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Quelle traduction de titre stupide ! Je ne sais pas où ils sont aller chercher cette notion de profanateur, toujours est-il que c'est totalement mensonger. Body Snatchers signifie tout simplement “voleurs de corps”, les corps volés sont ceux des vivants, donc il n'y a rien de sacré, de religieux comme le sous entend le terme “profanateur”, ni même rien à voir avec la mort. Donc j'ai cherché pendant vingt ans, en vain, le titre de ce film des années 50 que j'avais vu et adoré au début des années 80, il ne pouvait nullement être question de “profanateurs de sépultures” vu que ça n'avait aucun rapport, et pourtant c'est bien celui-ci (et donc merci Foxfire). On se demande ce que les éditeurs et producteurs ont parfois dans la tête.
Bref passons l'aspect titre idiot, je découvre donc que le film est tiré de ce bouquin de Jack Finney de 1955 dont on a remis ce titre de m… en 1994, sans doute pour faire le lien avec le film, il avait été publié sous le titre “Graines d'épouvante” dans les années 70, moins pire, mais pas transcendant non plus.
Alors, je me suis précipité dessus. Après la frustration de l'avoir cherché pendant vingt ans, il n'avait pas intérêt à me décevoir.
Je ne sais pas si vous avez déjà eu cette impression en lisant un livre, mais toutes les images dans ma tête étaient en noir et blanc, avec un héros qui ressemble à James Stewart et la fille à Ava Gardner (non, ce n'est pas eux qui jouent dans le film, mais j'idéalise). le ton colle bien avec ce que je me rappelais du film, ambiance de paranoïa subtilement décrite, avec des fluctuations, des moments d'intensité et de calme qui alternent et s'imbriquent idéalement, un crescendo parfaitement rythmé pour faire monter la pression. Je me souvenais avoir été scotché par le film, ça fonctionne aussi avec le bouquin. L'écriture est simple, efficace et assez élégante, quelques courtes descriptions viennent ponctuer et nous laisser souffler entre les moments d'intensité. Ce n'est pas du gore, le ton est plutôt axé sur la paranoïa, comme celle de l'enfant qui raconte que ses parents ne sont pas des vrais parents, que ce sont des extraterrestres qui ont pris leur place… c'est la base de l'histoire, et le développement qui en est fait est d'un belle maîtrise, dans tous les aspect, autant sur les rebondissements, que le style, l'évolution, les personnages. Il en ressort une lecture jubilatoire, où le charme rétro du cinéma des années 50 vient s'immiscer dans une intrigue passionnante. Évidemment, ce charme rétro ne plaît pas forcément à tout le monde, et paradoxalement, Jack Finney situe l'histoire 20 ans dans son futur, dans les années 70, mais l'ambiance est bien celle des années 50.
Le happy end de la fin n'est pas repris dans les versions cinématographiques, tant mieux, ce n'est pas ce qui est le mieux réussi.
Au final, j'ai vraiment passé un bon moment de lecture, j'ai été totalement absorbé, ne pouvant plus m'en détacher (je retire quand même une demi étoile pour le titre).
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Une petite ville américaine où tout le monde se connait. Et puis des gens soupçonnent leurs proches de ne plus être eux-mêmes, qu'ils ont été remplacés par des copies conformes. le docteur de la ville reçoit les confidences de certains de ses clients et fait quelques recherches. Paranoïa ... ou autre chose.

Un classique des années 50s lorsque tout le monde, aux États-Unis, craignait l'infiltration des communistes. Probablement aussi l'oeuvre qui a inspiré sa nouvelle "Le père truqué" à Philip K. Dick sur le même thème.

Un roman drôlement efficace en mode thriller. Qui est qui ? À qui peut'on faire confiance ? La paranoïa nous emporte jusqu'à la fin qui est plutôt décevante, selon moi. Un roman suffisamment marquant pour se faire adapter trois fois au cinéma.

J'ai beaucoup aimé. Mon adaptation préférée est celle de Philip Kaufman avec Donald Sutherland et Brooke Adams.

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Une impression de déjà lu? (ou peut-être vu : le texte a déjà été l'objet de trois adaptations cinématographiques ) pour un court texte honnête de SF.

Un sentiment d'étrangeté semble se propager comme une épidémie dans une petite ville des Etats-unis. Certains citoyens ont l'impression que leurs proches, bien qu'objectivement semblables à ce qu'ils étaient naguère, ne sont plus eux-même. le narrateur, un médecin cartésien qui ne croit que ce qu'il voit, en réfère à son ami psychiatre, qui lui remet en mémoire d'étranges histoires d'hallucinations collectives sporadiques et sans aucun fondement, et qui cessent comme elles sont venues.
Pourtant quand le bon docteur découvre des corps sans empreintes digitales puis d'étranges cosses géantes au domicile d'amis, le doute s'installe….

L'ensemble est bien construit, sans fioritures, l'auteur saisissant juste quelques occasions de débattre sur l'exercice de la médecine, ou les théories de l'apparition de la vie sur notre planète. Rien de bien nouveau.

C'est très vite lu. le récit à la première personne confère une proximité  avec le narrateur, qui entraine le lecteur dans son vécu anxiogène.

Certes le roman date de 2000, mais il faudrait une fois pour toutes que les traducteurs cessent de considérer que « cervical » ait un quelconque rapport avec le cerveau! C'est très récurent en SF.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Cela faisait une éternité que je recherchais ce livre. Je pensais m'offrir la dernière réédition des Éditions Bélial' jusqu'à ce que je tombe sur un exemplaire d'occasion sous son nom d'origine « Graines d'épouvante » (traduction daté où le traducteur parle de prisunic pour une supérette). le titre « L'invasion des profanateurs » sera choisi par Denoël suite à l'adaptation vers le grand écran.

Si je devais résumer ce livre, je dirais que l'idée est intéressante, mais la mise en scène est catastrophique. C'est lent, mais lent. Il faut attendre une centaine de pages pour que l'intrigue prenne un peu d'épaisseur. À vrai dire, il ne se passe pas grand-chose sur l'ensemble du livre, quant au dénouement final, c'est bâclé. Jack Finney a fait le choix de la narration à la première personne. Nous suivons les événements par les yeux d'un docteur.

Ce récit est étrange, il pourrait être un mélange de thriller psychologique, de fantastique et de science-fiction. Imaginez une personne proche de vous. Elle est identique à tout point de ce qu'elle est, mais une chose, qui vous échappe, vous dérange. Avouez que c'est aguicheur. Difficile d'en dire davantage sans divulgâcher l'histoire. Visiblement, ce texte a inspiré Messieurs Preston Douglas et Lincoln Child avec « A comme Apocalypse ». Toutefois, la romance entre le docteur et Becky prend une trop grande part du roman et éclipse ces profanateurs.

Si ce récit est plutôt court, j'ai eu beaucoup de mal. Outre la monotonie, l'auteur apprécie tout particulièrement les descriptions. Certaines n'apportent rien. Grosse déception.
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Méfie-toi lors de ta prochaine corvée d'écossage de petit pois !

Une hallucination collective semble s'emparer d'une petite ville américaine sans histoire, en effet, quelques personnes pensent que leur proches sont en fait différents, même si leur apparence physique et mental semblent identique. le médecin de la ville, accompagné d'autres spécialistes, enquêtent.

De Jack Finney, on connait surtout son roman autour du voyage dans le temps " le Voyage de Simon Morley", et L'invasion des profanateurs reste surtout en mémoire pour ses trois adaptations cinématographiques dont la première version à ma préférence et reste assez proche des événements contés dans le roman.
Donc tout le monde connait le pitch, une histoire d'invasion extraterrestre sournoise (oui, comme les communistes, les aliens sont sournois !). L'auteur joue le froid et le chaud, nous ne savons pas si tout cela est bien réel ou tiré du cerveau paranoïaque des personnages.

Je préfère vous avertir tout de suite : le récit que vous commencez à lire regorge d'incohérences et de questions sans réponses. Il s'achèvera sans beaucoup de précision ; tout n'y sera pas résolu, ni expliqué avec logique. du moins pas par moi. Je ne peux même pas affirmer que je sache exactement ce qui s'est passé, ni pourquoi, ni comment ça a commencé, comment ça a pris fin, ou seulement si ça s'est terminé ; pourtant j'ai été aux premières loges. Maintenant, si vous n'aimez pas ce genre d'histoire, désolé, mais vous feriez mieux de lire autre chose. Je ne peux raconter que ce que je sais.

Avec un début qui s'ouvre de cette manière, difficile de reprocher par la suite les hiatus de l'histoire.
Les actions des personnages sont parfois abracadabrantes, comme lorsque le médecin laisse sa fiancée rentrée chez elle alors qu'elle lui dit que son père est différent. Mais cela permet à notre valeureux docteur de se précipiter chez elle quelques heures plus tard pour la sauver. Paru en 1955, l'image de la femme est celle de la société : elles préfèrent tomber en évanouissement dans les bras musclés de la gente masculine.

Mais somme toute, cela se lit très facilement et permet de passer un agréable moment de lecture. D'un thriller paranoïaque, on entre par la suite en pleine science-fiction et quelques passages montrent une certaine vision de l'Autre assez réjouissant.
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quatrième de couverture :

Chaque cosse avait éclaté en quatre ou cinq endroits, laissant échapper une partie de la substance grise qu'elle contenait. Cette matière était en train de blanchir, comme si elle se décolorait au contact de l'air. Nous ne pouvions le nier, cela se passait sous nos yeux : cette substance molle et duveteuse se comprimait d'elle-même et prenait lentement forme.
Cet enchevêtrement, qui ressemblait à du crin de cheval grisâtre, glissait peu à peu hors des cosses membraneuses et s'assemblait de soi-même, les fibres finissant par se réunir et former... quelque chose... Il est impossible de dire combien de temps nous restâmes immobiles, fascinés par notre découverte. Assez longtemps toutefois pour voir cette substance grise continuer à exsuder, inexorablement, hors des grandes cosses. Assez longtemps pour voir cette masse s'éclaircir et blanchir au contact de l'air. Bien assez longtemps pour voir...


Ecrit en 1955 il est a rapprocher de Marionnettes humaines sur l'histoire type : invasion d'extra-terrestres dans les années 1950.

Ecrit dans le style réaliste (pas de super héros, super détective) le style est gentiment désuet.
On ne se passionne pas, mais on peut lire sans déplaisir cette histoire (plus pour le fait que c'est un classique qu'il faut connaître qu'autre chose d'ailleurs).

Le livre est court (248 pages) ce qui permet de ne pas trop s'ennuyer, car in fine c'est le seul sentiment qui reste à la fin de la lecture.
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Miles Bennel est un médecin vivant dans la petite ville de Mill Valley. Un jour, Becky Discroll, une femme dont il a aimé auparavant, vient dans son cabinet pour lui révéler que sa cousine est atteinte d'une étrange folie : celle-ci est persuadée que son oncle... n'est pas son oncle. Très vite, pourtant, de plus en plus de patients lui confient qu'ils ont l'impression que leurs proches ne sont pas comme ils devraient être... Un jour, Miles et ses amis découvrent des choses singulières : des corps particuliers ayant leurs traits, des cosses anormaux... la paranoïa s'installe : qui, dans la ville, est vraiment un être humain ?
Paru en 1955, ce roman raconte une invasion originale avec des entités bien différente de ce qu'on voyait à l'époque, beaucoup plus subtile et plus redoutable que les martiens. Ici, les envahisseurs n'ont pas vraiment de formes humanoïdes mais sont plutôt de type végétal et surtout s'emparent de vous... ce qui rend la menace encore plus présente, puisque outre le fait que ceux-ci peuvent absolument être partout, les doubles qu'ils créent sont nombreux et on vient à douter qui est humain où pas... la question de l'être humain est bien posé dans ce roman, puisqu'on doute souvent quel personnage est humain.
Le livre aborde aussi la paranoïa et le maccarthysme qui régnait dans les années 50, avec l'hystérie anti-communiste et l'ambiance suspicieuse, avec la crainte des "Rouges" qu mettaient en péril la société américaine où tout le monde se suspectait, la peur d'être envahi par les communistes (bien reflété dans les films de monstres et d'invasions extra-terrestre) à cette époque.
J'ai apprécié l'écriture fluide, souvent tendu mais avec parfois quelques touches d'humour, parfois le narrateur interpelle le lecteur et nous implique dans son histoire.
Par contre, la fin se termine bien certes mais un peu " tout rentre dans l'ordre voilà voilà" et de manière un peu bâclé selon moi.
Un livre singulier, avec un récit original mais qui fait froid dans le dos... imaginez si vos proches n'étaient pas vos proches...
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J'ai lu la version angliase, publiée dans la "Stephen King horror Library".

Un roman classique qui fut adapté plusieurs fois au cinéma.
Ce n'est pas un roman d'horreur... si ce n'est une horreur psychologique.

Un court roman. Une lecture rapide. Une lecture agréable > Un très bon roman que je vous recommande.
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Après m'être attaqué au génial "L'Exorciste", me voilà de retour avec le plus discret mais tout aussi culte "Body Snatchers", paru 15 ans avant (autour des années 50). Cette fois-ci, pas de fillette possédée par un démon pervers et sadique, mais une invasion extra-terrestre extrêmement surprenante... Etant en train de peindre les Cultes Genestealers, cette histoire tombait à pic!

Pour vous résumer les choses simplement: on suit ici un médecin, Miles, qui du jour au lendemain reçoit des dizaines de patients. Ces derniers, effrayés, affirment qu'un de leur proche n'est "plus le même". Comme si on avait changé leur papa, ou leur mari, par un double exactement identique mais pourtant différent. Miles, dubitatif, en appellera bien sûr à la science, avant de se rendre compte que oui, quelque chose a bien changé dans leur regard...

Bon, on aura attribué à ce livre bien des interprétations que l'auteur se refuse à chaque fois. La plus connue est bien sûr celle du maccarthysme, tant cette invasion sous-terraine, insidieuse, rappelait celle dont étaient accusés les communistes aux Etats-Unis. La vérité, c'est que l'intrigue de Body Snatchers est si bonne qu'on peut lui faire passer un tas de messages universels. C'est ce qui est d'ailleurs formidablement explicité dans la postface du roman (celle publiée au Bélial): les différentes adaptations cinématographiques ont fait varier l'objet du roman au fur et à mesure des inquiétudes sociétales. C'est, je pense, la qualité principale de ce bouquin: son histoire incroyable.
Se questionne également l'humain autour de ce qui le définit: on pense effectivement à Dick dans ces interrogations. En quoi les "profanateurs" sont-ils moins humains que les autres? Qu'ont-ils perdu?

Tout se lit franchement facilement et la plume de Finney sait s'y prendre pour captiver le lecteur. Si le bouquin apparait affreusement moderne dans ses thématiques, on notera tout de même un traitement plus que douteux des personnages féminins. Cela va malheureusement avec son époque et ne devrait normalement pas trop vous gâcher la lecture (ça n'est pas horrible non plus!).

Alors allez-y, lisez ce fabuleux bouquin, petite pépite de plaisir et de classicisme ayant finalement, beaucoup inspiré nombres d'histoires science-fictives publiées depuis.
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Et si l'horreur était finalement aussi familière que votre voisin de palier ou votre reflet dans le miroir ? Et s'il suffisait d'un petit quelque chose d'indéfinissable en moins pour que vos proches deviennent de dangereux inconnus ? de quoi peupler vos cauchemars, non ! C'est exactement le postulat de base de Body Snatchers de Jack Finney, un classique de la science-fiction horrifique pour une première fois dans les années 50 puis remanié dans les années 70. Et à l'occasion de sa réédition (dans une traduction toilettée pour l'occasion et avec une couverture très Lovecraftienne) il était temps de le relire.
Ce roman nous raconte l'histoire de Miles Bennett, médecin généraliste dans la petite ville de son enfance, Mill Valley en Californie. Depuis peu, ses patients viennent le voir avec un étrange symptôme : ils sont persuadés que leurs proches ont été remplacés par des doubles. Et s'ils avaient raison ?
De ce point de départ, Jack Finley nous déroule une histoire d'invasion extraterrestre paranoïaque et terrifiante à souhait même si elle ne contient quasi aucune scène sanglante à proprement parler. Toute la tension est dans l'attente et l'incertitude, avec un rythme allant crescendo au fur et à mesure que le protagoniste se retrouve prisonnier de lieux pourtant très familiers.
Adapté de nombreuses fois au cinéma, le roman a une écriture très scénaristique et sa structure rappelle fortement les épisodes de la Quatrième dimension, même si le « happy end » final est un peu trop miraculeux à mon goût. Il est au même niveau que les microbes tueurs de Martiens dans La Guerre des mondes de H.G.Wells, mais sans la logique pseudo-scientifique (n'étant pas xénobiologiste, je ne saurais dire si deux espèces ayant évolué sur deux planètes différentes peuvent agir ainsi l'une sur l'autre). le style est également vieillot. Notamment l'importance des lignes de téléphone fixes dans l'intrigue ancre bien le livre dans le XXe siècle. Néanmoins, il fonctionne toujours autant, et je vous garantis qu'après l'avoir refermé vous regarderez votre entourage d'un autre oeil.
Lien : https://www.outrelivres.fr/b..
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