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3,63

sur 225 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quand Trust tutoie l'antisocial qui perd son sang-froid, j'aime.
J'aime aussi quand Téléphone me dit familièrement que quelque chose en moi ne tourne pas rond. Jean-Louis, si tu savais... 🙃
Et je suis toute chose quand j'entends : 'Je te vois toute nue sur du satin. Et j'en dors plus, viens me voir demain'.*
Bref, je ne suis pas à cheval sur les principes : tutoie-moi si tu veux.

Par contre, quand un auteur emploie la 2e personne du singulier dans son roman, au mieux, je suis déroutée, puis je m'habitue. Au pire ça m'agace, je trouve ça mièvre, artificiel, et je reste à distance. Option 2, dans ce cas.

Voilà pour la forme, ici.

Pour le fond, je m'attendais à une histoire de femme, de mère, de fille, comme dans les précédents romans de Carole Fives que j'ai tant appréciés ('Tenir jusqu'à l'aube', 'Une femme au téléphone'...).
Mais si j'avais lu la 4e de couv', je n'en serais pas là. Ou peut-être que si, j'aurais choisi cette lecture, mais pour d'autres raisons, car je reste dans la ligne de mes vacances apprenantes sur l'Histoire de l'Art. J'ai presque eu l'impression de lire un numéro de la revue DADA. Dans ce Térébenthine, l'auteur nous parle de femmes artistes des XXe et XXIe siècle, et pose également la question de l'avenir de la peinture dans les Arts plastiques.

Intéressant, bien que l'aspect didactique soit souvent artificiel. Quant aux interactions entre les 3 z'amis, elles ne m'ont pas convaincue une seconde. Les personnages sont sans relief, et leurs dialogues d'une platitude et d'une naïveté absolues - comme dans la vraie vie, cela dit.

Déception, parce que je partais avec des a priori très positifs.

******* rentrée littéraire 2020 - 3e *******
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* https://www.youtube.com/watch?v=SEiNWlHlOk8 ♪♫
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Le récit de 3 ans aux beaux-arts ou comment Carole Fives est devenue écrivaine. 3 années en compagnie de Luc et Lucie, le groupe des peintres, les térébenthine , dans un contexte où seuls les performances, l'art conceptuel, la vidéo ont le vent en poupe. En effet, en ce début des années 2000, l'institution méprise la peinture (il n'y d'ailleurs plus de professeur de dessin). Roman d'apprentissage sur la place de l'artiste et plus particulièrement sur la place de la femme artiste (minime...), récit féministe, ce texte m'a donné envie d'aller à la rencontre de toutes les femmes artistes et les oeuvres citées, ce que j'ai fait, avec à la clé, de belles découvertes 😀. Un grand merci !
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Agréable lecture qui ouvre des portes sur le monde de l'art moderne et le récit du parcours d'un trio d'étudiants des Beaux-Arts en quête de connaissances puis de reconnaissance.
Ce roman quasi-autobiographique s'achève sur une rupture et un abandon funeste dont la clé nous est révélée par son titre.
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Un roman en partie autobiographique de la part de Carole Fives. Il s'agit de ses années d'étude à l'Ecole des Beaux Arts de Lille.
Dans ce roman, l'auteur s'attache à 3 personnages : Lucie, Luc et elle-même.
Tous trois se distinguent des autres étudiants car ils se destinent à la peinture, on les surnomme "térébenthine", alors que les autres arts notamment les performances visuelles et sonores sont plus à la mode.
A travers ces trois étudiants, elle évoque les différentes carrières qui s'ouvrent à eux : enseignement, artiste peintre ou ... écrivain pour l'auteur elle-même.
Un roman qui se lit facilement, qui interroge sur la place de la femme dans le monde artistique et le monde en général.
Cependant je l'ai trouvé trop superficiel, les personnages et les thèmes ne sont pas assez approfondis.
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J'ai passé un bon moment de lecture avec ce nouveau roman de Carole Fives que j'ai découverte il y a quelques années avec "Tenir jusqu'à l'aube".
On y retrouve des personnages attachants, animés par le doute et une fragilité à fleur de peau, qui tentent d'avancer et de se réaliser.
La narratrice rencontre Luc et Lucie lors de son concours aux beaux-arts de Lille. Très vite, elle se laisse séduire par le médium de la peinture, même si cette pratique n'est plus tellement à la mode. Leur groupe est rapidement surnommé "Térébenthine".
On retrouve le talent de Carole Fives qui sait saisir la complexité des sentiments de ses personnages : la difficulté d'être dans un groupe, les questionnements face à un conformisme dans lequel on ne se reconnaît pas, les difficultés rencontrés face à l'autorité.
Néanmoins, je regrette le manque de nuances et une certaine naïveté dans le traitement du sujet "peinture" au travers des trois axes développés par l'écrivain : l'archétype de l'artiste maudit incarné par Luc, le rejet massif du médium peinture dans l'enseignement des pratiques dans les écoles d'art, la non présence des artistes femmes en histoire de l'art. Tout cela pour une intrigue se situant au début du 21ème siècle.
C'est au final dommage de ne pas retrouver la finesse d'analyse de cette écrivain mise au service de l'histoire de l'art et d'une sociologie artistique.
Bonne lecture.
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A l'école des Beaux Arts de Lille, dans les années 2000, la narratrice et ses amis, Luc et Lucie, font leurs études.
Ils sont très vite surnommés les "Térébenthine" car à l'ère du numérique et la mode des installations, sont peu nombreux les étudiants s'intéressant à la peinture.
Eux sont venus pour cela, apprendre et s'exprimer au moyen de cet art et persistent. Mais la concurrence est rude, les critiques acerbes, ils ne sont pas dans la mouvance du moment, l'art contemporain conceptuel.
Comment vont-ils résister ?...

Un court roman contemporain au style alerte, vivant, un style qui n'est plus tellement usité d'ailleurs quand on y pense, celui du dialogue.
Un roman au parfum autobiographique, qui critique à bas bruit la société, les méthodes d'enseignement, mais surtout le milieu de l'art, où finalement la réussite en tout est une question de chance... la chance de plaire aux influenceurs ou celle de disparaitre du paysage...
... A moins que l'on sache changer de voie, changer de support, changer de vie, comme l'auteure a su le faire pour notre plaisir de lecteur.
Pas mal !
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J'ai acheté ce roman pour deux raisons : la 1ère étant que je n'avais jamais lu de roman de Carole Fives, la 2ème c'est que l'histoire se passe à Lille, ma ville.
Début des années 2000, la narratrice s'inscrit aux Beaux Arts, elle y rencontre Luc et Lucie qui vont former le trio d'amis, quelque peu conspués, par les autres élèves. En effet la peinture n'a plus la côte ! Place aux plasticiens, aux montages vidéos etc. Méchamment appelés "les térébenthines", ils sont relégués à la cave des Beaux-arts mais ils s'accrochent à leurs arts contre vents et marées, contre leurs profs, contre l'idée que la peinture n'est plus art - si ce n'est un art mineur - mais une vieillerie académique qui n'a plus aucun avenir.
La 1ère partie du roman m'a quelque peu agacée je dois dire : lire les cours d'art dispensés par un prof égocentré me donnait l'impression que je me trouvais en classe, manuel scolaire en main. de même, si j'ai bien aimé que l'on souligne ardemment que la place de la femme dans le milieu artistique et plus précisément en peinture est quasi inexistante alors que vivante, je n'ai pas su apprécier de lire une page et demie de noms d'artistes féminines, listés à la suite.
En revanche, l'autre moitié du roman m'a vraiment plu, j'en ai eu une lecture fluide et intéressante. J'ai aimé cette partie dans laquelle Carole Fives se penche plus sur les personnages et leurs tourments, leurs trajectoires à travers la vie et l'art, le chemin tortueux de l'artiste. Comment et pourquoi on abandonne ou on s'accroche ou comment la narratrice va transformer les images en mots.
J'ai été triste de lire le blâme contre le conseiller de la DRAC, j'y ai travaillé pendant 2 ans (de 2000 à 2002) et j'ai pu constater à quel point le travail y était intense, enrichissant et sensible aux artistes.
Dans l'ensemble le roman m'a plu je dirais mais je ne pense pas en garder un souvenir mémorable.
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Un grand merci pour l'envoi de ce livre qui je dois avouer m'as un peu dérouter au début.
L'auteur emploie la deuxième personne dans son écrit et cela m'a un peu interloqué, de plus l'histoire n'était pas ce a quoi je m'attendais.
J'ai été plonger au milieu des beaux arts, au fin fond d'une cave avec des jeunes qui tente de devenir des artistes.
Et puis j'ai eu l'impression au fil de ma lecture de suivre les cours avec eux et je me suis prise au jeu.
J'ai suivi ce trio d'artistes peintres au idées très confondus et aux odeurs de térébenthine mais pas que...
Leurs parcours tout au long des années et leur devenir.
Un livre que je n'aurais je pense seulement regardé mais qui m'a surprise et que j'ai finalement apprécié.
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Difficile pour moi de juger ce roman. Il est tellement proche dans la forme et sur le fond de mon propre roman « le buste De Voltaire » que j'ai ressenti un profond malaise en le découvrant. Il traite des mêmes thèmes : les beaux-arts, la place des femmes dans l'art, la peinture vs l'art conceptuel. Il fait référence aux mêmes artistes : Duchamp, Hans Belmer, Lucian Freud... Il est découpé en parties précédées d'une citation et celle mise en exergue est tirée de « L'oeuvre » de Zola... Beaucoup d'analogies avec heureusement une histoire différente. Ce n'est que pure coïncidence. Preuve que les mêmes études aux beaux-arts amènent aux mêmes constats et à la même envie de prendre la plume.
Bravo à Claire Fives d'avoir réussi un succès d'édition avec ce sujet.
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Début des années 2000. La narratrice entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Lille, et s'oriente vers la peinture quand cet Art est de plus en plus dénigré face aux nouveaux mediums, aux installations visuelles... L'école est le siège de découvertes, d'apprentissage, de débats autour des femmes dans l'histoire de l'art selon les cours donnés par les professeurs, mais aussi lieu de hiérarchie de disciplines. Avec les moyens du bord, certains s'installent dans des caves sombres pour avoir l'espace de créer, de peindre, de s'étendre, et de répandre cette odeur repoussante mais évocatrice de térébenthine.

Ce roman m'a assez déçue, je pensais y lire un écrit plus ambitieux sur l'état actuel de l'Art contemporain dans les Ecoles, ou des tourments et des acharnements laborieux des élèves artistes, ou une ode à l'art pictural, ou à la lumière sur les femmes artistes dans L Histoire. Il s'agit d'abord d'une histoire d'amitié entre Luc, Lucie et la narratrice, petit groupe d'affinité, mais j'ai regretté que l'écrivaine n'aille pas davantage approfondir les réflexions de la narratrice. Beaucoup d'aspects sont évoqués, assez vite survolés pour qu'on les sentent incarnés. La peinture ne serait-elle pas le dernier Art de subversion, le premier art rupestre, et maintenant celui qui est aux antipodes du monde de nouvelles technologies ?

Il n'en reste pas moins un roman qui se lit facilement, sur les errances et les difficultés notamment matérielles des élèves d'Art en général, et sur les humiliations et l'avenir bouché annoncé aux élèves peintres en particulier. Et au final, c'est un hommage appuyé à un professeur suicidé, l'écriture venant célébrer la peinture évanouie.


Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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