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Si je suis devenue prof de français, c'est principalement pour être une « passeuse », transmettre la passion immense que je ressens pour la lecture (évidemment, vous me comprenez, vous qui vous vous êtes inscrits sur ce site !)
Le temps des « grandes vacances » est pour moi propice à la réflexion : je reconsidère la liste de livres donnée à chaque début d'année scolaire, je recherche ce roman susceptible de bouleverser, ou à tout le moins d'intéresser ces jeunes souvent plus préoccupés par leur smartphone/iphone/ jeu vidéo/... Ce roman qui provoquerait de petites étincelles, prémices d'un feu sacré, celui de la lecture.
Comme j'ai remarqué que les prix, en Belgique, ne sont pas soumis aux diktats des maisons d'édition, je me suis tournée vers la sélection du prix Farniente, gage de qualité, dont « les thèmes prêtent à des débats d'idées, à ouvrir le dialogue et à aller à la découverte des autres et des différences ». Ce prix créé en 2000 s'adresse aux ados de 12 à 16 ans (basket jaune = 13 ans et plus ; basket verte = 15 ans et plus). Il est décerné par les jeunes, après une sélection du comité de lecture constitué de 20 jeunes et 20 adultes.

Et nous y voici : « Blood family » d'Anne Fine est le lauréat 2017.
C'est avec effroi que j'ai découvert, séquestrés dans un appartement immonde, un gamin crasseux et sa pauvre loque de mère. Libérés grâce à une voisine perspicace, ils sont pris en charge par les services sociaux. La mère, détruite à jamais, est devenue débile. le fils de 7 ans, Edward, ou Eddie, sera d'abord recueilli par deux personnes assez âgées, famille d'accueil bienveillante et humaine, avant d'être adopté par un couple ayant déjà pris sous son aile une fille.
J'ai assisté à la transformation de ce gamin, d'abord positive, puis, à l'adolescence, à la lente descente aux enfers. Les démons du passé le rongent...

Nul doute que les thèmes de la maltraitance, l'adoption et l'alcoolisme, traités avec simplicité et naturel, susciteront l'intérêt de certains de nos ados. Ici, pas de romantisme, pas d'aménagement de la réalité sordide. Les faits. Les dialogues. Les pensées, racontées comme sous la forme d'un compte rendu des années après. Et cachée dans les pages, l'attrait du héros pour la lecture...
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Anne Fine livre un roman intelligent que je conseille aux jeunes bons lecteurs dès 13 ans. Les personnages ont tous leurs limites et donnent une crédibilité toute particulière au récit. La difficulté d'accepter son passé, le pardon, le chagrin et la colère rythment la narration sans tomber dans une style empathique pompeux.
Parfois pénible, le récit reste toujours attrayant grâce à la plume d'Anne Fine sensible et vive et à l'alternance des points de vue qui donne une image claire et honnête des faits........................
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Un enfant enfermé avec une mère devenue folle sous les coups de son conjoint, voilà ce qu'est Edward. Ce jeune garçon devra apprendre le monde et se construire autrement que grâce aux vidéos de monsieur Perkins. Au travers du regard des assistants sociaux, des parents d'accueil, de sa soeur, Edward grandit et devient un adolescent presque "normal". Mais les fêlures sont toujours là et le jeune homme se penchera sur le précipice de l'alcool.
Anne Finesigne un roman coup de poing, fort et anxiogène mais terriblement juste et humain pour les grands ados avertis.
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Une véritable surprise pour ce roman classé dans les romans pour adolescents.
En effet, les thèmes abordés sont durs, très durs et m'ont beaucoup touchés par les mots qu'à utiliser l'auteure.
Il est question de violence émotionnelle, physique, psychologique, d'alcoolisme, de filiation, de quête de soi et de perte. Tout ça pour un garçon qui va se retrouver au milieu d'une famille adoptive.
Cette histoire est tellement percutante, captivante, émouvante que je voulais absolument savoir ce que ce jeune garçon allait devenir et si la chance allait lui sourire un jour.
Toute personne a un passé plus ou moins "lourd", il suffit de tomber sur la bonne personne pour pouvoir s'en sortir...
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J'ai adoré ce roman très noir et très sombre, parfois même "glauque". J'ai beaucoup été intriguée par la couverture et le titre, le résumé m'a un peu moins tenté mais finalement je ne regrette absolument pas de l'avoir lu.
Je me suis vraiment attaché au personnage d'Eddie durant ma lecture, même s'il lui arrivait d'être vraiment casse pied. J'ai trouvé que la fin est arrivée trop vite.
L'écriture était facile à comprendre et très fluide. Un livre au final très émouvant !

A l'âge de 7 ans, Eddie (Edward), est retrouvé avec sa mère alors qu'ils étaient séquestrés dans un appartement miteux sous la poigne sans pitié de Bryce Harris.
La mère du jeune garçon après s'être fait battre jusqu'à ce que son corps soit entièrement couvert de bleus, a finalement perdu la raison et est traumatisée à vie.
Edward est envoyé en famille d'accueil et tente de s'habituer au monde extérieur. Il est ensuite adopté et essaye avec ses nouveaux tuteurs de se reconstruire. On le suit grandir et progresser, devenir un jeune garçon comme les autres de son âge.
Mais Edward sait bien qu'il n'est pas comme les autres, son passé ne cesse de le hanter chaque jour de plus en plus intensément...
Y a t-il une chance pour que cette enfant traumatisé vive en oubliant définitivement les ombres de son passé ? Iris 4ème
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Après nous avoir fait frissonner avec le passage du diable, Anne Fine revient avec un roman ado tout aussi terrifiant, mais dans un autre registre… Notons d'ailleurs que ce précédent roman trouve une certaine importance dans ce Blood family (mais je vous laisse la surprise)…

Avec les premières pages de ce roman, Anne Fine nous prend à la gorge, nous secoue dans tous les sens et ne nous lâche qu'à la toute dernière ligne…ou pas ? En tous cas, l'histoire de ce jeune Edward nous glace le sang : séquestré depuis son plus jeune âge, l'enfant vit dans la crasse, dort dans un tas de couvertures partagées avec un chien jusqu'à ce que l'animal se retrouve à pourrir dans un sac poubelle. Sa mère est un cadavre ambulant, la peau tellement marquée qu'elle en est bleue ou noire. L'horreur absolue. Une horreur qui a un nom : Bryce Harris. Un homme terrifiant qui n'a même pas besoin d'être physiquement présent dans le roman pour que son nom ou son souvenir provoque des angoisses et une peur indicible chez Edward.

La première partie du roman est tout bonnement stupéfiante. Par l'histoire terrible que l'on découvre, mais aussi par ce personnage, ce jeune Eddie, qui ne connaît rien d'autre à la vie que celle de cet appartement minable, et des émissions télévisées de Mr. Perkins, enregistrées sur K7, qu'il regardait en boucle avec sa maman quand Harris n'était pas là. Ainsi, là où Eddie aurait pu être un enfant sauvage ou tout simplement idiot à force d'être battu et de ne rien faire de la journée à part craindre le retour d'Harris, il est un enfant étrange, capable de lire ou de compter et incollable sur un certain nombre de sujet évoqués dans les émissions de Mr. Perkins. Comme beaucoup le pensent, c'est sans doute ce qui a sauvé cet enfant…
Je n'ai pas envie de vous en dire plus sur l'histoire, qui se laisse découvrir avec répulsion et fascination. En tous cas, on s'attache instantanément à ce petit bonhomme et à l'adolescent qu'il va devenir. Car le roman va suivre Edward de ses 7 ans à son entrée en première. Une vie qui ne sera pas facile malgré l'amour que vont lui prodiguer bon nombre de personnages. Car le passé ne disparaît jamais véritablement…

J'ai beaucoup aimé la construction du roman, qui fait intervenir plusieurs acteurs de la vie d'Eddie depuis sa découverte dans cet horrible appartement. On a l'impression d'avoir affaire à une compilation de témoignages, ceux d'Edward étant les plus importants, ce qui renforce notre sentiment de malaise à lire cette histoire presque documentaire. Anne Fine signe un roman coup de poing, bouleversant et qui n'interdit pas l'espoir…
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Coup de coeur

Un deuxième roman sur la maltraitance, la violence familiale, tout aussi bien écrit et percutant que celui d'Elise Fontenaille mais dans un style différent.
Le roman est écrit ici à plusieurs voix en alternance : Edward, les familles d'accueil, les services sociaux, les médecins..Anne Fine décrit bien le traumatisme profondément ancré malgré les apparences d'une nouvelle vie heureuse, les petits détails qui font plonger l'ado dans un abyme d'angoisse et d'auto destruction.
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Le seuil de la porte d'entrée passée, Eddie est ébloui par la lumière et la rumeur de la ville. Voilà des jours et des jours qu'une voisine appelle et envoie des lettres, sans succès… Enfin les voilà, policiers et travailleurs sociaux… le petit garçon et sa mère sont dans un état lamentable ; les silhouettes sont fluettes et courbées, les visages défaits, les regards vides, les vêtements déchirés et sales, l'appartement est sens dessus dessous, la crasse est partout et les fenêtres sont recouvertes de papier journal. Une odeur nauséabonde flotte dans l'air – le corps d'une chienne en décomposition dans un sac poubelle -. La mère est prostrée, seuls des gémissements sortent de sa bouche, ses jambes sont noires, des touffes de cheveux manquent sur son crâne. Leur bourreau, Harris, n'est pas encore rentré. Il faut vite quitter cet enfer, emmener la mère et l'enfant. Il n'a que sept ans.

Les premières pages du roman sont d'une telle violence qu'on les lit à une vitesse folle, en apnée. En colère, inquiet, et tellement pressé de savoir Eddie en sécurité. Anne Fine va ensuite dérouler la vie d'Eddie jusqu'à ses seize ans. Avec réalisme intelligence précision et sans jugement, elle expose les faits et se glisse tour à tour dans la tête d'Eddie et des différentes personnes qui gravitent autour de lui : agents de police, travailleurs sociaux, psychologues, famille d'accueil, parents adoptifs… Ces regards éclairent et sondent l'âme humaine, à l'image d'un documentaire de témoignages.

Si Lucy, la mère d'Eddie est placée dans un établissement psychiatrique, ayant perdu la raison sous les coups d'Harris – ce dernier n'a jamais levé la main sur Eddie -. Ce dernier, non scolarisé, surprend tout le monde par son éveil, sa réflexion, sa perspicacité. On apprendra que des émissions culturelles pour enfants – présentées par un certain Mr. Perkins – visionnées en boucle sur des cassettes VHS durant ses années d'enfermement ont été salvatrices. le retour à une vie « ordinaire » se fait donc assez facilement. Mais un jour, Eddie, adolescent, découvre dans le miroir sa forte ressemblance avec Harris – il avait toujours pensé qu'il n'était pas son père -. le choc est rude. Il se prend le passé en pleine face. S'ensuit une spirale infernale où l'alcool règne en maître.

Un roman sombre et intense qui parle avec justesse des difficultés de la reconstruction et de la réinsertion après une petite enfance maltraitée. Une lecture rude empreinte d'un sentiment de malaise constant face au mal-être de ce garçon, si attachant et courageux. Pour lui, on ne peut pas quitter l'histoire, on ne peut pas fuir. On demeure à ses côtés jusqu'au bout, avec espoir.
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Eddy est un petit garçon vivant enfermé chez lui sous l'emprise d'un homme alcoolique et violente. Sa mère, maltraitée, n'a pas la force de chercher une solution face à cette brute qui réduit à néant tout espoir de sortir. Alors que toute perspective de sécurité est détruite, l'impensable se produit. C'est ainsi que Eddy nous raconte son chemin de famille en famille, son vécu, son évolution.

Eddy, de son vrai nom Edward est un enfant et adolescent avec une grande haine dans le coeur. Je l'ai trouvé assez fermé, difficile de le décrypter et de le comprendre. Ce que j'ai apprécié dans ce personnage et cette histoire est que l'auteure ne nous montre pas un « post-trauma » tout beau tout rose où il remonte la pente avec force et bonheur. Dans ce récit, le personnage principal sombre, la vie devient noire et obscure, et c'est ce que j'ai trouvé très intéressant, cela montre une certaine réalité et efface le monde des bisounours que l'on a l'habitude de voir en littérature ou à la télévision. Alice est un personnage qui apparaît au milieu du roman, pourtant une personne clé du livre. Je n'ai pas su me faire un avis de cette jeune fille, tantôt gentille et tendre, tantôt cruelle, difficile de comprendre où elle voulait en venir. Les personnages sont encore nombreux que je ne saurai tous les décrire. Dans la vie de Eddy sont importants Nathasha, Nicholas, Linda et Alan, eux qui l'ont aidé comme ils le pouvaient. Je ne me suis attachée à aucun d'eux mais leur démarche était belle et généreuse.

Le synopsis me tentait énormément, j'ai eu un élan de motivation en découvrant que le point de vue changeait souvent de narrateur. Cependant, mon espoir est vite redescendu. En effet, les points de vue de différents raconteurs est un élément clé puisqu'il permet une vision plus large et plus diversifiée des situations présentées. Pour moi, le vrai point négatif est le surplus de descriptions et d'informations inutiles qui rend le texte lourd, lent et ennuyeux. Il y a eu de grandes longueurs, si bien que je me demandais si j'arriverai à terminer le roman, je n'en voyais pas la fin. C'est au trois-quart de l'ouvrage que cela devient intéressant, les choses bougent, le rythme s'accélère, les sujets abordés deviennent intéressants. C'est aussi à partir de ce moment-là que la réalité prend le dessus par les actions d'Edward, captivant.

Je suis déçue. J'attendais beaucoup de ce roman, le résumé me donnait vraiment envie de le découvrir. J'ai eu du mal à digérer les nombreuses longueurs, à entrer dans le texte. La partie intéressante arrive trop tard dans le roman pour apprécier réellement la lecture, ce qui est dommage car c'était saisissant. En effet, c'est cet aspect réalité et réactions négatives dû au traumatisme qui rendent le tout véritable et non fictif. Je n'ai pas passé un bon moment mais la fin de l'histoire est géniale.
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Eddie est resté enfermé dans un appartement avec sa mère jusqu'à l'âge de 7 ans. C'est une voisine un peu trop curieuse qui a alerté les services sociaux et l'a délivré d'un père alcoolique et très violent. Placé en famille d'accueil, il doit apprendre à faire confiance et apprécier tout ce qu'il a manqué : la scolarité, les amis, les loisirs. Un récit très émouvant sur l'enfance maltraitée, les multiples points de vue nous décrivent avec beaucoup de justesse les hésitations et les angoisses de ce garçon brillant et gentil mais abîmé par les mauvais traitements...
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