajet dans la voiture de police : le monde me paraissait tellement grand! «
"Donc la bonté est encore de ce monde, me suis-je dit. Oui, la bonté existe. Un être humain peut aider ses semblables à moins souffrir."
"Je m'étais mis à aimer passionnément les livres. J'avais l'impression que chacun d'eux me donnait des clefs pour devenir normal."
"Même si vos soucis sont différents, les livres vous montrent au moins que vous n'êtes pas seul à vous en faire. Vous n'avez plus besoin d'avoir peur que ce soit anormal."
"C'est ce qui a provoqué le déclic, je crois. Je ne voulais pas être comme lui. Et là où je me trouvais, j'avais la possibilité de faire un choix. Un tout petit pas de côté."
Les livres, c'était vraiment autre chose. On avait l'avantage d'y croiser des personnages de tous âges et de toutes sortes : courageux, intelligents, malheureux, drôles, timides. Des étrangers aussi. Des gens qui avaient perdu une jambe sur un champ de bataille, d'autres qui réussissaient dans le cinéma. De connaître leurs pensées, d'observer leur façon d'être, de tout apprendre d'eux, jusqu'aux ruminations qui les hantaient la nuit. Même si vos soucis sont différents, les livres vous montrent au moins que vous n'êtes pas seul à vous en faire. Vous n'avez pas besoin d'avoir peur que ce soit anormal.
Peu à peu, les années passant, j'ai appris à me comporter normalement.
« Les livres, c’était vraiment autre chose. On avait l’avantage d’y croiser des personnages de tous âges et de toutes sortes : courageux, intelligents, malheureux, drôles, timides. Des étrangers, aussi. Des gens qui avaient perdu une jambe sur un champ de bataille, d’autres qui réussissaient dans le cinéma. De connaître leurs pensées, d’observer leur façon d’être, de tout apprendre d’eux, jusqu’aux ruminations qui les hantaient la nuit. Même si vos soucis sont différents, les livres vous montrent au moins que vous n’êtes pas seul à vous en faire. Vous n’avez plus besoin d’avoir peur que ce soit anormal. »
« Je ne savais plus où j’en étais. Je ne voulais pas voir ma mère. Et en même temps je voulais. Mais je n’avais pas envie de voir ma mère comme ça. Abrutie. Ce n’était pas ma mère. Même pas capable de chanter une chanson toute simple qu’elle avait entendue des millions de fois. Ma chanson préférée, pendant des années (…). Il n’était plus question que j’aille passer une heure atroce et mortifère avec cette Lucy muette qui m’était étrangère : celle que Harris martyrisait n’était pas ma mère. »