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EAN : 9782073045386
Gallimard (18/04/2024)
3.44/5   340 notes
Résumé :
Elsa Feuillet, jeune écrivaine, admire l’œuvre de la grande Béatrice Blandy, disparue prématurément. Cette femme dont elle a lu tous les livres incarnait la réussite, le prestige et l’aisance sociale qui lui font défaut. Lorsque Elsa rencontre le veuf de Béatrice Blandy, une idylle se noue. Fascinée, elle va peu à peu se glisser dans la vie de sa romancière fétiche, et explorer son somptueux appartement parisien — à commencer par le bureau, qui lui est interdit…
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Critiques, Analyses et Avis (109) Voir plus Ajouter une critique
3,44

sur 340 notes
°°° Rentrée littéraire 2022 # 7 °°°

Pour une fois, je vais commencer par la fin car c'est clairement ce que j'ai trouvé de plus réussi. Oui le twist final est non et permet de reconsidérer tout ce qui a précédé en lui apportant un angle de lecture différent. Je ne l'ai absolument pas vu venir tout en sentant qu'il y avait quelque chose qui clochait dans le déroulement narratif, la constante référence ( un peu trop récurrente tout de même ) au Vertigo Hitchcock venant titiller mes méninges lorsqu'un détail semblait créer un décalage avec le reste de l'intrigue.

Est-ce qu'un final réussi peut rattraper une lecture terne et fade qui ne m'a jamais accrochée ni emportée ? La réponse est non. Carole Fives tisse une toile plaisante mais qui laisse une impression de déjà-lu sur des thèmes passionnants du double et de la fascination qu'une personne peut exercer sur une autre, mais aussi du statut et le métier de l'écrivain avec des ramifications ver le milieu germanopratin de l'édition. Je me suis souvent ennuyée alors que le roman est très court.

Elsa Feuillet , modeste écrivaine, reçoit une étrange invitation de la part de l'élégant Thomas Blandy, veuf de Béatrice décédée d'un cancer fulgurant deux ans auparavant, après l'avoir citée en exergue de son dernier roman. Béatrice Blandy, c'était l'écrivaine-star dans toute sa splendeur, adulée tant par la critique que le public, charismatique, intelligente et sûre d'elle et de son pouvoir. Elsa entame une relation amoureuse avec le veuf, ce qui lui permet de pénétrer dans l'univers de Béatrice et d'accéder au Saint des Saints, le bureau. Elle, l'écrivaine provinciale complexée, en passe d'adhérer à l'AMIA ( « Auteur en manque d'inspiration anonymes ), se découvre sous un autre jour.

Carole Fives assume les références à Rebecca de Daphné du Maurier, en proposant une variation plutôt fluide mais qui manque de densité. Même quand Elsa se met en danger dans le mausolée Manderley, surveillé par une nouvelle Mme Danvers, ce n'est pas vraiment inquiétant. C'est d'autant plus dommage que l'autrice avait initié deux scènes à la lisière du fantastique autour des portraits omniprésents de Béatrice qui semblent s'animer … sans aller vraiment jusqu'au bout de l'idée qui était pourtant excellente.

Au final, le roman est plutôt plaisant à lire mais, malgré un dénouement intéressant , son manque de relief n'en fait pas une lecture marquante, vite lue aussitôt oubliée.
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Très certainement à haute inspiration autobiographique, Quelque chose à te dire est un court roman troublant à la frontière du thriller.

Elsa Feuillet jeune écrivaine admire les romans de Blandine Blandy. Lorsque cette dernière décède, Elsa insère dans son dernier livre Forum (qui n'est pas sans rappeler Tenir jusqu'à l'aube) un passage d'un des livres de l'écrivaine.
Remarqué par Thomas Blandy, le mari, ce dernier contacte Elsa et commence entre ces deux-là une idylle aussi soudaine qu'étonnante.

Elsa découvre un univers de haute bourgeoisie, huppé où le spectre de Blandine règne sur tous les murs de l'appartement de Thomas. La jeune femme va doucement sombrer dans l'antre de cette écrivaine tant admirée.

Carole Fives signe ici un livre en filigrane de la création littéraire (Admirer, Explorer, Imaginer) où s'entremêlent l'amour, le besoin de reconnaissance, les douleurs fantômes, l'obsession. L'écriture est précise, fluide et va droit au but. Pour un dénouement que je salue pour son effet de surprise. Peut-être un peu court, peut-être a mi-chemin entre le rêve et la réalité, viens tout près, j'ai quelque chose à te dire… 168 pages lues d'une traite sans l'once d'un ennui.

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Elsa Feuillet, une jeune romancière dont les publications sont jusqu'ici passées inaperçues, voue une admiration sans bornes à Béatrice Blandy, une grande dame de la littérature française récemment disparue. Quelle n'est pas sa surprise, lorsqu'ayant cité une phrase de la célèbre auteur en épigraphe de son dernier roman, elle est contactée par le veuf Thomas Blandy et qu'une rencontre s'organise. Très vite, s'établit entre les deux une relation intime, curieusement triangulaire.


Car, Béatrice a beau être morte, c'est elle qui, omniprésente, préside à l'existence du nouveau couple, Thomas conservant son luxueux appartement à l'état d'un mausolée, et Elsa se glissant si bien dans la défroque de celle qu'elle envisage comme un idéal, qu'elle fait dire à son compagnon : « Dans le fond, ce qui vous plaît chez moi, c'est ma femme ! Je n'existe pas, je ne suis rien pour vous ! C'est Béa que vous cherchez à travers moi ! »


Le fait est, qu'après avoir aussi étroitement chaussé les contours physiques de l'existence de la morte, Elsa n'est bientôt plus qu'à deux doigts d'investir également son héritage spirituel. Et, tandis que les clins d'oeil même de la narration viennent souligner son atmosphère de plus en plus hitchcockienne – Thomas suggérant à Elsa que, contrairement aux apparences, c'est peut-être bien James Stewart qui manipule Kim Nowak dans le film Sueurs froides qu'ils sont en train de regarder, « Attendez la fin, vous comprendrez ! » –, se met en place une réflexion, un rien désenchantée, sur la création littéraire et sur le rôle véritable de l'écrivain.


Quand s'arrête l'influence, quand commence le plagiat ? N'est-ce pas l'oeuvre qui compte, peu importe son creuset ? Ne galvaude-t-on pas la littérature en survalorisant « la figure de l'artiste aux dépens de l'oeuvre », les lecteurs ne plébiscitant plus que les auteurs capables d'assurer leur promotion dans les médias, et les éditeurs ne les évaluant plus guère qu'à l'aune de leur valeur marchande ? « Quand elle se plaignit à son éditeur d'être la risée de tout Paris, il lui répondit simplement, ‘'Et alors, tes livres se vendent, c'est bien ce que tu voulais, non ? (...) Estime-toi heureuse !'' »


A l'heure où narcissisme et marketing finissent trop souvent par occulter les vraies finalités de l'écriture et de la création littéraire, Carole Fives nous rappelle, au moyen d'une intrigue éloquente au retournement inattendu, que la raison d'être de l'écrivain, c'est avant tout d'avoir quelque chose à dire...

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Elsa , divorcée , la quarantaine , mère d'un petit garçon , est une écrivaine en mal d'inspiration.Le hasard de la vie lui fait croiser la route de Thomas, veuf et dont la femme n'est autre que l'idole d'Elsa, une écrivaine à succès.

Roman qui ne perd de temps en fioriture , à qui on pourrait reprocher justement d'aller un peu trop vite. Une histoire qui se laisse lire , sans trop de surprise . Tout parait facile, trop sans doute .
La formation de l'auteure nous pousse à nouveau, comme dans le bien meilleur Térébenthine , dans le milieu de l'art , des réflexions sur le métier d'écrivain à la peinture en passant par le cinéma.
Certes, la fin du livre en constitue sans doute le meilleur moment, ce qui donne un relief différent à "l'historette" que l'on a lu avant.
Alors ce n'est pas mal, c'est plaisant à lire mais je mets une pièce que le Goncourt ira ailleurs.
Quand au mot thriller sur la quatrième de couverture , on n'est pas loin de la vaste blague .Au moins , faudrait il ajouter psychologique , ce qui aurait le mérite de ne vouloir rien dire , un peu comme les comédies dramatiques .
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Elsa Feuillet est une jeune romancière au succès mitigé qui admire l'oeuvre de la célèbre écrivaine Béatrice Blandy. Celle-ci meurt prématurément, et Elsa rencontre son mari devenu veuf, Thomas, un riche producteur de cinéma, dont elle s'éprend. Ils ont ensemble une liaison et Elsa découvre un monde qui lui était totalement étranger, celui de la haute société parisienne, pleine d'aisance sociale et d'entregent, et qui a aux murs de ses somptueux appartements des Picasso et autres toiles de maîtres. Elsa va être tentée de prendre la place de Béatrice, jusque dans l'écriture de ses romans. ● Les trois parties du roman, « Admirer », « Explorer », « Imaginer », font allusion au processus de création littéraire et semble pouvoir s'appliquer à l'autrice elle-même qui dédie son roman « aux autrices qu'[elle] aime, à jamais vivantes ». ● C'est une lecture agréable, malgré un sujet rebattu et une intrigue très linéaire sans véritable surprise. On s'attend à tout ce qui arrive. On a le sentiment que l'autrice ne s'est pas donné assez de mal, qu'elle aurait pu complexifier son intrigue afin de surprendre son lecteur.
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critiques presse (2)
LeFigaro
29 septembre 2022
Son dernier livre a donc le défaut de ses qualités: il est court, il se lit facilement et abonde d’influences. Mais il manque aussi d’épaisseur ; à force de privilégier l’efficacité, le texte manque de subtilité et de profondeur.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
RadioFranceInternationale
01 septembre 2022
Carole Fives revient avec un roman subtil et efficace. Un thriller psychologique bâtit autour du triptyque de l'admiration, de l'exploration et de l'imagination. Une manipulation littéraire pleine d'élégance qui se dévore et embarque le lecteur jusqu'à une chute inoubliable.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
(Les premières pages du livre)
Elsa Feuillet admirait Béatrice Blandy. C’était une écrivaine dont elle pouvait relire les romans chaque année, sans jamais se lasser. Plus que l’histoire, car il n’y avait pas vraiment d’histoire dans ses livres, ce qu’elle aimait, c’était l’écriture, incisive, le regard qu’elle posait sur le monde. Elsa Feuillet se retrouvait dans chacune de ses pages, dans chacun de ses personnages. Elle était cette femme qui prend un inconnu en stop la nuit, cette autre qui prépare un dîner pour un amant qui n’arrive jamais ou cette autre encore (était-ce la même ou était-elle à chaque fois différente ?) qui se balade dans le métro avec du sang sur les mains. Lire Béatrice Blandy donnait à Elsa Feuillet l’impression de mieux se comprendre elle-même, c’était une petite voix qui l’entraînait et lui disait, « regarde les choses sous cet angle et vois comme la vie est différente ainsi, plus intense, plus vraie… ».
Elsa Feuillet n’avait jamais cherché à rencontrer Béatrice Blandy. La lecture de ses ouvrages lui suffisait. Il lui semblait que dans leurs livres, les écrivains mettaient le meilleur d’eux-mêmes, pourquoi ensuite aller en librairie ou dans un salon du livre pour les voir en chair et en os ? Quel intérêt de savoir s’ils rédigeaient au stylo Montblanc ou à la plume d’oie, jusque tard dans la nuit ou dès potron-minet ? Puis Elsa Feuillet écrivait elle-même, elle avait publié quelques romans et une sorte de pudeur la retenait d’envoyer un courrier enflammé aux autrices qu’elle aimait. Bien sûr, il leur arrivait parfois de se croiser, entre écrivains, dans un salon, un festival, alors là oui, si elle avait aperçu Béatrice Blandy, elle serait certainement allée la voir, elle lui aurait dit quelque chose comme, « j’adore vos livres ». Ç’aurait été bref, juste deux ou trois mots, elle aurait trouvé le courage. Mais l’occasion ne s’était jamais présentée. Et puis elle avait appris la nouvelle sur internet, Béatrice Blandy était morte. Un cancer foudroyant, elle était partie en quelques semaines à peine. Les hommages avaient plu sur les réseaux sociaux et dans les journaux, c’était une femme de lettres qui avait reçu des prix prestigieux, elle vivait à Paris, connue et reconnue par le milieu, tout le gotha littéraire était sous le choc. Elsa Feuillet aussi. Elle ne vivait pas à Paris mais les jours qui suivirent sa mort, elle était triste. Il n’y aurait donc plus de roman de la grande écrivaine ? Plus rien ? Elle n’était pas la seule à l’admirer, quelques mois plus tard, plusieurs livres et documentaires lui furent consacrés, chacun tenait à témoigner de l’influence que Béatrice Blandy avait eue dans sa vie, dans son travail, chacun voulait lui rendre hommage à sa façon, un film, une chanson, un roman… À elle, Elsa Feuillet, lui restaient ses livres, elle pourrait toujours les lire, les relire. Son œuvre infuserait lentement dans la sienne, c’était en quelque sorte son héritage.
Béatrice Blandy avait peu écrit, cinq romans seulement en trente ans, soit un tous les six ans. Elle n’était pas de ces auteurs omniprésents à chaque rentrée littéraire, qui tiennent le crachoir coûte que coûte et monopolisent les plateaux télévisés, non, elle expliquait dans les interviews que l’écriture répondait chez elle à une sorte d’urgence, sans laquelle il lui était impossible de se mettre au travail. C’étaient des romans assez courts, à peine cent pages à chaque fois, des textes fulgurants, forts, et Elsa aimait aussi cette brièveté, cette manière de ne pas s’étaler. C’était, lui semblait-il, une sorte de politesse, une façon de ne pas trop occuper le terrain, de laisser de la place aux autres, et cette place près de Béatrice Blandy, elle la prenait chaque fois qu’elle relisait un de ses cinq livres. C’était comme un dialogue entre elles, toujours aussi saisissant, aussi passionnant, un voyage dont elle ressortait à chaque fois différente. Elsa se sentait comme une dette envers Béatrice Blandy, elle lui avait transmis tant de beauté et maintenant elle n’était plus là, elle n’avait rien pu lui dire, c’était dommage. Elle aurait préféré la rencontrer finalement, lui faire savoir à quel point ses textes avaient changé sa vie. C’étaient eux qui lui avaient donné la force d’envoyer ses écrits à des maisons d’édition. De continuer, malgré les refus, et de publier, d’abord des nouvelles, puis de brefs romans, sur le modèle de ceux de Béatrice Blandy.

Au moment de rendre son nouveau manuscrit à son éditeur, Elsa eut envie de le lui dédier, « À Béatrice Blandy, trop tôt disparue ». Non, c’était ridicule. Excessif. Qui était-elle pour parler ainsi de sa mort ? Il valait mieux une évocation plus discrète, une citation par exemple, voilà, une phrase de Béatrice Blandy en exergue de l’ouvrage, une façon de lui rendre hommage sans en faire des tonnes.
Elle relut les cinq romans de Béatrice Blandy, stabilo à la main, à la recherche d’une phrase, une seule, qui résumerait ce qu’elle aimait tellement dans ses livres. L’exercice était plus complexe qu’il n’y paraissait. Béatrice Blandy n’était pas une écrivaine à petites phrases. Dès qu’on les isolait de leur contexte, les phrases de Béatrice Blandy perdaient de leur force, se révélaient simplement banales. C’était le texte dans sa totalité qui leur donnait du sens, qui les rendait si justes. Bien sûr, Béatrice Blandy n’était pas poète, elle était romancière, comment Elsa ne s’en était-elle pas rendu compte plus tôt ?
À force de chercher, elle finit par trouver un passage qu’elle pourrait mettre en exergue, sans ridicule, ni pour elle-même ni pour Béatrice Blandy.
Le texte d’Elsa fut accepté par son éditeur et, après quelques corrections, publié au printemps sous le titre Forum. La narratrice de ce roman était mère célibataire et consultait régulièrement les forums de parentalité. Sur ces sites, les parents répondaient à des questions aussi variées que « A-t-on le temps de faire un jogging pendant la sieste de bébé ? » ou tout aussi bien, « Comment faire des économies quand on élève seule un enfant ? ». De plus, et c’était le cœur du roman, la mère célibataire faisait des fugues la nuit. Pas pour aller faire un jogging, mais juste pour prendre l’air, sortir, décompresser. Tout cela n’avait rien à voir ni de près ni de loin avec les romans de Béatrice Blandy, d’ailleurs les siens ne parlaient jamais d’enfants, pour la bonne raison, expliquait-elle dans un entretien sur France Culture, qu’elle n’en avait jamais voulu. Elle était écrivaine, insistait-elle, elle avait d’autres livres à fouetter. Elsa l’admirait d’autant plus qu’elle n’avait pas su elle-même résister aux injonctions de maternité, encore très fortes en province, où elle vivait.
Forum reçut un très bon accueil, et même si les mères célibataires n’eurent pas vraiment le temps de le lire, il lui permit d’élargir son lectorat, principalement des parents qui lui envoyaient des messages sur Facebook, expliquant que même en couple, ils vivaient des situations très proches, et ressentaient profondément le besoin d’évasion de la narratrice. Elsa fut pour la première fois invitée à des festivals, et le livre reçut même plusieurs propositions de traductions. Elle était intimement convaincue que la petite phrase de Béatrice Blandy, placée en exergue du livre, lui portait chance, qu’elle agissait tel un talisman, et que son autrice favorite, quelque part, veillait sur elle.
C’est à cette période-là qu’Elsa reçut une lettre, transmise par sa maison d’édition avec quelques semaines de retard.
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Quand elle se plaignit à son éditeur d’être la risée de tout Paris, il lui répondit simplement, « Et alors, tes livres se vendent, c’est bien ce que tu voulais, non ? Tu n’auras plus de problème de loyer désormais, plus de problème de trésorerie, et tu as du temps devant toi pour écrire. Estime-toi heureuse ! »
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Reconnaître vaguement le quartier pour l'avoir vu dans tellement de films, de téléfilms. Paris Premier. Le Louvre, la place Vendôme, le Palais Royal. Le centre du monde.
Y-a-t-il vraiment des gens qui vivent ici, à part la Joconde ?
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Qu'importe les personnes réelles derrière une œuvre, l'essentiel était l'œuvre elle-même. Notre époque survalorisait la figure de l'artiste aux dépens de l’œuvre, un titre ne se vendait bien que si l’auteur était capable d'en assurer la promotion dans les médias, on préférait des auteurs toujours plus jeunes, toujours plus beaux et sûrs d'eux-mêmes, sortant si possible d’une grande école. La littérature était à l'opposé, et, si elle se présentait le plus souvent sous la figure d’un jeune homme bien coiffé et diplômé de Normale Sup, rodé pour répondre du tac au tac à n'importe quelle question en prime time, Elsa sentait qu’elle était loin, ailleurs. p. 123
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Elsa Feuillet n'avait jamais chercher à rencontrer Béatrice Blandy. La lecture de ses ouvrages lui suffisait. Il lui semblait que dans leurs livres, les écrivains mettaient le meilleur d'eux-mêmes, pourquoi ensuite aller en librairie ou dans un salon du livre pour les voir en chair et en os ?
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« Moi, je ne réalisais pas vraiment ce qu'on allait faire là-bas. On vivait minute par minute, et c'est ça la vie, finalement, c'est : minute par minute, le reste, c'est du vent. »
Dans un road trip tendre et déchirant, Carole Fives dresse avec délicatesse le tableau d'un clan confronté à l'indicible et donne la parole à ceux qui restent.
Paru aux éditions JC Lattès en août 2023.
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